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Métapo infos - Page 1701

  • Le temps de cerveau disponible...

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    " Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation (...) de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages (…) Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective "business", soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...)."

    Propos tenus par Patrick Le Lay, président de TF1, dans un livre intitulé Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour, 2004)

    Le jeudi 18 mars à 22h45, France 2 diffusera un documentaire de Christophe Nick intitulé « Le temps de cerveau disponible », consacré à l'avénement de la télé-poubelle. De Psy-show, au début des années 80 à Fear Factor, aujourd'hui, en passant par Loft Story ou Koh-Lanta, c'est le triomphe de l'exhibitionnisme, de l'infantilisme et du voyeurisme. Comme le dit le philosophe Bernard Stiegler : "L'homme n'est pas un être pulsionnel. Nous avons appris, par exemple, à ne pas nous jeter sur la nourriture du voisin lorsque nous avons faim. Etant éduqués, nous transformons nos pulsions en désir et en investissement social. Mais, en court-circuitant les structures traditionnelles, telles que la famille, l'école ou les Eglises, la télévision crée un vide que la consommation vient combler." Tout est dit...

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  • L'annuel des idées

    Emmanuel Lemieux, qui avait publié en 2003  Pouvoir intellectuel - Les nouveaux réseaux, une enquête exhaustive et honnête sur le monde intellectuel français, a coordonné L'annuel des idées 2010, qui "présente et analyse les débats, les opinions, les polémiques, les tendances qui ont eu le plus d’impact sur nos sociétés en 2009, et les influenceront en 2010".

    Parralèlement à cet ouvrage, existe L'annuel des idées, un site internet passionnant, consacré à la vie (agitée) des idées et réalisé par la même équipe...

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    "Audacieuse formule que propose cet Annuel des idées 2010 : entre théories nouvelles, dossiers politiques, grandes figures et grands disparus, c’est toute la production intellectuelle, culturelle et scientifique de l’année 2009 qui se trouve condensée ici. L’ouvrage passe en revue l’essentiel des idées et découvertes de 2009, connues ou plus inattendues, tels la recherche sur le rêve éveillé ou les dilemmes du Vatican quant au salut des extraterrestres. Qu’il aborde de grands sujets politiques ou encore les penseurs les plus influents de l’année, tels Esther Duflo (photo), Chantal Delsol, Philippe d’Iribarne ou Malek Chebel, l’Annuel des idées ne se départ jamais d’un parti pris d’éclectisme qui en fait une mine intellectuelle, aux sujets parfois fantaisistes, souvent capitaux et toujours intelligents.
      
    L. DE. (Valeurs actuelles, 11 mars 2010)"
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  • Régions contre nation : le dossier de Flash

    Le nouveau numéro de Flash est diponible. On y trouve un dossier intitulé "Régions contre nation ? Jacobinisme ou petites patries...". Il est possible de s'abonner ici.

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    Au sommaire :
    Régions contre nation ? Jacobinisme ou décentralisation ? Les ponts de vue de Louis Alliot, Arnaud Guyot-Jeannin, Pierre Vial et Robert Spieler

    Un retour au made in France ? Le phénomène de la relocalisation vu par Antoine Le Nort

    Toutankhamon va enfin pouvoir dormir en paix, par Topoline

    « Occupés par les Anglais, les Egyptiens ont rêvé en français... Aujourd'hui, ils comptent en dollars ! » Flash s'entretient avec Pascal Meynadier, auteur de « L'Egypte au coeur du monde arabe »

    Internet dans la ligne de mire de Nicolas Sarkozy ? Philippe Le Henner analyse l'impact du contre-pouvoir numérique

    Au-delà des clichés et de la propagande... James Oregon, notre correspondant aux USA, nous dit qui est vraiment Sarah Palin

    Le Système a vaincu en Australie : Pauline Hanson jette l'éponge. Christian Bouchet retrace le parcours d'une femme de convictions

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  • Uchronie et fantastique : du nouveau du côté de la BD !

     

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    Dans la production pléthorique, et souvent indigente, de la bande dessinée actuelle, on peut découvrir, malgré tout, de belles pépites !

                                                                                                                             

     

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    Mêlant habilement uchronie et fantastique, La brigade chimérique et Block 109 sont du nombre.

