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Métapo infos - Page 1195

  • Faut-il fonder un état européen ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Gérard Dussouy réalisé par Martial Bild et Élise Blaise dans le journal de TV libertés du 24 novembre 2014. Ancien professeur de sciences politiques et de géopolitique à l'université de Bordeaux, Gérard Dussouy est, notamment, l'auteur de Quelle géopolitique au XXIe siècle (Editions Complexes, 2002) et de Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un état européen (Tatamis, 2013).

     

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  • Marcel Aymé, un libre-moraliste...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je un Aymé de Michel Lécureur. Universitaire et spécialiste de Marcel Aymé, il a dirigé l'édition de son œuvre romanesque dans la bibliothèque de La Pléiade. Une bonne occasion pour découvrir ou redécouvrir l'auteur de Travelingue et du Chemin des écoliers...

     

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    " Marcel Aymé (1902-1967): « On vient nous parler de la poésie de la nature. Quelle blague ! Il n'y a que la poésie de l'homme et il est lui-même toute la poésie. » (Uranus.) « L'écrivain devrait être non plus le témoin, mais la conscience de son temps. » (Réponse à une enquête des Nouvelles littéraires, le 3 octobre 1957.) Dès le prix Renaudot de 1929, obtenu pour La Table-aux-Crevés, Marcel Aymé a connu la célébrité. Dès lors, il s'est affirmé comme romancier avec des réussites aussi éclatantes que La Jument verte (1933), Le Moulin de la Sourdine (1936) ou La Vouivre (1943). Sa trilogie composée de Travelingue (1941), Le Chemin des écoliers (1946) et Uranus (1948) est fréquemment citée par les historiens pour évoquer l'histoire de la France avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement à cette production romanesque, Marcel Aymé a publié plusieurs recueils de nou­velles, comme Le Nain (1934), Derrière chez Martin (1938) ou Le Passe-Muraille (1943). Dans le domaine des histoires brèves, il a connu un succès exceptionnel avec Les Contes du chat perché. Ce « Qui suis-je ? » Marcel Aymé montre qu'il s'est également révélé comme un journaliste de talent dont on a sollicité les articles les plus divers dans différents journaux et revues. Cependant, son désir le plus cher était probablement de devenir auteur drama­tique et il a atteint cet objectif avec des pièces comme Lucienne et le boucher (1948), Clérambard (1950) et La Tête des autres (1952). Observateur lucide de la nature humaine, il a confié ses réflexions dans toute son œuvre et, en parti­culier, dans Le Confort intellectuel (1949). Son goût peu commun pour la liberté de penser et de s'exprimer lui attire encore l'opprobre de certains qui le connais­sent mal, car son humanisme et son humour restent à découvrir. "

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  • Radiographie de quelques clichés "bien pensants" sur l'immigration...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Guylain Chevrier et Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré à ce que différents organes du système veulent nous faire gober à propos de l'immigration...

    Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant , formateur et consultant. Il est membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Xavier Raufer, pour sa part, est un criminologue et directeur des études au Département de Recherches sur les Menaces Criminelles Contemporaines à l'Université Paris II.


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    Aucun lien entre immigration et délinquance ? Une France peu généreuse avec ses immigrés ? Radiographie de quelques clichés “bien pensants” à la peau dure

    A l’aide du journaliste John Paul Lepers, Gilles Cayatte et Christophe Nick se sont attaqués dans deux documentaires diffusés sur France 2, "L’Enquête qui dérange" puis "La Fabrique du préjugé", à déconstruire l'idée, fausse selon eux, qu'immigration et délinquance seraient liées en France.

    Atlantico : Selon un rapport Eurostat, être immigré en France, c'est avoir plus d'une chance sur deux d'être pauvre. En effet, 55,8% des étrangers non-communautaires âgés de plus de 18 ans étaient en risque de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2013 en France. Dans le viseur notamment, le taux d'emploi, les revenus dont ils disposent après transferts sociaux et les caractéristiques du logement. La France est-elle si peu généreuse en termes de versement des prestations sociales avec ses populations immigrées hors Union européenne ?

    Guylain Chevrier : Les prestations sociales sont les mêmes pour les Français et les étrangers, auxquels on ne fait pas un sort à part comme en Angleterre où la préférence nationale ne fait pas de problème ou en Allemagne, où on peut perdre du jour au lendemain le droit d’y résider si on n’a pas un revenu autonome indépendamment de toute prestation sociale si l’on est étranger.

    Atlantico : En termes de versement de prestations sociales, comment s'établit réellement en France le rapport de force entre nationaux et immigrés hors UE ?

    Guylain Chevrier : Aucun pays au monde ne donne plus de droits aux immigrés qu’en France : la loi impose qu’un enfant arrivant sur notre sol avec sa famille sans papier soit scolarisé sans délai ; que tout enfant étranger sans autorité parentale connue sur le territoire (mineur isolé) soit pris en charge par l‘Aide Sociale à l’Enfance au moins jusqu’à ses dix-huit ans, et pris en charge avant l’âge de 15 ans, il aura un accès par simple déclaration à la nationalité française ; qu’une famille immigrée se trouvant à la rue et ayant au moins un enfant de moins de trois ans soit immédiatement prise en charge en hôtel aux frais de la collectivité comme toute famille quelle que soit son origine ; que toute famille d’origine immigrée peut accéder au droit opposable au logement si elle dispose d’un titre de séjour selon les dispositions légales ; que toute personne immigrée résidant depuis plus de trois mois sur le territoire français en situation irrégulière bénéficie de l’Aide Médicale de l’Etat (AME) permettant l’accès aux soins ; que l’égalité de traitement est la règle pour tous dans les services publics, les services sociaux bénéficiant tout particulièrement aux populations d’origine immigrée dans une proportion supérieure à leur poids dans la populations française (CMU, RSA, aides financières, allocations familiales, allocations logements…) 

    Du fait de la taille de leur famille, de la faiblesse de leurs revenus et de leur concentration dans les grandes villes, les immigrés sont plus souvent allocataires du secteur social, ce qui souligne combien ils sont bien accueillis au pays des Droits de l’homme. La France est une destination d’ailleurs très prisée.

