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Métapo infos - Page 1212

  • Qui sont les véritables privilégiés ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux grèves dans les transports et au mécontentement qu'elles suscitent ...

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    Grévistes SNCF ou milliardaires du CAC 40 : qui sont les véritables privilégiés ?

    Les grèves, sujet qui divise l’opinion publique, surtout s’agissant de celles des transports… Entre ceux qui voudraient pouvoir aller travailler ou passer leur bac et les autres, qui défendent – c’est selon – leur outil de travail ou leurs privilèges, réels ou supposés, comment faire la part des choses ?

    Tout d’abord, un rappel. La loi Le Chapelier du 14 juin 1791 ayant interdit le droit de coalition des métiers et les grèves, les syndicats n’ont été légalisés en France qu’en 1884, à l’initiative de Waldeck-Rousseau. En 1886, voit le jour la Fédération nationale des syndicats, d’inspiration guesdiste ; en 1892, la Fédération des Bourses du Travail marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier. C’est ce dernier courant qui prendra le contrôle de la CGT lors de l’adoption en 1906 de la célèbre Charte d’Amiens. Georges Sorel, théoricien du syndicalisme révolutionnaire, fait alors de la grève générale le « mythe mobilisateur » par excellence – tandis que Clemenceau fait tirer sur les grévistes ! Le droit de grève est aujourd’hui inscrit dans la Constitution, et il n’y a pas à le regretter.

    Être victime d’une grève n’est agréable pour personne, et je suis le premier à comprendre que les usagers soient en colère. Il m’arrive de l’être aussi. Mais personne ne fait la grève pour le plaisir. Une grève se fait pour soutenir des revendications. Quelles étaient celles des cheminots ? Contrairement à ceux qui les ont décrétées « illisibles » (mais qui n’ont surtout pas cherché à se renseigner), elles ne visaient pas seulement à défendre des statuts qu’on peut juger « protégés ». Il s’agissait avant tout de protester contre le projet de réforme de la SNCF défendu par le gouvernement. Ce projet d’inspiration libérale, conforme aux directives de l’Union européenne, consiste à démanteler le service public, à séparer la gestion de l’infrastructure ferroviaire de l’exploitation des services de transport, de façon à scinder l’activité entre un secteur rentable et un secteur non rentable, ce qui permettrait d’ouvrir le premier à la privatisation voulue par Bruxelles. Un tel projet est-il souhaitable ? Les cheminots ont au moins eu le mérite de poser la question.

    L’exemple de la privatisation des chemins de fer britanniques (Railways Act), décidée en 1994, qui fut en Europe le premier exemple de privatisation d’un service public ferroviaire d’importance nationale, donne à réfléchir. À l’époque, les financiers prétendaient que le secteur privé fournirait un service plus efficace, moins cher et de meilleure qualité, sans compter les investissements considérables dont les chemins de fer ont besoin. Résultat : les tarifs augmentèrent, les investissements chutèrent en flèche, deux tiers des emplois cheminots furent supprimés et les coûts de maintenance furent réduits en deçà du minimum. S’exerçant au détriment de la sécurité, jugée « trop onéreuse », la volonté de rentabiliser à tout prix fut cause d’une centaine de déraillements, dont certains firent des morts. Ce qui n’empêcha d’ailleurs pas le gouvernement travailliste de Tony Blair, après son arrivée au pouvoir en 1997, de s’engager dans la même voie. Alors que la privatisation était censée réduire le fardeau que représentait pour l’État le financement du réseau ferré, la subvention totale de l’État est passée de 1,9 milliard d’euros à 6,7 milliards en 2006 !

    Toujours à propos de privilèges, ceux de certains gros actionnaires ou de grands patrons du CAC 40 ne seraient-ils pas plus exorbitants que ceux de nos cheminots ?

    La réponse est dans la question. Dividendes, bonus, stock options, retraites chapeaux, la rémunération des patrons du CAC 40 ne connaît pas la crise. En 2013, le total de leurs salaires atteint 89,9 millions d’euros, soit une moyenne de 2,25 millions d’euros par dirigeant. Plus de 10 millions d’euros pour le PDG de Renault, 8,6 millions pour le PDG de Sanofi, 8,5 millions pour le PDG de L’Oréal, 4,5 millions pour Maurice Lévy, président de Publicis, 3,7 millions pour Georges Plassat, PDG de Carrefour (40 % d’augmentation par rapport à 2012 !). Comparez avec les salaires des cheminots. Par ces temps d’austérité pour tous, où sont les privilégiés ?

