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Métapo infos - Page 1416

  • Noël, la beauté dans la vie...

    Nous reproduisons ci-dessous un beau texte de Dominique Venner, cueilli sur son site personnel et consacré à la fête de Noël.

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    Noël, la beauté dans la vie

    Nous approchons des fêtes de Noël (l’autre nom du Solstice d’hiver). Associée au sapin toujours vert, Noël a toujours été célébrée dans le pays d’Europe depuis des temps immémoriaux comme la grande fête présageant le renouveau de la Nature et de la vie après la dormition de l’hiver. On ne peut s’empêcher de penser que l’Europe, elle aussi, sortira un jour de son actuelle dormition, même si cela est plus long que dans le cycle de la Nature.

    Noël est la fête des enfants. C’est aussi une fête où la beauté a toute sa place. N’est-ce pas l’occasion de réfléchir sur cette notion vitale, l’une des trois composantes de la « triade homérique » : « la Nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon » ?

    Plutôt qu’une dissertation sur la beauté, j’ai envie d’offrir à ceux et celles qui me lisent quelques conseils pratiques, sans oublier cependant une réflexion a méditer : l’esthétique fonde l’éthique (le bien est défini par ce qui est beau) tout comme l’éthique fonde l’esthétique (le bien est inséparable du beau).

    Cultivez la beauté (sens esthétique) pour vous-même et pour vos proches. La beauté n’est pas affaire d’argent et de consommation. Elle réside en tout, principalement dans les petits détails de la vie.

    Elle est offerte gratuitement par la nature : poésie des nuages dans un ciel léger, crépitement de la pluie sur une toile de tente, nuits étoilées, couchers de soleil en été, premiers flocons de neige, couleurs de la forêt en hiver, premières fleurs du jardin, hululement de la chouette dans la nuit, odeur d’un feu de bois au-dessus d’une chaumière dans la campagne…

    Si la beauté de la nature nous est donnée, celle que nous créons dans notre vie demande efforts et attention.

    Se souvenir qu’il n’y a pas de beauté (ni de joie) sans harmonie des couleurs, des matières, des formes et des styles. Cela est vrai pour la maison, les vêtements et les petits accessoires de la vie. Proscrire par exemple les matières synthétiques et le plastique au profit des matières naturelles.

    Il n’y a pas non plus de beauté sans courtoisie dans les rapports avec les proches et moins proches (hormis les butors).

    Je notais que l’esthétique fonde l’éthique. En effet, il n’y a pas de beauté sans tenue au moral et au physique. Par exemple, gardez pour vous peines et tracas, ceux du cœur, du corps, du travail ou des fins de mois difficiles. Vous y gagnerez de l’estime pour votre discrétion et la réputation d’une sociabilité heureuse. Vous y gagnerez aussi de l’estime pour vous-même.

    Par avance, joyeux Noël à tous !

    Dominique Venner (Blog de Dominique Venner, 18 décembre 2012)

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  • Tour d'horizon... (38)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Geopolintel, Léon Camus dresse un panorama intéressant des stratégies en oeuvre au Proche-Orient...

    Chronique de la guerre qui rôde au Proche-Orient

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    - sur Metamag, Michel Lhomme revient sur la politique de puissance chinoise en direction du Pacifique...

    La contre-attaque chinoise dans le Pacifique

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  • Réalités identitaires contre leurres géo-économiques...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin procède à un brillant démontage des notions géo-économiques factices de "pays émergents" et de "BRICS" (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) créées pour tenter d'effacer l'identité politico-historique de ces pays ...

     


    Considérations géo-économiques sur les concepts... par realpolitiktv

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  • La fabrique d'un monde...

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro du Magazine littéraire (janvier 2013) dont le dossier, coordonné par Alexis Brocas, est consacré à J.R.R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des Anneaux. On y trouve les signatures des meilleurs spécialistes français de cet auteur. On pourra donc lire des textes de Vincent Ferré, qui a notamment dirigé la publication du Dictionnaire Tolkien (Edition du CNRS, 2012),  d'Irène Fernandez, auteur de Et si on parlait du Seigneur des Anneaux (Presses de la Renaissance, 2003), de Leo Carruthers, auteur d'un Tolkien et le Moyen-Age (Edition du CNRS, 2007), d'Isabelle Pantin, auteur de Tolkien et ses légendes (Editions du CNRS, 2009) ou d'Anne Besson, auteur d'un essai intitulé La fantasy (Klincksieck, 2007).

