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Métapo infos - Page 343

  • Le déclassement français...

    Les éditions Michel Lafon viennent de publier une enquête de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot intitulée Le déclassement français. Respectivement grand reporter à Radio France et journaliste au Figaro, Christian Chesnot et Georges Malbrunot ont déjà publié enquêtes consacrées au Proche-Orient.

     

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    " Une grande enquête dans les coulisses diplomatiques sur les raisons profondes de ce déclassement français.

    Alors qu'elle jouissait d'un véritable crédit, la France est aujourd'hui déclassée au Moyen-Orient et au Maghreb. La conséquence de quinze ans d'une politique versatile que les auteurs ont décryptée à Paris, Rabat et Téhéran, jusque dans le champ de ruines irako-syrien en passant par Tel-Aviv. Un recul que, malgré son volontarisme et une vision stratégique, Emmanuel Macron, trop pressé et catégorique, n'a su enrayer.
    Après avoir autopsié le rêve brisé du président français de redresser le Liban, avec ses stériles coups de gueule contre les dirigeants de Beyrouth et son surprenant pas de deux avec le Hezbollah, les auteurs montrent comment, dans le dossier mémoriel avec l'Algérie, il s'est retrouvé piégé par les caciques du régime, des vieillards insensibles à ses gestes d'ouverture... mais prompts à se faire soigner en France sans jamais payer la facture ! Dévoilant les termes du pacte entre Erdogan et Daech, ce livre montre comment, en Libye, la DGSE a mené une funeste guerre secrète contre notre allié italien. Une vilenie pratiquée y compris à Paris où une poignée de diplomates néoconservateurs, obsédés par la menace iranienne, sont allés jusqu'à initier une enquête du ministère de l'Intérieur contre un de nos ambassadeurs sourd à leurs thèses. Emmanuel Macron se voulait « le maître des horloges ». Dans le sérail oriental, il aura découvert que le temps est loin d'avoir la même mesure des deux côtés de la Méditerranée. "

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  • Une gauche française bourgeoise et antisociale...

    Le 10 janvier 2022, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Xavier Moreau, animateur de Stratpol, pour évoquer la gauche française. Saint-Cyrien, ancien officier parachutiste et spécialiste des questions géopolitiques, Xavier Moreau est l'auteur de La nouvelle grande Russie (Ellipses, 2012), de Ukraine - Pourquoi la France s'est trompée (Rocher, 2015) et dernièrement du Livre noir de la gauche française (Stratpol, 2021).

     

                                           

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  • Le temps des guépards...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un essai historique de Michel Goya intitulé Le temps des guépards - La guerre mondiale de la France (de 1961 à nos jours). Ancien officier des Troupes de Marine, responsable du blog de réflexion militaire La voie de l'épée et membre du comité éditorial de la revue Guerre & Histoire, Michel Goya est l'auteur de plusieurs essais consacré à la chose militaire comme La chair et l'acier (Tallandier, 2004) Irak, les armées du chaos (Economica, 2008),  Sous le feu - La mort comme hypothèse de travail (Tallandier, 2014) ou S'adapter pour vaincre (Perrin, 2019).

     

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    " Depuis 1961, la France a mené 19 guerres sur 3 continents ainsi que 13 grandes opérations militaires de police internationale. Elle est actuellement la seule nation européenne à combattre, au Sahel et au Proche-Orient. Elle est la seule à avoir des soldats en permanence dans les rues de ses grandes villes depuis 26 ans. Les soldats français sont les plus engagés au monde et la guerre est un état permanent de la France de la Ve République. Pour autant, la France ne le sait pas vraiment car c'est un ensemble d'opérations limitées souvent lointaines et périphériques. Du Tchad au Mali en passant par le Liban, le Rwanda ou l'Afghanistan, des centaines de milliers de « soldats nomades » français ont été engagés dans une guerre mondiale pour la défense des intérêts de la France. Des milliers d'entre eux y ont été tués ou blessés. Michel Goya nous décrit cette «guerre mondiale en miettes » que conduit chaque président de la République pour défendre le statut de puissance de la France. Il détaille la manière dont les forces armées françaises ont été employées au cours de trois grandes périodes de la guerre froide, de la mondialisation et de la guerre contre les organisations armées, parfois avec succès, parfois de manière désastreuse. C'est une histoire qui n'a jamais été racontée de cette façon, ni surtout analysée de manière critique par un historien et stratégiste, lui-même acteur de plusieurs de ces engagements. Elle se conclut sur le décryptage des perspectives actuelles. "

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  • Pourquoi tant de haine contre la Russie ?...

