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Décryptage - Page 46

  • Feu sur la désinformation... (257)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      A Rennes, des militants violents d’extrême gauche ont attaqué un groupe d’étudiants participant à la rédaction de L’Etudiant libre.
    • 2 : #NousToutes… ou presque ! Des féministes de droite exclues de la manif
      Ce dimanche, à Paris, avait lieu la marche contre les violences faites aux femmes. Un événement largement relayé par des médias béats.
      Durant la manifestation, des féministes de droite ont été éjectées du cortège pour avoir parlé du profil des agresseurs sexuels.
    • 3 : Revue de presse
      Le service public en roue libre sur les migrants… Un ancien présentateur de BFM qui rejoint le Rassemblement national… Nous reviendrons ensemble sur la semaine médiatique.
    • 4 : Mali : le traitement médiatique d’un drame
      Si les médias ont quasi-unanimement communié autour du drame terrible survenu au Mali, ils ont préféré occulter le fait que de très nombreux extra-européens se sont réjouis de la mort de 13 soldats français sur les réseaux sociaux.
    • 5 : Coup de chapeau
      Wikileaks a révélé que le rapport de l’OIAC sur l’attaque chimique au chlore attribuée à Bachar Al-Assad avait été largement remanié malgré les doutes des experts mandatés par l’organisation.

     

                                           

     

     

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  • Les misérables : une si belle unanimité médiatique...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de l'accueil réservé au film Les misérables, réalisé par Ladj Ly, qui se déroule à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, et qui a, selon le très macroniste Journal du dimanche, « bouleversé par sa justesse » notre président de la République, grand connaisseur, comme chacun sait, de la vie dans les banlieues de l'immigration...

     

                                     

    Les misérables : une si belle unanimité médiatique

    En 1995, Mathieu Kassovitz réalisait le film « La haine ». Un film brut sur la violence et la désespérance sociale dans les cités. Les émeutes en banlieue en 2005 ont montré que le film n’a pas produit de choc salutaire auprès de l’opinion publique, et surtout auprès de la classe politique.

    Il semble en aller autrement en 2019. Le réalisateur du film en a envoyé un DVD au Président selon Libération. Le message a été reçu 5 sur 5. Après avoir vu le film « Les misérables », le Président Macron aurait demandé au gouvernement de se dépêcher pour trouver des idées et agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers selon Le JDD.

    Les médias unanimes

    Le film primé au festival de Cannes (prix du jury) met en scène des policiers de la Brigade Anti Criminalité (BAC) en action en Seine-Saint-Denis. Une mission qui n’est pas sans risques, surtout quand un policier commet une bavure comme on le voit dans le film. Tant les policiers que les jeunes sont montrés selon les médias « sans fards » et avec justesse. C’est un véritable concert de louanges auquel on assiste :

    C’est le « film de la semaine » pour Euronews. En Seine-Saint-Denis, « le film ne laisse personne indifférent » selon Le Parisien. L’Obs s’interroge : « Ladj Ly sera-t-il le Diderot de Macron ? ».

    C’est « un film remarquable…qui nous commande de faire aimer la France » pour Le Figaro. C’est un film « coup de poing dont la France avait besoin » selon Mademoizelle.com. Même Valeurs actuelles y va de sa critique positive « un tableau effrayant de la déliquescence des banlieues, avec une indéniable force », etc.

    À quelques exceptions près…

    Les critiques réticentes ou négatives sont difficiles à trouver. Parmi celles-ci, Boulevard Voltaire ironise sur le choc du Président Macron après avoir vu le film et son souhait de mesures rapides pour les banlieues. Ceci alors que son premier Ministre avait annoncé quelques jours plus tôt un « plan d’urgence » pour la Seine-Saint-Denis. Cela lui aura échappé, sans doute sous le coup de l’émotion.

    Alors que les critiques ont majoritairement parlé de ce qu’ils ont vu sur l’écran, Jany Leroy souligne qu’il est important de parler également de ce que l’on ne voit pas dans le film mais que l’on constate parfois – trop souvent - dans la réalité.

