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  • Olivier Maulin au Brésil...

    Les éditions Rue Fromentin viennent de publier Histoire des cocotiers, le journal tenu par Olivier Maulin au cours des années 1997-1998. Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de plusieurs romans truculents et païens, comme En attendant le roi du monde (L'esprit des péninsules, 2006), Les évangiles du lac (L'esprit des péninsules, 2008), Petit monarque et catacombes (L'esprit des péninsules, 2009), Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) ou La fête est finie (Denoël, 2016).

     

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    " En 1997, le romancier Olivier Maulin débute un journal intime.. Il s'agit tout d'abord d'un récit de voyage car Maulin s'expatrie au Brésil. Ses notations de Français perdu au Brésil sont à la fois drôles, justes et touchantes. Il s'agit aussi d'un texte sur la littérature et d'une réflexion sur l'air du temps étrange de la fin des années 1990.

    Auteur de douze romans (Les évangiles du Lac, Les Lumières du ciel, Le bocage à la nage ou Les retrouvailles), Olivier Maulin a créé un univers unique à la fois satirique et sensible. Ses romans décrivent comme nuls autres des personnages de paumés en prise avec le progrès et la modernité.
    Avant de de venir l'un des auteurs les plus drôle de France, Olivier Maulin a tenu un journal à partir de l'année 1997.
    Dans ce premier tome, couvrant les années 1997-1999, le jeune auteur s'interroge sur sa vocation d'écrivain, sur les différents événements de la fin des années 1990, sur son évolution politique. Il part prendre du recul au Brésil et livre un portrait réaliste, à la fois dur et tendre, de ce pays fascinant. "

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  • Xavier Raufer : « Dans le monde du numérique, tout est falsifiable ! » ...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Xavier Raufer réalisé le 21 mars 2018 pour Boulevard Voltaire, et consacré au piratage des données de cinquante millions d’utilisateurs Facebook par la société Cambridge Analytica au profit de la campagne électorale de Donald Trump. Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a récemment publié Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

                                   

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  • L'art d'écrire de Machiavel...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Philippe Bénéton intitulé Niccolò Massimo - Essai sur l'art d'écrire de Machiavel. Agrégé de sciences politiques et professeur à l'université de Rennes, Philippe Bénéton est l'auteur de deux essais importants,  Les Fers de l'opinion (PUF, 2000) et Le dérèglement moral de l'Occident (Cerf, 2017). Il a également rédigé quatre entrées pour le Dictionnaire du conservatisme (Cerf, 2017).

     

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    " Les lecteurs de Machiavel forment une troupe nombreuse où se mêlent les philosophes et les rois, les empereurs et les tyrans. Le Prince est de toutes les oeuvres de la pensée politique la seule qui ait durablement accroché l'intérêt des hommes de gouvernement : Charles-Quint en avait fait un de ses livres de chevet, Frédéric II s'efforça de le réfuter, Napoléon voulut qu'il fût dans ses bibliothèques successives, Mussolini en écrivit une préface. Staline l'annota. Hitler dit l'avoir lu et relu. Du côté des écrivains et philosophes, la liste est longue et prestigieuse : Bodin, Bacon, Marlowe, Spinoza, Montesquieu, Rousseau, Hegel, Nietzsche... Mais qu'y a-t-il donc dans ce livre ambigu, écrit avec brio et semé de contradictions ? Pour tenter d'y voir clair, Philippe Bénéton mène une vaste enquête sur l'art d'écrire du Florentin : des explications de texte serrées, une analyse systématique des sources, la confrontation du témoin Machiavel avec l'histoire de son temps. D'étape en étape, les brouillards se dissipent. Machiavel apparaît comme un maître dans l'art de la rhétorique. Quant à son intention profonde, il s'avère qu'elle n'est guère au diapason de ce que dit la doxa contemporaine. Il y avait une énigme Machiavel : voilà sa solution machiavélique. "

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  • Refuser ou dominer la révolution anthropologique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Romain d'Aspremont, cueilli sur Polémia et consacré à la révolution anthropologique, liée à l'évolution des technologies cybernétiques et génétiques, qui se dessine. Les Européens doivent-ils suivre les évolutions, les rejeter ou tenter de les dominer ? Bonne question...