     

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  • Pathologie américaine ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent entretien avec Xavier Raufer, cueilli sur Causeur et consacré à la récente tuerie de Newtown et au rôle supposé joué par la vente libre des armes...

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    De la violence en Amérique

    Gil Mihaely : La récente tuerie dans l’école primaire de Newtown relance le débat sur le contrôle des armes à feu. La disponibilité de ces armes, notamment des armes de guerre, explique-t-elle ces épisodes meurtriers ?

    Xavier Raufer : La dernière tuerie en date n’a “relancé le débat sur le contrôle des armes à feu” que dans les médias et, de façon factice, chez des politiciens américains incapables de résoudre ce problème. À ce propos, il est inquiétant que sans exception, les grands médias d’”information”, quotidiens, radios, télés, énoncent ensemble, au même instant et sans nulle nuance, précisément la même idée, formant ainsi une vaste Pravda collective.

    GM : Même si certains médias le manipulent, le problème existe…  

    XR : Oui, et pas seulement aux Etats-Unis ! Mais pour les médias c’est toujours la même rengaine : les tueries entre gangsters à Marseille ? Les Kalachnikov ! On n’en sort pas. Les massacres de masse aux Etats-Unis : les armes ! Rien d’autre. Or les armes ne tuent jamais – une kalachnikov posée sur la table prend juste la poussière – ce sont ceux qui en usent : gangsters à Marseille, bombes humaines aux Etats-Unis, qui posent problème. Mais non : la fascination médiatique pour la quincaillerie est absolue.

     GM :  Des lois plus restrictives voire la « prohibition » des armes à feu ne feraient-elles pas baisser le nombre de tueries aux Etats-Unis ?

    XR : Dans l’affaire des massacres de masse aux Etats-Unis, le paramètre des armes n’est ni l’explication, ni la solution. Que les médias d’information s’interrogent : pourquoi n’y a-t-il absolument aucun massacre de masse au Brésil et au Mexique, qui comptent vingt fois plus d’armes incontrôlées que les Etats-Unis ? Un autre phénomène devrait nous interroger : des massacres dans des écoles surviennent parfois en Chine – mais sans armes à feu, plutôt avec des explosifs ou des armes blanches.

    GM :  Certes, mais la disponibilité des armes à feu n’augmente-t-elle pas la gravité des autres crimes ?

    XR : Bien sûr. Dans West Side Story, les bandes s’expliquent à coups de couteaux. Que ce soit désormais à l’arme de guerre ne fait aucun bien aux statistiques criminelles.

    GM : Si ce n’est pas la disponibilité des armes, quel est donc le facteur déterminant dans les tueries de masse aux Etats-Unis ?

    XR : Ce qui provoque ces massacres aux Etats-Unis ne tient pas à l’accessibilité des armes – qui est à l’évidence, un facteur aggravant – mais à l’essence de la société américaine en général, au psychisme de quelques individus en particulier. Esquissons une comparaison avec un drame psycho-social français : l’alcoolisme. Ce phénomène est très profondément enraciné, terriblement long et difficile à réduire. Pour autant, l’alcoolisme est-il réductible à la seule accessibilité de l’alcool ? Vous avez vu, les Etats-Unis et la prohibition ? Voilà ce qu’il faut méditer, au lieu de s’hypnotiser sur des outils homicides.

    GM : L’existence de bombes humaines désocialisées comme Adam Lanza, le tueur de Newtown, est-elle un phénomène spécifiquement américain ?

    XR : Là est le sujet. Pratiqué par des solitaires frustrés ou enragés, éduqués mais coupés de la société, le massacre de masse peut s’appuyer sur un prétexte idéologique ou millénariste. Certains vont aussi prendre pour objet phobique une école, des minorités, etc.

    Mais l’origine psychologique n’est pas garantie : parfois, la biologie s’en mêle. Le premier massacre de masse moderne – 15 morts, 32 blessés – est perpétré en août 1966 à l’Université d’Austin (Texas) par Charles Whitman, 25 ans. Abattu par la police, Whitman évoque dans son testament d’étranges élans homicides. Son autopsie révèle une grosse tumeur dans un secteur cérébral régulant l’agressivité.

