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Métapo infos - Page 1108

  • Le règne de la quantité et les signes des temps...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer, dans une version définitive, Le règne de la quantité et le signe des temps, le célèbre essai de René Guénon. Principal représentant de la pensée traditionnelle au XXe siècle, René Guénon est l'auteur, notamment, de La crise du monde moderne et de Autorité spirituelle et pouvoir temporel.

     

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    " À la fin de l'hiver 1944, au milieu des ruines de la guerre, Jean Paulhan qui avait été le principal artisan de l'entrée de René Guénon chez Gallimard reçut le manuscrit du Règne de la quantité et les signes des temps ; il le trouva «splendide». Le diagnostic sévère porté par l'auteur sur les sociétés occidentales, dès 1927 dans La crise du monde moderne, était confirmé ; il voulait revenir depuis longtemps sur le sujet mais l'histoire l'avait devancé : «... les événements n'ont confirmé que trop complètement, et surtout trop rapidement, toutes les vues que nous exposions alors sur ce sujet, bien que nous l'ayons d'ailleurs traité en dehors de toute préoccupation d'"actualité" immédiate...», écrit-il dans l'avant-propos. Les malheurs des temps étaient le fruit des déviations intellectuelles et spirituelles qui avaient touché l'ensemble des modes de vie et de pensée des Occidentaux au fil des siècles depuis la fin du Moyen Âge. Il en dresse un inventaire rigoureux mesurant à leur aune les illusions génératrices des «fissures de la Grande Muraille» censée protéger l'Occident : elles annonçaient son écroulement. Mais le regard froid porté par Guénon sur un monde en perdition éclaire en même temps le chemin d'un retour à l'ordre véritable des choses ; il nous a fait don, au soir de sa vie, d'un maître livre, riche d'une approche doctrinale très solidement argumentée, sur laquelle ce temps qui conspire plus que jamais à notre perte n'a pas de prise."

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  • Flux migratoires : l’action doit primer sur la dictature de l’émotion...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur le site de l'agence d'informations russe Sputnik et consacré à la crise migratoire.

    Philippe Migault est directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

     

    Les photos d'un tout petit enfant Aylan Kurdi noyé étendu sur une plage de Turquie

     

    Flux migratoires : l’action doit primer sur la dictature de l’émotion

    La mort du petit Aylan Kurdi est une tragédie. Pourtant elle ne doit pas dicter dans l’urgence un infléchissement des politiques migratoires française et européenne. A défaut, c’est toute l’UE qui risque d’être déstabilisée.

    L'attitude des quatre Etats membres du groupe de Visegrad (Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie), qui se réunissent aujourd'hui pour manifester leur refus de se voir imposer par l'Union européenne la politique proposée par la France et l'Allemagne, l'accueil obligatoire d'un certain quota d'immigrants, accentue une première fracture au sein de l'UE. Après les Britanniques et les Baltes, de plus en plus de pays signifient leur refus de se voir imposer des populations qu'ils ne peuvent, ni ne veulent, accueillir.

    Critiqués par les médias européens qui ont diffusé en boucle, jusqu'à l'écœurement, la photo du garçonnet, les dirigeants de ces pays ne s'en montreront sans doute pas moins inflexibles. Tous sont conscients que l'afflux d'un tel nombre de réfugiés, issus d'une culture allogène, est de nature à accroître très sensiblement la montée en puissance des mouvements politiques identitaires en Europe. Alors que les dernières élections européennes se sont traduites par une percée de ces derniers, il serait contre-productif pour les partis de l'ensemble socio-démocrate/démocrate-chrétien actuellement aux affaires en Europe, d'apporter de nouveaux arguments aux « UEsceptiques ».

    Certes, on ne peut exclure qu'un calcul électoral à courte vue ne pousse a contrario au laxisme d'autres Etats. François Hollande sait qu'il n'est sans doute en mesure de gagner la présidentielle française de 2017 qu'à condition de se retrouver au second tour face au Front National et à Marine Le Pen. Il a donc tout intérêt à favoriser la progression de cette dernière.
    Mais il portera alors la responsabilité d'une crispation dramatique de la société française. 14% des Français vivent en dessous du seuil de pauvreté, plus de 22% si on ajoute à cette statistique ceux qui seraient sous ce seuil s'ils ne bénéficiaient pas des différentes allocations de l'Etat. Avec plus de 3,5 millions de chômeurs, 5,7 si on inclue toutes les catégories, une explosion du travail précaire, la peur de perdre son travail est le sentiment le plus partagé des Français. Comment, dans ces conditions, leur expliquer que nous avons les moyens d'accueillir des milliers de personnes, improductives, dont la subsistance dépendra d'un Etat incapable de juguler la montée de la misère parmi ses propres citoyens?

