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  • Les snipers de la semaine... (53)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Marianne, Laurent Pinsolle dézingue The Economist, organe officiel du néo-libéralisme, pour un papier hostile au salaire minimum...

    « Il faut baisser le SMIC de 300 euros ! »

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    - sur Novopress, Julien Jauffret allume les bien-pensants qui voient dans l'immigration « une chance pour la France »...

    Une sacrée chance pour la France

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  • Made in USA : un bras d'honneur à la religion néo-libérale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christian Harbulot, cueilli sur Les influences et consacré au retour en grâce du nationalisme économique aux Etats-Unis. Christian Harbulot est directeur de l'Ecole de guerre économique.

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    Made in USA : un bras d'honneur à la religion néo-libérale

    Le quotidien Le Monde a publié le 7 décembre dernier un article sur les relocalisations aux Etats-Unis, qui semble bien décalé lorsqu’on écoute la plupart des discours des économistes français s’exprimer dans les médias.

    Depuis le milieu des années 70, la pensée économique française s’est mise au diapason d’un discours centré sur les réalités compétitives de l’entreprise. A l’époque, le bilan gaulliste sur la politique industrielle du début de la Ve République a été jeté aux oubliettes avec une légèreté sans égal, comme si elle n’avait jamais existée. Oubliée la décision politique de limiter la dépendance pétrolière de la France par rapport aux sept majors anglo-saxonnes (débat relancé aujourd’hui sur la question des dépendances énergétiques), oubliée la volonté de créer une industrie informatique de souveraineté (débat relancé aujourd’hui par des pays comme l’Allemagne), oublié la critique sur la domination excessive du dollar dans les mécanismes financiers de l’économie mondiale (débat relancé par les pays qui ne veulent plus dépendre uniquement du dollar dans leurs transactions financières pétrolières, oublié la volonté de préserver un potentiel de création de richesse économique nationale avec les grands projets comme le nucléaire, le transport ou le spatial (débat relancé à cause de l’érosion dangereuse de notre tissu industriel).

    Un demi siècle plus tard, le pays qui se présente comme le plus libéral du monde, les Etats-Unis d’Amérique, prend un cap qui n’est plus conforme à l’orthodoxie de nos économistes libéraux. La journaliste du Monde, Audrey Fournier a des propos révélateurs sur le Made in America qu’elle présente comme un combat qui n’est plus seulement économique mais politique. Largement relayée lors la dernière campagne électorale américaine, cette thématique de la relocalisation industrielle a compté dans la réélection d’Obama. Ce dernier en a usé pour démontrer son rôle dans le sauvetage de General Motors grâce à des fonds publics et lorsqu’il accusa son rival Mitt Romney « d’avoir poussé des entreprises détenues par sa société de private equity à délocaliser massivement dans les années 1980 et 1990  ».
    Cette intrusion du politique américain sur le terrain des entreprises a le mérite de rappeler une constante de l’histoire humaine : la survie économique d’un peuple sur un territoire ne correspond pas forcément à l’application dogmatique de critères de rentabilité économique ou financière. En 1914, le principal partenaire économique de la France était l’Allemagne. La problématique de reconquête de l’Alsace-Lorraine l’a emporté sur les intérêts objectifs des industriels et des banquiers impliqués dans les échanges de part et d’autre du Rhin.

    Les centres de recherche et les diverses associations d’industriels américains qui s’interrogent ou contestent le bien-fondé de relocalisation sont obligés de tenir compte d’une évidence aussi paradoxale : les entreprises américaines cherchent à faire du business avec la Chine mais le durcissement des rapports de force géoéconomiques entre l’empire du Milieu et les Etats-Unis modifie la donne. Autrement dit, ce n’est pas l’avenir des bénéfices des grands de Wall Street qui est en cause mais c’est aussi et peut-être surtout celui des Etats-Unis.

    Quant à la France dans tout cela, il est temps pour elle de s’emparer du débat en laissant les sophistes radoter dans leur coin.