                                                                                                        

     

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    Réalisée par un trio, Serge Lehman et Fabrice Colin, deux des meilleures plumes de la science-fiction française, pour le scénario, et Gess pour le dessin, La brigade chimérique, publiée chez L'Atalante, puise dans l'imaginaire et l'esthétique des années 20 et 30, pour construire une histoire souterraine et parallèle des luttes idéologiques de ces années de l'entre-deux-guerres, en mettant en scène des super-héros européens tombés dans l'oubli : le Nyctalope, le Passe-Murailles, Mabuse, etc.... C'est intelligent, et certaines planches sont superbes. Il faut aussi visiter le site officiel de cette série, qui doit comporter six tomes, et dont trois sont d'ores et déjà parus, ainsi que le blog des auteurs, où l'on peut trouver de magnifiques affiches dédiées à la série !...

                                                                                                                                                               

     

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    Avec Block 109, de Vincent Brugeas (scénariste) et Ronan Toulhoat (dessinateur), publié chez Akileos, c'est à une uchronie crépusculaire et violente mettant en scène un Reich agonisant sous les coups de son frère jumeaux totalitaire et en proie à d'étranges luttes de factions... Le dessin, dans des teintes beiges et grises pour l'essentiel, est parfaitement adapté à l'ambiance sombre et inquiétante qui prévaut. Block 109 possède aussi un site dédié qui permettra de se faire une idée plus précise de cette bande dessinée originale, ainsi qu'un blog. Ce volume doit être suivi par au moins un autre, intitulé Etoile rouge... A suivre !

     

                                                                                                                         

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  • Eric Rohmer : un catholique du Grand Siècle

    Nous reproduisons ici un entretien donné au blog de Monde & Vie par Michel Marmin, rédacteur en chef de la revue Eléments et cinéphile réputé, à l'occasion de la mort du cinaste Eric Rohmer.

     

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    M&V: La question piège tout d’abord: quels sont les films qu’il faut voir les premiers pour entrer dans l’univers de Rohmer?

    Michel Marmin : À quelqu’un qui n’aurait jamais vu de films d’Éric Rohmer, je conseillerais de commencer par ses contes des quatre saisons, quatre films lumineux qui dissèquent les mensonges du cœur et de l’esprit. Dans Conte de printemps (1990), Conte d’hiver (1992), Conte d’été (1996) et Conte d’automne (1998), il y a une sorte de jubilation shakespearienne à mettre au jour les jeux de l’amour et du hasard, mais aussi une sorte de férocité racinienne, mêlée à une perspective philosophique que l’on pourra qualifier de pascalienne. Ces références ne devraient pas rebuter l’honnête homme nourri de culture classique, bien au contraire! J’ajoute que tout cela, chez Rohmer, est exprimé le plus naturellement du monde, avec une fraîcheur et une sensibilité incroyables. Ces quatre films, et bien d’autres évidemment, nous disent les choses les plus profondes à travers un sourire ou un nuage qui passe dans le ciel.

    Ses films aux budgets modestes, mais toujours rentables, lui ont permis toutes les audaces, comme Perceval le Gallois, d’après Chrétien de Troyes, ou Les Amours d’Astrée et de Céladon, d’après Honoré d’Urfé. Homme de cinéma et de littérature, comment le définir?

    Il faut tout d’abord rappeler qu’Éric Rohmer a débuté comme romancier en publiant en 1946 La maison d’Élisabeth, chez Gallimard. Rappelons aussi qu’il est un musicologue très averti, auteur notamment d’un remarquable essai sur Mozart. Ses films ne sont certes jamais très loin de la littérature, et de la plus grande littérature. Ce ne sont pas pour autant des films « littéraires », en ce sens que leurs dialogues participent d’une vision cinématographique globale, au même titre que les décors, l’allure et le timbre des acteurs et actrices, les couleurs ou les sons. Rohmer n’enregistre pas les dialogues, il les « filme »… Dans Ma nuit chez Maud (1969), qui l’a rendu célèbre, il est aussi naturel de parler morale et métaphysique que cigarettes, whisky et p’tites pépées dans un film d’Eddie Constantine ! Les films de Rohmer délivrent un sentiment d’évidence que l’on n’a que devant les très grandes œuvres d’art : les choses, dirait-on, ne pourraient être filmées autrement…

    Par quel prodige le réalisateur de La Marquise d’O, qui a défrayé la chronique en son temps, peut-il être considéré comme l’un des derniers grands réalisateurs catholiques français ?

