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Métapo infos - Page 1114

  • La ville au risque de la modernité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Méridien zéro, diffusée le 10 juillet 2015, qui accueillait Pierre le Vigan, Maurice Gendre et Arnaud Naudin pour évoquer la question de la ville, de son déclin et des conditions son éventuel renouveau. Urbaniste et collaborateur de nombreuses revues, Pierre le Vigan est notamment l'auteur de La banlieue contre la ville (La Barque d'or, 2011) et vient de publier Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015).

     

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  • Pourquoi Tsipras a capitulé ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la crise grecque et à la capitulation de Tsipras devant le diktat de l'Union européenne...

     

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    « Finalement, la volte-face d’Aléxis Tsípras s’explique très bien »

    On ne comprend plus grand-chose à ce qui se passe en Grèce. Grâce ou à cause d’Aléxis Tsípras, les Grecs ont massivement voté « non » aux diktats lors du référendum du 5 juillet, mais deux jours plus tard le même Tsípras acceptait de se soumettre à des mesures encore plus coercitives…

    Le 5 juillet, les Grecs ont dit non, massivement non, à la politique d’austérité imposée par l’Union européenne. C’est la première fois qu’un peuple était appelé à se prononcer sur la sauce à laquelle on prétendait le manger. Plus précisément, c’est la première fois qu’un peuple se voyait donner la possibilité de se prononcer politiquement sur une doctrine économique, en l’occurrence la dogmatique de l’orthodoxie néolibérale imposée par les prêteurs usuriers de l’oligarchie mondiale. Ce n’est pas rien. Et cela restera une date historique, quoi qu’il se soit passé par la suite. Exactement comme le « non » français du 29 mai 2005, qui fut lui aussi bafoué.

    La volte-face d’Aléxis Tsípras a surpris tout le monde, mais s’explique finalement très bien. Tsípras ne voulait pas quitter la zone euro, et les Grecs ne le voulaient pas non plus. Or, le maintien dans la zone euro impliquait l’austérité. Vouloir conserver l’euro sans avoir l’austérité, c’est vouloir un cercle carré. Face aux exigences toujours plus dures de l’Eurogroupe et de la Troïka, Aléxis Tsípras n’avait le choix qu’entre renverser la table ou passer dessous. N’ayant pas voulu la renverser, il a suffi de le menacer d’une expulsion de son pays de la zone euro pour l’amener à capituler.

    Une monnaie unique n’est viable qu’entre des pays de structure et de niveau économique comparables, ou bien alors comme monnaie d’une Europe politiquement unifiée, aujourd’hui inexistante, avec ce que cela implique de transferts financiers entre les pays les plus riches et les plus pauvres. La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro, car son économie ne peut pas fonctionner avec une monnaie qui n’est qu’un mark étendu.

    Et maintenant, que va-t-il se passer ?

    On repart pour un tour. Plutôt que de restructurer la dette grecque, ce qui aurait impliqué des pertes pour les banquiers ayant investi dans cette dette, on va continuer à accorder de nouveaux prêts à une entité en faillite, avec en contrepartie des exigences d’une ampleur jamais vue, qui ne pourront être satisfaites qu’au prix d’un nouvel appauvrissement, d’une nouvelle baisse des rentrées fiscales, d’une déflation qui alourdira le poids de la dette, sans aucune possibilité de redressement de la situation ni possibilité de procéder aux réformes de structure nécessaires.

    Les perroquets qui répètent des propos de bistrot peuvent bien dauber sur la « fainéantise » des Grecs et la « gabegie des fonctionnaires ». Ils feraient mieux de consulter les chiffres de l’OCDE. En 2014, les Grecs ont travaillé en moyenne 2.042 heures, soit plus que les Français (1.489 heures) et les Allemands (1.371 heures). En 2011, les fonctionnaires représentaient en Grèce 8 % de l’emploi, contre 11 % en Allemagne. En réalité, Joseph Stiglitz et Paul Krugman, tous deux prix Nobel d’économie, l’ont dit avec netteté, et l’ancien ministre Yánis Varoufákis n’a lui aussi cessé de le rappeler, l’économie grecque s’est effondrée, non pas en dépit, mais à cause des mesures d’austérité qu’on lui a imposées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on se retrouvera dans quelque temps exactement dans la même situation qu’auparavant. Le FMI prévoit déjà que le taux d’endettement atteindra d’ici deux ans 200 % du PIB. D’ici là, une crise politique est plus que probable. Comme disait le regretté Philippe Muray, « le réel est reporté à une date ultérieure ».

