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Métapo infos - Page 123

  • Histoire politique des colonnes infernales...

    Les éditions du Cerf viennent de publier une étude historique de Jacques Villemain intitulée Histoire politique des colonnes infernales - Avant et après le 9 Thermidor. Diplomate et juriste spécialisé en droit pénal international, Jacques Villemain a déjà publié Vendée, 1793-1794 (Cerf, 2017) et Génocide en Vendée (Cerf, 2020).

     

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    Pourquoi les « colonnes infernales » ont-elles massacré la Vendée ? Ce crime ne fut pas le dessein fou d’un général isolé, établit Jacques Villemain, mais l’aboutissement d’un projet politique.
    40 000 hommes, femmes et enfants périrent entre janvier et mai 1794 sous le fer et le feu des troupes de Turreau. Or, une telle expédition n’aurait pas été possible si elle n’avait pas été décidée et planifiée au plus haut niveau.
    Jacques Villemain reprend l’enquête. Il montre que les crimes commis sont la conséquence des ordres reçus. Il démontre que le Comité de salut public sait et dirige la répression. Que de Robespierre, Carnot, Barère aux officiers sur le terrain, en passant par les représentants en mission, tout le personnel de la Convention a voulu et a organisé cette aventure de triste mémoire.
    Contre le récit thermidorien, contre la thèse de l’« accident industriel » imputable aux seuls militaires et montagnards déchus, voici les preuves d’une accablante responsabilité collective. Ce livre instruit l’histoire politique qui manquait à la compréhension d’un drame national.

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  • Les « sages » du Conseil constitutionnel et le projet de loi immigration...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Johan Hardoy, cueilli sur Polémia et consacré au Conseil constitutionnel qui est en charge d'étudier la constitutionnalité de la loi immigration...

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    Les « sages » du Conseil constitutionnel et le projet de loi immigration

    Après des débats houleux à l’Assemblée nationale, le projet de loi immigration a finalement été voté. Pourtant, de leur propre aveu, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne misent sur le Conseil constitutionnel pour censurer certaines dispositions d’un texte pourtant approuvé par leur propre majorité !
    Il reviendra donc aux « sages » de la République – comme les appelle la presse de grand chemin – de légitimer ou non un texte suspecté en haut lieu de contenir des dispositions inconstitutionnelles.

    Une création de la Ve République

    Depuis la rébellion de la Fronde (1648-1653), la monarchie française avait été confrontée à une opposition des tribunaux culminant avec la Révolte des Parlements qui avait considérablement affaibli l’autorité royale de Louis XVI. Les parlements ou hautes cours de justice de France revendiquaient alors le droit d’examiner et d’enregistrer les lois et édits que le roi souhaitait adopter, l’obligeant en cas de refus à passer en force par le biais d’une procédure contestée, le « lit de justice ».

    Par la suite, les républiques parlementaires, qui se souvenaient de la méfiance des révolutionnaires à l’égard des juridictions d’Ancien Régime, n’avaient jamais accepté la création d’organes juridictionnels susceptibles de faire échec aux assemblées parlementaires.

    C’est la Ve République qui a donné naissance au Conseil constitutionnel, dont l’une des prérogatives consiste à se prononcer sur la conformité à la Constitution des lois et des règlements, après saisine du Président de la République, du Premier ministre, des présidents de l’Assemblée ou du Sénat, ou encore de 60 sénateurs ou députés.

    Au fil du temps, cette institution aux pouvoirs au départ limitée à un contrôle formel s’est transformée en un authentique juge constitutionnel et en protecteur des droits fondamentaux, bien que, contrairement à d’autres juridictions telles que la Cour suprême américaine, elle ne se situe au sommet d’aucune hiérarchie de tribunaux judiciaires ou administratifs.

    Concernant l’immigration, rappelons qu’en 2018, le Conseil constitutionnel a consacré la valeur constitutionnelle du principe de fraternité en se basant sur la devise de la République, le préambule de la Constitution (relatif aux « territoires d’outre-mer ») et l’article 72-3 de la Constitution (idem), affirmant dès lors le principe de la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national, à charge pour le législateur d’assurer la conciliation entre ce principe et la sauvegarde de l’ordre public.

    Qui sont les « sages » de la République ?

    Ses neuf membres, auxquels s’ajoutent les anciens Présidents de la République, sont nommés pour neuf ans et désignés par tiers par le Président de la République, le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale, après avis des commissions parlementaires qui peuvent s’y opposer à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. Nicolas Sarkozy n’y a plus siégé depuis 2013 et François Hollande ne l’a jamais fait.

    Un tiers de ces « sages » sont des politiciens chevronnés, extérieurs au monde juridique, dont les orientations ne devraient pas trop décevoir Emmanuel Macron :

    * Laurent Fabius a été Premier ministre sous François Mitterrand.

