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Métapo infos - Page 1191

  • Zemmour, Vichy et Léa Salamé...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un extrait de l'émission On n'est pas couché, diffusée le 4 octobre 2014 sur France 2 et dont l'invité était Eric Zemmour. Interrogé par la journaliste franco-libanaise Léa Salamé, sur un chapitre consacré à Vichy dans son dernier livre , Le suicide français (Albin Michel, 2014), Eric Zemmour fait face à la meute avec aplomb...

    Vous pouvez également découvrir ci-dessous des liens vers deux articles de l'historien Alain Michel, que cite Eric Zemmour au cours du débat :

    Rafle du Vel d'hiv : les sept erreurs de François Hollande

    Quand la mémoire klarsfeldienne piétine l'histoire

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  • Les terres du couchant...

    Les éditions Corti publient cette semaine Les terres du couchant, un récit de Julien Gracq s'inscrivant dans la lignée de son récit Le rivage des Syrtes. Professeur agrégé d'histoire, mort en 2007. Il a poursuivi une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste qui le classe parmi les auteurs français les plus importants du XXe siècle.

     

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    " En 1953 Gracq entreprend un roman qui se situe comme Le Rivage des Syrtes dans cette zone rêveuse où Histoire et mythe, imaginaire collectif et destins individuels s’entrelacent. Il y travaille pendant trois étés. Travail difficile, hésitant qu’il abandonne en 1956 pour écrire Un balcon en forêt et dont témoignent les quelque 500 pages manuscrites du fonds Gracq à la BnF. Le récit que nous publions est très proche d’une version définitive, même si pour l’auteur il n’a pas trouvé sa forme dernière. C’est dans ce dossier que Gracq a prélevé les 25 pages de La Route. Le roman se situe à une époque la fois historique et hors de l’histoire – quelque part aux limites d’un Moyen Age barbare. Il se développe autour d’une ville assiégée aux lointaines frontières d’un Royaume finissant. De loin en loin, la place forte reçoit le renfort de quelques volontaires qui, secouant l’inertie mortelle du Royaume, prennent clandestinement la route pour lui apporter quelque secours. C’est parmi eux que se trouve le narrateur, qui évoque tout d’abord les préparatifs du voyage, les incidents et périls de la marche, les haltes, les rencontres et, surtout, les paysages traversés. La deuxième partie s’organise autour de la vie dans la ville assiégée, avec ses plaisirs et divertissements, toujours précaires face aux signes évidents d’un imminent cataclysme : « Une ville murée pour le néant ». Mais la substance poétique du récit naît de la description des paysages à la lumière changeante des heures. Du haut des remparts, le narrateur regarde « la steppe rousse » aux pieds de la muraille, plus loin « le lac et ses rives de paille » et au-dessus, « pareils à un rêve de neige flotté sur un aveuglant regard bleu, les linges glacés, glorieux, éblouis » de la Haute Montagne. Un royaume sur le point d’être envahi par les barbares et qui refuse obstinément d’envisager le pire, une forteresse en flammes, « l’herbe froide et poissée » d’un champ de bataille: tout comme le Rivage des Syrtes la fiction subrepticement nous ramène à notre temps, mais c’est ici le « poète noir », qui donne le ton. La pesante « montée de l’orage » des années d’avant-guerre, se résout enfin « en pluie de sang ». On est toujours tenté de présenter la publication posthume d’une oeuvre comme une découverte sensationnelle, qui change l’image établie d’un écrivain. Pourtant, ce récit ne bouleverse pas la vision que nous pouvons avoir de l'oeuvre de Julien Gracq. Mais il la complète d’une manière significative et nécessaire. Il conduit à une compréhension plus intime, plus précise, de l’écrivain, des chemins qu’il emprunte, de son regard sur le monde et de son imaginaire. Et, enfin, on sait désormais quel est le paysage romanesque que traverse La Route. Surtout, ce grand récit nous offre le cadeau inattendu d’un pur plaisir de lecture. "

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  • Néo fachos et gauchos réacs...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un texte offensif de Jean-Paul Brighelli, qui sur son site de Bonnet d'âne, intervient dans la polémique sur la gauche réac...

