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Métapo infos - Page 1104

  • Les communistes 2.0 de Podemos : une nouvelle forme d’individualisme libertarien ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Javier Portella , cueilli sur le site de la fondation Polémia et consacré aux récents succès électoraux du mouvement Podemos en Espagne. Philosophe et journaliste espagnol, Javier Portella est l'auteur de l'essai intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012).

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    Les communistes 2.0 de Podemos : une nouvelle forme d’individualisme libertarien ?

    Avant les élections européennes d'il y a un an, Podemos n’était presque rien : rien qu’un ensemble d’intellectuels – c’est toujours à partir des intellectuels que les choses se mettent à bouger dans le monde – qui avaient constitué un groupuscule d’extrême gauche. Un de plus, mais pourvu de la plus grande intelligence politique. Presque personne ne les connaissait, toute leur présence publique se limitait à deux choses… qui allaient devenir décisives : d’une part, les débats dans les grandes chaînes de télévision où participait Pablo Iglesias (leur chef charismatique, brillant orateur et grand meneur de foules) ; d’autre part, l’action entreprise avec le mouvement des Indignés qui en 2011 avait accompli d’importantes occupations de rue. C’est tout (1).

     

    Et voilà que soudain la surprise éclate : ces gens presque inconnus se présentent aux élections européennes de l’année dernière, y obtiennent un succès éclatant, ne cessent depuis lors de monter dans les sondages et viennent, le dimanche 24 mai 2015, de remporter, si l’appui du Parti socialiste se confirme, les mairies de Madrid, Barcelone, Cadix… en même temps que leurs voix seront décisives dans d’autres importantes villes et régions.

     

    Comment ne pas rêver devant un tel parcours ? Comment ne pas comprendre que certains se fassent même des illusions ? Voyons un peu, se disent-ils, mais du bout des lèvres : un parti décidément anticapitaliste, ouvertement antisystème (le seul d’ailleurs à combattre le TTIP, le Traité par lequel l’Europe plie les genoux devant les multinationales étatsuniennes ; le seul aussi capable de proposer, comme l’a fait Ada Colau, la prochaine maire de Barcelone, de réduire rien de moins que le grand fléau qu’est le tourisme), un parti enfin qui, profitant des rouages de la démocratie libérale, peut se hisser un jour, grâce aussi à un grand meneur de foules, jusqu’au sommet même du pouvoir… Ça ne vous rappelle rien ? Mais si, voyons ! Ça rappelle ce qui, jusqu’à présent, n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire : dans les années 1930… même si la couleur de ceux qui assaillaient alors le pouvoir était bien différente du rouge qui fait rage aujourd’hui.

     

    L’extrême gauche est soumise au primat de l’économie comme le Système qu’elle combat…

     

    Penser de la sorte, s’imaginer qu’une brèche est ouverte à travers laquelle le Système pourrait finir par être renversé, ce serait là commettre une très grave erreur. Tout d’abord, et pour en finir avec la comparaison précédente, ce serait oublier la dérive effroyable où s’est engouffrée l’expérience historique à laquelle je faisais allusion. Mais ce serait surtout oublier que tout l’esprit antisystème des gens de Podemos – davantage : tout l’esprit antisystème de la gauche révolutionnaire, exception faite des proudhoniens, soreliens et compagnie – est paradoxalement porté par l’esprit de cela-même qu’ils prétendent combattre : l’esprit bourgeois, l’esprit pour lequel l’argent – l’économie, si on préfère un mot moins abrupt – constitue le seul socle, le seul centre du monde.

     

    Certes, cet argent, ce pouvoir économique, ils prétendent le distribuer tout à fait autrement, d’une façon juste, équitable, au profit « du Peuple », réalisant enfin cette « justice sociale »… qui n’a jamais été réalisée, qui est même devenue la plus écrasante des injustices et la plus accablante des misères chaque fois que les fous de l’égalité ont prétendu la réaliser. Toujours, partout : en Europe, en Asie, en Amérique, dans le Cuba de Castro et du Che comme dans le Venezuela de ces Chavez et Maduro qui ont prodigué toutes sortes de largesses aux gens de Podemos… Mais passons. Oublions leurs sympathies pour les tyrans du passé et du présent. Ne pratiquons pas la reductio ad Leninum, cette arme que libéraux et capitalistes pratiquent avec un peu moins d’entrain, certes, mais avec presque autant de succès que l’autre reductio.