    « Le réalisateur a épargné la fragilité psychologique de son spectateur élyséen en évitant de montrer des blocs de béton tombant des fenêtres sur des policiers, de voitures de pompiers incendiées sans raison, d’agressions de médecins, de tabassages à mort pour un mauvais regard et autres scènes qui auraient laissé Emmanuel Macron marqué à vie. »

    Le Parisien donne la parole à des policiers. Ils estiment que le film est « caricatural et dangereux », certaines scènes sont « invraisemblables », « le film stigmatise les flics » et les jeunes. Des détails sans doute que n’auront pas relevé les critiques. L’essayiste Barbara Lefevre souligne sur RMC (les Grandes Gueules) que dans le film, « le policier est hargneux, raciste et tire sur tout ce qui bouge » et que ce sont les imams les gentils du film, ceux qui arrivent à la fin à réconcilier tout le monde dans la cité en feu.

    L’insulte et la victimisation en bandoulière

    Comme en écho, le blog du cinéma a interviewé le réalisateur. Si cette interview qui est devenue gênante a disparu du blog, elle est toujours présente en partie sur le site Fdesouche.

    Un bel exercice de victimisation : « on a l’impression qu’il y a une guerre déclarée contre l’islam et j’ai envie de dire, contre les banlieues ». « Les premières ciblées, ce sont les femmes, les femmes voilées ». L’uniformisation du port du voile en banlieue ? « Ce sont les femmes qui s’assument, qui sont libres ». Les femmes forcées à porter le voile ? « Personne ne force à rien ».

    On quitte ensuite les arguments d’autorité du réalisateur, qui pense peut-être qu’ils ont un certain crédit, pour passer au registre ordurier.

    Insultes à gogo du réalisateur

    Outre leurs films sur la banlieue, Mathieu Kassovitz et le réalisateur Ladj Ly ont un point commun : les insultes. Alors que Mathieu Kassovitz a - entre autres joyeusetés - proféré des insultes contre des policiers sur Twitter et a vertement insulté Nicolas Dupont-Aignan pour s’être rallié à Marine Le Pen au 2e tour de l’élection présidentielle de 2017, Ladj Li quant à lui qualifie devant le journaliste du blog du cinéma Zineb El Rhazoui, l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, sous protection policière permanente, de « connasse » et lui conseille d’« aller se faire enculer ». Éric Zemmour se voit gratifié d’un « fils de pute ». Sans parler de considérations politiques tout aussi à l’emporte-pièce. Mais ces propos peu amènes n’empêchent pas que « les misérables est un film rassembleur, qui appelle à l’harmonie »…

    On est loin de la prose ciselée de Victor Hugo. Nous sommes au 21e siècle, la France n’est plus la même, on l’avait remarqué. En tout cas, cela ne fait pas polémique dans les médias. Mais l’essentiel n’est pas là, même si cela pose le personnage.

    Au diable les milliards engloutis dans la politique de la ville depuis des décennies, oublié l’islamisme qui étend son influence dans les cités et fait régner une nouvelle loi. Les imams sont là pour siffler la fin de la récréation quand il le faut. Oublié le juteux trafic de drogue qui gangrène les cités alors que selon notre Président les emplois légaux ne manquent pas puisqu’il faut ouvrir encore plus la France à l’immigration économique via des quotas sans plafond. Oubliées les menaces des « jeunes », même si selon la voix off de la bande son du film, quand ils expriment leur colère (sous-entendu violemment) « c’est le seul moyen de se faire entendre aujourd’hui ». Au diable la représentation à l’emporte-pièce de la police, mise en scène de façon caricaturale selon des policiers eux-mêmes.

