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  • Tour d'horizon... (101)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, Robert Redeker reprend un de ses papiers du Figaro dans lequel il évoque l’œuvre de Michel Foucault et son influence...

    Foucault l'incendiaire

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    - sur le site Idiocratie, un excellent article qui donne envie de découvrir l’œuvre cinématographique de Nicolas Winding Refn...

    Nicolas Refn, cinéaste post-fasciste

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  • Feu sur la désinformation... (72)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Agressions sexuelles des migrants en Allemagne la grande gène des médias.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Les corses sous le feu médiatique après leur riposte aux agressions de pompiers.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Macron chouchou des banques chouchou des média.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Le chaudron d'abondance...

    Les éditions Terre de promesse viennent de publier un essai de Valéry Raydon intitulé Le chaudron du Dagda et préfacé par Claude Sterckx, spécialiste de la civilisation celte. Docteur en histoire ancienne et chercheur indépendant, Valéry Raydon a notamment publié Apologie du dieu Kronos (Le Labyrinthe, 2007) et Héritages indo-européens dans la Rome antique (Terre de promesse, 2014).

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    " Le chaudron d'abondance du dieu-druide irlandais Dagda aiguise depuis longtemps la curiosité des Celtisants. La rareté, tout autant que le caractère tardif et christianisé des sources mythologiques le mentionnant, ont fait qu'aucune étude d'envergure n'avait été consacrée jusqu'ici à cet attribut divin et à la signification qu'il recouvrait dans la pensée religieuse gaélique préchrétienne. Valéry Raydon tente de combler cette lacune à l'aide de la méthode structurale et comparative dumézilienne. Relevant la qualité de la source de référence sur ce chaudron, une notice tenant lieu à la fois de théogonie, de sociogenèse divine, et de récit étiologique sur l'origine de la souveraineté irlandaise, il restitue la place de ce chaudron à l'intérieur du système panthéiste goïdélique et met en lumière le réseau complexe d'éléments symboliques codifiant le motif mythologique de cet attribut divin. L'authenticité et l'ancienneté de la tradition transmise tardivement est démontrée à la fois par la concordance de la codification du chaudron du Dagda avec les autres accessoires connus du dieu, et par sa relation directe avec une conception archaïque de l'organisation du panthéon et de la souveraineté relevant de l'idéologie trifonctionnelle indo-européenne. L'auteur identifie aussi une application rituelle du chaudron du Dagda survivant dans une institution majeure de l'Irlande alto-médiévale, celle du "chaudron de répartition" propre à l'aristocratie gaélique. Et il traque les avatars du chaudron mythique dans l'épopée, dans l'hagiographie, mais aussi dans la toponymie et les légendes qui s'y rattachent. Il discute la fidélité des avatars débusqués au schéma mythologique décalqué et examine leurs éventuels apports à l'approfondissement de la compréhension du chaudron du Dagda. Ainsi assiste-t-on au lever du mystère sur deux des aspects les plus énigmatiques de cette marmite : son rapport aux eaux marines et l'origine de son pouvoir génésique extraordinaire."

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  • Le retour de la Russie...

    Le 5 janvier 2016, Martial Bild et Élise Blaise recevaient, sur TV libertésIvan Blot à l'occasion de la sortie de son livre La Russie de Poutine (Bernard Giovanangeli, 2015). Ancien député européen et président de l'association "Démocratie directe", Yvan Blot a récemment publié L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011), La démocratie directe (Economica, 2012),  Les faux prophètes (Apopsix, 2013) et Nous les descendant d'Athéna (Apopsix, 2014).

     

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  • Le mythe de l'homme derrière la technique...

    Les éditions Allia viennent de publier un court essai de José Ortega y Gasset intitulé Le mythe de l'homme derrière la technique. Philosophe espagnol, mort en 1955, José Ortega y Gasset est  l'auteur de l'essai intitulé La révolte des masses.

     

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    " La technique représente l'ensemble des moyens par lesquels l'homme modifie le monde naturel. À ce titre, elle constitue aux yeux d'Ortega y Gasset un palliatif pour l'humanité malade de son imagination. Pour le philosophe, nous sommes ces "enfants de l'imaginaire", faculté chez nous si puissante qu'elle fait déborder nos désirs bien au-delà de notre capacité à les satisfaire. Aussi la technique fait-elle fonction de "gigantesque appareil orthopédique". L'homme s'exclut de la nature en cherchant à la transformer par la technique. Il se trouve perpétuellement en quête d'un monde nouveau et capable de combler ses désirs. En cherchant à apprivoiser son imagination, à lui donner une réalité, il se confronte inévitablement à l'insatisfaction. Ne serait-ce que par son environnement bâti, qui n'est que la béquille de son désir d'un monde autre.
    Ortega y Gasset renverse le paradigme du progrès, démontrant que le développement des civilisations humaines n'est que le symptôme de leur agonie."

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  • L'imposture pédagogique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur le site du Point et consacré aux Nouveaux Enfants, produits depuis les années 90 par la société du tout tout de suite... Professeur en classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli a publié de nombreux essais dont, dernièrement, Tableau noir (Hugo et Cie, 2014) et Voltaire ou le Jihad (L'Archipel, 2015).

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    L'imposture pédagogique

    Dans Pinocchio, sur l'île des plaisirs, le soda et la bière coulent à flots, les cigares sont gratuits, tout est permis – et Pinocchio devient un âne. Lui et tous les autres. La fable de Collodi résonne étrangement aujourd'hui : la société du loisir, nous y sommes, et l'école du moindre effort, nous y allons tout droit.

