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Métapo infos - Page 1701

  • La chute d'un empire...

    Les éditions Dualpha ont eu la bonne idée de rééditer en un seul volume, intitulé Causes ethniques de la chute de l'empire romain, les deux volumes de Mélanges romains qu'André Lama avait publié il y a quelques années. En bon enquêteur, qu'il a été, cet historien amateur sait poser les questions qui fâchent et aller au delà des apparences et des vérités convenues. A lire.

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    "Il peut sembler relever d’une gageure que de chercher à expliquer l’évolution de la Rome antique par l’évolution de sa population…

    Cette façon pas très en cour d’aborder l’histoire romaine doit cependant avoir sa place dans l’éventail des causes qui ont amené la chute de Rome. Les spécialistes de l’antiquité ont avancé diverses causes : institutionnelles, politiques, sociales, économiques, commerciales, monétaires, fiscales, démographiques, philosophiques, militaires, religieuses, morales… mais fort peu se sont frottés aux causes ethniques.

    L’histoire s’est limitée le plus souvent à être uniquement une histoire de l’homme en tant qu’être social, sans tenir compte, ou sommairement, des différences de mentalité qui séparent les peuples plus profondément et durablement que les vicissitudes politiques.

    De plus, l’Église ayant établi le dogme de l’unité d'origine de l’espèce humaine, avancer la part revenant à l’ethnie dans le déroulement des événements historiques ne cadrait pas avec une doctrine religieuse préférant voir dans la destinée des peuples la main agissante de Dieu…"
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  • Une vie à coucher dehors...

    Géographe, aventurier, journaliste, Sylvain Tesson a traversé sac au dos de nombreuses régions du monde et en a tiré de superbes récits, comme L'axe du loup ou La marche dans le ciel, ou encore de belles méditations comme dans le Petit traité sur l'immensité du monde. Mais notre homme est aussi un nouvelliste qui sait trousser de bonnes histoires à l'humour souvent un peu grinçant. Il a reçu pour ce recueil intitulé Une vie à coucher dehors et publié chez Gallimard en 2009, le prix Goncourt de la nouvelle.

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    "En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Egée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante."
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  • "La France n'a plus de politique méditerranéenne..."

    Vous trouverez ci-dessous un entretien avec Alain de Benoist consacré à la situation au Proche-Orient et à la crise iranienne, publié par Flash Magazine  et reproduit par le site Mecanopolis.

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    Dans notre monde post-moderne issu de la fin de la Guerre froide, ceux qui nous gouvernent ont oublié que, par nature, l’histoire était avant tout tragique. Piqûre de rappel du philosophe qui lui, ne l’a pas oublié…

     

    Voilà des années que l’on nous « promet » la guerre en Iran… Arlésienne ?

    Cela montre au moins que le sujet reste d’actualité. Mais l’Iran n’est pas le désert des Tartares, et il y a quand même de bonnes chances que les armes finissent par parler. Où en est-on aujourd’hui ? Quand on parle de l’Orient compliqué, il faut raisonner simplement, c’est-à-dire partir du certain pour aller au probable. Ce qui est certain, c’est que l’État d’Israël souhaite de toutes ses forces une frappe militaire sur l’Iran (à tort ou à raison de son propre point de vue, là n’est pas la question) et, si possible, que ce soient les Américains qui y aillent à sa place. Problème : Obama n’est pas très chaud, pas plus que ne le sont les militaires de Washington, pour l’excellente raison que tous les scénarios d’intervention militaire imaginés au Pentagone débouchent sur des catastrophes.

    Obama s’en tient donc pour l’instant aux négociations et aux sanctions. Mais ces dernières n’auront sans doute qu’un effet limité, ce qui peut permettre aux “faucons” de reprendre le dessus. Dans ces conditions, une attaque israélienne reste hautement probable, malgré les difficultés techniques et les risques inhérents à une telle entreprise. Elle provoquerait immédiatement une réplique qui pourrait mettre à feu et à sang toute la région. Se mettrait alors en place une dynamique dans laquelle les États-Unis seraient obligés de s’impliquer. Du moins est-ce ainsi que l’on raisonne à Tel-Aviv.