    Christian Harbulot (Les Influences, 9 décembre 2012)

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  • Des légions maudites...

    Le magazine Ligne de Front, dans un numéro hors-série actuellement en kiosque (n°17), s'intéressent aux nombreux volontaires étrangers qui ont combattu sous l'uniforme allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Si tout le monde a entendu parler des volontaires européens au travers des livres de Jean Mabire, on sera tout de même étonné de croiser au détour des pages des Arméniens, des Arabes, des Indiens, des Kalmouks, des Tatars et même un Coréen !... L'iconographie est particulièrement riche et originale. A découvrir...

     

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    "L’armée hitlérienne présente le phénomène unique de mobiliser sous son étendard de très nombreux nationaux étrangers, engagés dans la « Croisade contre le bolchevisme ».

    En 1945, ces hommes représenteront toutes les nationalités du continent européen, voire au-delà, et on en dénombrera alors près de 2 millions au sein de la Wehrmacht (Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine) et de la Waffen-SS.

    Qu’ils soient Volksdeutsche, « germaniques » (Suédois, Norvégiens, Finlandais, Wallons, Flamands, Espagnols, Français…) ou encore « étrangers » (Russes, Polonais, Hongrois, Roumains, Serbes, Tchèques, Slovaques,Croates…), ce conglomérat forme une véritable « Internationale » nationale-socialiste.

    Mais qui sont ces hommes, qu’ils soient légionnaires ou volontaires SS, qui combattent sur tous les théâtres d’opérations ?

    Pourquoi et comment leurs motivations évoluent-t-elles avec le temps ?

    Superposent-ils leurs buts de guerre à ceux du Führer, où se réclament-ils pleinement de son idéologie ?

    Quelle est la proportion de « soldats politiques » et d’engagés « pour la gamelle » ?

    Et comment la SS, lorsqu’elle les accueille en son sein, s’accommode-t-elle avec ses dogmes idéologiques et raciaux ?

    A-t-elle d’ailleurs comme désir plus ou moins avoué d’en faire de purs combattants du national-socialisme ? Enfin, quelle influence leur participation a-t-elle eue sur le déroulement des opérations militaires ?"

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  • Main basse sur la mémoire...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un documentaire de Béatrice Pignède, diffusé par Clap 36 et intitulé Main basse sur la mémoire - Les pièges de la loi Gayssot :

    "Vingt ans après l'adoption de la loi Gayssot, de nombreux historiens, philosophes, hommes politiques de tous bords, dénoncent les dérives qu'elle a engendrées. La « mère de toutes les lois mémorielles », votée en 1990, pénalise la contestation de l'existence des crimes contre l'humanité, tels que définis par le Tribunal de Nuremberg.
    Présentée à l'époque comme un rempart contre l'antisémitisme, son bilan est pourtant aujourd'hui désastreux : atteintes aux libertés, concurrence génocidaire, surenchère victimaire, renouveaux identitaires et racistes, gigantesques détournements financiers.
    Au plan international, le verrou idéologique institutionnalisé par la loi Gayssot participe également à justifier les guerres coloniales de ces dernières années et à couvrir la politique d'Israël d'une caution inoxydable."

    Intervenants :
    Pierre Nora, Annie Lacroix-Riz, Paul Ricoeur, Anne-Marie le Pourhiet, Jacob Cohen,Alain Benajam, Norman Finkelstein, Jean Bricmont, Robert Faurisson.

     


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  • Rues barbares ?...

    Les éditions Le Retour aux sources viennent de publier Rues barbares - survivre en ville, un nouvel essai et guide pratique signé par Piero San Giorgio et Vol West. Après Survivre à l'effondrement économique (Le Retour aux sources, 2011) qui donnait qui donnait des conseils pour créer une Base autonome durable à la campagne, les deux auteurs donnent à réfléchir aux habitants des grandes villes. Anticiper le pire  pour ne pas avoir à y être confronté...