    Mais bien sûr, de même qu’il est plus facile de s’indigner des agissements des « racailles » que de ceux des grands prédateurs en col blanc, il est plus facile de s’en tenir à la rhétorique poujadiste dirigée contre les méchants grévistes qui, pour des motifs « archaïques », empêchent les braves gens de travailler (« pour un oui ou non, on nous prend en otages », « y en a marre », etc.), sans être apparemment gêné d’obéir ainsi aux injonctions de Bruxelles et de conforter le gouvernement dans ses positions. Là comme ailleurs, soit on fulmine des anathèmes, soit on réfléchit un peu.

    Le débat aura peut-être eu le mérite de faire bouger nombre de lignes, ne serait-ce qu’au Front national : Florian Philippot qui soutient les grévistes alors que Jean-Marie Le Pen les condamne…

    C’est là un fait nouveau dont on n’a pas assez souligné l’importance. Florian Philippot a très précisément déclaré : « Il y a sûrement des motivations corporatistes pour certains – et il faut les combattre –, mais pour d’autres je pense qu’il y a des motivations de bonne foi, d’intérêt général et je ne veux pas criminaliser par avance un mouvement social […] On peut être usager et perturbé par une grève, et avoir en même temps le souci du service public. » Le projet de réforme gouvernemental, a-t-il ajouté, est profondément nuisible car « les lignes TGV vont être libéralisées en 2019 et les lignes régionales en 2022 », ce qui entraînera « plus d’insécurité, moins de dessertes rurales, moins de dessertes pour nos villes moyennes ». Cette position me paraît raisonnable. Florian Philippot a apparemment compris que lorsque l’on prétend défendre le peuple français, la première tâche est de ne pas perdre de vue la justice sociale, surtout à une époque où l’exclusion, la précarité, la dé-liaison sociale et la pauvreté tous azimuts sont plus grandes que jamais.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 26 juin 2014)

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  • La France contre Paris...

    Le magazine Causeur vient de sortir un bon numéro d'été sur le thème « La France contre Paris ». Vous pourrez y trouver notamment un entretien sur ce thème avec le géographe Christophe Guilluy, auteur de l'essai intitulé Fractures françaises. Vous pourrez également découvrir un dossier sur l'art contemporain ainsi qu'un entretien sur le football avec le philosophe Jean-Claude Michéa. De quoi patienter en attendant la parution du numéro d'été d’Éléments...

     

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    "« L’été sera chaud, dans les t-shirts, dans les maillots… » Pour l’instant, la prévision d’Eric Charden tombe à l’eau vu la météo ; heureusement  le cru 2014 de notre traditionnel numéro d’été a de quoi vous faire bouquiner pendant les orages. Elisabeth Lévy démarre en fanfare avec un éditorial au Karcher : « Sarkozy l’injusticiable » : « Est-il si fréquent de placer sur écoute l’un des principaux responsables de l’opposition, sur la foi de soupçons hasardeux – le présumé « financement libyen » – que rien n’est venu étayer à ce jour ? Il y a d’excellentes raisons de combattre Nicolas Sarkozy. A condition qu’il s’agisse d’un combat à la loyale… ».

     

    Après ce réquisitoire contre la justice d’exception, Causeur vous ouvre les portes de son dossier central : « La France contre Paris. 65 millions de provinciaux ». Et là encore, Elisabeth Lévy annonce la couleur franchement : il y a dans ce pays une fracture, non pas simplement sociale mais territoriale, culturelle et symbolique entre Paris la ville-monde et « la périphérie » provinciale, péri-urbaine ou grand-banlieusarde. La première vit en vase clos, ne connaissant manif pour tous et vote frontiste que de nom pendant que le reste du pays « n’est pas en guerre contre Paris (…) mais a décidé de vivre sa vie contre Paris ».

     

    Deux pays en un seul ? À force de gloser sur le tracé de la réforme territoriale, dans notre « vieux pays dans lequel l’Etat a précédé et construit la nation », on en oublie que la décentralisation crée bien souvent des jacobinismes à échelle réduite. Il n’empêche, c’est à l’échelon local que les politiques peuvent encore transformer le quotidien des gens, nous dit François Bayrou dans un long entretien. Le nouveau maire de Pau dresse un constat implacable : « nous ne sommes pas loin de la rupture » entre les élites parisiennes et le pays réel qui n’en peut mais.

     

    Un tableau encore noirci par les analyses décapantes du géographe Christophe Guilluy, lui aussi interviewé en ces pages, qui rappelle la dure réalité des chiffres : la France des « 60% d’exclus » est bien celle des campagnes et zones pavillonnaires, à l’écart du dynamisme des grandes métropoles. Il n’en existe pas moins une anti-Paris : Marseille, ville du Mistral et de Guillaume Nicoulaud, qui nous sert de guide dans ce mille-feuille identitaire, au bord de la syncope les soirs d’exploits footballistiques de l’Algérie, d’après notre envoyé spécial sur le Vieux port Pascal Bories. « Paris, je ne t’aime plus », chantait le poète, mais la mésentente entre la capitale et la province ne date pas d’hier, si l’on en croit Frédéric Rouvillois, qui retrace la petite histoire de l’anti-parisianisme à travers les âges. Comme les patois connaissent une seconde jeunesse sous l’égide de l’administration, outre une incursion occitano-toulousaine, vous saurez tout sur le néo-breton lyophilisé grâce à l’analyse d’André Markowicz et de Françoise Morvan.