     

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    La droite doit reconsidérer sa position sur le transhumanisme

    Dans son discours de Lille, Marine Le Pen s’en est prise à l’idéologie transhumaniste : « Déjà, on voit poindre la promesse de contrôler, par la technologie génétique, les caractéristiques intellectuelles ou physiques des enfants et supprimer le hasard de la naissance et de la vie. […] Au delà, se pose la question du transhumanisme, c’est à dire la fabrique à l’échelon quasi industriel, de bébés “améliorés”. Quelques États semblent y travailler pour aligner des individus avec 200 de QI, tout comme des grandes firmes, nourries par les bénéfices générés par les réseaux sociaux. […] On joue à colin-maillard sur le bord de la falaise. La science déferle sur nous avec la tentation prométhéenne de faire de l’homme l’égal de Dieu. Revenons sur Terre. »

    Le « bon sens », toujours. En cela, elle sera suivie par l’ensemble des conservateurs, de droite comme de gauche, d’ailleurs. En France, la technophobie n’est pas une denrée rare et on comprend que le transhumanisme fasse frémir : améliorer l’homme, via la cybernétique ou l’ingénierie génétique, voilà qui nous conduirait tout droit à la « barbarie technologique » dénoncée par la nouvelle présidente du « Rassemblement national ».

    Mais le Pen s’enferre dans le travers classique du conservatisme : ralentir le rythme des « avancées progressistes » plutôt que proposer un nouveau cap. Cette posture est politiquement suicidaire car elle implique de renoncer à écrire l’Histoire. Si celle-ci était un livre, les progressistes tiendraient la plume, les réactionnaires la gomme, et les conservateurs batailleraient pour ajourner l’écriture du prochain chapitre.

    Or ce nouveau chapitre de l’histoire de l’évolution – l’Homme qui s’améliore lui-même – adviendra, quoi qu’il arrive. Sinon en Europe, du moins en Asie et aux États-Unis. En sanctuarisant la « nature humaine », la droite conservatrice croît bien faire, mais une telle prudence n’aboutira qu’à nous faire manquer la prochaine révolution industrielle. Les pays qui se fermeront aux vents mauvais de la technologie transhumaniste formeront, en l’espace de deux générations, un nouveau tiers-monde, au même titre que les peuples restés à l’écart des révolutions industrielles du XIXème siècle.

    En Chine, des centres de recherches séquencent le génome des surdoués, avec pour projet avoué propager le « gène du génie » parmi les nouvelles générations de Chinois. Vitupérer contre ces délires prométhéens conduisant à la « fin de l’homme » (Fukuyama) n’y changera rien : si les jeunes Français ne sont que 13% d’enthousiastes à l’idée d’améliorer le QI de leurs enfants, c’est un jeune Chinois sur deux qui se dit prêt à franchir le pas.

    Ceux qui dansent au bord de l’abîme ne sont peut être pas ceux que l’on croît. D’abord, parce que les nations transhumanistes distanceront les peuples bioconservateurs, dans tous les domaines (scientifique, économique, militaire et même artistique). Ensuite, parce qu’il faut nous souvenir que l’humanité, libérée de la sélection naturelle, est condamnée à la dégénérescence.

    Jacques Monod, prix Nobel de médecine, dans son essai Le hasard et la nécessité, écrit que dans nos sociétés modernes « la sélection y a été supprimée [ou] du moins n’a-t-elle plus rien de “naturel” au sens darwinien du terme [si bien qu’] aujourd’hui, beaucoup de ces infirmes génétiques survivent assez longtemps pour se reproduire [car] grâce aux progrès de la connaissance et de l’éthique sociale, le mécanisme qui défendait l’espèce contre la dégradation, inévitable lorsque la sélection naturelle est abolie, ne fonctionne plus guère que pour les tares les plus graves. »

    Autrement dit, à défaut d’ingénierie génétique, les mutations aléatoires – n’étant plus triées par la sélection naturelle – s’accumuleront. Soit le pire effet secondaire de l’Etat-providence, qui protège les plus faibles et les malades, leur permettant de transmettre leurs gènes de moindre qualité.