    L’un des plus sérieux problèmes reste encore dans l’ombre, c’est celui des mineurs isolés étrangers. Il existe aujourd’hui sur notre sol des milliers de mineurs isolés étrangers et il ne cesse d’en arriver, alors que l’on parle d’un taux multiplié au moins par dix en un an. Les départements qui gèrent l’Aide sociale l’enfance ont même tendance à ne plus faire presque que cela. C’est vrai spécialement depuis que Mme Taubira a initié un nouveau protocole de sélection de ces dits mineurs isolés étrangers pour savoir s’ils sont mineurs ou pas, confié à France Terre d’Asile dont on sait que le directeur prêche en faveur de la fin des frontières, en donnant à cette association d’aide aux migrants à l’action louable ainsi un rôle de juge et partie. Ce protocole a remplacé le calcul de l’âge du migrant, réalisé jusque là par une radiographie permettant de déterminer l’âge osseux, par un simple entretien. Il faut savoir qu’une large partie de ceux-ci sont des majeurs qui, lorsque par hasard à trop en faire ou à paraitre d’un âge canonique au regard de l’état de mineur, se voient déclarés majeurs, peuvent encore faire appel de la décision auprès du Juge des enfants pour obtenir d’être placés comme mineur. La prise en charge d’un jeune placé, tel un mineur isolé étranger, est de l’ordre de 150 à 280 euros par jour. Ce qui constitue un scandale qui commence à créer une situation d’exaspération chez de nombreux travailleurs sociaux dont les missions éducatives sont détournées à la faveur d’une immigration économique déguisée, ce que sait parfaitement le gouvernement qui donne sa caution à cette situation potentiellement explosive. La France est ici outrageusement généreuse… Où sont donc les chiffres officiels de ces mineurs isolés dans le calcul de la place de la France en matière de dépenses sociales ?

    Atlantico : Un taux élevé de pauvreté d'après le même rapport, comparé à celui de l'Allemagne (40,4%), du Royaume-Uni (34,9%), des Pays-Bas (35,4%), ou de l'Italie (46,7%). La France est ainsi 18ème sur les 21 pays de l'UE. Les seuls pays à faire moins bien sont l'Espagne (59,5%), la Belgique (68,4%), et la Grèce (72,1%). Un des biais de ce rapport est-il de nier la nature même de l'immigration en fonction des pays de destination ?

    Guylain Chevrier : Mais de quoi parle-t-on et comment compare-t-on ? Le salaire médian sert à calculer le taux de pauvreté en France, il est calculé avec un SMIC plus élevé qu’en Allemagne où il n’existait d’ailleurs pas jusqu’il y a peu, un smic protecteur plus élevé que dans la plupart des pays européens pour ceux qui en ont un.

    L’immigration fait partie majoritairement des populations populaires de notre pays et plus peut-être que les autres, parce qu’elle est d’abord une immigration familiale, qui ne vient pas en ayant au préalable trouvé un travail comme cela est exigée en Allemagne par exemple. Nous sommes le troisième pays au monde pour les demandeurs d’asile (2013) derrière l’Allemagne, particulièrement touché du fait de sa situation géographique par les réfugiés qui affluent de pays connaissant la guerre et les Etats-Unis. Tout d’abord, il faut constater que nous assistons à une hausse continue du nombre de demandeurs avec une augmentation de plus de 100 %, car ils étaient 29.387 (plus 6133 réexamens) en 2007 pour être 60.095 en 2013 (plus 5799 réexamens), et la hausse continue. Sans compter que ces demandeurs sont pris en charge le temps de l’étude de leur dossier qui est évalué de 600 jours à deux ans en moyenne, aux frais des pouvoirs publics. Mais surtout, sur l’ensemble des décisions prises, 13 % sont favorables (5965), une majeure partie des autres qui sont déboutés demeurent sur le sol français, alimentant une situation de précarité et de pauvreté qui pèse dans cette analyse globale.

    Le maintien de la diversité des différentes catégories sociales sur un même territoire, les milliards dépensés pour la politiques de la ville des années dans ce sens, alors que les populations d’origine immigrée font partie majoritairement des couches populaires et sont donc particulièrement concernées par cette politique, n’apparaissent nulle part dans l’évaluation de ce taux de pauvreté. Cela serait pourtant important au regard de pays qui pratiquent le multiculturalisme et laisse les communautés gérer les problèmes économiques et sociaux qui s’y réfèrent, faisant écran à une évaluation rigoureuse prenant cette complexité en compte.

    Les critères d’intégration de pays qui favorisent la séparation communautaire et prédestinent tout migrant à rejoindre une communauté identitaire et à ne pas ou peu se mélanger, n’ont rien à voir avec les enjeux d’une société comme la notre qui poursuit le but de valoriser l’individu du point de vue de l’égalité de ses droits avant ses différences et donc le mélange, et avec lui la mixité sociale et culturelle. Une ambition humaniste qui devrait être positivement remarquée et n’a pas moralement de prix mais représente un investissement à haute valeur ajoutée.

    Atlantico : Un rapport qui pointe la mauvaise intégration sociale des immigrés hors UE en France. Sur ce plan, avec des programmes d'apprentissage culturels et de la langue, ainsi que des ponts en direction du monde professionnel, les pays nordiques font figure de modèles. Une fois encore, ce rapport nie-t-il les questions pourtant essentielles du volume de l'immigration, ces spécificités culturelles ou historiques ?

    Guylain Chevrier : Tout d’abord, on ne peut penser la difficile question de l’intégration en la décontextualisant pour faire dire aux chiffres ce que l‘on veut, à la façon dont en histoire on parlerait de la personnalité de Jules César sans le situer à Rome au Ier siècle avant JC ! Pour un pays de 65 millions d’habitants comme la France qui a des millions d’immigrés sur son sol, avec un apport de centaines de milliers de migrants chaque années, intégrer ne se mesure absolument pas de la même façon que quelques milliers d’immigrés arrivant dans un petit pays, même s’ils représentent plus proportionnellement à la population globale à laquelle ils se rapportent.  

    D’autre part, il faut regarder l’origine de l’immigration, il se trouve que celle-ci en France est fortement marquée par l’immigration africaine, Maghreb inclus, dont la part des étrangers ayant acquis la nationalité française représente en 2013, 60739 des bénéficiaires sur un total de 97276. Il va sans dire que la question de l’intégration de ces populations demande des moyens particuliers, surtout au regard d’un accès à la langue qui est moins facile que lorsqu’une immigration d’un pays où on parle l’anglais comme l’Inde, fournit une partie importante de l’immigration d’un pays comme l’Angleterre. Le Contrat d’accueil et d’intégration en France prévoit des obligations en matière d’accès à la langue avec un volume de formation qui est déjà conséquent, mais qui mériterait d’être encore mieux soutenu pour réaliser les conditions d’une réelle unicité autour de la langue française qui est désignée à l’article 2 de notre Constitution comme le Français, seule langue commune. C’est l’un des moteurs de l’intégration, qui est la condition d’un accès aux droits, comme à la compréhension des devoirs, du sens qu’ils prennent au regard d’une citoyenneté qui prend racine dans les grandes références de notre République.

    Selon le ministère de l’Intérieur, la primo-délivrance des titres de séjour progresse en 2013 représentant un total de 203 996 titres de séjour. L’immigration étudiante, deuxième source d’immigration, a augmenté de 6,4 %. Cette progression s’explique par un regain d’attractivité de la France, après l’abrogation de la circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle. L’immigration professionnelle est aussi en nette augmentation (+11,4 %). Une immigration en forte progression. Une réalité qu’il faut pouvoir gérer qui, s’il elle peut représenter un apport, a aussi un coût dans un pays riches de droits comme le notre.

    La France, selon le recensement de 2009, comptait 5,4 millions d’immigrés, soit l’équivalent de 8,4 % de sa population. Parmi ces immigrés, 3,7 millions étaient étrangers et 1,7 million avaient acquis la nationalité française. Si les immigrés ne représentaient qu’à peine 3 % de la population française au début du siècle dernier, le niveau actuel est dit stable depuis 1975.