    Professeur en classes préparatoires, défenseur de l'élitisme républicain, Jean-Paul Brighelli est l'auteur, notamment, de nombreux essais sur le système éducatif, comme La fabrique du crétin : la mort programmée de l'école (Jean-Claude Gawsewitch, 2005) et dernièrement Tableau noir (Hugo et Cie, 2014). Il est également l'auteur de La société pornographique (Bourin, 2012).

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    Néo fachos et gauchos réacs

    « Michel Onfray, fils naturel de Jean-Paul Brighelli et de Farida Belghoul ? » se demande Sandrine Chesnel dans l’Express
    Primo, démentons : Onfray a ses propres parents, qui lui suffisent — et justement, tout est parti de là, depuis trois semaines que l’auteur du Traité d’athéologie est vilipendé par la gauche bien-pensante (pléonasme !).
    Il n’est pas le seul : Véronique Soulé, dans Libé, dresse une première liste de proscription : « Qu’y a-t-il de commun entre Alain Bentolila (linguiste), Jean-Paul Brighelli (professeur) et Michel Onfray (philosophe) ? Réponse: ils trouvent que l’école française n’est plus ce qu’elle était, qu’au lieu d’apprendre à lire et à écrire, elle enseigne des choses ridicules aux élèves – du genre «théorie du genre» – et que tout ça est dû à Mai 1968. Pour ceux qui n’ont déjà pas le moral, mieux vaut s’abstenir. Pour ceux qui chercheraient un débat d’idées, idem. » Mais déjà le 20 septembre [2012] Renaud Dély, dans l’Obs, dressait la liste des « Nouveaux fachos » et de leurs amis : Elisabeth Lévy, Alain Finkielkraut, Eric Zemmour et Richard Millet, mis en contiguïté intellectuelle de Patrick Buisson et de Robert Ménard, sans oublier Marc-Edouard Nabe, Alain Soral et Renaud Camus — « une amicale brune », dit finement le journaliste, qui m’a rappelé ces temps déjà lointain où l’ineffable Frakowiack me reprochait de « penser brun ». Et le 3 octobre, dans le Figaro, Alexandre Devecchio en proposait une autre : « Onfray, Guilluy, Michéa : la gauche réac ? demandait-il. Comment ? ET Natacha Polony ? Laurence de Cock, qui gère Aggiornamento, le site d’Histoire-Géographie où se con/gratule la bien-pensance, a bien voulu la mettre dans le même sac que moi. Qu’elle en soit remerciée, j’en rêvais, effectivement.
    De l’ouvrage de Bentolila, j’ai déjà tout dit sur le Point.fr — et de l’excellent petit livre de géographie pratique de Guilluy, aussi. Sur Finkielkraut, j’avais exprimé ici-même tout ce que m’inspirait la campagne répugnante des belles âmes au moment de son élection à l’Académie française.
    Et pour ce qui est d’Onfray, tout est parti d’un tweet ravageur et d’une interview non moins enlevée sur France Inter à propos de son dernier livre où il feint de s’apercevoir que le Divin marquis malmenait les demoiselles (et s’en faisait malmener : voir son escapade à Marseille en juin 1772). Qu’a-t-il dit de si choquant ce jour-là ? « On apprenait à lire, à écrire, à compter et à penser, dans l’école républicaine. Ce n’est plus le cas. Le gamin d’aujourd’hui qui est fils d’ouvrier agricole et de femme de ménage, il ne s’en sortira pas avec l’école telle qu’elle fonctionne, parce que c’est une école qui a décidé qu’il était réactionnaire d’apprendre à lire, à écrire, à compter, etc. »
    Et cela a suffi à en faire mon fils naturel (j’ai commencé tôt, visiblement, Onfray n’a jamais que six ans de moins que moi). Pourtant, comme le dit avec un soupçon de franchise Véronique Soulé à la fin de son article, « il n’a pas vraiment tort » d’affirmer que « les enfants de pauvres font les frais de l’effondrement du système d’instruction et d’éducation français. Pour les autres, les parents se substituent à l’école défaillante ».