    Monod s’inquiète aussi du risque de dégénérescence intellectuelle, observant « une corrélation négative entre le quotient d’intelligence (ou le niveau de culture) et le nombre moyen d’enfants des couples » – les couples au QI le plus bas faisant moins d’enfants que ceux au QI élevé.

    Et de conclure que « le danger, pour l’espèce, des conditions de non-sélection, ou de sélection à rebours, qui règnent dans les sociétés avancées est certain ». Rappelons que Monod, loin d’être fasciste, était sympathisant communiste. S’il ne s’est jamais prononcé en faveur du transhumanisme (qu’il considérait relever de la science fiction), son cri d’alarme devrait au moins nous conduire à réviser notre point de vue sur le transhumanisme : moins une lubie prométhéenne qu’une exigence éthique visant à corriger un génome accumulant les erreurs de copie.

    Enfin, la droite serait plus inspirée de se battre pour modifier le contenu de la révolution anthropologique en cours, plutôt que de s’échiner à la tuer dans l’œuf. Car les plus fanatiques des transhumanistes n’aspirent à rien de moins que concrétiser leur égalitarisme mortifère : à l’image de Donna Haraway, auteur du Manifeste cyborg de 1985, les féministes déconstructivistes espèrent voir émerger des Posthumains asexués. Soit l’ultime étape de leur croisade : passer de la déconstruction des « stéréotypes » à la déconstruction biologique.
    D’autres transhumanistes, tels Max More, souhaiteraient créer des Posthumains génétiquement pacifistes, dépourvus de pulsions agressives, débordant d’empathie et d’altruisme. Et, idéalement, herbivore.

    Romain d’Aspremont (Polémia, 23 mars 2018)

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  • Les racines des totalitarismes communistes...

    Les éditions VA Press viennent de publier un essai de Guiseppe Gagliano intitulé Les racines des totalitarismes communistes - De la dictature jacobine au gnosticisme marxiste. Spécialiste des questions de stratégie et de philosophie politique, Guiseppe Gagliano, qui est président du Centre d'Etudes Stratégiques Carlo De Cristoforis, à Côme, en Italie, est l'auteur de Guerre et intelligence économique (VA Press, 2017).

     

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    " La pensée précède toujours l’action. Cet ouvrage illustre magnifiquement cet adage. Pour comprendre comment certains régimes totalitaires du XXème siècle en sont arrivés à de tels excès, l’auteur suit la longue chaine d’intellectuels qui ont voulu proposer des solutions aux désordres politiques, économiques, sociaux et religieux qu’ils traversaient, par une pensée censée résoudre ces désordres. L’analyse de leur influence est ici décortiquée avec soins, en particulier sous son angle de substitut à une religion révélée en proposant, puis imposant une utopie prophétique de remplacement. Qui se souvient de la pensée de Gracchus Babeuf (le babouvisme), véritable communisme avant l’heure, jusque dans les années qui suivirent la fin de la Terreur ? l’auteur y voit déjà là un frémissement du messianisme. Quel millénarisme a bien pu inspirer les fondateurs et cadres du parti communiste, allant jusqu’à transformer le parti en « ordre monastique », ses cadres en « clergé », son prolétariat en Dieu et une « orthodoxie » le conduisant à remédier aux « schismes » par des purges ? Enfin, pour comprendre le visage de l’altermondialisme, nouveau visage du communisme, la lecture de cet ouvrage est salutaire. "

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  • Arnaud Beltrame et Redouane Lakmid : la France et l’anti-France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin, cueilli sur le site de la revue L'Incorrect et consacré à l'attaque terroriste qui s'est déroulée le vendredi 23 mars 2018 Trèbes, dans l'Aude.