    Mais en plaçant la Grèce sous tutelle politique, administrative et financière, au moyen d’un véritable coup d’État de fait, l’Union européenne a également révélé son véritable visage. La « Déclaration » adoptée à Bruxelles le 12 juillet est à cet égard sans équivoque : « Le gouvernement [grec] doit consulter les institutions [européennes] et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. » On savait déjà, grâce au « théorème de Juncker » (« Il ne peut pas y avoir de choix démocratiques contre les traités européens »), que l’idéologie dominante repose sur ce principe simple que les contraintes économiques et sociales édictées par l’oligarchie ne peuvent en aucun cas être modifiée par des résultats électoraux. On voit maintenant, les résultats du référendum ayant été transformés en leur exact contraire par une sorte de diktat de Versailles à l’envers (« La Grèce paiera ! »), que l’aboutissement logique de l’orthodoxie néolibérale est bien de faire disparaître toutes les souverainetés politiques au profit d’une coalition de puissances privées et de transformer les nations européennes en autant de colonies ou de protectorats soumis à la « politique de la canonnière » des firmes multinationales et des marchés financiers.

    Dans le « dénouement » de cette affaire, quel a été le rôle joué par Barack Obama ? Dans quelle mesure la Grèce peut-elle figurer sur l’agenda de la Maison-Blanche ?

    Obama est un pragmatique : l’accord qu’il vient de négocier avec l’Iran en est la preuve, tout comme sa décision de mettre fin au blocus contre Cuba. Tout comme les dirigeants de l’Union européenne, plus qu’une contagion financière de la crise grecque, c’est une contagion politique et idéologique qu’il redoute. Il sait enfin que la Grèce est un pays clé de l’OTAN, et il veut l’empêcher de se tourner vers Moscou. Le cas échéant, si la situation continue à se détériorer, les États-Unis n’hésiteront pas à susciter un coup d’État militaire. Le parakratos, l’« État souterrain » mis en place à l’époque de la guerre froide par les services américains, ce « para-État » qu’on avait vu se mobiliser au moment de la triste dictature des colonels, est loin d’avoir disparu.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 1er août 2015)

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  • Les frères Jünger et le nationalisme en marche...

    Les éditions L'Homme libre ont récemment publié Le nationalisme en marche, de Friedrich-Georg Jünger, préfacé par son frère Ernst. L'essai date de 1926, à une époque où les deux frères se livrent à une activité politique et journalistique intense au sein de la mouvance néo-nationaliste allemande. Jalon important dans leur œuvre, ce texte était jusqu'à présent inédit en France.

    Il est possible de le commander sur le site des éditions de L'Homme libre.

     

     

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    " Der Aufmarsch des Nationalismus (1926), écrit après la fin de l'époque des Corps-Francs annonce l'irruption sur la scène politique d'une génération de combattants. Prophètes de ce nouveau nationalisme radicalement anti-bourgeois, entamé dans Arminius ou Die Kommenden, les frères Jünger inaugurent un style nouveau : celui du «nationalisme soldatique», exprimé par les jeunes officiers revenus du front et demeurés allergiques à la tiédeur de la vie civile.
    L'expérience des tranchées et des combats leur a prouvé par la sueur et le sang que la finalité de la vie n'est pas un jeu inventé par le cerveau mais un grouillement organique élémentaire dont il faut saisir les pulsations. Pour eux e politique, dans sa sphère, doit prendre la température de ce grouillement, se mettre à son écoute, se mouler dans ses méandres et y puiser une force toujours jeune, neuve, vivifiante.
    Chez Friedrich-Georg Jünger, le politique est appréhendé sous l'angle cosmique, en dehors de tous les « miasmes bourgeois, cérébraux et intellectualisants »."

     

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  • Un virage qui se dessine sur l'immigration ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Gilles Malliarakis, cueilli sur son blog L'insolent et consacré à l'invasion migratoire en cours... Jean-Gilles Malliarakis est éditeur.

     

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    Un virage qui se dessine sur l'immigration

    Deux pages d'accueil successives sur le site internet du Figaro me donnent à penser que certains blocages sont en train de sauter.

     

    Le samedi 1er août c'était : "L'immigration, principale préoccupation des Européens", avec à la clef une étude par sondage réalisée ce printemps pour le compte de la Commission européenne.

     

    Ce lundi 3 août au matin c'est : "Migrants : la Mairie de Paris se retrouve sous pression".

     

    L'affaire de Calais, loin de Paris, loin des plages vacancières, loin de campagnes aujourd'hui encore ensoleillées, loin de Neuilly aussi, plus loin encore des palais nationaux, a longtemps semblé une affaire, désagréable certes, mais que nos technocrates et nos gendarmes allaient régler pendant que nous fermons les yeux.

     

    À Lampedusa, à Mytilène, aux confins de l'Espagne et du Maroc ? Que l'Europe du sud se débrouille, nous ne voulons pas le savoir.

     

    D'excellents esprits viennent aussi nous assurer que, grâce aux immigrés devenus sémantiquement des "migrants", – avez-vous remarqué l'invasion des éléments de langage ? – nos retraites par répartition allaient être sauvées. Pure illusion, grossier mensonge.

     

    Et puis, aujourd'hui même à Paris, on découvre qu'un lycée désaffecté du 19e arrondissement a été envahi malencontreusement par des "chances pour l'Europe". Ses occupants illégaux viennent compliquer l'existence tranquillement dépensière d'un des centres de pouvoir les plus infectés d'idéologie bien-pensante et socialo-communiste : l'équipe municipale Hidalgo. La voici obligée de protester par des mots absurdes : "Ce n'est pas en envahissant un équipement public qu'on trouve de l'hébergement", explique-t-on, si j'en crois Le Figaro au cabinet du maire. Accessoirement les mêmes bureaucrates ne nous expliquent pas comment "on" obtient gain de cause.

