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Métapo infos - Page 834

  • Sparte, la cité des arts, des armes et des lois...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai historique de Nicolas Richer intitulé Sparte - Cité des arts, des armes et des lois. Professeur à l'Ecole normale supérieure de Lyon et spécialiste de l'histoire grecque des époques archaïque et classique, Nicolas Richer est déjà l'auteur de La religion des Spartiates (Les Belles Lettres, 2012).

     

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    " « Sparte brille comme un éclair dans des ténèbres immenses ». Ainsi Robespierre caractérisa-t-il la cité des Spartiates en 1794. Une telle formule manifestait un grand enthousiasme à l'égard d'une cité dont la législation, prêtée à Lycurgue, était censée pouvoir rendre les hommes égaux. Mais des hommes qui ont vécu il y a plus de deux millénaires peuvent difficilement être assimilés à ceux qui disent s'inspirer d'eux. C'est donc en pratiquant l'examen d'événements anciens que l'on peut, selon le conseil de Plutarque, s'essayer à "obliger la fable, épurée par la raison, à se soumettre à elle et à prendre l'aspect de l'histoire".
    Car Sparte doit bien d'abord être considérée comme une cité grecque de Grecs en Grèce. En d'autres termes, la culture des hommes de Sparte dans l'Antiquité était très semblable à celle des autres Grecs, bien que leurs organisations et leurs priorités différaient. Seront ainsi présentés les traits majeurs de l'évolution de la cité, du VIIIe au IVe siècle av. J.-C., non seulement d'un point de vue politique mais aussi artistique ou social. La richesse de la documentation portant sur les usages éducatifs, politiques, religieux et militaires permet ainsi d'examiner le fonctionnement d'une collectivité fascinante et originale, dont l'un des traits originaux consiste dans l'importance qu'elle accorde à la guerre. "

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  • États-Unis, Russie : un affrontement en perspective ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Lhomme, cueilli sur Metamag et consacré à l'affrontement qui vient entre les États-Unis et la Russie.

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    États-Unis, Russie : un affrontement en perspective ?

    Contrairement à ce que pensent nos experts, ce ne sera pas une nouvelle guerre froide. Pourquoi ? La nouvelle guerre n’est plus une bataille d’idéologies, un combat philosophique, une lutte d’idéaux mais une bataille entre une superpuissance déclinante, ses alliés et des pays en pleine renaissance comme la Russie et la Chine.

    Dans la dernière semaine de mars, des dizaines de diplomates russes ont été désignés comme persona non grata dans plusieurs capitales européennes. Alors que la tension augmentait entre les États-Unis et la Russie, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait déclaré qu’il était temps de relancer les canaux de communication de la guerre froide du siècle dernier. « Ces mécanismes sont démantelés. Il est temps de les raviver à nouveau » , avait-il souligné publiquement, avertissant que sinon, il y avait un danger que les choses puissent échapper à tout contrôle.

    Un autre signal fort d’une guerre froide muée en guerre chaude fut la Nuclear Posture Review de l’administration Donald Trump, publiée en février de cette année. Le document révélait à la presse un plan pour augmenter l’arsenal nucléaire américain et justifiait à l’avance une utilisation plus permissive des armes nucléaires. Cette déclaration a été suivie par le discours du Président  Poutine sur l’État de l’Union, prononcé le 1er mars, dans lequel il annonçait lui-aussi le développement de nouveaux systèmes nucléaires et de missiles capables de frapper n’importe quel coin du monde. Poutine avait surtout mis l’accent (guerre psychologique?) sur le fait que la Russie avait la capacité de percer les boucliers de défense antimissile tant vantés par les États-Unis et disposait d’armes hypersoniques alors qu’en 2016, les États-Unis avaient installé un système antimissile de 800 millions de dollars dans une base militaire roumaine.

