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Métapo infos - Page 1210

  • La Justice française ? Ni indépendante, ni impartiale !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur le site de Polémia, dans lequel il nous donne quelques bonnes raisons de ne pas croire en la justice de notre pays...

     

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    Justice française ? Ni indépendante, ni impartiale !

    1- Au cours des 30 dernières années le Code pénal à doublé de volume. Des centaines d’incriminations nouvelles ont été créées. Et les circonstances aggravantes se sont multipliées. Appliqué au pied de la lettre, le Code pénal permettrait de mettre en prison 10 millions de personnes. Certes, ce n’est heureusement pas le cas !

     

    2- La rigueur du Code pénal est atténuée par le principe «d’opportunité» des poursuites. C’est le parquet qui décide de poursuivre les délinquants présumés ou de classer sans suite les affaires qui leur sont reprochées. Or les procureurs ne sont ni indépendants ni impartiaux, ils obéissent au garde des Sceaux, en ce moment la militante socialiste et «antiraciste» Christiane Taubira.

     

    3- Les parquets ne sont pas seulement placés sous la subordination hiérarchique du ministre de la Justice, ils sont aussi soumis à la tyrannie médiatique qui les conduit à biaiser leur prise en compte des infractions : selon que vous serez politiquement corrects ou non, les poursuites des parquets (en attendant les jugements des cours) vous rendront blancs ou noirs.

     

    4- De cela les preuves abondent : quand Anne Gravoin, compagne du premier ministre, intervient pour faire «sauter» la contravention de l’une de ses amies, elle commet le délit de concussion et risque 10 ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende. On peut comprendre que ce délit soit classé sans suite mais il faut savoir que c’est le même texte qui est mis en branle contre l’ex président Sarkozy dans l’affaire Azibert.

     

    Plus fondamentalement, qui peut croire sérieusement que les Homen et les Femen bénéficient de la même interprétation des textes ? Qui ignore que, quand des supporters algériens de football utilisent des fumigènes pour enflammer le parvis d’une église, ce sont des scènes de «liesse» ? Mais alors pourquoi, quand des Homen utilisent ces mêmes fumigènes à Roland Garros, ce sont «des armes par destination» ? De même se retrouver en groupe sur les Champs-Elysées peut être, selon l’humeur du préfet de police, interprété comme une sympathique manifestation d’enthousiasme ou comme un attroupement interdit. Tout est affaire d’appréciation !

     

    5- Bien sûr, poursuite ne vaut pas condamnation. Et les magistrats du siège jugent théoriquement en leur «âme et conscience». Mais s’ils ne peuvent pas être mutés d’office, ils n’en sont pas moins des hommes et des femmes soucieux de leur carrière et de leur promotion, sans parler des décorations qu’ils sollicitent comme autant de crachats rouges sur leur indépendance, fièrement affichés au revers de leur veston (ou tailleur).

     

    6- Allons plus loin : les présidents de cour ou de tribunal ne peuvent dicter un jugement à un magistrat mais ils peuvent choisir d’affecter telle ou telle affaire à telle ou telle chambre susceptible de répondre à leurs attentes. Obtenir le jugement souhaité est souvent question d’habileté dans le choix du «casting».

     

    7- D’autant plus que les juges sont loin d’être tous neutres, au contraire : nombre d’entre eux sont très engagés politiquement ou idéologiquement, à gauche ou à l’extrême gauche pour beaucoup, dans le politiquement correct de bon aloi pour la majorité des autres. Inutile d’insister sur le Syndicat de la magistrature : immigrationniste au regard du droit au séjour, laxiste avec les délinquants ordinaires, répressif avec ses adversaires politiques. L’Union syndicale des magistrats ne vaut guère mieux : elle est au barycentre du conformisme médiatique et son ancien président fut le conseiller Justice de Ségolène Royal lors de sa campagne de 2007.