     

    On nous dit que "la Mairie de Paris refuse également de céder au 'chantage inadmissible' des migrants du lycée Jean-Quarré, qui réclament l'aménagement d'un gymnase pour s'y installer." "On réfléchit au fait de faire intervenir les forces de police", – réfléchissez, réfléchissez, ‑ mais la situation est claire : "le dialogue est pour le moment rompu. Une réunion de crise devrait se tenir ce lundi matin à la Mairie de Paris pour trouver une solution." Bien sûr, dira-t-on, c'est la version du Figaro, pas trop favorable à l'insupportable Hidalgo.

     

    Nous sommes certes assaillis de désinformation à jet continu. Mais cela, nous le savons aussi, de plus en plus, avec plus ou moins de conscience de cette dommageable intensité.

     

    La fin des euroscepticismes plus ou moins fabriqués, plus ou moins manipulés, des deux côtés de la Manche, n'est sans doute pas pour demain.

     

    Au moins la purulence grandissante de ce dossier a-t-elle permis à un nombre non négligeable d'Européens d'ouvrir les yeux : on observe dans toute l'Europe le même verrouillage idéologique, dans les salles de rédaction, dans les sacristies régimistes, dans les réseaux de pouvoir.

     

    On aura eu beau forger, ou réinventer, le concept supposé excommunicateur de "populismes" – pouah ! –, un mot qui désignait autrefois les démocrates-chrétiens, – dans des régimes démocratiques, même imparfaits, c'est toujours l'opinion qui porte au pouvoir telle ou telle force politique. C'est aussi l'opinion, bonne ou mauvaise conseillère, qui fait évoluer les partis du système, et, s'ils n'évoluent pas c'est enfin l'opinion qui fait gonfler les voiles, plus ou moins éphémères, de partis concurrents, même factices.

     

    Ce qui s'est passé en France depuis 30 ans a été freiné, manœuvré par la rivalité Chirac-Mitterrand, les deux joueurs ayant fait l'un comme l'autre bon marché de l'intérêt du pays, et de l'opinion profonde du peuple, pour ne s'intéresser qu'à leur petit billard politicien.

     

    Ce temps n'est plus. Le billard post-mitterandien du disciple Hollande ne lui arrive pas à la cheville. Celui des post-chiraquiens n'intéresse plus qu'eux-mêmes et les petits marquis des médias.

     

    Il paraît donc temps, en France et dans toute l'Europe, que les citoyens reprennent les mandats usurpés par la classe politique et captés par les technocrates, redéfinissent ce qu'ils attendent des institutions européennes, et construisent à nouveau, enfin, l'Histoire du continent.

    JG Malliarakis (L'insolent, 3 août 2015)

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  • L'art du combat...

    Les édition du CNRS viennent de publier Le Livre de l'Art du Combat, un ouvrage du XIVe siècle consacré aux techniques de combat à l'épée et au bouclier et illustré par de nombreuses gravures. L'ouvrage est traduit pour la première fois en français et commenté par deux historiens Frank Cinato et André Surprenant, le premier étant, par ailleurs praticien des Arts Martiaux Historiques Européens. A découvrir...

     

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    " Le plus ancien livre de combat connu en Occident. Un manuscrit unique, composé d'aquarelles dessinées à la plume let commentées en latin : la leçon d'un maître d'armes au tournant des XIIIe et XIVe siècles, enseignant à ses élèves une synthèse originale des pratiques de combat ancestrales de l'Europe romane, germanique ou celtique. Une oeuvre inachevée, énigmatique, traversée d'un souffle puissant. Voici la première édition critique, traduite en français et enrichie d'une analyse pluridisciplinaire éclairante, de cette œuvre déjà célèbre sous le nom de Royal Armouries MS. I.33. Le maître d'armes est un ecclésiastique, héritier d'une pensée scolastique qui déborde sur l'éducation du corps. Centré sur le maniement raisonné de l'épée et du bouclier, son enseignement renverse les préjugés relatifs à la brutalité des pratiques de combat médiévales. Et montre que l'escrime de cette époque n'a rien à envier, en termes de richesse, aux arts martiaux traditionnels d'Orient."

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  • Jusqu'à preuve du contraire...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Jusqu'à preuve du contraire, l'excellente chronique mensuelle de Christopher Lings, mise en ligne par l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique et qui a pour but de présenter les plus belles manipulations de l'information.

    Au menu, quelques belles manipulations par l’image ou par l’état-civil, avec notamment des charmantes blondes se rafraichissant aux bouches d’incendie dans les rues de notre beau pays ou des assassins d’origine africaine transformés par la grâce du politiquement correct en européens… Mais aussi un petit détour sur la grande blague du moment : les Guignols de Canal+ seraient les garants de la démocratie ! A voir sans modération. 

     

     

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