     

    Reconnaissons, autrement dit, que la visée d’en finir avec la mainmise économique de nos oligarchies est, en elle-même, on ne peut plus légitime. Elle le serait, plus exactement, si tout, dans la contestation de Podemos, ne s’arrêtait pas là, si l’argent et ce qui le sous-tend – le matérialisme et l’individualisme – ne constituaient pas, pour Podemos comme pour l’ensemble de la gauche radicale, la même chose, faisais-je remarquer, que pour les bourgeois : le centre, le cœur du monde. Tout le reste les indiffère. Ils n’ont pas un seul mot pour le non-sens d’un monde dépourvu de grandeur et de beauté, plongé dans la laideur. Pas un seul mot non plus pour le sort de nos peuples dépourvus de destin, privés d’enracinement, démunis d’identité.

     

    Pas un mot ?… Oh, non, ils en ont plein ! Mais ce sont des mots qui célèbrent, qui voudraient même accélérer notre perte de destin, d’identité. La perte – le déracinement – est d’ailleurs double. C’est, d’une part, la perte d’identité que subit l’Europe soumise à une immigration de peuplement qui la rendra, à terme, méconnaissable ; mais c’est la perte aussi qui frappe les restes déracinés des peuples qui finiront par devenir, si rien n’arrête un tel mouvement, une composante essentielle, voire première, du socle ethno-culturel de ce qui fut – mais ne sera plus – l’Europe et sa civilisation.

     

    La recherche du déracinement, le rejet de l’identité collective

     

    Une telle recherche du déracinement, un tel rejet de la notion même d’identité collective : voilà un trait marquant de la gauche radicale d’aujourd’hui qui la rend profondément différente de celle d’hier. C’est un trait qui la rapproche, encore une fois, du Système qu’elle prétend combattre. Quelle différence y a-t-il, finalement, entre un bobo individualiste et libertarien (qu’il soit de « droite » ou de « gauche ») et un gauchiste radical, individualiste et libertarien de Podemos ? Sauf en ce qui concerne la façon d’aménager le prétendu centre économique du monde, il n’y a aucune différence. Des deux côtés règnent, exacerbées même dans le cas de la gauche radicale, la même idéologie du genre, la même indifférenciation des sexes, la même dissolution des peuples, la même perte de repères et d’identités, le même individualisme forcené, le même hédonisme plat, immédiat, vulgaire ; le même angélisme aussi (cet angélisme qui fait, par exemple, qu’une Manuela Carmona, la prochaine maire de Madrid – « mairesse », corrigerait-elle –, ait proclamé sans sourciller qu’il faudrait faire sortir de prison environ 95 % des détenus…)

     

    Et pourtant…

     

    Il y a pourtant quelque chose qui m’oblige à introduire des nuances. Sont-elles susceptibles d’infléchir le bilan qui vient d’être dressé ? Examinons d’abord ce dont il s’agit.

     

    Voilà, en effet, que la lutte des classes, ce pilier central de la gauche révolutionnaire, a disparu, du moins dans ses manifestations les plus haineuses, du discours de Podemos. Le prolétariat – réjouissons-nous-en ! – n’y est plus le phare étincelant censé guider l’histoire et la révolution… une « révolution » qui est, elle aussi, tombée dans les oubliettes, où elle a rejoint ces concepts-phares qu’étaient jadis « la bourgeoisie » et « le prolétariat ». Ce dernier s’est vu remplacer par quelque chose d’aussi mou que l’époque la plus molle de l’histoire : « les gens ». Pour ce qui est de la bourgeoisie, elle n’est plus l’ennemi à abattre. Le véritable ennemi – là aussi il faut s’en réjouir – c’est « la caste politique », et les banques, et les multinationales : l’ensemble, en un mot, du grand pouvoir financier et économique. L’ennemi c’est la ploutocratie, « l’usure », pourraient-ils dire en citant Ezra Pound… si leur sectarisme antifa ne leur interdisait pas un tel geste.