    Il est l’auteur d’une formule restée fameuse : « le Front national pose les bonnes questions, mais leur donne de mauvaises réponses. »

    * Alain Juppé a été Premier ministre de Jacques Chirac.

    Sa nomination au Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron a fait de lui le premier membre de cette institution à avoir été condamné par la justice (en 2004, 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris).

    Ses positions à l’égard de l’immigration ont largement fluctué au cours des ans. Tenant d’une ligne considérée comme dure dans les années 1970 (en 1977, il souhaitait que « les emplois traditionnellement abandonnés aux étrangers puissent être occupés par des Français »), il déclarait plus tard qu’il fallait « accueillir de nouveaux immigrés » à la suite de la publication d’un rapport du Medef allant dans ce sens. Ses positions ultérieures sont à l’avenant : hostilité à la suppression du droit du sol, critique d’une possible suspension du regroupement familial, etc.

    * Jacqueline Gourault, qui était enseignante d’histoire et géographie avant sa carrière politique au sein de l’UDF puis du MoDem, a été sénatrice de 2001 à 2017, vice-présidente du Sénat de 2014 à 2017, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, puis ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales dans les gouvernements d’Édouard Philippe et de Jean Castex.

    Sa nomination au Conseil constitutionnel, sur proposition d’Emmanuel Macron, a suscité la polémique en raison de son absence de qualification juridique, mais le parlement l’a validée par 41 voix pour, 31 contre et 4 abstentions.

    En 1998, elle était l’une des rares élues du Loir-et-Cher à refuser toute alliance avec le Front national au conseil régional.

    Deux autres membres ont été nommés par la Macronie :

    * Jacques Mézard est diplômé en droit privé et avocat. Il a été sénateur dans le Cantal en 2008, puis ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et ministre de la Cohésion des territoires du gouvernement d’Édouard Philippe.

    * Véronique Malbec est une magistrate expérimentée qui a débuté sa carrière comme juge d’instruction, avant de devenir procureure générale, Secrétaire générale du ministère de la Justice de 2018 à 2020, puis directrice du cabinet du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.

    En 2017, en tant que procureure générale de Rennes, elle a supervisé (sans donner d’instruction) le classement sans suite d’une plainte de l’affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle Richard Ferrand était mis en cause. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’a nommée au Conseil constitutionnel en 2022, ce qui a soulevé des questions au sein même du monde judiciaire, bien que l’intéressée soit réputée indépendante d’esprit.

    L’intéressée vit en couple avec le Directeur général de la police, Frédéric Veaux.

    La suivante présente un profil plus neutre :

    * Corinne Luquiens, nommée en 2016 par le socialiste Claude Bartolone, est diplômée en droit public. Elle a effectué toute sa carrière à l’Assemblée nationale, tout d’abord en tant qu’administratrice au service des affaires sociales puis comme secrétaire générale de 2010 à 2016, sur proposition du Bernard Accoyer (alors UMP, devenu LR).

    Il est moins probable que les trois derniers, nommés au Conseil constitutionnel par Gérard Larcher participent à la censure du texte :

    * Michel Pinault est licencié en droit, diplômé d’HEC et énarque. Il a siégé au Conseil d’État de 1976 à 1992 et de 2004 à 2008. Entretemps, il a travaillé chez les assureurs UAP et AXA pendant treize ans. En 2014, il a été élu président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers.

    * François Pillet, diplômé en droit privé, a exercé pendant 38 ans à la cour d’appel de Bourges. Ancien membre de la Cour de justice de la République, il a été président du comité de déontologie parlementaire de la chambre haute, et sénateur divers droite rattaché au groupe LR entre 2007 et 2019.

    En tant que membre de la commission des Lois au Sénat, il est intervenu dans la commission de l’affaire Benalla. Il a auditionné Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée et bras droit d’Emmanuel Macron, avant de déclarer que les manquements de l’intéressé étaient très clairs. Par ailleurs, il a soutenu François Fillon durant la primaire présidentielle des Républicains de 2016.

    * François Seners, qui est énarque, a été conseiller au tribunal administratif de Nice de 1993 à 1996, puis au Conseil d’État de 1997 à 2008. Ancien directeur de cabinet de Rachida Dati pendant six mois entre 2008 et 2009, il a été secrétaire général du Conseil d’État entre 2012 et 2014, puis directeur du cabinet de Gérard Larcher entre 2014 et 2017.

    Par ailleurs, il a été Chef du centre de prospective de la gendarmerie nationale de 1999 à 2002, et membre du conseil de l’Ordre des médecins jusqu’à sa nomination en 2022.