    Mais là commence le problème pour savoir de quoi l’on parle en matière de politique d’immigration. Tous les pays n’ont les mêmes conditions d’accès à la nationalité par exemple, la France ayant une politique de droit du sol très favorable, mais qui fait aussi écran à la façon dont on peut chiffrer l’immigration. Aussi, qu’est-ce que l’immigration ? L’immigration regroupe la population vivant en France et née à l’étranger, qu’il s’agisse d’étrangers avec un titre de séjour ou ayant acquis la nationalité française. Donc, échappe à toute analyse, les enfants de l’immigration qui sont nés sur le sol français et sont devenus Français qu’on ne considère pas comme immigrés.

    Ils sont pourtant concernés fréquemment par les enjeux de l’intégration qui mobilisent des moyens considérables, ne serait-ce qu’en termes de réussite scolaire et de dispositifs d’intégration sociale et professionnelle de droit commun qui leurs profitent largement. Si on élargit la notion d’immigration à la première génération qui en est issue (dite seconde génération), qui est née sur le sol français et a acquis la nationalité, au lieu des 1,7 millions d’étrangers ayant acquis la nationalité française on arrive à un chiffre de 2.402.810 seulement sur la période de 1995 à aujourd’hui. On voit bien que l’on ne peut se fier uniquement aux chiffres officiels tels qu’ils nous sont présentés pour mesurer le niveau auquel se situe l’investissement des politiques de l‘Etat dans ce domaine.

    L’analyse qui nous est apportée vise à donner une vision des flux migratoires qui les banalise pour ancrer l’idée qu’il n’y aurait de ce côté aucune question à se poser. On fait comme si l’apport de populations migrantes, marquées par le fait de venir de pays où les droits sociaux sont quasi inexistant, ayant des régimes fréquemment infréquentables ou dans le meilleur des cas peu démocratiques, venues de loin d’autres sociétés faites d’autres cultures, étaient des données, qui ne comptaient pas… Il ne suffit pas de faire de l’inclusion sociale en ne s’attachant qu’à l’insertion sociale et professionnelle, mais d’intégrer ces personnes sous toutes les dimensions de l’intégration sociale, facteur d’égalité, à moins de vouloir fabriquer une catégorie de membres de seconde classe de notre société. Mais cela implique nécessairement une politique de maîtrise et de contrôle des flux migratoires selon des exigences en dehors desquelles on ne peut que dérocher de ce but. 

    Dans le prolongement de cette analyse, la stratégie européenne en matière d’immigration professionnelle va vers une instrumentalisation par le marché de l’immigration. Elle passe par une porosité des frontières sciemment organisée pour satisfaire une exploitation qui y voit un cheval de Troie pour les droits sociaux et les salaires. Les riches actionnaires ainsi que les politiques qui sont leurs gestionnaires ne font pas là dans l’altruisme. On voudrait derrière ce qui nous est proposé aller plus loin et organiser une mise en concurrence des salariés à une grande échelle en ouvrant les robinets de l’immigration économique hors UE, aboutissant à monter les salariés les uns contre les autres. Dans le contexte d’une économie de sous-emploi ce serait un facteur de crise sociale à haut risque, alors que l’immigration économique a été arrêtée depuis 1974, largement modérée pour alimenter uniquement les secteurs tendus, et essentiellement organisée sur le mode du regroupement familial.

    Atlantico : A l’aide du journaliste John Paul Lepers, Gilles Cayatte et Christophe Nick s’attaquent à déconstruire un préjugé selon lequel immigration et délinquance en France seraient liées. Pourtant d’après vous, les immigrés sont bien sur-représentés dans la délinquance. Que nous disent réellement les chiffres ?

    Guylain Chevrier : Oui effectivement, ils sont sur-représentés, et il n’y a rien de stigmatisant à le dire. Ce sont les chiffres du ministère de l’Intérieur qui le montrent, ce qu’entend nier ce documentaire en ne les citant pas, et plus, en jouant sur un tour de passe-passe qu’il faut mettre au grand jour, car il y a là comme une supercherie.

     
     

    L’objectif de ce documentaire est de faire accepter l’idée que le lien entre immigration et délinquance n’existerait pas et donc que le sentiment que cela existe correspondrait à un racisme qui s’ignorerait. On s’imagine les réactions de rejet de ce type de discours fondé sur une démarche qui est autant fausse que pernicieuse, la colère à en récupérer et ce que peut en faire un FN qui est en embuscade à n’attendre que cela.

    D’emblée, le documentaire commence sur une énormité, qui constitue un véritable tour de passe-passe. C’est le concept sur lequel se fonde l’étude menée, dont découle toute la lecture du sujet, qui consiste à savoir s’il y a un lien entre immigration et délinquance. De quoi parle-t-on ? Rappelons que l’immigration regroupe la population vivant en France et née à l’étranger et donc, qu’elle ne prend pas en compte les enfants qui en sont issus qui eux sont nés sur le sol français, ont acquis la nationalité française de ce fait, qui sont en âge de commettre des délits. Ils n’existent pas, ainsi pour cette enquête, ce qui est assez extraordinaire. C’est l’angle mort qui permet de tout dire et son contraire. Il se trouve que ceux qui commettent les délits qui empoisonnent le quotidien de bien des quartiers se trouvent être, au moins pour une part, de cette catégorie de jeunes qui reste invisible aux yeux ce documentaire.

    Mais plus, on ne s’intéresse même pas aux chiffres des étrangers écroués selon l’étude du ministère de l’Intérieur accessible si facilement en ligne. Si les étrangers représentent près de 18% des détenus en milieu carcéral tel que les chiffres du ministère de l’Intérieur le montrent et y sont donc sur-représentés, on ne connaît pas ce que représente en réalité la place de l‘immigration dans la population carcérale, car il faudrait s’intéresser de savoir combien de personnes qui sont incarcérés sont nées à l‘étranger qui sont aujourd’hui françaises. Un critère absent des statistiques. Les chiffres d'une enquête relayée par la revue Sciences humaines (Sciences Humaines -Les Grands Dossiers n°18 France 2010, les grands défis Mars-avril-mai 2010) prenant en compte les détenus français selon la nationalité du père montrent que dans "51 % des cas, le père d’un détenu est né hors de France", ce qui ramène une certaine réalité crue. 

    Il n’est pas question de dire que délinquance et immigration seraient la cause de tout, mais on ne saurait nier, pour le moindre sociologue digne de ce nom, qu’il y a là un phénomène sur lequel travailler pour faire progresser les choses. On sait que les crimes et délits les plus graves reculent régulièrement alors que les délits du quotidien avec violence eux ne faiblissent pas, dont les cambriolages et les vols avec violences, les violences autour de la drogue et la délinquance autour de sa diffusion.