     

    8- Les avocats jouent aussi leur rôle dans la création de l’environnement idéologique de la justice : le Syndicat des avocats de France se fait le relais médiatique des partis pris du Syndicat de la magistrature ; l’ordre des avocats ménage, lui, la chèvre et le chou et met en avant les personnalités les plus conformistes : personnalité modérée, avocate réputée, Brigitte Longuet fut écartée du poste de bâtonnier de Paris en raison des engagements politiques de son mari, ministre UMP à la parole décomplexée.

     

    9- Dans ces conditions on ne s’étonnera pas que pour un magistrat un tropisme de gauche soit bien vu ; a contrario, un tropisme de droite est incapacitant ; aux premiers les belles affaires ; aux seconds les placards !

     

    Je renvoie ceux qui pourraient croire que j’exagère aux affaires Claire Thépaut et François Lagarde.

     

    La juge Thépaut est une fervente militante du Syndicat de la magistrature, adversaire résolue de Nicolas Sarkozy et de l’UMP, mais les instances judiciaires et médiatiques ont estimé que cela ne permettait pas de mettre en cause son impartialité lorsqu’elle a mis en examen l’ancien président de la République dont elle a condamné la politique.

     

    François Lagarde est, lui, magistrat administratif à Lyon. Il a été élu à Orléans (hors du ressort de son tribunal, donc) conseiller municipal délégué à la lutte contre l’immigration clandestine (bref, en charge de faire appliquer la loi). Il a été victime d’une campagne de dénonciation du Syndicat des avocats de France et de la presse locale. Après avis du comité de déontologie du Conseil d’Etat, il s’est vu retirer toutes les affaires (la moitié de son plan de charge) concernant l’immigration au motif qu’il pourrait être suspect de partialité.

     

    Mais les magistrats administratifs et les conseillers d’Etat qui militent dans les associations immigrationnistes sont, eux, jugés impartiaux.

     

    Quel meilleur exemple de deux poids, deux mesures ! D’autant plus facile à pratiquer qu’il ne s’est pas trouvé un seul dirigeant de l’UMP ou un seul éditorialiste de la presse «mainstream» pour défendre les libertés du juge Lagarde.

     

    Comment dans ces conditions faire confiance à une justice aussi partisane ?

     

    10- Ajoutons pour faire bonne mesure que le passé n’y incite pas. Les magistrats de la IIIe République étaient réputés indépendants. En 1940, tous, sauf un, prêtèrent serment au maréchal Pétain avant de devenir, en 1944, des épurateurs zélés. Révoqué en 1940, l’unique magistrat récalcitrant fut réintégré en 1944, mais n’occupa que des postes… secondaires car ses employeurs n’avaient pas confiance en lui.

     

    Certains disent que la justice politique est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. C’est injuste pour les militaires !

     Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 14 juillet 2014)

     

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  • Pourquoi la France est devenue moche ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec le journaliste et critique gastronomique Périco Légasse, défenseur sincère de l'enracinement et des identités régionales, publié sur le site du Figaro.

    Périco Légasse est l'auteur d'un savoureux Dictionnaire impertinent de la gastronomie (François Bourin, 2013).

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    Pourquoi la France est devenue moche ?

    FigaroVox: Les paysages français ont-ils beaucoup changé ces 30 dernières années du fait de la multiplication des zones commerciales et industrielles à l'entrée des villes?