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    Arnaud Beltrame et Redouane Lakmid : la France et l’anti-France

    Khaled Kelkal. Mohamed Merah. Salah Abdeslam. Chérif et Saïd Kouachi. Sid Ahmed Ghlam. Abdelhamid Abaaoud. Samy Amimour. Amedy Coulibaly. Ismaël Omar MostefaÏ. Mehdi Nemmouche. Ahmed Hanachi. Une liste non exhaustive de terroristes islamistes qui ont frappé sur le sol français. Vendredi 23 mars, le binational franco-marocain Redouane Lakdim s’est ajouté à la cohorte des zombies d’Allah voulant « venger la Syrie », faisant des blessés graves et quatre morts, dont l’héroïque lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui a fait le choix de prendre la place des otages retenus dans le supermarché attaqué. Nul besoin de s’appeler Sherlock Holmes pour comprendre ce qui réunit ces terroristes islamistes qu’on dit « Français », car ce qui les rassemble est qu’ils se ressemblent.

    Pourtant, Gérard Collomb se montrait surpris à l’heure de commenter l’ignoble série de meurtres de Carcassonne et Trèbes dans l’Aude :« Nous l’avons suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement. Il était connu pour possession et deal de stupéfiants. On ne pouvait pas dire qu’il allait être un radical passant à l’acte dans les temps qui venaient ». François Molins, procureur de la République de Paris, lui a d’ailleurs emboité le pas, estimant lui aussi que « rien ne pouvait laisser présager un passage à l’acte ». Un salafiste d’origine marocaine défavorablement connu des services de renseignement, et même fiché S depuis 2014, voyou multirécidiviste condamné pour outrage à agent, violences et détention d’armes, ayant cherché à plusieurs reprises à se rendre en Syrie n’a vraiment pas la gueule de l’emploi. Non ? 

    Depuis septembre 2017, mois où ont été tuées deux jeunes femmes en gare de Marseille par un islamiste clandestin relâché peu de temps auparavant, la France a connu une relative accalmie sur le front terroriste. Rien ou si peu à signaler. Mais l’ennemi est ici, sur le sol français. Comme Emmanuel Macron l’a rappelé lors de sa conférence de presse, la menace est « endogène ». Malheureusement, il a oublié de préciser que ses racines étaient exogènes, les terroristes islamistes n’étant que les fruits pourris de l’immigration de masse proprement insupportable qui s’abat sur la France depuis des décennies, sans que personne ne semble pouvoir en enrayer la marche.

    « On ne pouvait pas savoir, les profils sont trop différents », nous dit-on après chaque attentat. Parce qu’on ne veut pas nous avouer la cruelle vérité, celle qui saute aux yeux de tous les Français normalement constitués. On sait très bien qui est potentiellement dangereux, mais les profils correspondants sont beaucoup trop nombreux pour que l’on puisse tous les tenir à l’œil, encore moins les mettre hors d’état de nuire. Les voyous islamisés biberonnés à l’infra-culture télévisuelle et à une lecture littérale du Coran, agrémentée de superstitions maghrébines, se comptent par dizaines, sinon par centaines de milliers dans l’hexagone.

    Que faire, donc, pour limiter la casse ? Le premier volet est technique. Une tâche que remplit correctement l’Etat qui a modernisé ses outils de renseignement, formé ses effectifs d’enquêteurs et ses brigades d’intervention. Emmanuel Macron montre d’ailleurs la volonté sincère de travailler ces sujets. Du reste, François Hollande essayait aussi. Il serait faux d’imaginer que nos dirigeants se moquent de la situation. Au contraire, ils la prennent au sérieux et la déplorent. Toutefois, leurs actions sont entravées par divers facteurs, parmi lesquels l’inaptitude à prendre au sérieux la question migratoire. C’est peut-être même le point le plus important. Sans immigration, pas d’islamisation de la France. Sans islamisation, nous ne serions pas victimes d’une telle folie terroriste. Est-ce si difficile à comprendre ?