     

    Mais abrégeons la revue de détail et passons à l’avant du navire, dans les filets de notre séquence actualités. En cette fin de Coupe du monde qui réjouit tous les anti-footeux, à commencer par l’auteur de ces lignes, Jean-Claude Michéa nous livre ses réflexions sur le Mondial, le sport marchandisé, les suppporters et ce qu’il reste de common decency dans l’univers du ballon rond. Sans jouer sur les peurs ni participer à l’irénisme ambiant, Slimane Zeghidour revient sur les débordements qu’on a observés dans les rues des grandes villes de France après les victoires de l’équipe d’Algérie. Le point de vue des Algériens du « bled » sur leurs cousins de la diaspora se révèle aussi piquant qu’une bonne harissa. Du Maghreb aux confins de la Mésopotamie en passant par nos banlieues, le danger salafiste se déploie dans toute son horreur. Samir Amghar, spécialiste de la question, établit le portrait-robot des différents types de salafistes, du jihadiste de Bruxelles aux barbus non-violents, en décryptant la prégnance du discours antisémites chez ces prêcheurs de haine. Et pour refermer le chapitre du vivre-ensemble, je me suis rendu chez nos voisins belges – peut-être devrais-je dire flamands – d’Anvers, observer la coexistence entre immigrés musulmans, juifs orthodoxes et flamingants de souche. D’un continent l’autre, Théogène Rudasigwa, ancien bras droit de Paul Kagamé, nous fait part de son expérience du génocide rwandais, sans ménager son ancien mentor, qui a aujourd’hui beau jeu de poser en redresseur de torts.

    Pour nouer le tout, une ribambelle de chroniques vous attend au tournant, dont les habituels Alain Finkielkraut, Basile de Koch, Cyril Bennasar, Roland Jaccard, Félix Groin, flanqués d’un petit nouveau, Louis Lanher, notre œil de Moscou immergé dans le Boboland. Joint à notre dossier culturel sur l’art officiel dans la mondialisation, ces papiers d’humeurs conjuguent éclectisme et (parfois, mauvais) esprit. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : lisez sous la pluie !"

     

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  • Les derniers fidèles d'une austère religion...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Dominique Venner cueilli dans la revue Item en 1977 et consacré à l'armée comme refuge de valeurs essentielles à la vie de la cité.

     

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    Les derniers fidèles d'une austère religion

    Je me sens peu de goût pour défendre les militaires indéfendables. Leurs insuffisances sont les causes premières de l'antimilitarisme. Il me suffit d'éveiller mes propres souvenirs. Durant les trente mois passés sous l'uniforme pendant la guerre d'Algérie, j'ai connu peu d'hommes de qualité. En fait de guerriers, j'ai surtout rencontré des fonctionnaires timorés. Cette armée était une remarquable machine à tuer les vocations. Chez les cadres, en dehors de fulgurantes exceptions, la mollesse du caractère, l'apathie intellectuelle et même le débraillé physique semblaient la règle. En dessous, se traînait en maugréant un bétail sale et aviné. Cette caricature d'armée était à l'image de la société. Les choses ne se sont pas améliorées.

    Mais il y avait des exceptions. Là, battait le cœur véritable de l'Armée. Les paras n'étaient pas seuls à donner le ton. Il arriva qu'au sein du régiment « cul de plomb » le plus loqueteux, une compagnie, voire une section tranchât, par la seule grâce d'un officier ou d'un sous-officier différent. Ceux-là avaient transformé les bidasses en hommes.

    Tel est le miracle de la société militaire, si malade fût-elle. Tout y est possible pour des tempéraments forts et imaginatifs.

    Depuis trente ans et plus, l'armée propose aux lecteurs de ses affiches « un métier, un avenir ». Du temps de Montluc ou du Maréchal de Saxe, les rutilants sergents-recruteurs promettaient l'aventure et la gloire. Rien n'interdirait d'actualiser. Quand elle a des chefs capables, l'Armée offre aux jeunes hommes tout juste sortis de l'adolescence les grandes vacances des servitudes civiles. Plus de profs, plus de patrons, plus de factures ni de percepteur. L'anti-« métro-boulot-dodo ». Le plaisir d'être jeunes, souples, agiles et forts. Le régiment, c'est la bande, avec ses rites et ses lois.