    Évidemment, l'hédonisme n'a de sens que pour ceux qui peuvent se le payer. Consommer coûte – de cela, on ne parle jamais. Rappelez-vous les publicités Eram des années 1980. Aujourd'hui, plus personne ne vous dit le prix. À croire que tout est gratuit, ou très bon marché. L'abondance est au coin de la rue…

    Mais le chômage aussi. Mais les très bas salaires aussi. Mais la vraie misère également. Le message de la société de consommation revue et corrigée par l'état présent du libéralisme est mensonger : on a beau offrir les colifichets du bonheur – le portable Machin et la montre Truc, sans laquelle on a raté sa vie à 50 ans –, on n'en est pas moins obligé d'opérer des surenchères dans le chic-toc. Parce que le vrai bonheur – avoir un vrai boulot, ne dépendre d'aucune aide sociale, ne plus habiter chez ses parents à 30 ans, et emmener ses enfants en vacances – n'est pas à la portée de tout le monde. Loin de là. Pas de neige, nous dit une météo affligée. Mais combien de Français s'en fichent, de la neige ? Combien n'iront pas skier ? Combien n'ont jamais eu les moyens de skier ?

    Les assassins de l'État islamique ont été à l'école de la République

    Cette ère de l'imposture généralisée ne m'importerait guère, si notre société ne nous tricotait pas une école à la mesure de son manque d'ambitions. « Les enfants s'ennuient à l'école », a déploré Mme Vallaud-Belkacem. Et de lancer cette réforme du collège  qui va encore anéantir un peu plus la possibilité même d'une culture. Et sans culture, les têtes creuses des adolescents iront se gaver de messages de substitution, aussi mortifères soient-ils : les assassins programmés par l'État islamique ont été élevés dans les écoles de la République, ils étaient en primaire dans les années 1990, au collège à l'orée des années 2000, et à la morgue aujourd'hui. Et pas seuls.

    Tout, tout de suite. Les diplômes sans transpirer. Le savoir sans mémoriser. Le chahut sans réprimandes. Les Nouveaux Enfants sont les héros de la fête. Rois à huit ans, esclaves à dix-huit, parfois djihadistes à vingt-cinq, assistés sociaux toute leur vie. Essayez de me prouver que ce n'est pas vrai.

    Le vrai désir des mômes, c'est d'apprendre

    Les émissions de prospective des années 1960 nous promettaient la civilisation des loisirs et de la semaine de travail de quinze heures. Pour les loisirs, nous avons la télé, dont je ne vous dirai pas tout le bien que j'en pense. Mais pour ce qui est de la semaine de travail, encore faudrait-il avoir un travail. Des gosses auxquels on ne transmet plus de savoirs solides, et qu'on laisse passer d'une classe à l'autre alors qu'ils savent à peine lire – à peine s'ils ânonnent, un joli mot dans lequel il y a âne. Des collégiens auxquels on offre le brevet, auxquels on délivre le bac avec mention – pourquoi ? Pour en faire des intérimaires à vie ? Des étudiants poussés jusqu'en licence, en dépit de leurs lacunes et de leur absentéisme, pourquoi ? Pour en faire des aigris à jamais ?

    L'effort – la valeur-travail – est en train de devenir dangereusement lettre morte. Pendant ce temps, d'autres pays, dans le Sud-Est asiatique, bossent avec acharnement et conquièrent le monde. « Tout pour ma gueule ! » ronchonne le « nouveau jeune » : pendant ce temps, au Moyen-Orient, d'autres jeunes agitent des étendards, bien certains qu'ils ne feront qu'une bouchée des populations débiles d'Occident. Et ils n'auront pas tort, si nous continuons à tout donner aux enfants – tout ce qu'ils ne demandent pas.

    Parce que le vrai désir des mômes, c'est d'apprendre. Pinocchio a la nausée à force de loisirs, il sait bien que la vraie vie est ailleurs que sur l'île des plaisirs – mais pour ses camarades, il est déjà trop tard, on a enseigné l'ignorance, on a fait du braiment l'expression du désir, et du selfie la manifestation de l'instinct artistique.

    Un diktat idéologique

    Je suis désolé, en ce tout début d'année, de plomber un peu l'ambiance. Mauvaise digestion des agapes, diront les optimistes. Vésicule engorgée. Mélancolie par excès de sucres et de graisses. Pourtant, je cherche à rester optimiste : je souhaite par exemple à Mme Vallaud-Belkacem, qui nous présente, à nous, des vœux soigneusement édulcorés, un sursaut de bon sens, la chose au monde la moins bien partagée chez ceux qui nous gouvernent. Je lui souhaite de réaliser que la réforme du collège, au mieux, ne changera rien à la catastrophe scolaire et, au pire, l'aggravera. Les profs sont vent debout contre ce qui apparaît de plus en plus comme un diktat idéologique – parce que de concession en concession, il ne restera bientôt plus rien sur le terrain de ces grandes ambitions minuscules, sinon la mort du latin et de l'allemand qui servaient de gares de triage aux bons élèves – ces pelés, ces galeux, qui auraient bien fini par demander au Père Noël autre chose que des consoles de jeux.

    Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas seulement de l'incompétence, c'est de l'idéologie qui préside à la destruction de l'école. Ce sont les Khmers rouges qui dirigent aujourd'hui le ministère – et je ne suis pas le seul à le penser.

    Et je souhaite aussi à l'opposition, qui, à part le FN en général et Bruno Le Maire en particulier, n'a pas bien saisi que cette réforme « de gauche », s'additionnant aux dernières réformes « de droite » et combinée à l'idéologie destructrice des « compétences » mises à la place des savoirs, allait finir par décérébrer les rejetons du peuple français, de bien vouloir proposer enfin pour l'école de la République autre chose que ces cataplasmes sur jambes de bois dont on trouve la recette à Bercy et à Bruxelles, et nulle part ailleurs.

    Jean-Paul Brighelli (Le Point, 6 janvier 2015)

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