    L’important n’est-il pas qu’enfin un banlieusard, et non un « mâle blanc », se soit emparé du sujet de la vie en banlieue, avec une telle justesse semble-t-il que notre Président de la République en a découvert la réalité, sous un concert de louanges dans les médias… On se prend à rêver à l’installation d’un multiplexe à l’Élysée pour parfaire la culture générale de notre jeune Président.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 26 novembre 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (256)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Face à une Gilet Jaune pacifique, le préfet Lallement s’est montré extrêmement dur, l’amalgamant avec les casseurs et n’hésitant pas à évoquer deux camps qui s’opposeraient de manière irréconciliable.
    • 2 : Gilets Jaunes. Médias et extrême-gauche gâchent l’anniversaire
      Les Gilets Jaunes ont fêté un an d’une mobilisation exceptionnelle par sa nature et sa longévité. Mais les violences de l’extrême-gauche ont marqué les esprits à Paris, complaisamment relayées par des médias avides de diaboliser les Gilets Jaunes.
    • 3 : Revue de presse
      L’AFP qui exporte son amateurisme à l’international et se couvre de ridicule, France Culture qui sombre dans le complotisme… La semaine médiatique aura été agitée jusqu’au bout !
    • 4 : Manif des identitaires : les médias du côté de l’islamisme ?
      Minimisation, attaques absurdes, volonté de salir… Tout le registre de la diabolisation médiatique a été utilisé à l’encontre de la manifestation contre l’islamisme.

     

                                    

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  • Feu sur la désinformation... (255)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Alors que François Hollande devait donner une conférence à l’université de Lille, des militants d’extrême gauche ont envahi la salle et déchiré les livres de l’ancien président socialiste. La conférence a été annulée.
    • 2 : Manif contre « l’islamophobie » : les médias complices des radicaux ?
      Si de nombreux médias fidèles à leur islamophilie ont évidemment salué la manifestation du 10 novembre, on a commencé à sentir un début de prise de conscience du danger de la situation chez certains journalistes et observateurs.
    • 3 : Revue de presse
      Un poilu qui viole sa femme, Hanouna qui soutient les menaces irréelles de Booba contre Zineb El Rhazoui…
      Encore une semaine médiatique riche en exagérations grotesques et en manipulations vicieuses !
    • 4 : Marion Maréchal diabolisée : un cas d’école
      Un célèbre historien russe a été arrêté à Saint-Pétersbourg pour une sordide affaire de meurtre. Il était lié à l’ISSEP de Marion Maréchal, les médias s’en sont donc donné à cœur joie...

     

                                         

     

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  • Libération et la mosquée...

    Nous reproduisons ci-dessous l'analyse d'un numéro du quotidien Libération, celui du lendemain de l'attaque de la mosquée de Bayonne par un homme âgé de 84 ans, par l'Observatoire du journalisme. Éclairant...

     

     

    Libération_2_30 octobre 2019.jpg

    Libération et la mosquée : chronique d’une journée hors sol

    Quotidien du Français libéral libertaire moyen, Libération ne surprend plus. L’actuel devenir du journal, de plus en plus décalé de la réalité, de plus en plus hors sol, ne peut qu’interroger sur ce qui est pensé dans les milieux auquel il s’adresse. C’était le cas le mercredi 30 octobre 2019.

    Dans la masse de l’actualité de ce mercredi 30 octobre 2019 (le Brexit, le Chili, l’Ethiopie, la Libye, le nucléaire, les retraites, l’Iran…), Libération choisit à juste titre de faire sa Une sur l’attaque menée contre une mosquée à Bayonne par un individu de 84 ans vite identifié. Vu la manière dont l’islam s’est imposé quotidiennement dans le débat public, voile aidant, le choix est judicieux. On imagine l’information jouissive du côté de Libé : à la « pointe » de la lutte contre « l’islamophobie », depuis des quartiers parisiens où l’on ne croise guère de femmes voilées, Libération ne cesse de répéter que « discriminer » les femmes qui choisiraient de porter le voile musulman serait un facteur de danger pour la société française, ce que l’islam ne serait pas. Bayonne tombe à pic.

    Ce ton est aussi celui du quotidien en ce mercredi 30 octobre.

    Une seconde « actualité », la dernière page du journal consacrée au « retour sur scène » de l’actrice porno Nikita Bellucci, entièrement dévoilée (« à découvert »), venant ponctuer le numéro du quotidien, montrant combien Joffrin et ses collègues sont hors sol.

    La Une

    Sobre. En rouge, « attaque de Bayonne » (attaque, attentat, attaque… la discussion a sans doute été serrée au sein de la rédaction). En gros caractères noirs : « Climat de haine ». En petit caractère noirs : « L’attaque d’une mosquée par un retraité d’extrême droite survient au milieu d’un débat national tendu et souvent dirigé contre les musulmans ».

