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  • Les volontaires armés...

    Les éditions du Nouveau Monde viennent de publier une étude de Walter Bruyère-Ostells intitulée Les volontaires armés. Maître de conférence à Sciences Po Aix, Walter Bruyère-Ostells est notamment l'auteur de Histoire des mercenaires de 1789 à nos jours (Tallandier 2011) et Dans l'ombre de Bob Denard (Nouveau Monde, 2014).

     

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    " Walter Bruyère-Ostells retrace les parcours de ces hommes qui, depuis soixante-dix ans, quittent une France en paix pour faire la guerre ailleurs. Pour cela, il a cherché à comprendre leurs motivations, à éclairer les idéologies politiques ou religieuses qui les animent, les filières qui ont facilité leur départ et, enfin, leurs possibilités de réinsertion dans notre société. "

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  • Le cadavre Mao dans le placard bobo...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il rappelle l'engouement pour le maoïsme d'une partie de l'intelligentsia française au début des années 70...

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    Les génocides ? Parlons-en ! Le cadavre Mao dans le placard bobo

    « Bourgeoise » ou « prolétarienne », la gauche adula jadis Mao Tsé-Tung. Début 1961, de retour de Chine, François Mitterrand affirme à L’Express (23 février) que Mao est « un humaniste » et que « le peuple chinois n’est en aucun cas au bord de la famine ». Or, de 1958 à 1962, le Grand Bond en avant de Mao fait 36 millions de morts (plus qu’en 1939-1945), famines, tortures, cannibalisme, nécrophagie, massacres massifs – 45 millions en comptant la guerre mondiale, 450 fois Nagasaki. En pleine paix, sans nul désastre naturel – juste un délire idéologique du Grand Timonier.

    Dans les archives du PC chinois, par volumes entiers : « Un paysan exhume quatre cadavres pour en dévorer la viande […] une fillette abandonnée tue et mange son petit frère de quatre ans. » Quatre ans après, c’est la révolution culturelle prolétarienne : la Chine à nouveau ravagée. Seule nuance : le fanatisme remplace la famine. Lors de banquets cannibales, les Gardes rouges dévorent « cœurs, foies et sexes de victimes », même « des enfants en bas âge ». Les « éléments noirs » (réactionnaires) sont enterrés vivants, lapidés, noyés, éventrés, émasculés, ébouillantés, explosés à la dynamite, souvent en groupe.

    L’enquête du PC chinois parle d’« assassinats effroyables », de « tueurs pire que des bêtes […] à la cruauté et sauvagerie révoltantes ». Yang Jisheng, le Soljenitsyne chinois (lui-même communiste), dénonce « l’une des pires convulsions de l’histoire humaine ». Que fait Mao, durant ces atrocités ? « En 1966, quand les gardes rouges massacrent ses ennemis, Mao (72 ans) est au bord de sa piscine avec de jolies filles de 17-18 ans. »

    Sur la rivière Xiao, un témoin voit, au fil de l’eau, passer cent cadavres à l’heure. Ainsi de suite, partout en Chine. Des morts par millions, encore. Pour le PC chinois (enquête de 1981), « la révolution culturelle (1966-1976) fut la pire catastrophe pour le Parti, l’État et le peuple, depuis 1949 ».

    Alors que la famille Zhou – et tant d’autres – subit le martyre, que fait l’intelligentsia française ? Elle a-do-re le maoïsme. L’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML) « étudie la pensée de Mao ». Sémillants intellos, Philippe Sollers et Julia Kristeva « couvrent les bureaux de Tel Quel [leur revue] des pensées de Mao »… Kristeva (entre deux contacts avec le KGB bulgare…) exalte Mao qui a « libéré les femmes et résolu l’éternelle question des sexes »… Pour Maria Antonietta Macciocchi, « la révolution culturelle inaugurera mille ans de bonheur »… Christian Jambet et Guy Lardreau font du Petit Livre rouge « la réédition des évangiles », de Mao, « la résurrection du Christ ». Fin 1976, encore, Macchiocchi, Sollers, etc., pleurent l’éviction des bourreaux-mao de la direction du PC chinois (Le Monde, 20 novembre, « Qu’est devenu l’idéal de la démocratie prolétarienne ? »).

    La Gauche prolétarienne – dont l’héritage médiatique vomit, à présent, le « populisme » – écrit, le 14 mars 1970 (le génocide chinois allant bon train) : « Nous sommes des maoïstes […] La vérité est du côté du peuple et est une arme toute-puissante. » Les 17 et 18 avril 1975, Libération glorifie l’amorce du génocide des Khmers rouges : « Le drapeau de la résistance flotte sur Phnom-Penh » et « Sept jours de fête pour une libération ». Plutôt trois ans d’enfer par la dictature pour les pauvres Cambodgiens qui y laissèrent un tiers de leur population.