    Je suis très honoré d’être associé parfois à de grands noms de la pensée contemporaine par les tenants de l’orthodoxie hollandiste (ça existe donc) qui à force d’exclure à droite et à gauche vont se retrouver très seuls. Il fut un temps où, de Zola à Sartre en passant par Bernanos ou Camus, une certaine idée de la contestation pouvait être revendiquée par la Gauche. Mais la Gauche de Jaurès et de Blum, le Parti communiste d’Aragon, ont-ils encore quelque chose à voir avec les néo-libéraux qui s’agitent à l’Elysée, à Libé, au Monde et au Nouvel Obs ? L’idée que Jean Zay se faisait de l’Ecole a-t-elle quelque chose à voir avec celle de Philippe Meirieu ou de Najat Vallaud-Belkacem ?
    Il faut le dire et le redire : les socialistes de salon, de hasard et de bazar, les bobos du Marais et d’ailleurs, les pédagos du SGEN, du SE-UNSA et d’EELV, les antiracistes de profession, qui refusent de voir que la stratégie de Terra Nova en 2012 pour récupérer le vote des enfants d’immigrés impliquait le déni de ce qui se passe effectivement à Marseille ou à Saint-Denis, tous sont les fourriers du FN, les idiots utiles de Marine Le Pen. Parce que c’est prioritairement le peuple qui souffre qui pâtit de leur bonne conscience. Les enfants les plus démunis, comme le dit bien Onfray (« On apprenait à lire, à écrire, à compter et à penser, dans l’école républicaine. Ce n’est plus le cas. Le gamin d’aujourd’hui qui est fils d’ouvrier agricole et de femme de ménage, il ne s’en sortira pas avec l’école telle qu’elle fonctionne, parce que c’est une école qui a décidé qu’il était réactionnaire d’apprendre à lire, à écrire, à compter, etc. ») n’ont plus d’autre espoir que de confirmer les prédictions de Bourdieu : il est venu enfin, le temps des héritiers ! Grâce aux sociologues de gauche (autre pléonasme) qui n’ont eu de cesse, en dénonçant le sort fait aux plus pauvres, d’inventer des dispositifs qui enfermaient dans des ghettos scolaires les victimes des ghettos sociaux. Vous leur laissez l’espoir de s’inscrire en ZEP, pendant que vos propres enfants s’épanouissent à Henri-IV ? Eh bien, ils vont se venger et vous le faire savoir — dans la rue peut-être, dans les urnes certainement. Sur les 35% de ceux qui votent et qui voteront pour Marine, et qui constitueront 52% du second tour en 2017, combien le font et le feront par désespoir de voir leurs enfants confinés dans des réserves, au sens indien du terme ? Oui, Meirieu et ses amis — et il lui en reste, la démence pédagogique étant fort bien partagée dans l’Education nationale — sont directement responsables du glissement à l’extrême-droite de tous ceux — des millions — qui ont cru à l’ascenseur social et n’ont même plus d’escalier.
    Alors, persistez à vilipender les uns, parce qu’ils seraient néo-fachos, et à vous moquer des autres, parce qu’ils seraient gaucho-réacs. Quand vous ferez le tri, vous verrez qu’il ne reste personne, rien que vous et vos amis — les misérables 12% qui ont encore un intérêt à voter pour Hollande en 2017, et qui n’auront plus que leurs yeux pour pleurer, après le second tour — juste avant que l’on vous demande des comptes. Vous récusez l’intelligence, et vous avez raison : vu ce que vous êtes, elle est la suprême insulte.

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 4 octobre 2014)

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  • Une question de taille...

