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Métapo infos - Page 1015

  • Histoire de l'Afrique du Nord...

    Les éditions du Rocher viennent de publier une Histoire de l'Afrique du Nord signée par Bernard Lugan. Africaniste et historien, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015) et Histoire & géopolitique de la Libye des origines à nos jours (L'Afrique réelle, 2015).

     

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    L’Afrique du Nord est formée de cinq pays (Égypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc) que ce livre présente dans leur longue durée historique. À l’est, centrée sur l’étroit cordon du Nil, l’Égypte développa, dès le 5e millénaire av. J.-C., une civilisation aussi brillante qu’originale. À l’ouest, en Berbérie, apparurent au VIe siècle av. J-C., trois royaumes berbères dont les limites correspondaient aux actuels États du Maghreb. Rome imprégna ensuite toute la région de sa marque. L’empire byzantin qui lui succéda s’établit de l’Égypte jusqu’à l’est de l’actuelle Tunisie, renonçant à la plus grande partie du Maghreb où la « reconquête » berbère eut raison du vernis romano-chrétien. Aux VIIe-VIIIe siècles, l’islamisation provoqua une rupture entre les deux rives de la Méditerranée ainsi qu’une profonde mutation des sociétés nord-africaines. Au XVIe siècle, l’expansion turco-ottomane subjugua toute l’Afrique du Nord avant de buter sur le Maroc qui réussit à maintenir son indépendance en s’alliant à l’Espagne chrétienne. Durant la période coloniale, les Britanniques s’installèrent en Égypte, les Italiens disputèrent le vide libyen à la Turquie et, à l’exception de la partie nord du Maroc devenue protectorat espagnol, le Maghreb fut tout entier rattaché au domaine français. L’Égypte recouvrit son indépendance en 1922, la Libye en 1951. Quant au Maghreb, il connut des péripéties sanglantes avec la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). En dépit d’une « arabité » postulée et d’une islamité commune, les cinq pays composant l’Afrique du Nord eurent ensuite des destins divers illustrés par l’épisode dit des « printemps arabes ». Riche d’une centaine de cartes en couleur, ce livre est l’outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes qui fondent la géopolitique de cette arrière-cour de l’Europe qu’est l’Afrique du Nord.

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  • Du pape...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle chronique de Richard Millet, l'auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), cueillie sur son site personnel et consacrée au Pape...

     

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    Du pape

    Dans une France où tous les regards sont tournés vers la moustache d’un certain Philippe Martinez qui semble le fruit d’un coït entre Joseph Staline et Francisco Franco, on n’a prêté nulle attention à l’entretien que le pape a donné au journal post-chrétien La Croix, dont la fadeur politiquement correcte est propre à convertir au bouddhisme ou à « Nuit debout » tous les bande mou et les demi-vierges, ménopausées ou en âge de procréer, qui le lisent.

    Il est toujours douloureux de s’opposer au pape, pour un catholique qui n’appartient pas à la répugnante race des cathos de gauche. Celui qui est venu d’Argentine pour transformer le trône de saint Pierre en fauteuil de talk show télévisuel a été élu, on le sait, pour faire oublier Benoît XVI, admirable théologien et pianiste de goût. Le pape François, lui, préfère le football à Bach et à Mozart : le pays d’où il vient et dont il voudrait nous faire croire qu’il fait cohabiter de façon exemplaire les chrétiens et les musulmans, dit-il dans cet entretien, est pourtant moins celui de Maradona que celui de Borges et de Cortazar. S’exprimant sur la dimension chrétienne des « racines » de l’Europe, le pape déclare redouter « la tonalité  qui peut être triomphaliste ou vengeresse » d’une telle expression. Faut-il rappeler à Sa Sainteté qu’en face on ne redoute nullement ce caractère et qu’une des causes du terrorisme islamique est justement dans la réduction du christianisme à l’idéologie des droits de l’homme qui fait de l’Europe le ventre mou du monde occidental ? N’est-ce pas, d’ailleurs, parce que la déchristianisation est en marche que l’Etat islamique et ses alliés ciblent l’Europe et particulièrement l’ex-fille aînée de l’Eglise, devenue la maquerelle en chef de la tolérance multiculturelle ?