    Autre possibilité : une provocation de grande envergure, qui permettrait d’attribuer aux Iraniens ou à leurs alliés un attentat “sous faux drapeau”, une tentative d’assassinat du président, ou que sais-je encore… Les États-Unis devraient alors intervenir sous la pression de l’opinion publique. On en est là.

    Un énième conflit au nom d’une énième « croisade des démocraties »… Dans votre livre, « Au delà des droits de l’homme », vous dénoncez ce néo-impérialisme, à la faveur duquel les missionnaires catholiques ont été supplantés par de nouveaux évangélistes. Imposture ?

    On peut y voir une imposture, mais il y a là une parfaite logique. Si je m’estime porteur de la vérité, alors je suis fondé à éradiquer l’erreur, c’est-à-dire à faire disparaître tout ce qui contredit mon point de vue. Et à le faire par tous les moyens. C’est le principe même de la “guerre juste”. Prétendre se battre au nom de l’humanité (les « droits de l’homme ») conduit immanquablement à placer ses adversaires hors humanité. Ceux-ci deviennent alors des ennemis absolus, des figures du Mal, avec qui une paix négociée est impossible. Le but de la guerre n’est plus la paix, mais l’extermination.

    Au-delà des gesticulations verbales et de l’armée américaine qui bombe le torse en envoyant son armada dans le Golfe persique, on sait aussi que les Iraniens, en cas d’attaque aérienne, auraient désormais les capacités de détruire au moins la moitié de cette escadrille. D’un côté, Zbigniew Brzezinski, l’un des pontes de la géopolitique américaine assure que si Israël voulait bombarder l’Iran, il serait du devoir des USA de clouer son aviation au sol… De l’autre, les Israéliens retenteraient bien une Opération “Osirak”… Une autre guerre de retard ?

    Le « danger nucléaire » joue, concernant l’Iran, exactement le même rôle que les armes de destruction massive dans le cas de l’Irak. Il s’agit de faire peur. Mais qui est en droit d’avoir peur aujourd’hui, sinon l’Iran ? J’ignore évidemment si les Iraniens auront un jour la bombe atomique. Ce que je sais, c’est que cette arme ne présente d’intérêt qu’en tant que force de dissuasion. Là aussi, les choses sont simples : on n’attaque pas une puissance dotée d’un armement nucléaire. La bombe atomique permettrait aux Iraniens de sanctuariser leur territoire, ce que les puissances occidentales, qui cherchent depuis toujours à contrôler ce pays en raison de la position-clé qu’il occupe sur le plan géopolitique, ne veulent évidemment pas.

    Avec leur bombinette, les Iraniens ne seraient un « danger » pour personne, et surtout pas pour Israël, qui dispose déjà de plusieurs centaines de têtes nucléaires (non déclarées). Sait on que l’actuel budget militaire iranien (un peu plus de six milliards de dollars par an) est inférieur à celui de la Grèce, de la Suède ou de Singapour ? À l’exception des Émirats, l’Iran dépense moins par habitant pour son armée que n’importe quel autre pays de la région.

    La Turquie lâche Israël pour se rapprocher de Téhéran. Mais dans le même temps, la Russie semble renouer avec les USA. Sans même évoquer la Chine et l’Inde. Redistribution des cartes ?

    La Russie et la Chine doivent faire face à des impératifs contradictoires. Même s’il ne fait pas de doute que ces pays sont hostiles à une attaque contre l’Iran, leur intérêt n’est pas à court terme d’affronter directement les Américains.

    Tout comme Obama, Medvedev et Poutine doivent en outre compter avec la pression des factions qui s’affrontent dans leur entourage. L’émergence d’un axe Brésil-Turquie-Iran, concrétisé par l’accord tripartite signé en mai à Téhéran, est en revanche d’une importance majeure. Cet accord montre que le monopole dont jouissaient naguère les puissances occidentales pour décider de l’ordre du monde est brisé. N’en déplaise à Bernard Kouchner, il faudra désormais compter avec les « pays émergents ».