     

    Ils doivent se retourner dans leur tombe, les ancêtres de Podemos, les « rouges » de la guerre civile espagnole, eux qui spoliaient, torturaient et tuaient quiconque avait le malheur de posséder un simple lopin de terre, une usine, un atelier, un magasin… aussi petits fussent-ils. Elles ne faisaient pas dans le détail, ces brutes-là. Leurs descendants, par contre, ont appris à faire, heureusement, la différence. Toute propriété, quelles qu’en soient les dimensions, est un vol, pensaient les ancêtres. La propriété n’est un vol, semblent penser leurs descendants, que dans le cas de la grande, voire de la très grande propriété. Sinon, si la propriété n’est que petite ou moyenne, il faut la préserver, la défendre, l’encourager même… comme elle est encouragée en toutes lettres, noir sur blanc, dans le programme de Podemos (2).

     

    Seraient-ce là des propos dans l’air, de la propagande mensongère ? Non, je ne crois pas. Mais même si je me trompais, même si tel était le cas, le simple fait que de tels propos puissent être tenus impliquerait déjà un changement dont la signification serait considérable, énorme même. Car, en un sens, tout est là, tout se joue là. Combattre de la façon la plus radicale le pouvoir du grand capital, tout en sauvegardant dans ce qu’elles ont de plus valable des choses telles que la propriété, le marché, l’argent… ces choses qui entraînent immanquablement des inégalités qu’il faudra certes réduire un jour mais que personne n’envisagerait plus d’extirper des forceps à la main : voilà qui n’a jamais été nulle part envisagé, pensé, entrevu ; encore moins essayé, entrepris. Et ne l’ayant jamais été, c’est bien là la raison – pour nous limiter au domaine économique – qui a entraîné toute la misère et toutes les horreurs dont le rêve égalitaire et fou du communisme a accouché.

     

    Leur mythème fondateur ? L’individualisme libertarien

     

    Ce rêve et sa folie semblent avoir été écartés par les gens de Podemos. Ceux-ci seraient-ils donc les premiers à envisager – à réaliser peut-être un jour – ce qui n’a jamais été nulle part envisagé ? Plaise aux dieux ! Mais doutons-en. Pour une simple raison : comment pourraient-ils abattre un Système dans l’imaginaire duquel ils sont tout à fait plongés ? Cet imaginaire, ce mythème fondateur, comme dirait Giorgio Locchi, a aujourd’hui un nom : l’individualisme libertarien. Il n’est rien d’autre que la réalisation la plus accomplie des visées et de la vision que le capitalisme du XXIe siècle – le capitalisme mondialisé, porté par le vent où les flux du néant spéculatif tourbillonnent – a du monde et de l’homme. Ou de ce qu’il en reste.

     

    De même que les révolutionnaires de mai 68 ont fini aux commandes du Système qu’ils prétendaient abattre ; de même que, « sous les pavés », ils ont découvert « la plage » où patauge l’Homo festivus qui, comme dirait Philippe Muray, a remplacé l’ancien Homo sapiens; de même il est possible qu’un sort pareil attende les communistes bon teint, les communistes 2.0, de Podemos.

     

    Javier Portella (Polémia, 3 juin 2015)

     

     

    Notes :

    1- Pourquoi des chaînes de télévision du plus haut niveau ont tenu grandes ouvertes les portes pour que Podemos les franchisse? Certains y ont même vu une manœuvre « machiavélique » du Partido Popular, désireux de pouvoir brandir un épouvantail (la peur à l’extrême gauche) lui permettant de remporter les élections, ce qui, vu les résultats de celles-ci… Reste qu’une manœuvre aussi tordue aurait supposé un degré d’intelligence dépassant de loin les capacités intellectuelles de la droite la plus bête du monde ! Le plus probable est que le simple appât du gain – Pablo Iglesias faisait monter très fort l’audience – ait suffit à des chaînes de télévision truffées d’ailleurs de journalistes bien connus par leur gauchisme.

    2- A partir de là, une fois établie l’opposition entre grande et petite propriété, mille autres questions se posent. Mille questions, plutôt, devraient être posées… que personne pourtant ne pose jamais (et ce n’est pas aux gauchistes que je pense maintenant). Il se pose surtout la question suivante : une fois démantelé le pouvoir du grand capital, une fois préservé le rôle des petites et moyennes entreprises, comment faire pour que la dynamique même de celles-ci ne les entraîne pas à accumuler de plus en plus d’argent et de pouvoir : cette aspiration qui semble être gravée à feu dans le cœur des hommes – des hommes modernes, en tout cas ?

