Avortements et mascarades judiciaires
- Marseille : "Les homicides finissent au tribunal correctionnel" - des assassins jugés comme des voleurs de poules...
- Amiens : des récidivistes (déjà condamnés aux Assises pour braquages) sont jugés en correctionnelle, pas aux assises, pour "vol aggravé, association de malfaiteurs, port d'armes en réunion, séquestration en bande organisée, et recel de vol". Voleurs de poules, toujours.
- Paris : "Mama Alicia", maquerelle nigériane ayan, avec sa bande prostitué, torturé et violé 50 jeunes Africaines est libérée avant son procès : (encore) une "erreur de procédure",
- Pontoise : "Huit trafiquants de drogue présumés relâchés faute de juges",
- Lyon : "un meurtrier présumé libéré après une erreur de date",
- Sous contrôle judiciaire, Sibi, 20 ans, et ses complices lynchent (barre de fer, etc.), pour lui voler son engin, un motard qui "présente de multiples fractures au crâne, à la mâchoire et a perdu ses dents",
- Cuers : braquage à l'Intermarché ; l'un des deux truands est en semi-liberté pour une précédente condamnation,
- San Remo, Italie : braquage d'une bijouterie. Arrêté en France, un des truands est en permission de sortie de la prison où il purge une peine pour d'antérieurs braquages.
- Loches : braquage, un des braqueurs est en semi-liberté, condamné pour "vols avec violences, menaces de morts sur gendarmes, saccages et déprédations",
- Fontenay-sous-Bois : fuyant ses obligations judiciaires, un détenu libéré viole une femme de 54 ans et "la passe à l'eau de javel pour effacer son ADN".
- Massy : venu du centre de semi-liberté de Corbeil, un dealer " laisse pour mort" (boîte crânienne défoncée) un locataire tombé par mégarde sur sa cachette de drogue.
Intimidation criminelle des personnels pénitentiaires
- Prisons de Sequedin, Valence et Fresnes : des voyous brûlent en série les voitures de surveillants devant leurs domiciles ou sur le parking de la prison.
Evasions
- A Colmar, deux "Roumains" s'évadent en cassant leur plafond. Normal disent les gardiens : les murs de la Maison d'arrêt "datent du Moyen-Age".
- Brest : "L'évasion d'un fiché S souligne les failles des escortes des détenus".
- Sarreguemines, Meaux, Fontenay-le-Comte : des détenus s'évadent en courant du tribunal ou lors de visites médicales. A chaque fois, de somnolents gardiens ou gendarmes les regardent cavaler, bras ballants.
Evasion de Redoine Faïd : le scandale
Au jour de rédaction de cet article, Redoine Faïd est en cavale depuis 77 jours. Lorsqu'il s'évade :
- le plan non-flouté de la prison de Réau est lisible sur Internet,
- La cour d'honneur de la prison n'a pas de filet anti-hélicoptère,
- Des drones ont survolé plusieurs fois la prison,
- Evasion filmée et mise en ligne par un détenu (les portables sont interdits en prison),
- Le portable de service des gardiens est en panne ; leur seule arme... un sifflet à roulette.
Prisons passoires
- Nancy : à l'isolement, un détenu pour terrorisme possède un portable,
- Saint-Maur (Indre) un détenu pour homicide (23 ans de réclusion) a un passe-partout ouvrant (presque) toutes les portes de la prison. Un autre détenu du lieu a pour maîtresse... sa conseillère-réinsertion.
- Maison d'arrêt de Nantes : repéré dans un couloir de la prison, un jeune homme livre direct des téléphones portables aux cellules. Interpellé "il repart libre".
- Fleury-Mérogis : sortie de sa cellule par la fenêtre, une détenue divague dans les cours. Un syndicat exige "la réouverture des miradors". N'y a-t-il plus de miradors actifs à Fleury?
- Lille-Sequedin (encore) une gardienne-stagiaire est filmée, faisant une gâterie à un détenu. Sans rire, l'administration dénonce une "posture inadaptée".
- Grasse : des détenus défoncent en enfilade les murs de SEPT cellules pour lyncher celui de la 8e. Les syndicats de la maison d'arrêt dénoncent une "prison en carton".
- La Talaudière : 4 évasions ou tentatives en deux mois. La même prison s'avise enfin qu'un détenu a depuis quatre ans une piscine gonflable dans sa cellule.
- Bois d'Arcy : un braqueur chronique sort en fin de peine. Avec ses affaires, le greffe lui rend... son pistolet factice. L'homme reprend ses braquages trois jours plus tard...
"Les phénomènes graves sont peu nombreux" dit Mme Belloubet. Eh bien, elle devrait mieux s'informer.
Xavier Raufer (Atlantico, 19 septembre 2018)