    L’angle de l’analyse est donné : l’attaque contre cette mosquée serait directement liée au climat de haine alimenté par une « extrême droite » (qu’est-ce ?, demande-t-on sans cesse à des médias convenus qui semblent penser que définir l’extrême droite est en France une évidence) visant les musulmans à travers sa critique du port du voile. Les noms ne sont pas indiqués en Une mais chacun en reconnaîtra de nombreux, sur un spectre plutôt large - ce que le dessin de Plantu dans Le Monde daté du même jour montrait en moins de traits (un homme parlant au micro, un musulman dans une bulle de bande dessinée ; l’homme de la bulle, ensuite, pris pour cible).

    L’éditorial de Joffrin ou la rhétorique uniformisée

    Laurent Joffrin dit toujours la même chose au sujet de l’islam en France : il n’y a pas de souci avec la religion musulmane mais uniquement avec les « islamophobes », « xénophobes » etc, autrement dit tout ce qu’il appelle « l’extrême droite », c’est-à-dire dans son logiciel « la droite ». Car tout ce qui n’est pas de gauche, c’est le Mal. Laurent Joffrin pourrait aller voir le film Alice et le Maire et écouter attentivement le dernier discours écrit par Alice pour le maire Patrice Lucchini. Il apprendrait alors beaucoup sur la responsabilité de l’idéologie politique à laquelle il appartient dans la situation catastrophique actuelle.

    Complotistes assassins !

    Que dit l’éditorialiste en ce 30 octobre, sous le titre « fantasme », lendemain d’attaque de mosquée ? « Cette fois, le complotisme a failli tuer ». Un complotisme « le plus souvent associé aux idéologies extrémistes, de droite notamment ». Le lecteur ne peut être qu’étonné : Laurent Joffrin ignore-t-il réellement à quel point les musulmans vivant en France sont imprégnés de complotisme, y compris par exemple au sujet de la seconde guerre mondiale ? Il y a dans l’univers de pensée quotidien des quartiers musulmans en France tout ce que Joffrin dénonce sous le vocable d’extrême droite mais Joffrin ne le sait pas. Il voyage peu, ou alors très loin de la France. Pire : ce complotisme forcément d’extrême droite se généraliserait. Pourquoi ? Mais… « Il faut bien le dire, le RN de Marine Le Pen n’échappe pas à cette maladie de l’esprit ». Une sorte de… sida mental, quelque chose de cet ordre ? Ce parti politique serait, selon Joffrin, responsable du « climat de haine » car il « sous-entendrait » que l’immigrationisme serait « organisé » en sous-main et « volontairement ». L’éditorialiste Joffrin voit des complots partout.

    Complot ? Vous avez dit complot ?

    Il n’y a pas de complot : Angela Merkel le disait clairement et ouvertement en 2015, l’Europe doit accueillir plusieurs millions de migrants car sa population vieillit. Et Macron renchérissait à ce propos il y a un an. Pas de complot imaginé par le RN, sinon dans l’imaginaire complotiste anti-droite de Joffrin, mais des faits : les gouvernements de l’UE veulent une politique migratoire permettant, de leur point de vue, de rajeunir la population du continent.

    Mais ce n’est pas la question pour Joffrin. Il n’y a qu’une question : celle de la responsabilité de toute violence liée à l’islam imputée au RN et « à une partie des polémistes d’extrême droite qui parlent de grand remplacement ». C’est cela, pense Joffrin, qui a conduit Breivik à perpétrer son massacre en Suède, tout comme à l’attaque de Bayonne ou à l’attentat meurtrier de Nouvelle-Zélande. Et tout cela vient des thèses de l’écrivain Renaud Camus. Le monde « non complotiste » de Joffrin est simple comme un monde vu par un complotiste : une seule réalité (cachée), celle de « l’islamophobie », avec une seule cause agissante. Et surtout, là est le fondement du complotisme : cette réalité est celle que ne voient que des élus (comme Joffrin, pour qui ceux qui lisent Camus sont des « esprits faibles »).