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  • De la dévastation certaine d'un monde au possible surgissement du neuf...

    Les éditions La Barque d'Or viennent du publier le nouvel essai de Pierre Le Vigan intitulé Soudain la postmodernité - De la dévastation certaine d'un monde au possible surgissement du neuf, avec une préface de Christian Brosio. Urbaniste, collaborateur des revues Eléments, Krisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009) La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012), Chronique des temps modernes (La Barque d'Or, 2014) et L'effacement du politique (La Barque d'Or, 2014).

    Le livre peut être commandé à l'adresse suivante, pour la somme de 24 euros, port compris :

    Editions La Barque d'Or

    12 rue Léon Blum

    94600 Choisy le Roi

     

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    " « Notre temps est marqué par l'intensification de la modernité, c'est-à-dire du culte du progrès, par la négation des limites et des genres, que sont notamment les sexes, les peuples, les cultures, les civilisations, par la liquéfaction de tout, et donc la destruction de tous les repères. Nous nous voulons un temps sans frontières, et un temps où tout est possible, et pour chacun. tout pour tous. C'est le triomphe du tout à l'ego. » 

    Qu'est-ce que la postmodernité ? - les différences entre postmodernité et hypermodernité - c'était mieux avant ? - et surtout, pourquoi ? - que pouvons-nous espérer ? - Une enquête sur les idées qui mènent le monde - des pistes pour nous désalièner - des idées pour décoloniser nos imaginaires - philosophie et politique - arts et lutte des idées "

     

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  • Dix années de déni...

    Vous pouvez lire ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré au dixième anniversaire du référendum sur le traité constitutionnel européen, qui avait vu le 29 mai 2005 le non largement l'emporter...

     

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    Dix années de déni… après le référendum du 29 mai 2005 - See more at: http://www.bertrand-renouvin.fr/dix-annees-de-deni-apres-le-referendum-du-29-mai-2005/#sthash.n6p6A4DR.dpuf
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    Dix années de déni… après le référendum du 29 mai 2005

    Le 29 mai 2005, le peuple français rejetait le prétendu « Traité constitutionnel ». Dès le 17 juin de la même année, le Conseil européen amorçait la procédure du déni qui allait aboutir au traité de Lisbonne signé en 2007 puis ratifié sans consultation populaire.

    Le déni de 2005 est central dans la transformation de notre République – organisée selon les principes d’une monarchie élective, démocratique et parlementaire -  en une gouvernance oligarchique.

    Ce déni vient après l’adoption en septembre 2000 d’un quinquennat qui assure la rotation rapide des équipes  ministérielles sous la direction d’un « président de la République » agissant comme chef de gouvernement.

    Ce déni vient après le passage à l’euro qui abandonne la politique monétaire à des organes extérieurs, hors de tout contrôle démocratique.

    Ce déni précède et annonce les textes par lesquels la gouvernance oligarchique se soumet à des obligations économiques et financières qui constituent des abandons de souveraineté :

    six pack, two pack, « semestre européen », traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) de 2012.

    Ces textes opaques ont été explicités et dénoncés à de multiples reprises mais rien ne vaut l’examen des procédés mis en oeuvre. La Grèce fut le laboratoire dans lequel on expérimenta les thérapies extrêmes concoctées à Berlin, Francfort, Bruxelles et Washington et les ravages économiques et sociaux qu’elles provoquèrent s’observent, à des degrés divers, dans toute l’Europe du Sud. Les effets de ces traitements de choc s’ajoutent aux conséquences, toujours négatives, de la globalisation financière et du libre-échange. Un état de violence généralisée s’est créé.

    A chaque étape du processus entamé en 2000, les chefs de la droite et de la gauche ont fait cause commune. Jacques Chirac et Lionel Jospin pour le quinquennat et l’euro. Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et François Hollande pour le «Traité constitutionnel ». Les dirigeants de l’UMP et du Parti socialiste lors de la ratification du traité de Lisbonne et du TSCG de 2012, sous les applaudissements du Patronat et des banques. Telle est bien la définition de l’oligarchie : peu d’hommes exercent le pouvoir à leur profit et pour le service d’intérêts privés.