    Le passage le plus douteux de la  déclaration papale mérite d’être cité comme il faut : « Il faut parler de racines au pluriel car il y en a tant. En ce sens quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du colonialisme. Jean-Paul II en parlait avec une tonalité tranquille. L’Europe, oui,  a des racines chrétiennes. Le christianisme a pour devoir de les arroser, mais dans un esprit de service, comme pour le lavement des pieds. Le devoir du christianisme pour l’Europe, c’est le service. » Quel devrait être un  service, sinon spirituel ? Car pour le service auquel il est fait allusion, il y a belle lurette que l’humanitaire a remplacé les catholiques. Voilà en tout cas qui fait du pape un fourrier de l’aveuglement post-historique qui a abandonné au libéralisme mondialisé toute visée profondément politique pour se cantonner au domaine simplement éthique. Le pape parle comme n’importe quel commissaire européen à la culture ou comme un secrétaire d’Etat aux relations communautaires ; et cela nous est insupportable, à nous qui avons soif d’entendre parler d’Origène, de saint Augustin, de Pascal, de Thérèse d’Avila, de Simone Weil, et non pas d’un alignement sur le conglomérat dirigé par un Juncker dont la tête fatiguée dit assez le degré d’avilissement auquel le dispose sa fonction, voire sa nature.

    Parler de pluralité de racines, c’est donc ouvrir toute grande l’Eglise au politiquement correct, aux migrants, à l’islam, bientôt au mariage homosexuel. On a vu comment le pape a blessé les chrétiens, notamment ceux d’Orient, en ramenant de Lesbos trois familles musulmanes, l’idée de tolérance se mesurant exclusivement à la jauge musulmane, ainsi qu’il est précisé dans la suite de l’entretien : « Chacun doit avoir la liberté d’extérioriser sa propre foi. Si une femme musulmane veut porter le voile, elle doit pouvoir le faire. De même, si un catholique veut porter une croix. » A ce compte-là, le pape François est un des plus sûrs soutiens du multiculturalisme effréné de Justin Trudeau, d’Obama ou de Cameron, autrement dit du cancer qui ronge l’Europe et qui consiste à faire accepter par les peuples de souche des cellules qui détruisent leurs racines chrétiennes.

    Que faire donc ? Il est certain qu’il me devient de plus en plus difficile de supporter la messe post Vatican II, avec ses prêches fades, ses chants niais, ses fidèles tendant le cou au couteau islamiste et à l’invasion migratoire, et que je rechercherai davantage les messes traditionnalistes. Mais pour le reste ? Que restera-t-il de l’Eglise après le pontificat de ce jésuite argentin ? Comment confier mon destin spirituel à un homme qui refuse de désigner l’ennemi pour ce qu’il est ?  Notre solitude s’accroît. L’Eglise devient une partie de notre désert et son discours officiel dresse notre croix sur un ciel déjà tourmenté par la guerre, la déchéance morale, la catastrophe écologique, la ruine des nations. Il faut donc vivre cela comme une épreuve qui entre dans le combat politique, puisque c’est aussi en tant que chef d’Etat que parle le pape, en jouant sur les deux tableaux, mais surtout en jouant l’ « éthique » mondialiste contre la dimension spirituelle et judéo-chrétienne de nos racines, qu’il néglige superbement.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 30 mai 2016)

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  • Mensonges politiques et stratégies fatales de l'Occident...

    Les éditions du Rocher viennent de publier un essai de Jacques Baud intitulé Terrorisme - Mensonges politiques et stratégies fatales de l'Occident. Spécialiste des questions stratégiques et colonel dans l'armée suisse, Jacques Baud est notamment l'auteur de La guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur (Rocher, 2003).

    Vous pouvez également découvrir l'entretien donné par Jacques Baud à Breizh infos à l'occasion de la sortie de ce livre.

     

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    " Depuis plus d'un quart de siècle, le terrorisme n'a fait qu'augmenter et se diversifier, malgré les efforts constants de la communauté internationale pour le combattre. La raison principale de cette montée en puissance, très souvent occultée, est une combinaison de la méconnaissance de ce qu'est réellement le phénomène djihadiste et de l'opportunisme politicien occidental. Depuis la fin des années 70, toutes les crises majeures au Proche-Orient, au Moyen-Orient ou ailleurs, sont le résultat d'interventions occidentales (USA, relayée par l'Europe continentale) qui ont toutes été fabriquées selon un processus analogue : - Création d'un "problème", dans un lieu géopolitique "sensible", - Désinformation (afin de créer les conditions d'une intervention), - Intervention elle-même. Cet ouvrage propose d'analyser ces tactiques vouées à l'échec, de déchiffrer les codes de ces stratégies fatales, et de démontrer comment tous ces conflits meurtriers (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye... 11 sept. , Paris nov. 2015, etc.) étaient prévisibles et évitables. C'est un livre sans concessions, qui condamne une certaine hypocrisie occidentale, dénonce des impostures commises à l'insu d'opinions publiques mal informées, voire dupées par des arguments fabriqués de toutes pièces dans des officines gouvernementales ou autres, et renvoie dos-à-dos, les violences de nos démocraties aux violences réactives de sociétés aux bases très éloignées des nôtres."