    Certaines belles âmes expliquent que l'assisté d'aujourd'hui sera le cotisant de demain et que l'accueil des immigrants revient à investir sur le long terme. D'autres ajoutent, avec une belle inconscience et un cynisme assumé, que ces immigrants acceptant d'occuper des postes peu qualifiés, ils poussent les Français vers des métiers exigeant une formation accrue. Ils oublient simplement que l'éducation nationale ne sait pas, ou ne veut pas, préparer les jeunes Français aux métiers qui recrutent. Quant à leur argument, il se résume d'un point de vue moral à signifier que nous avons besoin d'hilotes, d'une main d'œuvre à bas coût pour des entreprises qui bâtissent leur marge sur le low-cost, rémunérant leurs salariés aux taux les plus bas. Belle conception du libéralisme ou du socialisme selon le côté de la barrière où l'on se trouve. Au nom de l'ouverture des frontières, du mythe du village planétaire, nourrissons un peu plus misère et inégalités. Pour le MEDEF et les fonctionnaires quelle importance? Seules les classes moyennes seront impactées…Avec les conséquences politiques induites à moyen terme. Il est vrai que les politiques et les chefs d'entreprise ont ceci de commun que la plupart d'entre eux ne réfléchissent plus qu'à l'horizon des trois ans au mieux, des six mois au pire.

    Mais s'il y a de quoi désespérer, il y a aussi de quoi rire dans les arguments de ceux qui prônent la générosité, l'ouverture à double battants de nos portes.

    Le Liban, nous dit-on, a accueilli un nombre de réfugiés équivalent au quart de sa population, nous donnant l'exemple à suivre. Se rend-t-on compte que le Liban et la Syrie, des décennies durant, ont vécu en étroite symbiose? Qu'il n'existe pas de barrière linguistique, religieuse entre deux peuples divisés suivant les mêmes lignes communautaires? Que le Liban, Etat faible, voisin immédiat des zones de combat, n'est pas en mesure de repousser ces immigrants et n'a donc d'autre choix que de les accueillir? Que le pays, justement, est animé par un vent de contestation notamment suscité par les conséquences de cet afflux massif de Syriens? Que la dernière fois que le Liban a accueilli autant d'immigrants c'était les Palestiniens? Que la présence de ceux-ci a déclenché la guerre civile en 1975 et que cinquante ans après leur arrivée ils sont toujours là, parqués dans des camps de misère, sans eau ou presque quelquefois? Est-ce cela que nous voulons en Europe?
     
    Bien entendu un tel discours est de nature à susciter l'indignation des bien-pensants, à se voir étiqueté xénophobe et raciste. Il est tellement plus facile de clouer au pilori les porteurs d'alerte que de s'avouer ses faiblesses. Car ce sont nos faiblesses, celle des Européens, qui ont suscité la rupture des digues qui retenaient le flux migratoire.
     
    Faiblesse par angélisme d'abord. « We are the world… » On connaît la chanson.
     
    Faiblesse par culpabilité colonialiste ensuite. Hors de question de mettre les Etats arabes et turcs devant leurs responsabilités. Pourtant pourquoi la Turquie n'est-elle pas mise en accusation dans le drame du petit Aylan? Pourquoi personne ne souligne-t-il que celui-ci venait de Kobané, pilonné des jours durant par les fous de l'Etat islamique sous le regard impavide des équipages de chars turcs, attendant que les islamistes les débarrassent de ces Kurdes? Pourquoi ne relève-t-on pas que ces mêmes Turcs, qu'il faut soi-disant accueillir eux aussi en Europe, ferment les yeux sur le trafic de pétrole qui finance l'Etat islamique à la frontière anatolienne, laissent passer les convois d'armes et les volontaires désirant rejoindre l'EI? Si la Turquie ne jouait pas un double jeu, l'Etat islamique n'aurait pas la même capacité de nuisance. Il en va de même des monarchies pétrolières du Golfe. Quelques voix s'élèvent pour s'étonner que celles-ci, gavées de pétrodollars, limitrophes des combats, n'accueillent pas ces immigrants, de confession majoritairement musulmane, laissant aux Etats de culture chrétienne, situés à des milliers de kilomètres, le soin de le faire. Mais ce discours n'est guère relayé. Il ne faut surtout pas souligner que nul, au Moyen-Orient, ne rêve du paradis démocratique et de l'accueil généreux que proposent Riad, Doha ou Abu Dhabi…
     
