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  • Prolétariat contre dictature communiste...

    Nous vous signalons la parution aux editions de Paris - Max Chaleil de Kronstadt 1921 - Prolétariat contre dictature communiste, une étude historique d'Alexandre Skirda qui revient sur épisode occulté de la révolution russe. D'origine russo-ukrainienne, Alexandre Skirda est un spécialiste du mouvement révolutionnaire russe. Il est notamment l'auteur d'un ouvrage intitulé Nestor Makhno, le cosaque libertaire 1888-1934.

     

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    "Les marins de Kronstadt avaient activement participé à la révolution russe de février 1917 qui balaya le tsarisme, au nom d’aspirations comme la paix, la prise de la terre par les paysans et des usines par les ouvriers, une immense espérance symbolisée par le mot d’ordre : « Tout le pouvoir aux soviets ! ».

    Lénine, leader du parti bolchévik, sut séduire par la plus grande démagogie les soviets pour, en leur nom, faire un coup d’État contre le gouvernement provisoire socialiste. Ce fut le début d’une évolution totalitaire du parti communiste (nouveau label du Parti depuis février 1918), baptisée faussement « dictature du prolétariat ». La suppression des libertés acquises devait engendrer une terrible guerre civile opposant les léninistes à tous ceux qui les contestaient. Devant le blocage des conquêtes sociales et politiques obtenues auparavant, des grèves ouvrières se déclenchèrent à Pétrograd. En mars 1921, par solidarité, éclate l’insurrection des marins, soldats et ouvriers du port militaire de Kronstadt. Les insurgés, fidèles aux idéaux de la Révolution, veulent supprimer la dictature du parti communiste au nom du pouvoir des soviets librement élus. Ceux dont Trotsky avait dit qu’ils étaient « la gloire et la fierté de la Révolution » vont être désormais présentés comme des contre-révolutionnaires, leurs mots d’ordre déformés. Encerclés et pris d’assaut, ils seront impitoyablement liquidés, une partie seulement parvenant à passer en Finlande.

    S’appuyant sur des témoignages de première main, notamment celui du commandant provisoire de Kronstadt retrouvé en émigration en France, ainsi que sur des archives secrètes rendues publiques en Russie, cette étude est indispensable pour comprendre la Révolution. S’y ajoutent des documents et photos inédites des insurgés."

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  • Du mariage gay au cyborg asexué...

    Nous reprenons ci-dessous un article de Laurent Cantamessi, cueilli sur Causeur et consacré aux théories transhumanistes qui vont encore bien plus loin que celles du genre...

    Laurent Cantamessi est un des animateurs de l'excellent site Idiocratie.

     

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    Du mariage gay au cyborg asexué

    Un certain nombre de thèmes essentiels apparaissent en marge du débat autour du « mariage pour tous ». La question de l’adoption d’enfants par les couples homosexuels oppose ainsi d’un côté l’argument de la filiation biologique à la défense d’une filiation dématérialisée, nouvelle forme d’abstraction rationaliste assumée par les Etats et sécularisé par un acte administratif. En réclamant à toute force que soit reconnue comme un « droit » l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel, les lobbies LGBT rouvrent la boîte de Pandore du principe de disponibilité du corps humain : disponibilité de l’enfant soumis aux désirs et aux revendications des individus et disponibilité des corps soumis aux exigences d’un désir (re)fondateur d’identité. En arrière-plan des arguments déployés par les partisans du « mariage pour tous » se profile le serpent de mer des théories du genre qui ré-émerge de façon récurrente à la faveur de tous les débats « sociétaux » , comme la réécriture des manuels de sciences naturelles ou la lutte contre la discrimination sexuelle à la maternelle (le nouveau combat psychédélique de Najat Vallaud-Belkacem).