    Dans les sociétés industrielles bourgeoises ou socialistes qui sécrètent un égal ennui, l'homme de guerre, dans son isolement, son insolence, est seul à porter une part de rêve.

    A condition d'être lui-même, le soldat de métier exerce une fascination à laquelle même ses détracteurs n'échappent pas. Mais qu'il s'abandonne au courant, à la faiblesse d'être ordinaire, qu'il dépose ses orgueilleuses prérogatives, il n'est plus qu'un fonctionnaire de statut médiocre et méprisé. Les militaires qui veulent assumer leur condition se trouvent nécessairement en rupture avec l'esprit des sociétés utilitaires soumises aux seuls impératifs économiques. Les hommes de guerre viennent d'un autre temps, d'un autre ciel. Ce sont les derniers fidèles d'une austère religion. Celle du courage et de la mort.

    Ils sont de l'espèce qui se rase pour mourir. Ils croient à la rédemption de l'homme par la vertu de l'exercice et du pas cadencé. Ils cultivent la forme physique et la belle gueule. S'offrant le luxe de réveils précoces dans les matins glacés et des marches harassantes pour la joie de s'éprouver. Ce sont les derniers poètes de la gratuité absolue.

    Le privilège moral de l'armée réside tout entier dans une différence acceptée, entretenue, cultivée. Sa philosophie tragique ne tourne pas aux vents de la mode ou des majorités politiques. Elle ne varie jamais. Elle est propre à son état, à sa destination qui est la guerre. Guerre classique ou guerre subversive, car sa vocation est de veiller sur la Cité, même quand celle-ci s'abandonne.

    Les divisions sibériennes qui brisèrent l'offensive allemande devant Moscou, en- décembre 1941, ne devaient rien à Marx, mais beaucoup à Clausewitz. Si les troupes nord-vietnamiennes ont conquis Saïgon, ce n'est point le fait de leurs vertus communistes, mais de leurs qualités militaires. En revanche, on peut juger des effets de la mode permissive du libéralisme avancé sur la risible et inutile armée hollandaise.

    De bons apôtres nullement innocents prêchent, au nom des mœurs nouvelles, la répudiation par l'Armée de ce qui lui reste d'esprit militaire. C'est bien visé. De cette façon, il n'y aurait plus de Défense.

    Plus la société change, plus l'Armée évolue dans ses armements, sa stratégie, son organisation, plus l'esprit militaire doit être renforcé. Il est la seule réponse jamais inventée par l'homme face à la guerre. Pour les gardiens des empires et des nations, Sparte la divine, chère au vieil Homère, reste le maître étalon.

    Dominique Venner (Item, décembre 1977)


     

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  • Feu sur la désinformation... (11)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • Partie 1 : Sarkozy justiciable médiatique.

    • Partie 2 : Gay-Pride le bobard calculette.

    • Partie 3 : Le football, les médias de propagande à fond la caisse.

     

     

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  • Dominique Venner - Une pensée, une œuvre, un destin... (2)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le deuxième volet d'un long entretien avec Dominique Venner, réalisé par Philippe Conrad, Philippe Milliau et Jean-Yves Le Gallou entre le 27 et le 28 février 2013.

    Dans cette partie, Dominique Venner évoque la période de la guerre d'Algérie ainsi que sa passion pour la chasse...

     

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  • Un monde de violences...

    Les éditions Eyrolles viennent de publier Un monde de violences - L'économie mondiale 2015-2030, un essai de Jean-Hervé Lorenzi. Professeur d'économie à Paris-Dauphine, Jean-Hervé Lorenzi est également président du Cercle des économistes.

     

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    " Les années 1990 ont permis à Francis Fukuyama d'annoncer la fin de l'histoire. Les années 2000 ont montré combien il était illusoire d'imaginer un monde pacifié, sans conflits, sans forces obscures dont on ne mesure jamais, avant qu'elles n'apparaissent, les terribles conséquences. A vrai dire, la troisième mondialisation a dessiné les contours de ce qui est tout sauf un "village global", en réalité un monde privé de mode d'emploi, qui court éteindre un incendie après l'autre sans jamais en voir la fin.

    Six contraintes majeures vont désormais déterminer la trajectoire de l'économie mondiale. Trois nouvelles, le vieillissement de la population, la panne du progrès technique, la rareté de l'épargne. Et trois déjà à l'oeuvre, l'explosion des inégalités, le transfert massif d'activités d'un bout à l'autre du monde et la financiarisation sans limites de l'économie. Telles des plaques tectoniques, ces pressions vont attiser les foyers de nouvelles ruptures qui ne préviendront pas, ni sur leur date, ni sur leur intensité. Sommes-nous capables de faire face à ces futurs chocs, aux violences qu'ils ne manqueront pas de provoquer ? "

     

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