    En Asie, ce même mois de mars 2018, le Parti communiste chinois a levé la restriction des mandats présidentiels en vigueur depuis le début des années 1990 et le président Xi Jinping est devenu président-empereur à vie. Les États-Unis avaient pourtant tenté en novembre et décembre 2017 de construire une alliance militaire pour conserver leur hégémonie dans la région Asie-Pacifique mais ils avaient échoué. Même les Philippines ne font plus confiance à l’Oncle Sam. Moscou et Pékin ont indiqué à Washington que si désormais l’un d’entre eux venait à être attaqué par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ou par tout autre groupe militaire parrainé par les États-Unis, les deux pays opposeront un front uni. Dès l’annonce des attaques contre la Syrie, quelques bâtiments de la marine chinoise rejoignaient la flotte russe en Méditerranée. Le ministre chinois de la Défense, Wei Fenghe, qui était à Moscou la première semaine d’avril pour assister à la 7ème conférence de Moscou sur la sécurité internationale, déclara aux médias que les deux pays avaient une « position commune » sur les question. Par ailleurs, on sait que Poutine et Xi ont convenu dans des pourparlers « secrets » de remplacer progressivement le dollar américain par un étalon-or comme monnaie de réserve pour le commerce international. La Chine a d’ailleurs déjà commencé à payer une partie de ses importations d’énergie en yuans. Les deux pays ont déjà établi des systèmes pour le commerce mondial qui contourneront à terme le dollar.

    Donald Trump, un président toujours aussi imprévisible

    Lors de sa campagne électorale, le candidat Trump avait donné l’impression qu’il était pour la normalisation des relations avec Moscou mais on ne s’arrache pas aussi facilement en Amérique à l’État profond et au lobby sioniste surtout lorsqu’on a fait sa carrière dans l’immobilier à New York. Du coup, depuis son élection, les relations américano-russes n’ont fait que se détériorer et l’on peut craindre qu’il n’y aura jamais de fête cette année pour la Coupe du monde de football qui devrait pourtant normalement se dérouler à Moscou. Donald Trump est  prisonnier de sa haute administration et cette dernière avait pris les devants en accélérant le déploiement des systèmes de missiles en Europe de l’Est. Face à un tel mécanisme qui n’a rien en Europe d’un mécanisme de défense, la Russie n’avait d’autre choix que de chercher des moyens de neutraliser la menace émergente.

    Par ailleurs, les États-Unis n’ont pas pardonné à la Russie son intervention opportune dans le conflit syrien à l’invitation du gouvernement de Damas. Or cette intervention a sauvé la Syrie et probablement la région de la désintégration et du chaos. L’objectif des alliés était pourtant de priver la Russie du gaz et de sa base sous-marine de Tartous c’est-à-dire la priver du partage tacite de la Méditerranée entre les deux grandes puissances depuis la première guerre froide. Pour n’importe quel observateur militaire ou géopoliticien, priver Moscou des ports syriens ne peut pas être négociable. Depuis un an, tout a donc été bon pour mettre au ban de la communauté internationale la Russie : intervention présumée de celle-ci à l’élection présidentielle américaine, empoisonnement d’un agent double russe au Royaume-Uni, attaques chimiques sur la Ghouta orientale. Moscou a toujours nié avec véhémence toutes ces accusations

    2014 : le grand début de la guerre chaude

    Quand on refera l’histoire, on pointera du doigt l’année 2014 comme le grand début. La guerre en Syrie sera déclenchée un an après. L’Ukraine a inauguré une marque, celle de « la révolution orange » : un gouvernement démocratiquement élu à Kiev, aligné sur Moscou, fut renversé avec la participation des États-Unis et de l’Union européenne avec l’aide de militants néo-nazis ouvertement déclarés. La guerre civile a alors éclaté et les habitants de la péninsule de Crimée ont voté massivement pour revenir en Russie. En représailles, l’Occident a introduit des sanctions draconiennes contre la Russie. Là encore la France de Hollande était en première ligne.