    Puisque certains islamistes ne possèdent que la nationalité française, la lutte contre l’immigration ne suffira pas. Qui pourrait cependant contredire que l’inversion des flux migratoires ne serait pas une bonne mesure à adopter en urgence ? Ce n’est pas si compliqué à mettre en place avec un peu de bonne volonté politique. Il faudrait, en toute simplicité, se doter des moyens légaux et logistiques nécessaires pour expulser tous les étrangers coupables de délits et de crimes au terme de leur peine de prison, en réinstaurant la double peine, sans oublier les étrangers en situation irrégulière qui s’échappent dans la nature. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Ajoutons à ce lot les étrangers connus pour leurs sympathies islamistes. Expulsons-les tous : une bonne base de travail.

    Bien sûr, dans un même ordre d’idées, éviter de donner la nationalité française à des voyous qui haïssent la France ne serait pas du luxe. Nous avions enquêté sur les pratiques de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, où les candidats à la naturalisation se présentent parfois en complet salafiste. Des faits choquants qui ne nous avaient pas laissés insensibles. Mais le cas de Redouane Lakdim semble beaucoup plus édifiant. Redouane Ladkim aurait été naturalisé en 2004 à l’âge de douze ans, du fait de ses cinq ans de résidence sur le territoire national, juste après son père devenu lui aussi Français peu de temps auparavant. Trèbes est donc aussi le procès de l’immigration. La France est trop généreuse, adoptant des milliers de « français de papier » tous les ans. Parmi ces néo Français, censés l’être autant que vous et moi, supposément les héritiers de Jeanne d’Arc et Charlemagne, une forte proportion de naturalisés qui haïssent la France ou la nient.

    Natacha Polony a évoqué l’urgence du « combat idéologique », lequel se doublerait d’un « réarmement moral du pays ». Soit, mais soyons clairs, il est strictement impossible d’amener ou de ramener ces milliers d’individus vers la France ou vers la République. Dans l’immédiat, l’essentiel est donc de les chasser, de les emprisonner et de les éliminer. Les candidats potentiels seront peut-être découragés. Dans L’Art de la Guerre, Sun Tzu dit que « Lorsqu’un chat se tient à l’entrée du trou du rat, dix mille rats ne se hasardent pas à en sortir ; lorsqu’un tigre garde le gué, dix mille cerfs ne peuvent le traverser ». La peur doit changer de camp. Or, les anti-Français ne craignent pas plus la France, que les Français ou leur Etat. Ils les savent faibles. Aussi ne ploient-ils pas le genou, comme l’auront encore illustré les insultes lancées aux fonctionnaires de police venus visiter le domicile de Redouane Lakdim. La séparation est un phénomène naturel. Le développement séparé un fait que quelques exceptions heureuses ne démentent pas. Nous ne pouvons rien exiger d’autre d’une communauté que le respect des lois.

    Un Français aura sauvé l’honneur ce triste jour. En se sacrifiant pour ses compatriotes, Arnaud Beltrame a montré que l’esprit de résistance, celui des grognards de l’Empereur ou des Poilus de Verdun, était toujours bien vivant. Ironie de l’histoire, le lieutenant colonel Beltrame a été formé à l’école de préparation militaire de Saint-Cyr, fondée par Napoléon Bonaparte, dont le fonctionnement du lycée préparant son concours d’entrée a été violemment critiqué au matin de l’assaut islamiste par le journal Libération… Il a succombé à ses blessures dans la nuit, tel un héros des chansons de geste de naguère. La France ne l’oubliera jamais, ainsi que toutes les victimes françaises innocentes des meurtriers de l’islam de combat. Puisse aussi son sacrifice réveiller les consciences assoupies. S’il est évident que de nouvelles attaques se produiront durant les prochaines années, nous ne devrons jamais nous y résoudre.

    Gabriel Robin (L'Incorrect, 24 mars 2018)

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