    Les éditions Stock publient cette semaine un essai d'Olivier Rey intitulé Une question de taille. Mathématicien et philosophe, chercheur au CNRS et enseignant en faculté, Olivier Rey a écrit un essai remarquable intitulé Une folle solitude - Le fantasme de l'homme auto-construit (Seuil, 2006). Vous pouvez également découvrir ci-dessous un texte important de cet auteur :

    Nouveau dispositif dans la fabrique du dernier homme

     

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    " Pourquoi les araignées géantes des films d’horreur ou les Lilliputiens que découvre Gulliver au cours de ses voyages ne se rencontrent jamais « en vrai » ? Parce que dans la réalité, la taille n’est pas un paramètre que l’on pourrait fixer à volonté : chaque être vivant n’est viable qu’à l’échelle qui est la sienne. En deçà ou au-delà, il meurt, à moins qu’il ne parvienne à se métamorphoser. Il en va de même pour les sociétés et les cultures. La plupart des crises contemporaines (politiques, économiques, écologiques, culturelles) tiennent au dédain affiché par la modernité pour les questions de taille. Nous mesurons tout aujourd’hui, des volumes de transactions à la bourse aux taux de cholestérol, de la densité de l’air en particules fines au moral des ménages. Mais plus nos sociétés se livrent à cette frénésie de mesures, moins elles se révèlent aptes à respecter la mesure, au sens de juste mesure. Comme si les mesures n’étaient pas là pour nous aider à garder la mesure mais, au contraire, pour propager la folie des grandeurs.
    Ce livre s’attache à décrire et comprendre par quelles voies, au cours des derniers siècles, nous avons perdu la mesure. Et aussi ce sur quoi nous pourrions nous fonder pour la retrouver, afin de mener une vie authentiquement humaine. "

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  • Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'infantilisation de la société...

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    Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence !

    Notre classe politique peine à se rajeunir, mais la politique du « jeunisme », voire de l’infantilisation, est de plus en plus prédominante. Une explication à cela ?

    La différence entre les générations s’efface. Autrefois, on apprenait aux enfants à devenir adultes ; aujourd’hui, on apprend aux adultes à se sentir « toujours jeunes ». À la plage, les fillettes de six ans portent des soutiens-gorge, mais les femmes mûres s’habillent en jeunettes. Les parents jouent aux mêmes jeux que leurs enfants, tandis que les grands-parents découvrent que l’expérience qu’ils auraient aimé transmettre ne signifie plus rien dans un monde transformé par une technologie qu’ils n’ont pas connue dans leur propre enfance. Tandis que les jeunes sont impliqués de plus en plus tôt dans les problématiques des adultes, l’infantilisation de la société progresse à grands pas.

    Le climat individualiste ambiant, le discrédit de la notion d’autorité, la multiplication des familles dirigées par des mères célibataires ont fabriqué une génération de narcissiques immatures, d’adultes aussi despotiques qu’inachevés, restés fixés au stade pré-œdipien parce que le Père, représentant symbolique de la Loi, n’est plus capable d’aider ses enfants à rompre le lien fusionnel avec la mère. Cette infantilisation va de pair avec la féminisation de la société. Quand l’enfant est roi, ce sont les femmes qui exercent la régence ! Tout cela n’est pas nouveau : Platon, dans La République, évoquait déjà le moment où « le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants ». Ayant évacué tout rapport d’autorité, les rapports parents-enfants sont désormais de l’ordre de la séduction, qui est le contraire de l’éducation.

    Tout cela fait le jeu de la logique du capital, qui sait que plus les citoyens sont infantiles, plus ils sont vulnérables au conditionnement dispensé par le marketing psychologique, cette forme de psychopouvoir qui entretient la dépendance à la marchandise. Les publicités qui nous gavent visent des consommateurs pulsionnels d’un âge mental de huit à dix ans, et plus de la moitié des décisions d’achat dans la famille sont prises aujourd’hui par les enfants. « Depuis une dizaine d’années, notait récemment le philosophe Bernard Stiegler, les spécialistes du marketing et des programmes se demandent comment faire pour que les enfants s’identifient à leurs programmes et à leurs spots plutôt qu’aux projets de leurs parents. Bien sûr, ils ne le disent pas comme ça, ils parlent de programme éducatif ou de publicités créatives, mais l’enjeu est là. »

    La chute de niveau dans le système scolaire n’arrange sans doute pas les choses…

    C’est l’évidence même, mais l’explication est un peu facile. Croyez-vous que les plus de quarante ans soient réellement plus cultivés ? Voyez ce qu’ils lisent, et les innombrables fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation dont sont émaillés leurs messages. Combien d’entre eux sont-ils capables de parler ne serait-ce que pendant trois minutes de la pensée de Hobbes, du style de Melville ou de l’œuvre de Kleist ? Naguère, les illettrés n’aimaient que les livres « avec des images ». Aujourd’hui, il n’y a plus que des images. La télévision s’est d’abord substituée à la famille. Aujourd’hui, ce sont les écrans qui monopolisent la mise en place des identifications primaires.