    On veut faire croire que le seul sentiment que l’immigration poserait, au-delà même de la question de la délinquance, des interrogations à la société française, serait se laisser aller au racisme, ce qui est faux et dangereux. Une opération qui tourne à la psychanalyse de bazar pour nier une réalité sérieuse qu’il faut absolument questionner pour trouver les réponses nécessaires afin d’aider de nombreux jeunes en difficultés à sortir de l’ornière. Ce n’est pas en niant les problèmes qu’on peut y trouver des solutions adaptées. Ce documentaire est de ce point de vue un cadeau empoisonné fait à l’opinion public autant qu’à ces jeunes eux-mêmes.

    Ce serait parce que les jeunes issus de l’immigration seraient la cible de la police qu’ils seraient plus en prison que les autres, dit le journaliste. Là, on touche le fond ! John Paul Lepers pour prouver ce qu’il dit prend l’exemple de la Seine-Saint-Denis, là où se situe la plus importante concentration de population d’origine immigrée et de pauvreté, mais tout cela serait le fait d’une police raciste. Une affirmation qui mériterait de la part du ministère de l’Intérieur une réaction, à tout le moins.

    Un modèle de propagande qui serait une sorte "d’idéaltype", comme cas d’espèce, pour des étudiants en communication.

    Xavier Raufer : Il faut définir préalablement de ce dont on parle, la criminalité et la délinquance des rues, pas celle des cols blancs. Il n’est pas question de faire des jugements de valeur, ces deux formes de criminalité sont tout aussi contestables, mais elles sont de forme différente.

    La criminalité dont nous parlons est celle qui rend la vie insupportable à la population : cambriolages, vols de toutes sortes, agressions, vols avec violence sans armes à feu, etc. Dans ces cas de figure, 7 de ces crimes sur 10 sont commis par des gens qui directement (la 1ère génération arrivée sur le territoire français, clandestins ou avec permis de séjour) ou indirectement (la seconde génération) sont issues d’une forme ou une autre d’immigration.

    Dans toute la France rurale ou suburbaine, soit 70 à 80% du territoire, on observe, rapport de la gendarmerie nationale à l’appui (été 2014), région par région que la criminalité des cités est un problème majeur, comme celle de la zone suburbaine plus globalement. Dans la campagne profonde, les vols sont le fait de nomades, sédentarisés (avec une carte nationale d’identité) ou nomades (ceux qui viennent des Balkans). Si vous retirez ces deux grandes catégories de criminels, 70% à 80% des infractions recensées disparaissent sur le champ dans un ensemble comprenant la périphérie des grandes villes, les grandes villes et les campagnes. Telle est la réalité.

    Atlantico : D'après les chiffres, les étrangers sont donc sur-représentés dans la délinquance ?

    Xavier Raufer : Récemment, des personnes comme Malek boutih, dans une émission, reconnaissait qu’il suffisait d’aller à la porte des prisons pour constater qu’il y a une surreprésentation de la population issue du Maghreb ou de zone subsaharienne dans la délinquance des rues. Il faut appeler les choses par leurs noms, quand on tire à la Kalachnikov sur un rival, c’est un crime, pas un délit, tout simplement. Pas besoin d’édulcorer les termes.

    Et surtout, le fait de reconnaître cette réalité est crucial, car tant que vous n’avez pas admis en tant que patient que le diagnostic est le bon, comment voulez-vous que le médecin vous soigne ? Ne pas admettre cela est un déni de justice et un pousse au crime.

    Atlantico : Qu'en est-il de son évolution dans le temps ? La délinquance étrangère (tous délits confondus) est-elle ou non en pleine expansion ?

    Xavier Raufer : Pour répondre, les seules agressions violentes connues et recensées ont dépassé la barre des 500 000 au cours de l’année 2013.

    Reste que rien ne permet de le savoir vraiment puisque les statistiques ethniques sont interdites. Qui a commis tel acte ? Ce n’est certes pas l’apocalypse, les Huns et Attilas ne sont pas en train d’envahir la France, mais s’agissant des délits et crimes les plus pénibles pour la population, les plus effrayants pour les gens qui ne vivent pas dans des quartiers favorisés, ce sont des actes qui augmentent soit se maintiennent à des niveaux dramatiquement élevés. Cela continue comme la veille et c’est insupportable. Pas besoin que les chiffres explosent.


    Atlantico : Le constat est-il le même du côté de la population carcérale ? En milieu carcéral ouvert, comme pour les personnes écrouées ?

    Xavier Raufer :  Ces chiffres sont évidents puisqu’on met de moins en moins de gens en prison. Depuis 3 ans, le nombre de gens incarcérés a diminué de manière drastique et les chiffres en question n’incluent pas les étrangers porteurs d’un passeport français.

    Je vous donne une réponse indirecte : l’imam de la mosquée de Lyon disait que dans la prison de Lyon, 70% des incarcérés étaient des fidèles musulmans. Et je rappelle que la proportion des convertis français représente globalement moins de 5%.

    Les chiffres avancés ne prennent en considération que les étrangers détenteurs de papiers d’identité ou passeports étrangers.

     

    Les gens ne sont ni fous ni idiots. Mao Zedong disait que "l’œil de l’ouvrier voit juste" et il avait tout à fait raison. Quelqu’un qui se fait agresser par un étranger maghrébin ne va pas prétendre qu’il s’agit d’un Norvégien.

    Atlantico : Dans ces conditions, comment expliquer cette tendance à nier la réalité chiffrée dans son ensemble ?

    Xavier Raufer : Rien n’enrage plus une population que de douter des constats qu’elle pose.

    Les élites ont en définitive une profonde horreur de la réalité. L’être humain est ainsi, il préfère tout à la réalité. Clément Rosset a d’ailleurs écrit cette phrase merveilleuse : la réalité est insupportable et irrémédiable. L’être humain éprouve une détestation violente pour la réalité, parce que cette dernière est qu’il va mourir un jour. Ce que vous soulevez n’est qu’une des innombrables facettes de ce déni de réalité. C’est quand c’est grave que les gens rejettent le réel.

    C’est très classique, cela a toujours été. A Byzance, les Turcs étaient sur les murailles et les dirigeants ne voulaient pas être interrompus sur leurs conversations à bâtons rompus sur le sexe des anges, beaucoup plus intéressantes.

    Atlantico : En niant certaines facettes de la réalité au profit d'autres, font-ils finalement état d'une forme de logique raciste inversée ou simplement d'un déni de réalité et de justice ?

    Xavier Raufer : Tout le monde a le droit de s’exprimer, mais avec le reportage de Jean-Paul Lepers, ils ont marché sur les dents du râteau et vont se recevoir le manche sur la figure. Naturellement, les gens ne peuvent pas supporter qu’on les tienne pour des imbéciles au point de ne pas se rendre compte qu’on reste dans le déni.

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  • Comment meurt une civilisation...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier Les derniers jours - La fin de l'empire romain d'Occident, un livre de Michel De Jaeghere. Directeur du Figaro Histoire, l'auteur entreprend une relecture des événements dans la lignée de celle des travaux de l'historien britannique Bryan Ward-Perkins, dont l'essai intitulé La chute de Rome (Alma, 2014) a été récemment traduit.