    La fin de la première guerre froide a vu l’alliance occidentale étendre son influence jusqu’aux frontières de la Russie mais les assurances données à l’Union Soviétique sur la dissolution de l’OTAN n’ont jamais été à l’époque honorées. L’expansion de l’OTAN vers l’Est a donc changé toute la donne géopolitique et brisé les rêves d’une paix européenne. En 2002, la décision américaine de se retirer du Traité sur les missiles anti balistiques (Traité ABM), traité qui était pourtant la pierre angulaire du système de sécurité international a tout fait capoter. De fait, si les États-Unis avec l’UE avaient dissous l’OTAN, poussé pour l’abolition nucléaire, et aidé à créer une nouvelle architecture de sécurité en Europe qui incluait la Russie, la première guerre froide serait morte de sa belle mort naturelle.

    Ce que n’ont pas vu les Occidentaux c’est que pendant tout ce temps, la Chine progressait inexorablement vers le statut de superpuissance tandis que l’Amérique et le système financier mondial qui lui restait attaché était en déclin constant par le poids de la dette et la politique des banques centrales. Avec Xi Jinping, la Russie dispose maintenant d’un partenaire stratégique et économique fiable pour contrecarrer les machinations des faucons de guerre de Washington. De plus, les mésaventures des champs de bataille américains en Asie de l’Ouest, en Afghanistan, en Irak et en Libye ont accéléré le rythme du déclin des États-Unis et ses efforts pour provoquer une nouvelle guerre froide peuvent être considérés comme un certain chant du cygne, comme faisant partie de l’ultime tentative d’un Empire déclinant pour conserver son statut de superpuissance prééminente et d’empêcher ainsi la communauté internationale de le considérer comme rien.

    Relevons que lors de la guerre froide des années 1960 et 1970, les conflits les plus intenses se sont déroulés en Asie et en Afrique

    Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont construit tout un réseau de bases sur le continent africain. En 2007, utilisant la «guerre contre la terreur» et Boko Haram comme prétexte, Washington a mis en place le Commandement Afrique des États-Unis (AFRICOM). Nous avions analysé à l’époque cela. La montée des forces islamistes en Afrique subsaharienne ont permis aux États-Unis et à son principal allié dans la région, la France avec la force Barkhane d’étendre l’influence militaire occidentale en ajoutant plus de bases. Le dernier pays africain à avoir officiellement cédé une base militaire aux États-Unis est le Ghana. Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, avait annoncé à la fin de l’année dernière que le nombre de forces spéciales américaines sur le continent africain augmenterait encore en 2018. L’Afrique sera le prochain terrain de guerre de la nouvelle guerre froide. Or, la Chine est maintenant totalement occupée pour des raisons vitales (les matières premières) sur le continent africain.

    Si jusqu’alors, l’objectif de Pékin a toujours été d’éviter les collisions géopolitiques et militaires avec l’Occident en mettant toujours l’accent sur le commerce et le développement, le fait que depuis 2009, la Chine a dépassé les États-Unis en tant que principal partenaire commercial de l’Afrique ne pourra pas la laisser sur la touche. Beaucoup d’États africains et c’est sans doute le cas de la République démocratique du Congo de Kabila , ont compris ce qui se passe e,t parfaitement lucides, sont désireux d’échapper coûte que coûte à l’embrasement stratégique américain.

    Que ce soit donc pour protéger les projets de la route de la soie ou défendre ses intérêts en Afrique, la Chine semble comprendre ces dernières semaines qu’elle devra intervenir et elle renforce actuellement toutes ses forces de défense et la formation de ses soldats. La Chine a maintenant le deuxième plus grand budget militaire du monde, certes toujours dérisoire par rapport au budget de défense gargantuesque des États-Unis. Mais on en ignore aussi beaucoup de choses d’elle et de plus elle bénéficiera de l’expertise militaire séculaire de la Russie.

    Il n’est pas du tout certain que la nouvelle guerre chaude sera encore une guerre conventionnelle. L’un de ses champs de bataille sera africain. L’autre sera-t-il Européen et de quelle Europe ?

    Michel Lhomme (Metamag, 17 avril 2018)

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  • Les snipers de la semaine... (162)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Hashtable, H16 allume Macron et son agitation guerrière destinée à masquer ses difficultés intérieures...