    Faiblesse par idéologie aussi. Parce que nous sommes incapables de préférer le moindre mal, que nous considérons qu'il vaut mieux un affreux chaos qu'un chef d'Etat autoritaire, nous avons tout fait pour que la guerre se prolonge en Syrie, pour pousser Bachar el-Assad vers la sortie. Si nous avions choisi de combattre l'EI avec Bachar, quelle que soit l'opinion que l'on puisse avoir de ce dernier, au lieu de soutenir les islamistes par notre passivité, voire plus, Aylan serait-il mort?
     
    Faiblesse tout court enfin. Parce que « l'Occident » refuse l'usage de la force nous n'avons rien fait pour détruire les navires des passeurs, comme nous l'avions un temps envisagé, lorsque ceux-ci sont vides de passagers. Aylan serait-il mort s'il n'avait pu prendre la mer faute d'embarcation?
     
    Nous pleurons cet enfant. Nous finirons par l'oublier. Combien d'autres enfants avons-nous vu mourir sur nos écrans avant de revenir à nos préoccupations matérialistes? On ne compte plus. Mais en supposant que sa mort suscite notre réaction, elle ne doit pas nous pousser à subir une vague migratoire que nous ne pouvons supporter. Elle doit nous pousser à mettre fin, au Moyen-Orient et en Afrique mêmes, aux crises que nous avons déclenchées ou entretenues par nos faiblesses. A défaut il serait hypocrite de s'émouvoir à chaque nouvelle image d'un enfant mort.
     
    Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

    Philippe Migault (Sputnik, 4 septembre 2015)

     
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  • Tour d'horizon... (93)

    Soldat français_Centrafrique.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, le Mouvement pour la remigration met à notre disposition un rapport sur les réseaux criminels qui organisent l'invasion migratoire en Europe...

    Pourquoi faut-il cesser de recevoir des migrants ?

    Déferlante migratoire.jpg

    - sur Theatrum Belli, Gaël Gily nous livre une énorme étude sur le dieu celtique Lug...

    Lug, dieu celtique guerrier et «polytechnicien»

    Lug.jpg

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  • Feu sur la désinformation... (56)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  L’émotion au service de l’invasion.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Le FN et l’Eglise, dialogue impossible selon les médias.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Exposition pédopornographique à Marseille, la réinfosphère ne peut pas avoir raison..
    • 6 : Les coulisses d'I-Médias.

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  • De la famille clanique au couple parental homosexuel...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de publier sous la signature de Damien Viguier un essai intitulé De la famille au couple parental homosexuel, qui constitue le premier tome de leur collection Leçons de droit. Avocat, Damien Viguier est docteur en droit privé et en sciences criminelles.

     

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    " Parmi les critères qui différencient les peuples dits sauvages des sociétés civilisées, on trouve l'existence du Droit. Censée organiser la société, régler les conflits selon des règles connues de tous, la Loi est le reflet de l'âme d'une époque. Comprendre comment elle évolue, ce qu'elle implique et ce qu'elle révèle nous plonge dans les rouages d'une machinerie qui nous dirige et nous formate tout à la fois. Parce qu'elle permet d'échapper à la pensée binaire, cette compréhension est également le premier pas vers une libération. Premiers pas que ces Leçons de Droit, rédigées dans un style accessible à tous, vous proposent d'accomplir.