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    "Comment survivre en ville ?

    La planète est au bord de l’abîme. La mondialisation débridée et la globalisation qu’elle engendre nous précipitent dans une période d’accélération et de convergence de problèmes considérables. Crises économiques, politiques et sociales, dérèglements climatiques, surpopulation, pénurie de pétrole et de matières premières, dettes colossales des Etats, périls alimentaires et sanitaires, l’effondrement de toute vie « normale » menace à tout instant. Le chaos, temporaire ou de longue durée prendra le plus grand nombre d’entre nous au dépourvu, et la majorité de la population mondiale qui vit dans les villes, se retrouvera plongée dans un environnement de violence, sans pitié, piégée dans de véritables rues barbares livrées aux révoltes, aux guerres et à la famine.

    La survie, en cas de crises majeures, est une préoccupation quotidienne  pour Piero San Giorgio, auteur du bestseller « Survivre à l’effondrement économique », et Vol West, auteur du blog « Le Survivaliste ». Ils nous proposent dans ce livre de partager leur réflexion, leurs expériences et leur savoir-faire sur ce sujet.

    Eau, nourriture, hygiène, défense, lien social… Comment se préparer aux conditions extrêmes   d’un anéantissement de la « normalité ». Vous saurez tout sur la mise en place d’une véritable Base Autonome Durable urbaine pour augmenter vos chances de survie ! Si vous ne lisez pas ce livre, nous ne donnons pas cher de votre peau de citadin ! Etes-vous prêts ? Attachez vos ceintures, enfilez votre gilet pare-balles, c’est parti !"

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  • Cliver ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Boutin, cueilli sur Causeur et qui rappelle que le combat politique passe par l'affirmation ou la création de clivages...

    Professeur de droit constitutionnel, Christophe Boutin est notamment l'auteur d'un essai intitulé Politique et tradition (Kimé, 1992), consacré au penseur italien Julius Evola.

     

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    Le discours clivant, dernier refuge du politique

    Lors de l’élection présidentielle puis pendant la double campagne interne à  l’UMP (pour la présidence et l’organisation du parti en courants), un terme est revenu sous la plume des commentateurs, celui de « discours clivant ». Une expression régulièrement invoquée pour dénigrer, car le discours clivant serait politiquement irresponsable et peu à même de proposer des éléments de réponse aux maux dont nous souffrons. Il jetterait au contraire de l’huile sur le feu de nos conflits sociaux, rendant impossible toute « réconciliation » entre les forces en présence. En stigmatisant par exemple telle ou telle catégorie d’une population dont les différences ne font qu’enrichir la France, il séparerait artificiellement des communautés qui ne demandent qu’à vivre en paix. Bref, que l’on se place au niveau politique ou social, le discours clivant serait à l’opposé des règles de fonctionnement d’une « démocratie apaisée », le consensus et la gouvernance, et totalement décalé par rapport aux impératifs du monde moderne.

    Une fois cette constatation faite, la question se pose de savoir qui décide qu’un discours est clivant, et pourquoi. Qui ? Essentiellement la classe politico-médiatique majoritaire, puisqu’il s’agit d’une hétéro-définition. Et c’est d’ailleurs le premier élément du « pourquoi » : un discours est décrété clivant dès lors qu’il émerge nettement du bruit de fond médiatique ambiant. Il rompt ce faisant avec un accord tacite censé exister sur ce qui sépare, d’une part, ce qui peut « librement » se dire ou s’écrire et, d’autre part, ce que l’on ne devrait jamais s’autoriser à formuler – et sans doute même pas à penser. Il brise ce pseudo-consensus qui est garanti, en dehors même de toute sanction pénale – même si celle-ci est de plus en plus fréquente -, par une sanction sociale qui interdit l’expression de toute pensée originale. C’est ce qu’avait parfaitement décrit Alexis de Tocqueville évoquant la démocratie américaine : « la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir »1. C’est ainsi que dans la France de 2012 on a parfaitement le droit d’être à droite… sous réserve de penser comme la gauche et de le dire haut et fort.