     

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    " Sans doute l'effondrement de la civilisation romaine n'eut-il ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plut à le parer l'imagerie romantique. La disparition de l’empire d’Occident n’en fut pas moins le résultat d’une submersion violente du territoire romain par des populations qui désiraient jouir de ses richesses sans adopter ses disciplines. Elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre comme l’histoire en offre peu d’exemples.
    Au fil d’un récit plein de drames, de fureurs, de retournements, d’où émergent les grandes figures de Théodose, de Stilicon, d’Alaric, de Galla Placidia, d’Attila, d’Aetius, Michel De Jaeghere fait revivre le siècle décisif qui sépare l’irruption des Goths, en 376, de la déposition, cent ans plus tard, de Romulus Augustule. Brossant le portrait de la société et des institutions de l’antiquité tardive, comme celui des peuples barbares qui se pressaient alors aux porte de l’empire, il analyse sur la longue durée le processus qui vit la montée en puissance des populations germaniques à l’intérieur du monde romain, en ne négligeant ni l’histoire militaire, ni les circonstances politiques, économiques et sociales qui réduisirent les autorités romaines à l’impuissance.
    Il inscrit, surtout, l’ensemble de son livre dans une double réflexion sur la grandeur et les limites de la civilisation antique et sur les causes de la mort des empires. "

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  • Nos amies les féministes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Sylvain Pérignon, cueilli sur le site du Cercle Aristote et consacré aux féministes...

     

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    Nos amies les féministes

    Guide pour devenir le collabo docile de la pensée officielle

    Tu es français, blanc, mâle, hétéro, de culture gréco-latine et de sensibilité chrétienne. C’est déjà un acte d’accusation et avec un pareil dossier, tu as intérêt à te faire tout petit. Tu ne fais partie d’aucune franc-maçonnerie, d’aucune nomenklatura, d’aucune caste surprotégée, d’aucune minorité souffrante et tes identités se veulent discrètes. Détestant l’exhibitionnisme idéologique, tu es plutôt « majorité silencieuse » sur bien des sujets.

    Tu es contre la guerre, la famine, le viol, la torture, l’esclavage et le travail des enfants au fond des mines, mais tu n’éprouves pas le besoin de le clamer sur tous les toits et de faire admirer  tes postures.

    Dans l’isoloir, tu essayes de voter pour le moins menteur, le moins démagogue et le moins clientéliste, sans grandes illusions d’ailleurs.

    Tu vois ce que tu vois, tu entends ce que tu entends, tu penses ce que tu penses. Hé bien, garde le pour toi. Tu ne fais pas le poids.

    Tu ne fais pas le poids devant les sachants, les doctes, les experts, les pontes, les consultants qui t’écrasent de leur mépris souriant si tu n’emploies pas les mots autorisés ou si tu dévoiles de suspects questionnements.

    Tu ne fais pas le poids devant les artistes rebelles qui font leur promo avec leurs engagements en bandoulière, les saltimbanques « qui se sentent concernés », les  humoristes qui n’ont la dérision que méchante et sectaire.

    Tu ne fais pas le poids devant le terrorisme des communautés, qui instaurent par l’intimidation  des interdictions d’ouvrir les débats qui leur déplaisent.

    Tu as d’ailleurs intérêt à faire profil bas. N’oublie pas que nous vivons dans une société de délation, où l’État sous-traite à de multiples associations subventionnées le quadrillage de la société civile et la surveillance des atteintes à la bien-pensance. Juges indépendants et journalistes objectifs y veillent également, la main dans la main. La liste des choses-qui-ne-sont-pas-des-opinions-mais-des délits ne cesse de croître.

    Il convient donc de te guider pour que tu puisses t’en sortir et gagner l’estime de nos élites. La réserve et la discrétion ne suffisent pas, il te faudra clamer bien haut tes repentances et tes allégeances, et avant tout surjouer tes indignations.

    Tu dois d’abord apprendre quels sont tes amis. Tu dois commencer par faire allégeance au matriarcat light et faire oublier le macho en puissance que tu es. Tu seras gay friendly en demandant l’indulgence pour ton hétérosexualité. Tu tireras ta révérence devant nos amis mahométans et éviteras les amalgames et les stigmatisations. Tu plaindras et excuseras nos amis égarés, les délinquants, victimes d’une société d’exclusions et d’inégalités. Tu cesseras de considérer les écolos comme une secte obscurantiste et malfaisante. Et tu demanderas plus d’Europe, qui t’a apporté la paix et la prospérité.

    Tu devras ensuite lister tes ennemis et apprendre à les reconnaître, même lorsqu’ils se cachent sous divers masques : Les cathos, les fachos, les xénophobes, les réactionnaires, qui sont les multiples têtes de l’hydre qui ose combattre la modernité et s’interroger sur ses bienfaits. Tu déconstruiras l’idée même de nation et dénonceras sans faiblir les inquiétantes dérives populistes qui montrent en fait le véritable visage du peuple, qu’il faut savoir remettre à sa place.

    Il te faudrait un petit manuel de survie en milieu progressiste, pour t’aider à devenir le collabo docile de la pensée officielle. Tu  échapperas ainsi à  la placardisation ou à l’ostracisme  qui te guettent si tu relèves la tête. Tu cesseras de passer pour un  blaireau populiste aux yeux des personnes éclairées. Accessoirement, tu t’éviteras de sévères râteaux si jamais tu entreprenais de séduire des dames qui pensent bien comme il faut.

    Rééduque toi avant d’être forcé à le faire !!

    Aujourd’hui, nous allons te parler de nos amies les féministes. Et non pas « nos amies les femmes », qui nous donnerait plus de trente millions d’amies, mais te grillerait définitivement.

    Tu es un homme de ton temps. Tu es le premier étonné que les femmes françaises n’aient eu le droit de vote qu’en 1944, quatorze ans après les femmes turques, et que cela ait pu si longtemps faire débat. Mais sous la Troisième République, la gauche laïcarde et franc-maçonne s’y opposait farouchement, les femmes étant suspectées de suivre docilement les consignes de l’église catholique. Il te semble évidemment normal que les femmes étudient, travaillent, et disposent des mêmes droits que les hommes. Dans ton milieu  professionnel, tu n’appelles pas tes subordonnées « mon petit »,  et tu sais par expérience  que tes collègues féminines peuvent être très compétentes, tout en faisant moins de cinéma que les mecs. Mais tu n’apprécies guère qu’à une critique qui te semble fondée, on te réponde « vous dites cela parce que je suis une femme ». Si tu dépends d’une supérieure hiérarchique et qu’elle te reproche un manquement professionnel, tu te défendras comme tu pourras si tu estimes injuste ses propos, mais tu ne mettras pas cela sur le compte d’une misandrie inavouée.

    Tu es un homme de ton temps, encore un peu « macho », comme elles disent. Tu as rigolé en entendant quelques histoires de blondes, tu ne repasses pas tes chemises, tu laisses ta compagne se dépatouiller avec les histoires de contraception, tu n’aimes pas lui laisser le volant quand vous vous déplacez en voiture, sauf si vous rentrez d’une soirée où tu as un peu picolé.