    Tout entières dirigées vers la perpétuité du clan, et cela même dans leurs exceptions et leurs assouplissements, les législations anciennes ont permis à ce qui étaient de simples dérogations de devenir de nouvelles normes, brisant dès lors l'organisation de la société en clans pour introduire le règne de la « famille bourgeoise ». Ceux qui clament « un enfant, c'est un papa et une maman », en réaction à l'instauration du « mariage pour tous », ne réalisent pas que la révolution anthropologique qu'ils dénoncent tient moins à l'élargissement du mariage aux couples homosexuels qu'à cette révolution plus ancienne, commencée sous Justinien et fortement accélérée à la Révolution, qui initia l'émiettement des structures familiales, en vertu de l'égalité par l'indifférenciation des sexes. C'est la promotion même du ménage formé d'un homme et d'une femme, « brique » ou « cellule fondamentale » de notre structure sociale, et au nom duquel se fait la lutte contre le mariage pour tous, qui, en réalité, y a mené. Suite logique de l'évolution du Droit qui, en même temps qu'elle a abouti aux unions et aux filiations homosexuelles, a conduit à l'atomisation d'une société, et in fine à l'individualisme que nous connaissons aujourd'hui. "

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  • Technique du populicide...

    Nous reproduisons ci-dessous la chronique de Michel Onfray datée du mois de septembre 2015 et cueillie sur son site personnel. Encore un texte qui va faire grincer des dents...

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    Technique du populicide

    Dans l’un de mes cours retransmis cet été sur France-Culture, j’ai utilisé le mot de populace et me suis attiré les foudres d’un auditeur en colère voyant là le mot qui révélait enfin la vérité : mon mépris du peuple ! Moi qui ait créé en 2002 une Université Populaire avec pour tâche de faire à nouveau de ce bel adjectif un noble mot, je me voyais renvoyé dans un cul de basse-fosse par un commissaire du peuple qui estimait que parler de la populace, c’était mépriser le peuple.

    Or, c’est l’inverse. C’est parce que j’aime le peuple que j’utilise le mot populace. La populace, c’est le peuple qui ne pense pas, le peuple qui ne pense plus. Et l’on ne me fera pas croire, ce qui serait démagogie, que le peuple pense toujours, toujours bien et toujours juste. Ce fut le cas quand son bon sens était construit par l’école républicaine et qu’à coup de leçons de choses et de cours sur l’histoire de France, à force de rédactions et d’analyse logique, grâce à nombre de récitations et de lecture des grands textes, à la faveur d’un enseignement de morale et de calcul algébrique, ce qui faisait l’âme droite du peuple accouchait la plupart du temps de jugements justes produits par des raisonnements adéquats.

    Depuis un demi-siècle de domination médiatique sans partage, un peuple qui n’est plus éduqué par l’école se trouve livré au dressage de la meute journalistique. Quand l’instituteur ne fait plus la loi, c’est le présentateur d’émissions de télévision, le journaliste et l’éditocrate salarié qui imposent leurs points de vue prescrits par les marchands qui les appointent – si grassement d’ailleurs, tant on obtient ainsi un cheptel docile.

    Quand le peuple ne pense plus selon l’ordre des raisons, il surréagit selon l’ordre des passions. Il ne lit plus Hugo en primaire, mais il entend Bigard à jet continu ; il ignore l’histoire de François Ier, mais il connaît tout de celle de Nabila ; il ne sait plus faire une division de tête, mais il calcule vite le salaire mensuel d’Ibrahimovic quand il découvre la somme pour une saison ; il ne regarde plus le présent en regard de ce que fut l’histoire, mais l’aperçoit comme un myope sans lunettes, jamais au-delà du temps que dure l’émission qu’il regarde.

    Le marché qui fait la loi dans la droite et la gauche de gouvernement depuis 1983 a réalisé un populicide à grande échelle. Le mot se trouve sous la plume de Gracchus Babeuf, peu suspect d’être un électeur des Le Pen, pour caractériser le génocide vendéen dès 1794. Le peuple qui pense est l’antipode de la populace qui régurgite. Et si l’on aime le peuple, c’est mon cas, il faut ne pas aimer la populace qui répète ce qu’elle entend, lit et voit dans les lieux de la Kommandantur intellectuelle que sont les radio et télévision d’Etat, la presse subventionnée et qui se goberge des laïus des éditorialistes qui se répandent dans ces lieux-là.

    Le populicide libéral commis par la droite et la gauche permet de gouverner sans le peuple et de jouer avec le troupeau de ceux qui continuent à apporter leur crédit aux barbares qui massacrent leur intelligence à bas bruit. Quand les populicides ne font pas de bruit, c’est que la populace est en passe de remplacer le peuple.

    Michel Onfray (Chronique mensuelle de Michel Onfray, septembre 2015)

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