    Pourtant, au vu de l’efficacité de ce type de discours (remontées spectaculaires de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé, place de la motion de la « Droite forte » à l’UMP ou, de l’autre côté de l’échiquier politique, relatif succès de Jean-Luc Mélenchon), on peut penser que nombre de nos concitoyens ne se sentent plus concernés par le village Potemkine médiatique censé représenter les réalités françaises. La majorité ne serait peut-être pas là où on la prétend et le fameux « consensus » bien fragile. C’est d’autant plus vrai que la mièvrerie qui dégouline à longueur d’éditoriaux cache en fait une agression permanente clairement ressentie comme telle par une part grandissante de la population. Ce discours résolument « moderne » est en effet à l’opposé des valeurs traditionnelles du corps social, niant par exemple son histoire ou sa culture. Il n’est certes pas « clivant » par rapport au bruit de fond médiatique, puisqu’il le génère ou s’y complaît, mais il l’est par rapport à un sentiment identitaire sans lequel toute construction politique est impensable, et qu’il n’a pas réussi à éradiquer malgré la tentative de déculturation de notre société.

    L’autre élément de définition du discours clivant vient de ce qu’il précise clairement ce que désire son auteur, mais aussi ce qu’il ne veut pas. Il ose présenter un Autre, c’est-à-dire un choix politique différent, opposé, inconciliable même. L’une de ses caractéristiques essentielles est donc de remplir pleinement le rôle premier du politique selon Carl Schmitt : la distinction de l’ami et de l’ennemi. Or un politique qui se déroberait à cette tâche nierait ce qui fait l’essence même de sa fonction : sa capacité à présenter un vouloir-vivre ensemble qui ne peut s’adresser qu’à un groupe clairement défini et délimité – sauf à être totalement inopérant, réduit à un plus petit dénominateur commun qui ne peut « faire société ». Définir un « ennemi » permet de se construire et d’assumer des choix. Et la démocratie repose sur la nécessaire ritualisation d’un conflit par définition « clivé », et non dans un débat édulcoré entre le même et le même

    Or la gouvernance actuelle édulcore la confrontation politique quand elle ne l’exclut pas. Loin de permettre au peuple souverain de trancher entre les choix présentés, elle justifie ses diktats par une pseudo nécessité de la modernité, perceptible seulement par quelques rares élites qui auraient dès lors un droit naturel à l’imposer à tous. Et pour faciliter les choses le discours médiatique dominant exclut sans autre procès que d’intention, soit en les niant soit en les caricaturant, les « clivants » et les « politiques » au profit des « modérés » et des « gestionnaires ». Pour souterraine qu’elle soit, cette violence est bien plus dangereuse pour ses victimes potentielles que celle qui peut résulter de l’affirmation politique d’identités contraires. Benjamin Constant avait parfaitement décrit au XIXème siècle le fonctionnement de nos clercs modernes : « Ils discutent, comme s’il était question de convaincre ; ils s’emportent, comme s’il y avait de l’opposition ; ils insultent, comme si l’on possédait la faculté de répondre. Leurs diffamations absurdes précèdent des condamnations barbares ; leurs plaisanteries féroces préludent à d’illégales condamnations »2

    Parce que le discours clivant retrouve une nécessité de l’action politique, et parce qu’il rejoint des valeurs qui n’ont pas totalement été éradiquées du corps social, il continuera à séduire une part grandissante de l’électorat… si du moins celui-ci souhaite prendre en main son destin et affirmer ses valeurs. « Se faire des amis, écrivait Montherlant, c’est un devoir de commerçant. Se faire des ennemis, c’est un plaisir d’aristocrate. » Quoi qu’on en dise, la guerre entre les deux visions du monde n’est pas prête de se terminer.

    Christophe Boutin (Causeur, 11 décembre 2012)

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