    Une des déclarations fondatrices de la « panzerdialektik » des gender studies a été formulée par Judith Butler qui a déclaré, dans son ouvrage Trouble dans le genre, que l’on était désormais libre de choisir son identité sexuelle comme on sélectionne un vêtement dans sa penderie. Ce type d’assertions, qui forme le soubassement idéologique des théories du genre, à savoir que l’état, que nous croyons naturel, d’homme ou de femme, est une construction sociale, a été reformulé par un certain nombre de penseurs très proches de l’école gender mais qui ont poussé ses conclusions beaucoup plus loin. C’est ainsi le cas de Donna Haraway, biologiste et féministe américaine, qui a employé, dans son essai The Cyborg Manifesto, la métaphore du cyborg pour expliquer que des éléments qui nous semblent avoir une réalité biologique, comme le corps humain, sont seulement construits par nos idées sur eux. La métaphore du cyborg subvertit l’idée de naturalité et l’artificialité car le cyborg est un être hybride qui n’est ni une réplique complètement artificielle d’un original créé ni tout à fait un être humain puisque certains de ses organes ont été remplacés. En un sens, le cyborg constitue, de la même manière que le bateau de Thésée, un casse-tête philosophique. Tout comme le navire des Argonautes dont l’équipage remplace en cours de route tous les éléments à mesure de leur usure, le cyborg a remplacé progressivement tous ses organes par un certain nombre de prothèses identiques et la question se pose finalement de savoir s’il est toujours un être humain sans que l’on puisse vraiment le savoir. Sous la plume d’Haraway, le cyborg devient le modèle métaphorique d’une humanité débarrassée de la question même du genre. Plus d’hommes, plus de femmes, juste des hybrides.

    De façon allégorique et ironique, le cyborg d’Haraway représente le modèle social et culturel d’une société atomisée par la multiplication des désirs et des innombrables processus de micro-reconnaissance qu’ils suscitent. Le texte d’Haraway a d’ailleurs servi de modèle à une vaste contre-culture1. Le cyborg symbolise, comme elle l’écrit, « l’apocalypse finale de l’escalade de l’individuation abstraite, le moi par excellence, enfin dégagé de toute dépendance, un homme dans l’espace. »2“>là.] Cette évolution mène, pour Haraway, a une véritable mutation anthropologique. « C’est la fin de l’homme, au sens “ occidental ” du terme, écrit-elle, qui est en jeu. Nous sommes en train de vivre le passage d’une société industrielle et organique à un système d’information polymorphe – du tout travail au tout loisir, un jeu mortel. »

    Ce postulat repose sur la foi scientiste dans la capacité des machines à conférer à l’être humain de nouvelles fonctions qui doivent remplacer celles qui étaient auparavant dictées par un rapport à la nature et à l’autre désormais totalement obsolète. Dans le même temps, la distinction homme-machine, induite par la robotisation des tâches et la rationalisation extrême des rapports sociaux nous rapproche de la machine alors même que la complexification des processus et techniques mécaniques ou génétiques efface peu à peu la distinction entre nature et artificiel. « Nos machines sont étrangement vivantes, et nous, nous sommes épouvantablement inertes », conclut Donna Haraway. De fait l’avenir que dessine le Manifeste Cyborg dans ce monde transformé par la technologie est glaçant. La conception même de la valeur et de l’identité humaine est soumise à réévaluation. « N’importe quel objet, n’importe quelle personne peut être raisonnablement pensé en termes de démantèlement et de ré-assemblage. » C’est l’apogée effroyable de la théorie de la déconstruction que nous dépeint le féminisme gender et high tech de Donna Haraway, qui trouve notamment son aboutissement au sein du courant transhumaniste américain3, s’inspirant largement de ses thèses.

    Pour Donna Haraway, la mutation technologique et anthropologique qui s’annonce fournit l’occasion « de replacer le féminisme socialiste au centre d’une véritable politique progressiste » en libérant la femme de l’esclavage imposée par la société patriarcale traditionnelle. Elle permettra peut-être aussi de transformer complètement l’humanité en un modèle achevé de division des tâches et en une simple subdivision de segments de production et de consommation. Que cette atomisation et cette déréalisation servent les objectifs d’un certain nombre d’acteurs économiques pour lesquels le maintien d’une partie des cadres traditionnels représente un obstacle à la création de nouveaux marchés est peut-être un problème qui dépasse de loin la simple question du mariage homosexuel.

    Mais il faut rappeler à l’instar de Pierre Gripari, défunt auteur des Contes de la rue Broca, lui-même homosexuel, la réalité suivante : “La culture gay est une fiction qu’ont utilisée certains homos pour se faire reconnaître une place dans l’organisation socio-économique actuelle, qui tend à sectoriser les besoins de consommation pour optimiser les bénéfices qu’on peut tirer de chaque catégorie de population.”4 L’homosexualité, telle que la défendent et la mettent en scène les lobbies LGBT, n’est pas une identité, mais un segment de marché. Quant aux théories du genre, il faut avoir conscience que « l’utopie cyborg » de Donna Haraway, jusqu’aux délires transhumanistes, constituent leur soubassement idéologique déconstructeur au même titre que Simone de Beauvoir ou Jacques Derrida. Le débat autour du mariage gay devrait servir à rappeler quelles sont les armes des courants de pensée qui font, sous couvert de défense des droits de l’individu, la promotion d’une idéologie dont les aboutissements sont beaucoup moins rassurants que ce que les manuels de SVT, qui la relaient désormais, ou le discours intellectuel et médiatique souvent complaisants, laissent entendre.