    Le 20 décembre 2021, Olivier Pichon recevait sur TV libertés, dans l'émission Politique & Eco, Jacques sapir, pour évoquer l'économie russe.

    Économiste hétérodoxe, directeur d’études à l’EHESS, expert de l’économie russe, Jacques Sapir a publié de nombreux essais comme La fin de l'euro-libéralisme (Seuil, 2006), La démondialisation (Seuil, 2011) ou Souveraineté - Démocratie - Laïcité (Michalon, 2016).

     

                                              

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  • L'atome, futur des armées et de l'énergie ?...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°37, janvier-février 2022), dirigée par Jean-Baptiste Noé, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à l'énergie nucléaire.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉDITORIAL

    Le terrain ne ment pas ; pas toujours, par Jean-Baptiste Noé

    CHRONIQUES

    LE GRAND ENTRETIEN

    Les métaux rares et les errements de l'écologie. Entretien avec Guillaume Pitron

    IDÉES

    De Thucydide à Mackinder : correspondances géopolitiques, par Jean-Baptiste Noé

    PORTRAIT

    Draghi, le Super Mario européen ?, par Michel Faure

    ENJEUX

    GRANDE STRATÉGIE

    Gengis Khan et la stratégie mongole, par Arnaud Blin

    HISTOIRE BATAILLE

    Khalkhin-Gol (mai-août 1939) « Petite cause, grandes conséquences » , par Pierre Royer

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    RIEN QUE LA TERRE

    VUE SUR LA MER

    CHEMINS DE FRANCE

    LIVRES

    ART ET GÉOPOLITIQUE

     

    DOSSIER

    Les maîtres de l'atome

    Imaginer la guerre pour ne pas la faire : les stratégies nucléaires depuis 1945, par Pierre Royer

    Le nucléaire tactique : la nouvelle dynamique d'une course aux armements, par Philippe Wodka-Gallien

    Le grand rebondissement du nucléaire russe, par François Brévot

    Tours, détours et retours de la politique nucléaire de l'Iran, par François Géré

    La difficile préservation d'un ordre nucléaire, par Tiphaine de Champchesnel

    La culture populaire de l'atome : un imaginaire au service de la paix, par Philippe Wodka-Gallien

    Le nucléaire, une source d'énergie qui continue à faire rêver, par Etienne de Floirac

    Blitzkrieg énergétique : l'Allemagne en campagne contre le nucléaire français, par Margot de Kerpoisson

    Nucléaire : 40 ans, le bel âge ! En route pour 80 ans ? , par Michel Gay

     

     

     

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  • Conquête et pouvoir des minorités...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun, cueilli sur le site de Geopragma et consacré à la force des minorités jeunes et conquérantes. Membre fondateur de Geopragma, Pierre de Lauzun a fait carrière dans la banque et la finance.

     

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    Conquête et pouvoir des minorités

    Le poids des minorités militairement supérieures est une constante de l’histoire. L’archétype en est donné par les invasions barbares au Ve siècle: ces ‘barbares’ étaient considérablement moins nombreux que les habitants de l’Empire romain ; mais il y avait longtemps que ce dernier n’arrivait plus à susciter de façon suffisante les troupes aptes à le défendre. Et il recourait de façon croissante à des mercenaires, barbares justement. Il y avait donc une capacité très supérieure des barbares à fournir des guerriers ou soldats. Et cela leur a permis de s’emparer de l’empire, en Occident du moins.