    Mais comme tous les hommes, tu n’en mènes pas large devant la féminité et les jupes des filles. Tu ne peux mieux dire qu’Alain Souchon :

     «  Elles, très fières,
    Sur leurs escabeaux en l’air,
    Regard méprisant et laissant le vent tout faire,
    Elles, dans l’suave,
    La faiblesse des hommes, elles savent
    Que la seule chose qui tourne sur terre,
    C’est leurs robes légères ».

    Tu viens d’aggraver ton cas en évoquant le charme et la beauté  des femmes. Voudrais-tu les enfermer dans les rôles millénaires de la séductrice rouée, de l’allumeuse calculatrice,  de l’amoureuse intrigante ? Crois-tu que l’amour peut réellement exister tant que règnera le système hétéro-patriarcal ?

    Il est grand temps pour toi de rompre avec le machisme et de devenir un militant féministe. Mais à qui faire acte d’obédience ?

    Il y a d’abord le féminisme canal historique. Tu connais ses mantras : « On ne nait pas femme, on le devient ; la femme est un homme comme les autres ». Les menues différences d’ordre biologique  entre les sexes sont totalement secondaires par rapport aux différences culturelles imposées par la domination phallocratique. Il convient donc de revendiquer une égalité totale des droits, et surtout d’avoir un égal accès aux postes, aux places, au pouvoir, à l’argent, en éliminant par tous les moyens, même légaux, toute forme de discrimination sexiste.

    Mais il y aussi le féminisme de la féminitude, revendiquant une nature féminine, des valeurs féminines  apportant dans un monde de brute attention à autrui, douceur et compassion. Face au mâle dégoulinant de testostérone, qui ne connaîtra jamais les joies  rédemptrices de la maternité et de l’allaitement, la femme doit s’investir dans la vie publique pour faire reculer la violence, l’agressivité, le cynisme, la mauvaise alimentation et l’alcoolisme. La femme est l’avenir de l’homme. Elle ne lui est pas égale, mais supérieure, car elle seule peut être mère.

    Et tu as enfin les dures de chez dures, les radicales, les postmodernes, les queers,   pour    lesquelles le choix d’une sexualité n’a rien à voir avec le fait d’être affligé d’un sexe biologique, pure donnée de fait qui n’a aucune signification en soi. La différence des sexes est une pure construction sociale permettant la domination hétéro-patriarcale, et qu’il faut déconstruire pour permettre un libre choix d’une identité de genre. Il faut donc détruire tous les stéréotypes, les conditionnements, les préjugés qui s’opposent à ce libre choix. On concédera, du bout des lèvres, qu’il arrive (quelquefois ? très souvent ? généralement ?) que l’identité de genre choisie coïncide avec le sexe biologique, mais c’est avant tout sous la pression sociale. Il faut se défaire des années de dressage à l’hétérosexualité. D’ailleurs la lesbienne n’est pas plus une femme que l’homosexuel n’est un homme, tous deux sont des sujets humains qui ont choisi leur genre. Idem pour les bi(e)s et les trans. Cette liberté de choix est la seule voie pour mettre à bas la différenciation sexuelle et le système de hiérarchisation et d’exploitation qu’elle fonde. C’est pourquoi celles qui sont appelées « femmes » dans le langage androcentré n’ont pas besoin des hommes. Comme le disent les féministes américaines, une femme sans homme, c’est un poisson sans bicyclette. Il ne peut y avoir de complémentarité entre les sexes, puisque ceux-ci n’existent pas. Le genre chasse le sexe !

    Les grandes prêtresses des diverses églises féministes ne cessent de s’excommunier mutuellement, chacune accusant les autres de trahir la cause sacrée. Ces débats sont d’ailleurs difficiles à suivre, car il y a même des féministes qui s’opposent à l’interdiction du voile musulman dans l’espace public, au nom de la diversité des cultures et de l’anticolonialisme.

    Mais ne t’avise pas de prendre part à ces controverses (Par pitié, ne parle pas de « querelles de filles » !), elles feraient bloc contre toi, sous l’étendard de la revanche contre des millénaires d’oppression masculine, pendant lesquels le mâle a imposé sa loi, obligeant à échanger sexe contre nourriture et protection !

    Tu devras donc donner des gages à toutes les dimensions du féminisme, sous le regard pointilleux des militantes et des associations dédiées à la cause, qui te surveillent et rêvent de te punir.

    Ne crois pas que le droit de vote, la généralisation du travail des femmes et l’avortement en libre service marquent la fin des luttes émancipatrices : tout reste à faire ! Et dénonce l’amnésie des jeunes générations pour lesquelles les suffragettes n’évoquent rien, sauf quelque chose qui se situerait entre les clodettes et les majorettes.

    Tu commenceras par massacrer la langue française : Il convient de mettre fin à l’invisibilité linguistique des femmes. Tu veilleras à nommer correctement les auteures, les chercheures, les  professeures, les écrivaines, les sergentes, les bourrelles, les substitutes, les maîtresses de conférences, les cheffes de cabinet, les questrices, les rectrices, les rabbines, les sapeuses-pompières et les sans-papières. Madame la première ministre nommera des préfètes, et la députée sera rapporteuse du budget. Bon, tu t’y feras. Tu t’indigneras qu’une grammaire suintant le mépris sexiste  exige encore que le masculin l’emporte sur le féminin. Tu militeras pour qu’à cette règle odieuse se substitue la règle de proximité qui accorderait le genre et le nombre de l’adjectif avec le nom le plus proche qu’il qualifie : Ainsi, les hommes et les femmes seraient égales et belles !

    Une grande victoire a déjà été obtenue avec la suppression de l’immonde case « Mademoiselle » dans les formulaires administratifs, victoire qui a du faire chaud au cœur de nos sœurs d’Afghanistan. L’ignoble expression « en bon père de famille » a été virée du code civil. Mais il convient d’aller plus loin encore. Est-il supportable que dans le numéro de sécurité sociale le chiffre 1 désigne le mâle et le chiffre 2 la femelle ? Est-il admissible que l’école des touts petits soit dénommée « école maternelle », terme  qui renvoie une fois de plus à la fonction maternante dans laquelle on veut enfermer la femme ?

    Tu militeras ensuite pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Pardon, pour l’égalité entre les femmes et les hommes. L’égalité des droits te semble acquise depuis longtemps, mais la réalité est cruelle : Jusqu’à nouvel ordre, ce sont encore les femmes qui font les enfants. Il y a là une assignation biologique, comme elles disent et le regrettent pour certaines. Mais après l’accouchement, auquel le père doit obligatoirement assister  même s’il trouve cela un peu gore, rien ne justifie le partage inégal des tâches domestiques et d’élevage des enfants, qui pénalise les femmes, pendant que les salopards de mâle font carrière. Les solutions du type temps partiel consacrent définitivement les inégalités de salaire et de promotion.