    Périco Légasse: C'est même l'un des phénomènes marquants, voire déchirants, de la morphologie contemporaine française. La France n'est pas qu'une entité culturelle de dimension internationale, c'est aussi un territoire culturel de réputation mondiale. Son visage participe de son image. Or nous assistons depuis trente années à un massacre organisé de ce tableau sur lequel s'est bâti, non seulement le renom touristique et pittoresque de ce pays, mais aussi sa légende de pays de l'art de vivre. Il y a une quarantaine d'années, le journaliste Michel Péricard, avant qu'il ne soit élu député-maire de Saint-Germain-en-Laye, animait sur «la deuxième chaine» de l'ORTF une émission intitulée «La France défigurée». Il dénonçait déjà les ravages -que l'on appelle aujourd'hui environnementaux- d'un urbanisme brutal, de la mercantilisation sauvage des faubourgs de grandes villes et de «L'expansion économique» telle qu'elle est croquée dans la Soupe au chou, de Claude Zidi (1976) où Louis de Funés et Jean Carmet, symboles de la «France fossile» étaient confinés dans leur ferme comme des primates pour s'être opposés à l'ouverture d'un centre d'attraction autour de chez eux. Caricature? Hélas non, prémonition, car la réalité est bien pire. Et de voir ces abords d'agglomérations ainsi transformés en boulevards de la surconsommation dans un concours de laideur fait mal au ventre. On a abîmé, souillé, détruit, violé des paysages magnifiques pour les remplacer par des enfers multicolores bétonnés ou métallisés afin que les citoyens viennent y accélérer la dynamique de défiguration de leur pays. Il faut bien vivre, certes, et donner du travail à tout le monde, mais quand le remède consiste à enclencher un processus qui ruine l'économie nationale par un abaissement systématique des prix via une mutilation organisée du cadre de vie et de l'esthétique des espaces urbains, on se demande si la facture n'est pas chère payée. Je me promène en Europe, et il est vrai que peu de pays échappent à cette dégradation environnementale, toutefois, j'ai l'impression qu'en France, certains élus locaux ont lancé un concours de mauvais goût pour rendre les choses encore plus moches. Il faut avouer que l'horreur dépasse parfois la fiction.

    Quelles sont les causes profondes de ces mutations?

    Le besoin de transformer le citoyen en consommateur puis, la mécanique du profit à grande vitesse aidant, de le transformer en sur-consommateur d'une surproduction générée à cet effet. Et comme il ne s'agit pas de le faire attendre ou se déplacer trop loin, on lui met tout, du rayon de surgelé à la salle de bain en passant par la voiture, le bricolage, la décoration, le sport et le jardinage, à portée de la main. En fait, les fameuses «zones» (d'activités commerciales, industrielles ou économiques), si bien nommées, ne sont que la reproduction à échelle «agglomérative» de la grande surface. L'urbanisation obéit aujourd'hui à la logique de la grande distribution: d'un côté la ville avec sa population, que l'on pourrait qualifier de «zone clientèle», en barres de HLM ou en zone pavillonnaire, et, à côté, l'étalage à grande échelle des produits que l'on pourrait qualifier de «zone consommation». La masse clientélisée à côté du supermarché. Comme dans les élevages industriels de poulet, on apporte son granulé à la volaille sur un tapis. Pour cela il faut aménager le cadre de vie en circuit.

    De Lille à Marseille, on trouve les mêmes restaurants, les mêmes ronds-points, le même urbanisme: pourquoi une telle uniformisation?

    Et si j'étais un brin provocateur, j'ajouterai: les mêmes goûts, les mêmes infos, les mêmes idées, les mêmes dogmes et les mêmes envies… Ce sont les joies de la mondialisation, que nos experts appellent pudiquement la globalisation. Quand vous avez une grosse usine qui produit de gros besoins avec de gros moyens il faut que ce bien de consommation là convienne au plus grand nombre possible de demandeurs. Donc les mêmes enseignes proposant les mêmes marques sur les mêmes critères de choix. Au cas où l'on tenterait d'y échapper, la publicité télévisée, plus colossal instrument de propagande de tous les temps, vous martèle le cerveau sans relâche en vous expliquant, à la façon de la Rolex de Jacques Séguéla: «si t'as pas ça à ton âge, tu as raté ta vie», en le déclinant à toutes les sauces. Et comme il faut reconnaître très vite le logo, la couleur, la forme, le design, le style, le slogan, on le reproduit à l'infini et à l'identique sur tous les espaces suburbains. Normal, car ce gigantesque besoin artificiel ne peut être assouvi et commercialisé que si un immense territoire marchand est mis à disposition du système. Les consommateurs étant rassemblés dans des villes on concentre tout ça autour de la ville. En d'autres termes ça s'appelle un marché de concentration. Je maintiens la formule et je l'assume.

     

     

    Comment expliquer que le remplacement progressif du patrimoine par des habitats fonctionnels se fasse dans la plus complète indifférence? Les Français auraient-ils perdu le sens de l'esthétique?