    La négation du référendum de 2005 est cruciale car l’adoption ultérieure du Traité de Lisbonne et du TSCG signifie que l’exercice de la réalité du pouvoir se fait dans l’abandon de la souveraineté. Le passage de la République à l’oligarchie – du gouvernement en vue du bien commun à la gestion des intérêts privés – coïncide avec l’abandon de la monnaie qui est par définition un acte du pouvoir souverain, avec l’abandon de notre souveraineté nationale dans les domaines essentiels, avec la négation de la souveraineté populaire qui est au principe de la démocratie. Or la volonté des Français et des Néerlandais exprimée au suffrage universel en 2005 n’a pas été respectée et nous constatons aujourd’hui que le gouvernement allemand, la Banque centrale européenne et la Commission européenne essaient de contraindre le gouvernement grec, légitime et légal, à renoncer à l’ensemble de son programme. Ceci au nom de structures « européennes » qui sont étrangères à la République, faute d’Etat susceptible de mettre en œuvre son principe, et qui sont contraires à la démocratie puisque le principe de séparation des pouvoirs est violé en tous points du dispositif établi par les traités.

    La réflexion selon les concepts de la philosophie politique, l’analyse juridique et la simple observation des événements politiques conduisent à la même conclusion : il existe un lien essentiel entre la République, la souveraineté de la nation définie comme collectivité historique et juridique, et la souveraineté populaire. Si ce lien se défait, la sécurité nationale, la justice sociale et les libertés publiques, la prospérité collective et le bien être individuel sont menacés. La question du régime politique – monarchie élective ou royale, régime d’Assemblée… – perd tout sens quand la souveraineté est anéantie.

    Tel n’est pas le cas. En France, la souveraineté est délaissée, abandonnée, mais elle peut être ressaisie dans toutes ses exigences selon la Déclaration de 1789, le Préambule de 1958 et la Constitution de 1958. Ce sont les conditions politiques de ce ressaisissement qui ne sont pas réunies.

    Bertrand Renouvin (Le Blog de Bertrand Renouvin, 2 juin 2015)

     

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  • Tour d'horizon... (91)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Figarovox, Camel Bechikh, président de l'association Fils de France livre sa conception de la religion musulmane en France...

    Ni islam en France, ni islam de France, islam français

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    - sur Frenchweb, Olivier Ezratty montre comment le concept de singularité développée à l'origine dans le milieu des auteurs de science-fiction, puis reprise par la mouvance transhumaniste, est devenue la base d'une stratégie non écrite de domination américaine des technologies à venir...

    Les stratégies industrielles de la singularité

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  • Feu sur la désinformation... (47)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Syrie, le bobard christianophobe.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Le patron d’M6 avoue, c’est la pub qui commande.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Le Point sur les arabes, désinformation historique.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Fasciste !...

    Les éditions ActuSF viennent de rééditer Fasciste, un excellent roman de Thierry Marignac publié initialement en 1988 aux éditions Payot. Auteur rare, qui détonne dans le milieu français du polar, Thierry Marignac a publié sept romans, dont Renegade Boxing Club (Gallimard, 2009)  et Milieu hostile (Baleine, 2011) et des recueils de nouvelles. Il est également traducteur d'anglais et de russe.

    Pierric Guittaut, son préfacier pour cette nouvelle édition, vous donne dix bonnes raisons pour lire Fasciste...

     

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    " « Ce roman est déjà rentré dans l’Histoire. » Édouard Limonov

    Rémi Fontevrault est un fasciste. Plus par amour de lui-même que par détestation des autres. Il aime la posture du réprouvé, l’odeur du soufre, l’idée d’être seul contre tous et celle de nager à contre‑courant dans une France que, pour se distinguer de la masse, il préfère juger en déréliction. Esprit brillant mais paresseux, beau gosse, Rémi s’invente, sans trop y croire, un destin à la Brasillach.

    Mais lorsqu’il rencontre Irène et Lieutenant, le romantisme doit faire place à l’action armée. Il entame alors une lente dérive vers la violence, là où, finalement, les idéaux comptent moins que les actes. 

    Sorti en 1988, Fasciste est le premier roman de Thierry Marignac. Tant par son sujet que par son style travaillé, tendu, précis comme un uppercut et qui lorgne tout à la fois vers Dada et Drieu La Rochelle, Fasciste détonne et étonne dans cette France « Touche pas à mon pote » mais aussi dans celle d’aujourd’hui, la France « Bleu Marine », tentée par l’extrême droite. "

     

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