    ***

    La composition actuelle du Conseil constitutionnel rend donc probable que le souhait présidentiel de censurer une partie du projet de loi sur l’immigration sera satisfait, sauf à ce que ses membres montrent une indépendance d’esprit digne des « sages » qu’ils sont censés être.

    Quelle que soit leur position sur ce texte, il va de soi que tant que la France n’aura pas recouvré sa pleine souveraineté, l’impact de cette trentième loi sur l’immigration restera cosmétique.

    En conséquence, la récente proposition de Marion Maréchal d’organiser un « Comité pour un référendum sur l’immigration », en invitant les partis attachés à la sauvegarde de la civilisation française à soutenir cette initiative en vue d’organiser un référendum d’initiative partagée (RIP), prend tout son sens. Le RIP, encore jamais organisé en France, doit préalablement réunir les paraphes de 185 parlementaires et d’environ 4,8 millions d’électeurs.

    Pour mémoire, ainsi qu’il l’a rappelé à propos de l’élection du Président de la République, en 1962, et du traité de Maastricht, en 1992, le Conseil constitutionnel ne contrôle pas la décision du peuple souverain, mais la régularité des conditions de sa consultation.

    En cas de validation finale du RIP et de la possibilité enfin donnée aux Français de se prononcer en faveur d’une législation moins laxiste sur l’immigration, la question de la prédominance des lois et conventions européennes, de même que des traités internationaux ratifiés par la France, resterait pendante, mais l’expression populaire, si elle était manifeste, pèserait indéniablement en faveur de la promotion des choix politiques nécessaires à la maîtrise des flux migratoires.

    Johan Hardoy (Polémia, 29 décembre 2023)

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  • Debout les Gaulois !...

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    " Chez les Gaulois, quand un danger mortel menaçait et qu’il fallait oublier les querelles subalternes pour réaliser l’union, des envoyés allaient de village en village arborant la représentation d’une alouette, ce qui signifiait que la mobilisation générale était demandée. Or, en ce moment, j’entends l’alouette chanter… "
     
    Bernard Lugan
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    Bonne année 2024 à tous les lecteurs de Métapo infos !
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  • Tour d'horizon... (255)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur sa chaîne, le Précepteur, alias Charles Robin présente la question de l'"être" telle que l'a abordée Heidegger...

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    - sur Rage, NIMH évoque le besoin d'une mythologie...

    Pour une nouvelle mythologie

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  • Et si on parlait du racisme anti-blanc ?...

    Pour cette nouvelle édition de Cette année-là, sur TV Libertés, Patrick Lusinchi, avec François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, Olivier François, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cartrevient sur les polémiques autour du racisme anti-blanc, tabou de l’antiracisme officiel, mis sous le tapis de la République.

    Au menu : les non-dits du vivre-ensemble, la guerre des yeux, l’inassimilation, l’hyperviolence, la question d’un néonationalisme ethnique qui traverse à peu près toutes les communautés.

     

                                              

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  • La destruction de l'État...

    Les éditions Bouquins viennent de publier un essai de Maroun Eddé intitulé La destruction de l’État. Essayiste, spécialiste de philosophie politique, Maroun Edé est l'auteur de La Mémoire coupable (Bouquins, 2022).

     

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    " Depuis les années 1990, un désengagement massif et mûrement calculé de l'État s'opère en France au nom d'un gain d'efficacité et d'une réduction des dépenses publiques.

    Trente ans plus tard, la France paie au prix fort ces prétendues politiques de modernisation. L'école et l'hôpital publics sont à bout de souffle. Les tribunaux et les forces de l'ordre croulent sous le poids d'une bureaucratie nouvelle. D'importants fleurons industriels ont été vendus à des intérêts étrangers. La fonction publique a perdu son attractivité, tandis que le pouvoir politique se concentre désormais entre les mains d'une minorité qui peine de plus en plus à gouverner. Quelques années auront suffi pour fragiliser des institutions que nous avons mis des siècles à bâtir.

    Pourtant, le démantèlement s'accélère encore. Les dépenses publiques ne cessent d'augmenter, contraignant les Français à payer toujours plus cher des services de moins bonne qualité.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? Où va désormais l'argent public ? Qu'est-ce qui peut conduire un pays à sacrifier ses propres atouts et au bénéfice de qui ?

    Dans cet essai captivant et rigoureux, fruit de plus de deux ans d'enquêtes au cœur de l'appareil d'État et de témoignages recueillis en première ligne, Maroun Eddé révèle la face cachée des décisions politiques qui ont conduit à affaiblir nos services publics, accélérer l'impuissance administrative et mettre en péril notre souveraineté économique. Derrière les objectifs affichés, une même idéologie, qui a infiltré jusqu'aux sommets de l'État et dont il est urgent de se libérer. "

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