    Non, car, pour l'heure, ils ne l'on pas tous perdu, même si l'on assiste à un phénomène de masse. Mais si l'on explique que le summum du summum de l'épanouissement social, c'est d'avoir sa maison, et que l'on fait en sorte que l'on puisse acheter une maison d'usine à bas prix, ce qui est le cas de l'habitat préfabriqué, on donne à chacun le moyen d'être propriétaire. Tout cela est parfaitement louable car posséder son logement est une aspiration légitime. Et un droit inaliénable. Sauf que l'usine à maisons fabrique la même maison pour tous et que tout cela est concentré sur un territoire délimité. En fait on reproduit le phénomène de l'appartement, mais sur une base individuelle et séparée du voisin. La voirie devient une méga cage d'escalier. Les conséquences urbanistiques sont donc calamiteuses. A partir d'un certain seuil de concentration, je ne vois pas la différence avec le coron. Et comme la sociologie démographique va dans ce sens, les agglomérations françaises sont condamnées à répondre et à satisfaire cette attente là. Cela a t-il donné des cadres de vie où l'être humain s'améliore ou s'épanouit? C'est une autre affaire. Hélas, la «mochitude» est aujourd'hui la norme, pour ne pas dire la règle, pour n'être que le reflet d'une logique économique elle même très moche puisqu'elle ne met plus l'homme au centre de sa finalité mais le fric.

    Que pensez-vous du développement des éoliennes et des panneaux solaires dans les campagnes françaises? L'écologie ne mérite-elle pas qu'on lui sacrifie un peu de laideur?

    Question douloureuse, car l'écologie est la défense de l'environnement, et le premier environnement, c'est le paysage. Les éoliennes et les panneaux solaires sont des remèdes à un système excessif, avec les mêmes objectifs: produire. Ils ne sont donc que la bonne conscience de ce système, pas un progrès écologique en lui même. Certes, ce sont des moyens «idéaux» de production d'énergie durable, enjeu fondamental de notre civilisation. Mais à quel prix? Ai je vraiment envie de vivre «proprement» et «durablement» dans un tel univers visuel? Est ce si «propre» de défigurer un paysage légendaire, une vallée, ou un village, avec ces prouesses de l'éco-technologie? Ai-je envie de vivre dans un environnement transformé en base spatiale de film de science-fiction sous prétexte que je limite la casse d'une logique que je ne remets par ailleurs pas en cause puisque je continue à consommer de l'énergie. Le serpent se mord la queue, bien sûr, mais le problème est de savoir quel avenir je réserve à la planète. Je pars du principe un peu simpliste que se pourrir la vue c'est déjà se pourrir la vie.

    Un pays abimé, défiguré, mais vivant, ne vaut-il pas mieux qu'une France muséale et figée dans un bucolisme attirant les touristes? La France peut-elle échapper à l'un de ces deux destins: celui de la France des parkings et celui de la France des chambres d'hôtes?

    Et si les Aztèques et les Incas, pérennisés dans leur civilisation, n'avaient pas été éradiqués par l'Occident chrétien «au nom des Evangiles», le monde s'en porterait-il plus mal? Dirions nous aujourd'hui aux Indiens d'Amazonie qu'ils s'accrochent à un monde «muséal» figé dans son «bucolisme tropical» sous prétexte que leur archaïsme primitif s'oppose à la transformation de leur paradis en enfer industriel de progrès? Tristes tropiques que la France des parkings. A quel drôle de choix nous voici confrontés. Riches et pollués à mort ou pauvres mais en bonne santé? Il existe peut-être un juste milieu. De la tomate hors sol pleine de pesticides et sans goût toute l'année ou un peu de bonne tomate de juillet à septembre?

    «Notre bonne vieille mère la Terre» comme disait le général de Gaulle dans son discours de Bayeux en 1946 ne pourra pas supporter longtemps la forme de consommation qui régit l'humanité depuis trente ans. A ce train là, le parking c'est l'antichambre du cimetière. C'est un choix philosophique de civilisation. Je le redis, mourir riches et puissants en pleine croissance ou durer dans le bon sens décroissant? Vaste débat. Moi j'ai ma réponse.