    Depuis, c’est le grand silence (des cimetières). Ces journaux ont vaguement dénoncé ces horreurs, mais « oublié » les maoïstes. Exemple – parmi d’autres : pour les hagiographes du Monde, Jacques Rancière est « un auteur d’essais mondialement connus » […] philosophe dont « l’œuvre entretient un dialogue permanent avec le texte platonicien et un compagnonnage constant avec la littérature ». Or, Rancière fut un mao si fanatisé qu’il trouvait (dit l’ex-mao Jean-Pierre Le Dantec) l’UJCML bien molle et trop encore « dans le camp des mandarins ».

    Telle est l’intelligentsia qui, la poussière balayée sous le tapis, sans honte sur son terrible passé, fait encore la morale à tout un chacun. Avis à ces ex-gardes rouges des quartiers chics : pas vous et pas ça.

    NB : les détails et sources des affaires ci-dessus exposées sont à disposition de tout fact checker vétilleux.

    Xavier Raufer (Boulevard Voltaire, 5 novembre 2018)

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  • Survivre à l'hiver...

    Les éditions José Corti viennent de publier dans leur collection Biophilia un essai de Bernd Heinrich intitulé Survivre à l'hiver. Né à Bad Polzin, en Prusse orientale, Bernd Heinrich est professeur au département de biologie à l'université du Vermont aux États-Unis. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le comportement, la biologie, l'écologie et évolution.

     

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    " Nous entamons avec ce premier titre de Bernd Heinrich l’édition de trois des plus célèbres classiques de cet écrivain américain, né en 1941, qui allie les qualités d’universitaire (professeur de biologie à l’Université du Vermont) à celles d’homme de terrain.

    Des écureuils volants aux ours grizzlys, des tortues léthargiques aux insectes et à leur antigel, l’univers des animaux témoigne de certaines des innovations stupéfiantes inventées par l’évolution pour survivre à l’hiver. À l’inverse des humains qui altèrent l’environnement pour compenser leurs limites physiologiques, les animaux, eux, sont capables de s’adapter à une gamme incroyable de conditions.

    En étudiant, des ressources alimentaires disponibles dans un paysage hivernal extrêmement stérile à la composition chimique, tout ce qui permet à certaines créatures de survivre, Heinrich nous éveille aux mystères encore grandement inconnus, qui permettent à la nature de se maintenir malgré les exigences rigoureuses, cruelles de l’hiver. "

     

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  • Pour le grand ressourcement...

    Le 5 novembre 2018, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Jean-Yves Le Gallou, à l'occasion de la sortie de son essai intitulé Européen d'abord (Via Romana, 2018). Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013). 

     

                                            

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  • En chemin avec Nietzsche...

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier un recueil d'articles de Philippe Granarolo intitulé En chemin avec Nietzsche. Philosophe et lecteur assidu de Nietzsche, Philippe Granarolo a publié plusieurs essais, dont, notamment, L'individu éternel : L'expérience nietzschéenne de l'éternité (Vrin, 1993)Nietzsche et les voies du surhumain (SCEREN, 2013), Nietzsche - Cinq scénarios pour le futur (Encre marine, 2014) ou encore Les Carnets méditerranéens de Friedrich Nietzsche (Colonna, 2017).

     

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    " Voici rassemblés les principaux articles de l'auteur explorant l’œuvre de Friedrich Nietzsche, auquel il a consacré toute son existence : du plus ancien, Le rêve dans la pensée de Nietzsche (1978) au plus récent, Le Surhomme : mythe nazi ou image libertaire ? (2016). Ces articles constituent les étapes d'une lecture originale et cohérente. Regroupés en cinq chapitres, « L'Imaginaire », « Le Corps », « Le Temps », « Le Futur » et « Le Retour Éternel », ces articles constituent une introduction à l'étude de l’œuvre nietzschéenne. "

     

                            

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  • Fascistométrie et rééducation des masses...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré aux tentatives, grossières, du système politico-médiatique d'assimiler la vague populiste à une résurgence du fascisme... Spécialiste de la guerre de l'information, François Bernard Huyghe, auteur de nombreux livres, a récemment publié La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018).

     

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    Fascistométrie et rééducation des masses

    Les années trente reviennent, paraît-il. Certes les esprits tatillons, très « vieux monde », pourraient trouver quelques différences mineures : une guerre mondiale encore fraîche avec ses millions de morts et ses anciens combattants au désespoir, une crise économique pré-keynésienne notamment dans une Allemagne ruinée et saisie par un chute folle de la monnaie, des revendications territoriales (ou des occupations) entre pays européens, le péril bolchévique qui terrifiait sur fond de grèves ou d’émeutes, des gens armés en chemise de couleur se battant partout, les puissances d’une Europe divisée reposant sur leur colonies, guère de concurrence économique d’Asie mais aussi guère d’État providence, réarmement partout, des migrations essentiellement inter-européennes, des sociétés encore largement chrétiennes et rurales, un nationalisme assumé par les classes dirigeante à rebours ce qu’elles professent aujourd’hui, des gouvernements très instables, la montée de partis politiques totalitaires s’assumant comme tels… Passons.