    Joffrin n’a oublié qu’un élément dans son éditorial : la religion musulmane a tué plus de 260 personnes en France depuis 2015. Et plusieurs centaines de milliers dans le monde. Zemmour, Camus, le RN et autres sont-ils vraiment la cause de cela ?

    Joffrin partout, islamisme nulle part !

    Les pages « événements » de Libération, ouvertes par l’édito de Joffrin, se prolongent par deux articles :

    • Une relation des faits de Bayonne vus par une journaliste du quotidien, avec comme titre : « Bayonne. Le racisme tue ». Le texte relate les événements, insistant sur le parcours de l’agresseur, son ancienne appartenance au RN, son goût pour Zemmour, son passé militaire puis de membre de l’éducation nationale et ses ennuis psychiatriques.
    • Le deuxième article est signé du « spécialiste » de « l’extrême droite » au sein de Libération, Dominique Albertini. Il est titré : « Padamalgam, nouveau refrain du RN », avec comme accroche : « Géné par le passé frontiste du suspect de l’attaque de Bayonne, candidat en 2015 aux cantonales, le parti appelle à refuser tout amalgame. Sans craindre les contradictions ». « Pas d’amalgame », c’est l’expression qui est dans toutes les bouches médiatiques dès qu’un problème surgit au sujet de l’islam ou de l’immigration (c’est pour cela que les médias parlent de « jeunes » quand il y a des incivilités ou des agressions alors qu’elles sont massivement le produit de jeunes issus de l’immigration, tout comme le trafic de drogues aux abords des lycées). Libération en fait son éditorial à chaque occasion. Du coup, le quotidien est gêné : il lui faut expliquer qu’amalgamer le suspect de l’attaque avec le RN, les discours de Zemmour, les écrits de Camus, les magazines ouvertement non libéraux libertaires, les sites d’analyse comme l’OJIM, ne serait pas un amalgame. La démonstration est à la peine, sauf à être à l’avance convaincu.

    Nikita est là

    Libération ne voit donc pas de problème avec l’islam en France, sauf pour les « esprits faibles » (plus de 70 % des Français tout de même selon le sondage IFOP/JDD paru le dimanche 27 octobre 2019 - l’observateur ne peut que se demander quelle idéologie depuis longtemps dominante peut être à l’origine de tant de faiblesse collective d’esprit). La rédaction ne voit pas plus l’incongruité qu’il y a à publier une Une sur l’attaque de Bayonne et à refermer le journal sur le corps nu de l’actrice porno Nikita Bellucci qui a « décidé de reprendre sa carrière » et qui explique pourquoi sur une pleine page, avec force détails sur ses expériences.

    Laurent Joffrin pense-t-il sérieusement que dans une France à venir où la religion musulmane, modérée à ses yeux, dominerait, une telle page serait encore publiable ? Si la réponse est oui, alors en effet Libération se regarde le nombril.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 5 novembre 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (254)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Sur la très institutionnelle chaîne Public Sénat, un drôle d’intervieweur interroge les sénateurs… en mode racaille !
    • 2 : Émeutes à Chanteloup, les médias incapables de parler d’immigration
      Nouvelles émeutes urbaines dans plusieurs villes de France dont Chanteloup-les-Vignes où le chapiteau d’un cirque dédié aux enfants de la commune a brûlé.
      La situation s’envenime mais les médias rechignent encore à évoquer clairement le profil des racailles.
    • 3 : Revue de presse
      L’émission de Zemmour en différé et Yassine Belattar, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, en plein discours islamiste virulent. Voilà deux sujets qui seront notamment traités dans la revue de presse de la semaine.
    • 4 : Quotas : les médias veulent toujours plus d’immigration
      De nombreux médias ont pris position quant au projet de quotas migratoires proposé par Emmanuel Macron. Et, sans surprise, beaucoup ont défendu l’accueil des immigrés.
    • 5 : Coup de chapeau
      Alors qu’une manifestation lunaire avait lieu contre Eric Zemmour la semaine dernière et qu’une nouvelle manifestation très critiquée contre l’islamophobie doit avoir lieu dans quelques jours, il y a d’autres rassemblement plus utiles auxquels participer dans les jours à venir !

     

                                         

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