    On retrouve des faits analogues ailleurs ; le cas le plus proche est celui de la Chine, envahie et occupée successivement par les Mongols au XIIIe siècle et par les Mandchous au XVIIe, là aussi donc par des peuples numériquement très inférieurs au départ, mais militairement supérieurs au moins pendant un temps. Mais l’invasion arabe fulgurante du VIIe siècle repose sur un principe analogue ; elle a permis de battre les deux grands empires de la zone, faisant même disparaître l’un d’eux (en Perse), et s’emparant d’un territoire allant du Portugal à l’Inde. On peut voir encore des faits analogues dans des révolutions menées par des minorités parfois faible, le cas le plus évident étant la révolution d’Octobre 1917.

    Or, quand on parle dans ces cas divers de supériorité militaire, cela ne recouvre en général pas une supériorité intrinsèque : certainement pas du nombre comme on l’a dit, mais pas non plus de l’armement, de la tactique ou de la stratégie. Bien sûr il y a eu des facteurs conjoncturels ou, cas par cas, une habilité tactique plus grande. Mais le fait de base est la capacité de se battre et plus encore la volonté de se battre, la détermination des chefs et des troupes.

    Le verdict de l’histoire est donc clair : ce n’est pas le plus civilisé qui gagne, ni celui qui est porteur de plus de valeurs ou de savoir-faire, encore moins d’avenir : c’est en termes brutaux le meilleur guerrier. Pas le chevalier Bayard, pas non plus le plus expert techniquement : mais celui qui veut se battre et gagner. Cela ne veut évidemment pas dire que les autres facteurs (armement, tactique, qualité du commandement etc.) n’ont que peu d’importance. Mais ils ne suffisent jamais.

    Quelle conclusion en tirer pour notre époque ?  D’abord, que pour être vainqueur, ou tout simplement survivre et persévérer dans l’être, on ne peut se reposer exclusivement sur des facteurs de civilisation ou de richesse, sur une supposée supériorité morale, encore moins sur une légitimité démocratique quel qu’en soit le sens. Ces facteurs sont importants s’il y a volonté de se battre : celle-ci existait à l’évidence en 14-18, des deux côtés d’ailleurs. Mais en eux-mêmes ils ne suffisent pas, parce qu’ils ne répondent pas à la question, qui n’est pas idéologique mais guerrière. On se rappelle en sens contraire les scandaleux gauchistes allemands proclamant ‘besser rot als tot’ (mieux vaut être rouge que mort) face à l’URSS ; fort heureusement il n’y a pas eu de vérification des conséquences d’un choix aussi lâche, mais il est clair que celui qui pense ainsi a perdu d’avance.

    Allons plus loin. Les migrants qui affluent à nos frontières ne sont évidemment pas techniquement des envahisseurs au sens guerrier du terme. Mais ils veulent obtenir ce que nos lois leur refusent en principe : entrer chez nous et s’y installer. Et sur ce plan ils gagnent. Parce qu’ils sont plus déterminés. Et de plus en plus, ils cherchent à maintenir leur spécificité une fois installés, à nouveau avec détermination. Et de plus en plus ils y arrivent. On n’est plus dans le domaine guerrier certes ; peut-être y viendra-t-on (les sociétés multiculturelles sont conflictuelles) ; mais en tout cas une question de conflits de volontés est ici aussi clairement posée.

    En définitive donc, on aurait tort de limiter les questions de défense aux menaces classiques (les grandes armées du monde) ; ou aux menaces nouvelles de type terroriste. Il est parfaitement possible à des gens plus déterminés et mus par un esprit plus combatif ou tout simplement plus déterminés de nous imposer leur volonté, et éventuellement de nous conquérir, par des voies assez diverses. Il est donc vital de cultiver et développer un esprit de combat, une volonté de se battre quand c’est nécessaire, en tout cas de savoir lutter pour ce que l’on estime bon ; pas nécessairement de façon active pour ce qui est du gros de la population, mais par un déploiement de moyens suffisant (armés ou pas, selon la question), ce qui suppose que cela soit nourri et soutenu par la population.  Ce peut être dans le champ militaire ; mais aussi voire surtout dans d’autres domaines : police, justice, voiture, éducation ou économie. Dans son champ, notre armée paraît avoir encore cet esprit – sinon les moyens et la taille ; mais la question posée est bien plus vaste.

    Pierre de Lauzun (Geopragma, 10 janvier 2022)

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