    Périco Légasse (Figarovox, 14 juillet 2014)

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  • Dominique Venner - Une pensée, une œuvre, un destin... (4)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous le deuxième volet d'un long entretien avec Dominique Venner, réalisé par Philippe Conrad, Philippe Milliau et Jean-Yves Le Gallou entre le 27 et le 28 février 2013.

    Dans cette partie, Dominique Venner évoque avec Philippe Conrad la fonction politique, la figure d'Ernst Jünger et le danger de disparition de l'Europe...

     

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  • Coulisses et secrets de la Grande guerre...

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    Le numéro de juillet-août 2014 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.  Ce sera le dernier numéro de cette excellent mensuel, dont le groupe Valmonde, propriétaire du titre, a décidé d'arrêter la publication après 54 ans d'existence. D'après l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, la ligne politique de la revue, pas assez libérale au goût du propriétaire, serait une des causes de sa disparition...

    Le dossier est consacré aux coulisses et aux secrets de la Grande guerre. On pourra y lire, notamment, des articles de Christian Brosio ("Caillaux, le parti de la paix"), de Pierre de Meuse ("Les tentatives de paix sabotées"), de Philippe Conrad ("Les limogés de l'été 1914"), de Catherine Gourin ("Une justice aux ordres") et d'Eric Branca ("Quand Mussolini travaillait pour l'Angleterre"), ainsi qu'un entretien avec Jean-Pierre Guéno ("La guerre entre les lignes").

    Hors dossier, on pourra aussi lire, notamment, des articles d'Hervé Juvin ("Quel libre-échange transatlantique"), de François Bousquet ("Jünger, un chevalier dans un siècle de fer" ; "Bukowski, l'ours mal léché"), d'Yves Christen ("Ressusciter nos plus lointains ancêtres"), de Jean-François Gautier ("Rameau, Glück, un double anniversaire") et de Bruno de Cessole ("Les célébrants des «péris en terre»"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Patrice de Plunkett ("La logique et l'absurde"), de Bertrand Saint-Vincent ("Bon anniversaire, Monsieur Raspail"), de Laurent Dandrieu ("Jean-Paul Rappeneau, le vif-argent") et d'Eric Zemmour ("Sarkozy, solution ou problème").

     

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  • Pourquoi être localiste ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Ozon, cueilli sur le site du Cercle non-conforme et consacré à la question du localisme. Laurent Ozon anime Maison commune, un mouvement identitaire, écologiste et localiste.

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    Pourquoi sommes-nous localistes

    De tout temps, les hommes ont cherché à produire autour d’eux ce dont ils avaient besoin et ont en même temps ajusté leurs besoins à ce qu’ils pouvaient produire. Les échanges commerciaux ont toujours existé mais portaient précisément sur les denrées ou les produits que l’on ne pouvait produire autour de soi.

    Les personnes qui consommaient ces biens étaient les mêmes ou vivaient proche de celles qui les avaient produits. Les besoins reflétaient l’expression simple du goût, de la culture et des possibilités qu’offraient la nature et le travail des hommes. Bijoux, outils de cuisine et de jardinage, matériaux de construction, jouets ou véhicules, ces produits ne répondaient pas seulement à la stricte nécessité de la survie mais permettaient aussi de satisfaire aux besoins de beauté, de spiritualité, de communication et de loisirs.

    De fait, le Localisme fut le système économique et politique dans lequel vécurent des milliers de générations avant nous qui trouvèrent plus sage de chercher à satisfaire la part la plus importante possible de leurs besoins par elles-mêmes.

    De là ont procédé les cultures, les goûts, les traditions culinaires et gastronomiques, les coutumes et même les paysages, tant les hommes façonnent la nature autour d’eux et déterminent aussi la typicité des territoires et tout ce qui procède de l’art de vivre.

    Loin de vouloir expliquer que l’ancienneté de ces pratiques suffit à les rendre indiscutables, j’ai souhaité rappeler qu’elles ont été la norme dans des cultures et des civilisations différentes à des époques proches ou lointaines, dans des communautés structurées par des normes sociales, des valeurs et des religions différentes dans l’histoire.