    Il convient donc que l’Etat réagisse. Les 35 h devaient être l’occasion pour les hommes de se réinvestir dans l’espace domestique ou familial. Pas de chance, ils en profitent surtout pour faire du travail au black, sous prétexte de ramener des sous à la maison. Il faudrait passer aux 32 h, et contrôler par tous les moyens de surveillance possibles l’amélioration du partage des tâches qui devrait s’ensuivre. Et pas question d’heures supplémentaires, surtout défiscalisées.

    Le congé parental. Que cela te plaise ou non, tu seras bientôt obligé de le prendre et de le partager à égalité avec ta compagne, sous peine de diverses sanctions. Le refus de le prendre devrait d’ailleurs être constitutif d’un délit pénalement réprimé. Dans ton travail, tu lutteras  contre la culture du présentéisme et refuseras toute réunion après l’heure du goûter. De gré ou de force, l’entreprise devra jouer le jeu. Il faut bien obliger les hommes à avoir eux aussi leur triple journée, d’actif, de père et d’époux. Et défense d’avoir la migraine !

    Tu te battras également pour la parité. L’égalité doit aboutir à la mixité de tous les métiers et à la parité dans tous les lieux de pouvoir ou de mémoire. Il est vrai que les femmes sont peu ou pas représentées au Panthéon, au Jockey club, dans les loges maçonniques et dans les régiments d’infanterie de marine.  98% des rues sont actuellement baptisées de noms masculins, dont bon nombre de négriers, de militaires, d’ecclésiastiques  ou pire encore. Et personne ne connaît le nom de la femme du soldat inconnu !

    Tu t’étonneras de la vivacité de la revendication, alors que la féminisation du travail est une réalité aveuglante, et qu’il n’est plus guère de professions ou de filières fermées au beau sexe. (Surtout, ne dis pas « elles sont partout », cela te nuirait). Mais l’égalité exige la parité, qu’il s’agisse des instances publiques  ou des conseils d’administration des sociétés ou associations.

    Ce robuste appétit de pouvoir s’accompagne de l’idée que si tout va mal en ce bas monde, c’est que le pouvoir  est accaparé par les hommes.  Comme le chante Renaud,

    « Aucune femme sur la planète
    N’s’ra jamais plus con que son frère
    Ni plus fière ni plus malhonnête
    A part peut-être, Madame Thatcher »

    Toutes les crises que nous connaissons se résument en une seule : la crise de l’hyper-masculinité des instances de pouvoir. On sait effectivement tout ce que les femmes peuvent apporter au monde en matière de douceur et de paix. De Frédégonde à Madeleine Albright, qui fit bombarder Belgrade, la participation des femmes à la vie politique en est l’illustration éclatante.

    Pour imposer la parité, tu réclameras donc la généralisation des femmes-quotas : partout, où que ce soit, dans n’importe quel lieu, dans n’importe quelle circonstance, il en va des fondements mêmes de la démocratie. Ne pense pas que cette discrimination positive soit légèrement insultante pour les femmes, et notamment pour les femmes qui sont arrivées à de hautes fonctions ou responsabilités en raison de leurs compétences, de leur travail et de leurs mérites. Pas le temps d’attendre : grâce aux quotas, tout de suite les places et les postes !  Et fait taire les vils phallocrates qui ricanent en soulignant les avantages d’une stratégie combinant promotion canapé et bon usage des quotas, on sait bien que cela ne peut exister que dans l’imagination dévoyée des mâles dominants.

    Remarque, les quotas, j’allais dire les emplois réservés mais ça c’est pour les handicapés, n’ont pas que du mauvais : Ils peuvent constituer non un plancher, mais un plafond  destiné à protéger la biodiversité. On sait que les magistrats et avocats mâles  deviennent une espèce en voie de disparition face aux espèces invasives que sont les magistrates et les avocates. Mais je te déconseille cette vision des quotas, qui sont et doivent rester à sens unique !

    Non, le problème, c’est que les femmes ne sont pas les seules à exiger des quotas  dans tous les domaines. Dans la revendication victimaire, la concurrence est rude. Minorités visibles et invisibles exigent aussi leur juste part du gâteau, ce qui risque de nous entraîner dans une combinatoire de critères difficile à maîtriser. Mais quand on commence à compter les unes et les autres, on ne sait plus où s’arrêter.

    Et si les exigences d’égalité et de parité amènent des femmes à atteindre leur niveau d’incompétence, ce n’est pas grave et c’est même rassurant. Comme l’écrivait Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente ».

    Françoise Giroud peut être rassérénée. D’Edith Cresson à Cécile Duflot, son vœu s’est amplement réalisé.

    Mais il ne suffit pas de prôner l’égalité et la parité. Il faut surtout s’attaquer à la racine du mal, les stéréotypes qui dès le plus jeune âge, avec la complicité de parents rétrogrades, enferment filles et garçons dans des identités qu’ils n’ont pas choisies et dans des rôles inégaux. On devrait arracher les enfants à leurs parents, afin que l’Etat soit seul habilité à formater les jeunes âmes.

    En attendant ce jour, participe à la lutte contre le sexisme ! Quand on pense que des municipalités semi-fascisantes offrent à la rentrée des classes des cartables roses aux filles et bleus aux garçons ! Tu jetteras à la poubelle les « Martine », ouvrages pernicieux qui véhiculent des valeurs nauséabondes. « Martine infirmière », « Martine hôtesse de l’air » et « Martine petite maman » sont parmi les plus insidieux. Il conviendrait que les parents n’aient pas le droit d’acheter cette littérature, et que l’accès aux livres soit contrôlé par l’école  ou par des bibliothécaires municipaux soigneusement séléctionnés. « Jean a deux mamans », « Tango a deux papas », « La princesse qui n’aimait pas les princes », « Papa porte une robe » , voilà des lectures qui s’imposent pour remettre dans le droit chemin les gamines qui rêvent d’être princesse ou les gamins qui réclament un masque de Spiderman. Si le petit DSK avait appris à l’école l’égalité femmes-hommes, il serait aujourd’hui Président de la République.

    Avec les chiennes de garde, tu lutteras contre l’instrumentalisation du corps de la femme pour faire vendre n’importe quoi, et tu éviteras de penser que les femens font la même chose en taguant leurs nichons. Et n’avoue jamais avoir souri devant le célèbre slogan vantant la crème Babette : « Babette, je la lie, je la fouette, et parfois elle passe à la casserole ». Le sens de l’humour et du second degré se fait rare en milieu féministe.