    Chacun a bien compris qu’Emmanuel Macron jouait sur le point Godwin en nous suggérant un quasi retour du fascisme contre lequel il serait le dernier rempart. Fascisme est pour le moins un terme polysémique et nous nous sommes livrés à un petit test comparatif. En Italie puisque l’épouvantail Salvini est si souvent évoqué.

    Prenons d’abord un définition « classique » par Umberto Eco qui, en 1995, énonce quatorze caractéristiques sinon de tous les fascismes, du moins du fascisme comme « ur-fascsimo », archétype (plutôt un schéma d’un fascisme absolu ou poussé à l’extrême, même si chaque fascisme particulier diverge légèrement par rapport à lui) :

    - Culte de la tradition
    - Refus du monde moderne
    - Culte de l’action pour l’action
    - Refus de l’esprit critique
    - Culte de l’unité du peuple
    - Appui sur les classes moyennes
    - Obsession du complot
    - Exaltation de la lutte contre un ennemi surpuissant
    - Rejet de tout pacifisme comme trahison
    - Élitisme de masse (notre communauté est supérieure)
    - Culte du héros
    - Machisme
    - Droits des peuples contre droits des individus
    - Recours à un néo-langage porteur de forts contenus idéologiques

    Nous pourrions discuter chacun de ces points et nous demander plus en détail lesquels s’appliqueraient au stalinisme ou au maoïsme et lesquels seraient vraiment typiques de Salvini. Mais admettons qu’il s’agit d’un idéal-type, de tendances poussées à l’extrême et reconnaissons qu’Eco propose au moins des catégories significatives.

    Petite comparaison avec un texte qui fait grand bruit en Italie vingt-trois ans plus tard L’Espresso publie en ligne un test intitulé « fascistometro » donc destiné à mesurer le degré de fascisme du lecteur suivant son nombre de réponses positives ou d’approbation à 56 affirmations. Ces affirmations que nous n’avons pas la place de reproduire ici peuvent apparaître comme de bon gros lieux communs, mais sont présentés par l’hebdomadaire centriste comme autant d’étapes sur le chemin qui nous mènerait aux années les plus sombres.

    Quelques exemples :
    - l’Italie est un pays ingouvernable
    - Il nous faudrait un régime présidentiel
    - Les journalistes sont tous au service du pouvoir
    - Je vous rappelle que ces gens-là votent
    - Il faudrait les recenser
    - Je pense à nos garçons des forces armées
    - C’est facile de parler quand on est bien au chaud
    - Un pays sans frontière n’est pas un pays.
    - Etc.

    Le lecteur pourra consulter la liste complète, et, s’il le veut, procéder au test. On lui accordera que les phrases ne sont pas d’une immense finesse (cela dit : essayez d’inverser - un pays sans frontière est un pays, l’Italie est un pays gouvernable, je ne pense pas à nos garçons des forces armées, c’est courageux de parler quand on est bien au chaud- et faites vous des copains…) . Certes, nous ne cherchons pas à démontrer que les rédacteurs de l’Espresso (la romancière M. Murgia qui a rédigé le test) sont légèrement moins fins que l’auteur du « Nom de la rose ». Il y a une terrible différence de registre. Analyser le fascisme pour Eco, c’est penser quelques catégories fondamentales d’où découlent des attitudes. Pour L’Espresso c’est criminaliser des phrases de bistrot, avec une bonne dose de mépris de classe. C’est accessoirement culpabiliser des réactions populaires spontanées pour y dénoncer le germe de la nouvelle lèpre. Le fascisme le produit spontané de la niaiserie des masses : difficile de faire plus contre-productif.
    Du reste, Mme Murgia publie en ce moment avec H. Janeczek intitulés « Attention au fascisme qui vit en vous ». L’idée est claire. Nous sommes tous potentiellement fascistes. Racismes et violences sont universels (ce serait donc une pulsion de nature et non une construction de quelques cultures dominantes ?). Il faut donc apprendre à s’autoanalyser et à s’autodiscipliner. Dressage et repentance. Le problème du fascisme n’est pas un problème politique, c’est un problème psychanalytique.Vigilance, camarades, dressons un barrage contre les pulsions des masses.

    Proposition de test pour L’Espresso :
    « Si vous étiez un fasciste désireux de gagner les prochaines élections que feriez vous aux électeurs ?

    A) Je leur enverrais des gens en uniforme leur parler de dieux antiques, de mort au combat, de mobilisation totale du peuple tout entier, de la prochaine guerre à entreprendre contre un adversaire surpuissant...
    B) Je leur ferais lire L’Espresso pour les persuader que ceux qui souhaiteraient plus d’emplois pour leurs concitoyens ou qui critiquent les fonctionnaires sont des nôtres : la preuve que le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde
    C) je traduis le clip gouvernemental français (évoqué à l’article précédent)
    D ) Je reprends les slogans psys de Mai 68 sur la libération de la parole et je crie « à bas le Surmoi ».

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 3 novembre 2018)

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