    À ce jour, ces massacres de masse prennent l’ampleur d’un phénomène de société dans des pays riches marqués par un « protestantisme sociologique » provoquant un conformisme et une bienséance insupportables. Toute expression forte ou dissidente y fait horreur. Toute négativité en est bannie : les églises n’y montrent plus le Christ crucifié – odieuse vision d’une incorrecte torture. Exemple : l’Amérique blanche suburbaine du Colorado où, en 1999, deux élèves du lycée Columbine abattent 13 de leurs condisciples et en blessent 32, avant de se suicider. Désormais, Newtown.

    GM : Une société trop policée est donc criminogène ?

    XR : Evidemment ! L’être humain n’est pas un robot. L’homme jeune est aventureux, souvent outrancier de propos ou d’actes (“il faut bien que jeunesse se passe”…). Etouffez-le dans le politically correct et la bienséance gnan-gnan – vous aurez inévitablement 999 moutons bêlants – et une bombe humaine. Tout ca est su depuis des siècles – Pascal : “Qui veut faire l’ange, fait la bête” – mais plus présent dans la culture catholique que protestante – sans doute l’une des origines profondes de toute l’affaire.

    GM : Dans les exemples que vous avez cités plus haut, les tueurs sont de jeunes hommes blancs. Peut-on établir le un profil de ces « loups solitaires » et des communautés ou des lieux qu’ils risquent de prendre pour cibles ?

    XR : Impossible. Le FBI  essaie depuis vingt ans d’établir un profil dans l’”active Shooter phenomenon” sans que cela ne donne rien. Des individus solitaires, d’apparence sombre et mutique, blancs, mâles et jeunes – il y en a  vingt millions aux Etats-Unis, pouvant aussi bien être sujets à une sévère rage de dents, à une psychose homicide ou à un chagrin d’amour…

    GM : Outre Atlantique, les faits divers, la télévision et le cinéma semblent illustrer une certaine obsession américaine pour le meurtre. Comme l’expliquez-vous ?

    XR : L’acte fondateur des Etats-Unis, c’est la Guerre de sécession. Or, loin des superbes batailles bien rangées, des charges de cavalerie du général Lee, ce fut à 90% une atroce guerre de voisinage, terriblement sanglante et durable. Songez qu’elle s’achève en 1865 et qu’en 1882 encore, le soldat sudiste Jesse James braque toujours des banques, explicitement au nom de la “Lost Cause1 (sudiste) !

    Avant cette guerre, il n’y avait que peu d’armes aux Etats-Unis. Le nécessaire pour les ours, les pumas – ou les Indiens. Que vos lecteurs anglophones lisent les deux fascinants livres mentionnés ci-après, ils seront édifiés2. Ces massacres ont donc pour origine un séculaire traumatisme originel. L’arme à feu, la mort, sont enfouis au plus profond de la psyché américaine. Réduire ce drame à une simple affaire de quincaillerie est quand même désolant.

    Xavier Raufer, propos recueillis par Gil Mihaely (Causeur, 20 décembre 2012)

     

    Notes :

    1. La cause perdue
    2. Daniel E. Sutherland, « A savage conflict », UNC Press NC, USA 2009 et T.J. Stiles, « Jesse James, last rebel of the Civil War », Vintage, NY, USA, 2007

     

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  • Le petit placard de l'homme...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier Le petit placard de l'homme, un recueil d'essais de Viivi Luik, romancière et intellectuelle estonienne. De son point de vue d'européenne de l'est, elle jette un regard lucide sur l'occident et son déficit d'âme...

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    "« Il est clair qu’à une époque où s’effondrent les grands systèmes politiques et idéologiques – qu’ils se nomment communisme, socialisme ou capitalisme – la littérature, l’art et la culture qui se fondaient sur ces systèmes, y puisant leurs sujets et leur énergie, perdent nécessairement leur sens et s’effondrent eux aussi. Une opposition très nette est apparue entre ce que propose la littérature et ce que le public attend d’elle en son for intérieur. Tout ce qui, au début de ce siècle, était neuf, attirant parce que vénéneux et suave, est désormais vide, décoloré, délavé, éventé et amer. Parvenue au terme de son existence, clouée à la même place, la littérature tourne sur elle-même comme frappée d’une malédiction, elle n’embrase ni n’enthousiasme plus personne. La littérature, comme l’art en général, est devenue une occupation, un travail manuel ou un hobby universitaire, la langue secrète d’un petit cercle d’initiés, un phénomène sans importance qui n’occupe plus guère de place dans l’esprit des hommes. »"

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