    En adaptant avec génie la nouvelle de Kleist, Éric Rohmer ne me paraît pas avoir le moins du monde dérogé à la stricte philosophie catholique qui est la sienne ! À ce compte, on pourrait soupçonner Robert Bresson d’hérésie! Mais je laisse à des théologiens plus qualifiés que moi le soin d’en débattre… Oui, Rohmer était incontestablement, avec Bresson, le plus grand cinéaste catholique que la France ait connu. On notera en passant, pour faire le lien avec ce que nous avons dit tout à l’heure, que ses obsèques ont été célébrées en l’église Saint-Étienne-du-Mont, où se trouvent les tombeaux de Pascal et de Racine. Il ne pouvait être mieux entouré. Tous ses films en témoignent, Rohmer était un catholique du Grand Siècle, avec ce que cela implique de hauteur de ton, d’exigence esthétique et de réalisme psychologique. Le vrai prodige, c’est qu’il ait réussi à conquérir et à conserver un public d’une importance non négligeable, à une époque qui cultive le contraire : la bassesse du ton, la négligence esthétique et l’imbécillité psychologique !

    Preuve de cette indépendance d’esprit, il réalise L’Anglaise et le duc, une incursion politiquement incorrecte au cœur de la Révolution française, conçu avec une technologie numérique!

    Ce film d’une originalité extraordinaire a démontré deux choses. La première, c’est que Rohmer est resté jusqu’au bout un cinéaste nova teur, capable des expérimentations formelles les plus audacieuses. La seconde, c’est que c’était non seulement un homme fondamentalement de droite, ce que l’on savait depuis soixante ans, mais encore un fervent royaliste. Comme quoi, ce dont je suis personnellement convaincu, l’avant-garde artistique et la Tradition peuvent faire bon ménage et le font même souvent. On en a un autre exemple avec l’œuvre romanesque de Jean Parvulesco, que je ne cite d’ailleurs pas par hasard. Parvulesco aura été le compagnon de toujours d’Éric Rohmer, et on le voit apparaître personnellement dans Les Nuits de la pleine lune (1984). C’est d’ailleurs toute la Nouvelle Vague qu’il conviendrait de reconsidérer sous cet angle, y compris Jacques Rivette qui se croit de gauche! Rivette n’est-il pas l’auteur du très éminemment « rohmérien » Ne touchez pas à la hache (2007), adaptation de La Duchesse de Langeais de Balzac? Quant à Jean-Luc Godard, il se faisait traiter de fasciste dès son premier film…

    Autre curiosité, Triple Agent, son avant-dernier film est aussi le seul de sa longue filmographie qui soit lié à l’histoire du XXe siècle. C’est sans doute la seule fois où l’on entend parler de grèves, d’attentats et de communistes…

    Ce n’est pas à proprement parler un film politique, mais un film dont l’histoire politique de la France des années 1930 fournit la matière et le décor. Cela dit, Triple Agent ne laisse guère de doute sur les sympathies que le milieu de l’immigration tsariste inspire à son auteur, même si le couple d’enseignants communistes qui lui est opposé est dépeint avec délicatesse, sans jamais céder à la caricature. Finalement, le seul film véritablement politique d’Éric Rohmer reste L’Arbre, le maire et la médiathèque (1993), spirituelle satire de la France boboïste et mitterrandienne.

    Propos recueillis par Pascal Viscontini (Monde & Vie : le blog)

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  • Stéréotype

    Sur son Avant-blog, Eric Werner, l'auteur de L'avant-guerre civile poursuit son travail d'observation de notre société post-démocratique au travers de courts textes, des dialogues entre quelques personnages emblématiques, à la manière de ceux qu'il a publié dans Ne vous approchez pas des fenêtres - indiscrétions sur la nature réelle du régime (éditions Xénia, 2008).

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    Stéréotype

    Très-dans-le-vent était hier à l'Emission, dit l'Auditrice. Il a dit que parler de pensée unique était en soi déjà un stéréotype. Il n'y a pas en fait de pensée unique. Ou s'il en existe une, elle ne consiste en rien d'autre qu'en la dénonciation même de la pensée unique. La Sous-cheffe l'a félicité pour son courage. Il est rare, de nos jours, que les gens osent ainsi dire ce qu'ils pensent, et le dire comme ils le pensent. Lui l'osait. A l'Emission, a-t-elle souligné, on tient en particulière estime les non-conformistes. Ils seront toujours les bienvenus. Très-dans-la-ligne est ensuite intervenu pour dire qu'il ne pouvait qu'approuver les propos du pré-opinant. Il a tenu à préciser qu'il s'exprimait ici au nom des auteurs/autrices de ce pays. Justement parce qu'on est contre toute espèce de pensée unique, on se doit de dénoncer ceux qui dénoncent la pensée unique. La Sous-cheffe a dit qu'on reviendrait très prochainement sur le sujet, c'était un sujet important. On est ensuite passé à la météo.

    Eric Werner, 6 mars 2010

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