    Les comportements politiques ne seraient-ils pas devenus, eux aussi, un peu infantiles ?

    Voici quelques semaines, dans un article publié ici même, Xavier Eman s’était élevé contre la « croisade anti-Hollande », en faisant observer que l’actuel chef de l’État n’est jamais qu’un pion du Système. Il fut aussitôt couvert d’injures par des commentateurs visiblement dotés d’un QI à deux chiffres (avec une probable virgule au milieu). C’est pourtant lui qui avait raison. Il y a de la naïveté infantile à croire qu’il suffirait, sans sortir du Système, de remplacer un politicien par un autre pour que les choses s’améliorent. La loi du Système a été énoncée dans Le Guépard : « Il faut que tout change pour que rien ne change. » Peut-être connaissez-vous aussi cette jolie définition de la folie qu’on attribue à Einstein : « Refaire continuellement la même chose tout en espérant à chaque fois obtenir des résultats différents. »

    Il n’y a pas moins de naïveté infantile à s’indigner de voir nos dirigeants négliger les intérêts du pays. Mais ce n’est pas pour cela qu’ils ont été élus ! Ils n’ont pas été élus pour défendre l’intérêt général, mais pour servir les intérêts de la Nouvelle classe, c’est-à-dire des plus riches. Ils ne sont pas en place pour régler les problèmes, mais pour les aggraver. Et ils y réussissent très bien, avec une école parfaitement conçue pour déraciner l’esprit critique, et un chômage qui pousse les travailleurs à accepter un travail à n’importe quelle condition, pour le plus grand profit de ceux qui les emploient. Il serait temps de réaliser que, lorsqu’on affirme à l’occasion d’un scrutin que « le peuple a parlé », on veut dire par là qu’il n’a désormais plus qu’à se taire. Les gens votent « comme on leur dira », disait Tocqueville. Il en ira de même aussi longtemps que le peuple ne se sera pas réapproprié son pouvoir constituant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 septembre 2014)

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  • Mon Holocauste...

    " Si la littérature avait encore une influence, ce livre salutaire abolirait les Jeux olympiques de la victimisation auquel nous assistons aujourd'hui. " Alain Finkielkraut (Journal du dimanche, 21 septembre 2014)

     

    Les éditions du Cherche-Midi viennent de publier Mon holocauste un roman de Tova Reich. Fille de rabbin, ex-femme du directeur du musée de l’Holocauste de Washington, Tova Reich est romancière. Mon Holocauste est son premier livre publié en France. Ceux qui veulent découvrir le fond de réalité de cette satire pourront utilement se reporter à l'essai de Norman G. Finkelstein, L'industrie de l'holocauste  : réflexions sur l'exploitation de la souffrance des juifs (La Fabrique, 2001)...

     

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    " Bienvenue dans la famille Messer. Le père et le fils, Maurice et Norman, vivent par et pour le génocide juif. Le premier dirige le musée de l'Holocauste de Washington, le second préside une société, Holocaust Connections, Inc., chargée de distribuer une appellation « Holocauste compatible » aux produits de ses clients. Autour d'eux se presse une foule de donateurs, d'artistes, d'intellectuels, tous soucieux d'obtenir un label socialement désirable et commercialement rentable. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Nechama, la fille de Norman, décide de se convertir au catholicisme et d'entrer au carmel d'Auschwitz.

    Avec ce roman furieux, sans hypocrisie ni tabou, Tova Reich s'en prend, sous la forme d'une satire irrésistible, aux « professionnels de l'Holocauste ». Salué par la critique américaine, comparé aux oeuvres de Philip Roth, Mon Holocauste a fait scandale lors de sa sortie aux États-Unis. "

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