    Tu lutteras contre la prostitution (pardon, le « système prostitutionnel ») et réclameras la pénalisation du client, ce qui est nettement plus facile que de traquer le proxo albanais ou la mamma maquerelle africaine. Et surtout, ne demande pas comment concilier cette lutte avec les projets de création d’un statut d’assistant(e) sexuel(le), destiné à régler les problèmes des personnes « en situation de handicap » (et demain ceux des « personnes avancées en âge » ?). Quand c’est un service public, ce n’est pas la même chose, voyons ! Ne demande pas non plus comment concilier la lutte contre la marchandisation du corps féminin et la lutte pour la légalisation des « mères porteuses ». Comme le déclarait Pierre Bergé, « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? ». Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

    Et pour mieux lutter contre les stéréotypes sexués, tu te déviriliseras avec constance et méthode. Si tu deviens papa, ne sois pas un pater familias, figure de la loi et de l’autorité, mais deviens une seconde maman. D’abord, tu regretteras amèrement que les lois idiotes de la nature ne te permettent pas d’enfanter. Comme le chante Renaud ,

     Parfois c’qui m’désole, c’qui m’fait du chagrin
    Quand je r’garde son ventre et l’mien
    C’est qu’même si j’dev’nais pédé comme un phoque
    Moi j’s’rai jamais en cloque…

    Pour rattraper le coup, tu accompagneras ta compagne aux séances de préparation à l’accouchement et feras comme elle le petit phoque ou le petit chien. Tu peux même faire la couvade, c’est très mode. Tu apprendras à changer les couches (lavables, si vous êtes écolos, c’est plus amusant). Tu dénonceras le scandale des logos qui, dans les aires de repos des autoroutes, indiquent le coin « change-bébé » par la stylisation d’une maman se penchant sur l’enfant. Tu feras le kangourou portant le bébé sur ton ventre. Tu te feras discret pour ne pas troubler l’amour fusionnel entre la reine-mère et l’enfant-roi.

    N’en fais pas trop, cependant. Une maman, ça va ; deux, bonjour les dégâts !

    Dévirilise toi (et n’en profite pas pour larguer toutes tes responsabilités !). Tu liras avec profit le manifeste de John Stoltenberg : «  Refuser d’être un homme-Pour en finir avec la virilité », Editions Syllepse, 2013 (publicité gratuite). Si tu es un people, tu te feras photographier en talons haut, pour montrer ton refus des stéréotypes. Tu verras en Conchita Wurst le symbole des valeurs de l’Union Européenne. Tu laisseras ton ado aller en jupe à l’école pour démontrer  l’horreur de la sexuation vestimentaire. Tu militeras pour que les mecs fassent pipi assis, vieille revendication des féministes suédoises, y a pas de raisons ! N’aie pas peur du ridicule, tu n’en feras jamais assez pour tuer en toi le mâle prédateur hétéro-fasciste.

    Et ne sois jamais galant. Le malheureux Barack Obama en a récemment fait l’expérience. Lors d’une réunion, il avait félicité la ministre de la Justice de Californie d’être « brillante, engagée, stricte », mais il avait cru bon d’ajouter  qu’ « il se trouve aussi qu’elle est, de loin, la plus belle ministre de la Justice du pays ». Hurlements des féministes, l’éditorialiste du New York Magazine soulignant que « le degré auquel les femmes sont jugées sur leur apparence reste un important obstacle à l’égalité des sexes au travail« . On a frisé la procédure d’impeachment.

    Il faut dire que le féminisme victimaire n’a qu’une seule et unique grille de lecture de notre monde : Le sort injuste fait aux femmes dans le système de la domination masculine. Dès lors, il lui faut toujours trouver du nouveau grain à moudre, pour faire oublier ce qu’elles ont déjà obtenu et lutter contre ce qui a déjà largement disparu. Il faut sans cesse ouvrir de nouveaux fronts, dénoncer de nouvelles discriminations. Le dernier exemple en est la campagne lancée par le collectif féministe  Georgette Sand (on ne rit pas) dénonçant la « taxe rose » générée par le fait que certains produits, destinés aux femmes, seraient plus chers que leurs équivalents destinés aux mâles. Aux dernières nouvelles, le ministre de l’économie va lancer une enquête sur ce sujet, et nul ne doute que le législateur se penchera un jour sur ce grave problème.

    Et si tu émets timidement des doutes sur l’idéologie féministe, sur les statistiques bidonnées, sur les interprétations biaisées, évacuant toute la complexité des rapports entre les hommes et les femmes, prend garde à toi. Tu te heurtes à un système d’accusation mélangeant sciemment les dénonciations les plus diverses, visant les inégalités salariales, la drague lourdingue, le plafond de verre, le harcèlement, les stéréotypes, l’excision des africaines, le retard dans le paiement des pensions alimentaires, la prostitution, la part des femmes dans les instances de pouvoir politique ou économique , la burka, le trop faible nombre d’écrivaines couronnées par un prix littéraire et l’insuffisant partage des tâches ménagères.

    Tu admireras cette tactique éprouvée du monde féministe, consistant à lier indissolublement  les réalités les plus diverses. Dès lors, si tu manifestes la moindre réserve sur un des aspects du package, si tu considères que les rôles sexués ne peuvent se ramener à une simple construction sociale, si tu penses que le mâle  n’a pas le monopole des comportements malfaisants, tu seras jugé complice du système patriarcal et des crimes qu’il génère, et ta parole sera inaudible. Le féminisme est un bloc qu’il faut accepter comme tel, sous peine d’encourir la plus infamante des accusations, celle de « masculinisme ».

    Alors prosterne-toi devant la sainte alliance des féministes, des lesbiennes et des homosexuels. Essaye de répondre à leurs injonctions les plus contradictoires. Et le jour où une femme déplorera qu’il n’y a plus de vrais mecs, évite de lui répondre que le communautarisme féminin n’y est pas pour rien.

    Sylvain Pérignon (Cercle Aristote, 24 novembre 2014)

     

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  • Histoire secrète de la corruption sous la cinquième République...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier Histoire secrète de la corruption sous la Ve République, un ouvrage collectif dirigé par Yvonnick Denoël et Jean Garrigues. Historiens, Yvonnick Denoël et Jean Garrigues sont spécialistes, respectivement, des questions d'espionnage et des affaires politico-financières.

     

    Histoire secrète de la corruption.jpg

    " Inflation des campagnes électorales, financement des partis politiques, comptes en Suisse, emplois fictifs, résidences d'élus... D'une ampleur inédite, ce panorama brosse l'histoire des grandes "affaires" de corruption en France depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 jusqu'aux plus récents scandales. On découvre ici une corruption omniprésente, qui prend des formes différentes à chaque époque, mais de plus en plus sophistiquées depuis les lois de moralisation de la vie politique édictées dans les années 1990.
    Loin de se limiter aux hommes et femmes politiques, ce récit riche en péripéties traque aussi la corruption au sein de nombreuses professions emblématiques : la police, les services secrets, la justice, les médias, le sport... Tous les grands "corrupteurs" sont mis à nu : les bâtiments et travaux publics, la distribution d'eau et la propreté, l'armement, la grande distribution, le pétrole... Cet ouvrage est rythmé par de nombreux portraits des principaux acteurs de la corruption "à la française".
    Cette somme sans précédent éclaire d'une lumière crue les coulisses de la vie politique de notre pays, mettant en perspective des pratiques et des méthodes qui perdurent malgré les engagements répétés et le renforcement des contrôles. Il apporte de nombreuses révélations et anecdotes inédites sur des affaires dont on croyait tout connaître. "

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