    Jupiter Macron, un chef de guère

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    - sur Vu du droit, Régis de Castelnau dézingue l'imposture gauchiste en mai 1968... comme en mai 2018 !

    Mai 68 : gauchisme infantile et imposteurs joufflus

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  • Feu sur la désinformation... (182)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Loi asile immigration : minage médiatique
      Loi asile immigration, depuis plusieurs mois les journalistes préparent et minent le débat politique en surmédiatisant les associations immigrationistes.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Syrie manipulation par l’image : le 12 avril Jean Pierre Pernault interviewait le président Emmanuel Macron. Le réalisateur à incrusté à plusieurs reprises et pendant de longues secondes une image des prétendus enfants victimes des armes chimiques de Bachar el Assad. Une image subliminale pour manipuler l’auditoire ?

    • 3: Macron face à Plenel et Bourdin : le plan com
      Grand oral d’Emmanuel Macron face aux pointures de la bien pensance : Edwy Plenel et Jean Jacques Bourdin. Tout à été pensé par l’Elysée, une belle opération de communication du président de la république.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      C’est la débandade pour Patrick Cohen. Il y a pile un an, la radio privée Europe 1 débauchait l’animateur de la matinale de France inter. Mais les audiences ne sont pas au rendez-vous : avec une perte de presque 450 000 auditeurs en 1 an, la station est proche de son plus bas niveau historique. Le censeur des « cerveaux malades » est désormais sur la sellette et dans le viseur du propriétaire d’Europe 1 Arnaud Lagardère.
    • 5 : Portrait piquant de BHL, Botul s’en va-t’en guerre
      Philosophe, écrivain, Bernard-HenryLévy parle dans tous les médias. Il y prône la paix, mais provoque des guerres.

     

                                       

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  • Sur Claude Autant-Lara...

    Les éditions Actes Sud viennent de publier sous la plume de Jean-Pierre Bleys une biographie du grand cinéaste Claude Autant-Lara, réalisateur, notamment, de La traversée de Paris. Professeur de français, latin, grec, et d'histoire du cinéma, Jean-Pierre Bleys publient régulièrement dans les revues de cinéphilie...

     

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    " Admiré dans les années 1950  comme un cinéaste majeur, Claude Autant-Lara est tombé aujourd’hui dans un statut incertain, selon les aspects de l’homme et de sa carrière que l’on souhaite mettre en avant. La vie et la carrière de l’auteur de La Traversée de Paris, de L’Auberge rouge, d'En cas de malheur du Diable au corps ont connu, du point de vue de la réputation, des évolutions que l'on rencontre rarement dans une même destinée. Considéré successivement comme un marginal, un grand réalisateur de gauche, un cinéaste dépassé et même d’extrême droite, il est un personnage très particulier, qui a tourné avec les plus grands acteurs et actrices de cet âge d’or du cinéma français (Gérard Philippe, Michèle Morgan, Jean Gabin, Brigitte Bardot, Bourvil, Michel Simon, Danielle Darrieux, …).
    Jean-Pierre Bleys explore comme jamais encore le travail de ce cinéaste qui a mis sa vie entière au service de ses films. Grâce à un travail de recherche impressionnant, l'auteur détaille la carrière d’Autant-Lara, œuvre après œuvre, de ses débuts dans le cinéma muet jusqu’en 1976, date de son dernier film. Cette biographie s’imposera comme la plus complète sur Claude Autant-Lara et sera l’occasion d'une visite de l'histoire du cinéma français, de retrouver les acteurs qui peuplent ses films, de vibrer à l'évocation de grandes oeuvres, de traverser le 20e siècle et ses tourments. "

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  • « Nul ne survivra seul: nous survivrons par la Nation »...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Hervé Juvin, réalisé le 18 avril 2018 par Edouard Chanot pour Radio Sputnik, dans lequel il évoque, notamment, son nouvel essai  France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

                                       

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