    En arrière-plan, la cause palestinienne, peuple majoritairement arabe et sunnite, mais aujourd’hui défendu avec plus de vigueur par les Turcs (pas des Arabes) ou les Iraniens (toujours pas arabes et chiites de surcroît). Fin du mythe panarabe ?

    Les mythes ne meurent jamais, mais il ne fait pas de doute que le panarabisme appartient au passé. Dans le monde arabo-musulman, à l’époque de la Guerre froide, les nationalismes laïcs ont constamment été combattus par les États-Unis qui craignaient leur instrumentalisation par le bloc de l’Est. Pour faire pièce à ces mouvements, les Américains ont systématiquement encouragé l’islamisme, stratégie qui a culminé au moment de l’invasion de l’Afghanistan par les Russes. Que cette stratégie se retourne aujourd’hui contre eux est un juste retour des choses.

    Et une France et une Europe inaudibles sur le sujet. Enterrement de première classe de notre politique méditerranéenne ?

    La France ne peut plus avoir de politique « méditerranéenne » depuis qu’elle a choisi de s’aligner sur les intérêts israéliens. Quant à l’Europe, elle vit à l’heure de l’impuissance et de la paralysie. Hubert Védrine voyait juste quand il parlait récemment de « l’irrealpolitik » européenne, ce ménage brumeux d’ingénuité, d’abstraction et de prédication moralisante qui fait croire aux Européens qu’ils vivent dans un monde post-tragique où ils n’auraient plus à se penser comme des acteurs du jeu mondial. « Les Européens, disait Védrine, ne se résignent pas à ce que l’histoire du monde reste celle d’une compétition de puissances. Ils se sont privés des outils mentaux pour penser cette situation… » Le problème, c’est que les puissances réelles du monde réel savent,elles, très bien ce qu’il en est. C’est pourquoi il y a des rumeurs de guerre contre l’Iran.

    Propos recueillis par Béatrice PÉREIRE, pour la revue FLASH

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  • A la recherche du nouvel ennemi...

    Le groupe "Pièces et Main d'Oeuvre" a récemment publié aux éditions de l'Echappée, A la recherche du nouvel ennemi - 2001-2025 : rudiments d'histoire contemporaine, un intéressant petit essai consacré aux officines du nouvel ordre mondial qui réfléchisse déjà au nouvel ennemi global, qui devra remplacer, dans quelques années, Ben Laden et ses sbires...

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    "C’est un lieu commun que dans toute société, l’ordre repose sur le sacrifice de moutons noirs, brebis galeuses et boucs émissaires, désignés à l’unanimité violente des sociétaires. D’où l’intérêt de connaître le nouvel ennemi de la Sécurité globale, cible des stratèges de la Rand Corporation et des "livres blancs" du gouvernement.

     

    Après l’"écoterrorisme", ennemi à peu près imaginaire, produit du FBI et de l’écrivaste Jean-Christophe Rufin (Le parfum d’Adam) ; après le "bioterrorisme", ennemi bien réel issu des laboratoires de l’Etat – comme démontré par l’affaire de l’"anthrax" en 2001 – voici le mauvais Terrien. Réfractaire au "Green New Deal", aux "écotechnologies" ; nanotechnologies, géo-ingénierie, nucléaire et informatisation de la "planète intelligente", cyberville globale où chacun se plie aux règles de la survie technifiée. Sauf à devenir le nouvel ennemi de l’"humanité élargie" : post-humains, transhumains, cyborgs, "Successeurs", "hommes bioniques", "augmentés" et autres "Singularités", qu’on nous assigne désormais comme notre futur inéluctable et désirable.

     

    Huit ans après, le fin mot de la "World War on Terrorism". Ce qu’elle a permis. Ce qui a changé. Ce qui a été perdu sans retour. Et l’avènement de l’Ordre Vert dans un monde en contraction où s’effrondrent les frontières entre local et global, intérieur et extérieur, temps de paix et temps de guerre."

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  • Sélection naturelle ?...