    Laurent Cantamessi (Causeur, 8 décembre)

     

    Notes

    [1] Le manga Ghost in the shell : Innocence met d’ailleurs superbement en scène les visions futuristes et inquiétantes d’Haraway.
    [2] On trouvera sur internet de larges extraits voir des versions complètes du Manifeste Cyborg qui a été amplement relayé et commenté. http://www.cyberfeminisme.org/txt/cyborgmanifesto.htm et http://www.egs.edu/faculty/donna-haraway/articles/donna-haraway-a-cyborg-manifesto/
    [3] Le transhumanisme est un courant de pensée qui s’est développé aux Etats-Unis à partir des années 1980 et dont les thèses sont relayées en France par l’Association Française Transhumaniste. Mouvement matérialiste et ultraprogressiste, il postule que l’essor des technologies permettra de parvenir à un stade d’humanité améliorée qui aura banni le handicap, la laideur, la mort et la souffrance et aura largement relativisé les distinctions traditionnelles telles que le sexe en faisant des organismes de véritables outils modelables à volonté.

    [4] Pierre Gripari, interviewé par la revue Krisis (Sexualité ?, n°17) en 1995 et repris dans le dernier numéro de la revue Eléments (n°145, octobre - décembre 2012)
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  • Tour d'horizon... (37)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Metamag, Jean Bonnevey revient sur le dernier bobard américain concernant la guerre en Syrie et l'éventuelle utilisation de gaz sarin contre les insurgés par les troupes loyalistes. Un bobard complaisament propagé par les médias français...

    Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise

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    - sur Boulevard Voltaire, Dominique Jamet revient sur la trahison par les socialistes des métallos de Florange...

    Floués par Mittal, bernés par Ayrault, trahis par Hollande...

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  • Enjeux géopolitiques pour l'avenir...

    Dans un entretien donné à Avant-garde économique, "Michel Drac analyse les principales tendances géopolitiques pour les prochaines années : l'impasse politique de la zone Euro, la montée en puissance de la Chine et de la Russie, et le nécessaire redressement industriel des Etats-Unis.
    Il nous expose également les problématiques énergétiques à venir, et les solutions possibles pour s'en émanciper."

     

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  • Tolkien l'enchanteur...

    A l'occasion de la sortie prochaine du premier volet du film de Peter Jackson, Le Hobbit, tiré de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien, Le Figaro sort un numéro hors-série, sous la direction de Michel de Jaeghere, consacré à l'oeuvre de l'auteur du Seigneur des anneaux. Comme toujours dans ce type de revue, l'iconographie est particulièrement soignée.

     

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    "L'adaptation de ses œuvres a fait de Tolkien, le professeur de vieil anglais aux passions désuètes, l'une des plus belles cash machine de la décennie. L'enfant d'Oxford, sans jamais quitter le décor médiéval de son université, a conquis, par la magie du cinéma, la Californie et le monde entier. La sortie du film de Peter Jackson est l'occasion de se replonger dans une œuvre prodigieuse qui a les dimensions d'une planète, s'étend sur des milliers d'années, voit se croiser des elfes, des dragons, des hommes et des Hobbits. Quels sont les liens de parenté entre Bilbo et Frodon Sacquet? Sam Gamegie est-il un bon jardinier? Gandalf a-t-il du cœur et Aragorn du courage? La Comté est-elle plus agréable à vivre que Fondcombe? Est-il prudent de visiter la Moria? Pourquoi les Orques ont-ils des jambes et ne vont pas sur l'eau? Les Hobbits sont-ils des Nains et les Elfes meurent-ils comme les Hommes?

    Personnages, espèces, géographie ; Le Figaro hors-série publie un numéro exceptionnel sur Tolkien l'enchanteur. On y retrouve tout ce qui a fait de Bilbon le Hobbit et du Seigneur des Anneaux , un phénomène culturel majeur de notre temps. Magnifiquement illustré par les plus belles images du film de Jackson, et les œuvres de John Howe, Allan Lee, et Ted Nasmith, il est le guide indispensable pour celui qui veut parcourir la Terre du Milieu."

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  • Le Louvre à Lens, ou l'union sacrée des bonnes âmes...

    Vous pouvez regarder ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 7 décembre 2012,  dans laquelle il nous livre un point de vue décapant sur l'installation de la succursale du Louvre à Lens...

     


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Le Louvre à... par rtl-fr

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