    L’aspiration à l’autonomie qui est l’autre nom de l’aspiration à la liberté, a été la règle durant la quasi-totalité du temps de vie de l’espèce humaine pour tous les peuples qui nous ont précédés. Nos ancêtres ont toujours voulu avoir prise sur ce qui avait prise sur eux, décider et produire chez eux ce qui était bon pour eux ! Et ces pratiques ont permis l’adaptation des histoires humaines à d’innombrables imprévus de l’histoire et des plus difficiles.

    Par-delà d’éventuelles divergences sur les réponses à apporter à la crise profonde que nous traversons, la plupart des acteurs politiques peuvent comprendre l’urgente nécessité de consacrer dès aujourd’hui des efforts sans précédent afin de réanimer l’économie permettant d’assurer un degré d’autosuffisance le plus élevé possible dans les domaines énergétique, sanitaire et alimentaire. Dans ces trois domaines vitaux, notre degré de dépendance est tel qu’une accélération brutale de la crise pourrait entraîner de lourdes conséquences : famines, épidémies, violences, guerre civile et ce dans des pays déjà minés par les divisions. Comment ne pas anticiper les conséquences catastrophiques qui pourraient advenir lorsque l’on sait, pour ne prendre que cet exemple, que l'ensemble des productions européennes riches en protéines végétales (pois, colza...) couvrent 24 % des besoins des élevages et que 85% du soja consommé en UE est importé d'Amérique-du-Sud.

    Par-delà nos opinions politiques, nous pensons que l’intérêt général est aujourd’hui de donner à chaque peuple les moyens de subvenir à une part importante de ses besoins par ses propres moyens. Seule notre capacité à satisfaire nos besoins vitaux pourra conjurer les explosions de violences qui ne manqueront pas d’arriver si la situation devait continuer à se dégrader.

    Nous pensons qu’une politique de relocalisation est inévitable à terme et qu’elle serait, si les politiques voulaient bien sortir de leur autisme, la seule option réaliste à suivre pour anticiper les déstabilisations sociales, économiques et identitaires à venir.

    Une politique qui aurait pour but de favoriser l’embauche locale et les circuits économiques courts pourrait accompagner heureusement des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationales. Car loin d’être une utopie politique dont la mise en œuvre réclame un je-ne-sais quel grand-soir politique, les solutions localistes sont compatibles avec les aspirations les plus nobles de ceux qui ont consacré leur vie à la chose publique.

    Au dessus des différences d’opinions, l’intérêt général, pour des raisons, sociales, écologiques, économiques et culturelles est de produire autour de nous ce dont nous avons besoin en priorité. Voilà en quelques mots, pourquoi nous sommes localistes.

    Laurent Ozon (Cercle non-conforme, 25 juin 2014)
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  • La Société du Bien-être...

    Les éditions Le pas de côté viennent de publier La Société du Bien-être, un pamphlet d'Agustin Garcia Calvo. Philologue, linguiste, poète, dramaturge, Agustin Garcia Calvo est un auteur espagnol, proche de la mouvance anarchiste, mort en 2012.

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    " L’État a fusionné avec le capital. L’homme est devenu marchandise. Dans la religion de l’Économie, un seul Dieu est vénéré : l’Argent. Un seul idéal subsiste : le Développement. Et cette société mue par le sacro-saint critère de Rentabilité se présente comme la meilleure, la seule possible, réalité indiscutable, où tous les individus réduits à l’état de ressources souriantes se doivent d’accéder à un Bien-être hégémonique. Comme si la finalité de l’existence était de crouler sous une abondance de substituts, d’ingurgiter toujours plus d’ersatz. « Les biens du Bien-être ont le goût du vide », s’élève Agustín García Calvo dans ce pamphlet percutant, aux accents situationnistes. Pour en finir avec le régime de la falsification, il suffit de ne plus y croire. De ne plus parler le langage de l’économie. Dire NON, la vie est ailleurs que dans les illusions mercantiles de notre temps. "

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