    Les années Eltsine, une Russie livrée aux prédateurs capitalistes et aux mafieux, tel est le décor de Sélection naturelle, le roman d'Alexandre Zviaguintsev que les éditions des Syrtes viennent de publier. A noter que ce polar sombre et violent bénéficie d'une belle préface ("Qu'est-ce que la vraie littérature ?") du regretté Vladimir Volkoff.

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    "Roman d’espionnage et d’action, Sélection naturelle est une sorte d’inventaire sociologique de la Russie de la dernière décennie du XXe siècle. Brossant de nombreux destins qui s’entrecroisent de manière inattendue et étrange, Alexandre Zviaguintsev nous donne un tableau saisissant de la société russe, à contre-courant des peintures habituelles, trop souvent formatées, à une époque cruciale de réformes et de bouleversements. Skif – un « héros de notre temps » –, ancien officier de l’Armée rouge, est un homme qui a été à rude école. Après des errances guerrières à travers l’Afghanistan et la Serbie, il revient chez lui et affronte la sombre réalité de son pays après la chute du mur de Berlin. L’URSS n’existe plus, la Russie de Boris Eltsine lui a succédé, et la situation qui y règne en 1996 le surprend et le choque à chaque pas. Hommes politiques véreux et incapables, businessmen louches, trafiquants éhontés, mafias multiformes, la nation tout entière paraît saisie d’une frénésie de pouvoir et d’argent. Dans cet univers qui a perdu tout sens moral, la « sélection naturelle » ne respecte pas les lois de Darwin, car ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais les plus vils. Le pays semble prêt à sombrer dans le chaos. Acteur du monde judiciaire et fin connaisseur des milieux criminels, Alexandre Zviaguintsev est, depuis de nombreuses années, en relation directe avec des affaires retentissantes en Russie ; à travers des héros bien réels, le lecteur découvre un monde dans lequel s’affrontent deux forces : des clans aspirant au pouvoir par tous les moyens, bons ou mauvais, et des hommes s’efforçant de trouver leur voie sans transgresser les lois du bien et de la justice."
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  • Les Nazis de l'espace !...

    Iron sky, c'est le titre d'un film germano-finlandais qui, s'il ne s'annonce pas comme un chef d'oeuvre du cinéma mondial, devrait, néanmoins, rapidement faire parler de lui !... Réalisé par un certain Timo Vuorensola, qui s'était signalé jusqu'à présent uniquement par la réalisation d'un pastiche des films de la série Star Trek, il s'agit d'un film de science-fiction uchronique sur le thème du nazisme : les nazis qu'on croyait écrasés en 1945 ont conservé une base secrète en Antarctique, à partir de laquelle ils ont discrètement conquis la Lune à l'aide de soucoupes volantes, et en 2018, ils reviennent... On retrouve là des éléments classiques du "nazisme ésotérique" qu'a bien décrit l'historien anglais Nicholas Goodrick-Clarke dans Soleil Noir, publié aux éditions Camion noir, et qui constituent la matière des romans du nostalgique allemand Wilhelm Landig. Evidemment, on ne s'attendait pas à retrouver tout ces ingrédients dans un film dont l'esthétique kitsch risque de faire un peu tousser... et dont l'humour au deuxième degré ne sera peut-être pas compris par tous ! Pour se faire un idée, et rire un peu en imaginant l'article que Télérama publiera, on pourra utilement visionner les bandes-annonces ci-dessous et visiter le site du film...

     

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    "Alors que la Seconde guerre mondiale touche à sa fin, l'officier SS Hans Kammler fait une découverte scientifique majeure sur l'anti-gravité. A partir d'une base secrète en Antarctique, les premiers vaisseaux Nazis sont lancés sur la Lune à la fin 1945, dans l'espoir de trouver la base militaire baptisée "Schwarze Sonne", "soleil noir", située sur la face cachée de la Lune. Celle-ci fut construite pour servir de point de lancement à une puissante flotte aérienne d'invasion, lancée sur la Terre. 2018 : l'invasion Nazie peut enfin commencer, alors que le Monde court une nouvelle fois à la catastrophe... "


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