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  • La « société ouverte », horizon indépassable de notre temps...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au patriotisme...

    Directeur de la revue Krisis, Alain de Benoist vient de rééditer, chez Pierre-Guillaume de Roux, dans une nouvelle version largement augmentée son essai intitulé Au de là des droits de l'homme.

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    Alain de Benoist : Patriotisme : aimer les siens ne signifie pas qu’il faille détester les autres

    Pour certains patriotes, la ligne de fracture politique se résumerait entre les « nôtres » et les « autres »… Ce concept ne serait-il pas un peu court ?

    Il est surtout équivoque. Veut-on dire que, par principe, il est toujours légitime de préférer les « nôtres », ou que par rapport aux « autres » les « nôtres » ont toujours raison ? Le vieux principe « my country, right or wrong » est souvent mal interprété. Il ne signifie nullement qu’il faut donner raison à son pays même quand il a tort, mais que lorsqu’il a tort il n’en demeure pas moins notre pays, ce qui n’est pas la même chose. En outre, pour admettre que notre pays puisse parfois avoir tort, il faut disposer d’un critère de jugement excédant notre seule appartenance. Faute d’un tel critère, la vérité se ramène à l’appartenance, c’est-à-dire à la pure subjectivité. C’est la conception développée par Trotski dans Leur morale et la nôtre (1938). Ce n’est pas la mienne.

    Sur la préférence, je n’ai en revanche pas d’objection. La commune appartenance nourrit, non seulement chez l’homme, mais aussi chez les autres animaux, un sentiment naturel qui porte à préférer ceux qui nous sont plus proches, qui nous ressemblent et en qui nous pouvons nous reconnaître. Il ne s’ensuit pas que nous devions détester les autres. En règle générale, un homme préfère ses enfants aux enfants des autres. Si son fils est en train de se noyer en même temps que l’un de ses camarades, c’est son fils qu’il cherchera à sauver en premier. Il y a, bien sûr, toujours des exceptions, parfois justifiées, mais elles confirment la règle.

    Le patriotisme n’en est pas moins devenu aujourd’hui, aux yeux de beaucoup, une idée ringarde, digne de cette « France moisie » jadis stigmatisée par Philippe Sollers. Comment en est-on arrivé là ?

    Excellente question. Lactance, qu’on a surnommé le « Cicéron chrétien », disait au début du IVe siècle que « l’attachement à la patrie est, par essence, un sentiment hostile et malfaisant ». Apparemment, il a fait école. Mais comment en est-on arrivé à diaboliser le sentiment naturel de préférence pour les siens ? Esquisse d’une réponse.

    Dans la foulée de l’idéologie du progrès, on a d’abord disqualifié le passé au seul motif que la modernité attribue plus de valeur au présent qu’au passé. Porteur de valeurs et d’exemples révolus, le passé n’a dès lors plus rien à nous dire. Il n’est au pis qu’une erreur, au mieux qu’une annonce imparfaite des catégories modernes. Les grandes idéologies universalistes nous ont ensuite convaincus, d’abord que tous les hommes sont partout les mêmes, ensuite que parmi ces mêmes il y en a quand même qui sont pires que les autres, à savoir les Européens. Cette conviction a ouvert en grand les portes de la repentance : il faut se repentir, voire finalement s’excuser d’exister. Amour de l’autre et haine de soi. Dette infinie à l’égard du reste du monde, rédemption par l’immigration. Comme l’écrit François Bousquet, « le majoritaire est trois fois coupable : en tant que mâle (c’est le procès en misogynie), en tant qu’hétérosexuel (c’est le procès en homophobie), en tant que Blanc (c’est le procès en racisme) ».

    On s’est aussi attaché à discréditer tout ce qui est de l’ordre de la nature, de l’ancrage ou de l’enracinement. Dans son dernier livre, Yann Moix déclare fièrement que « la naissance ne saurait être biologique », car « naître […] c’est s’affranchir de ses gènes [sic] », ce dont ne sont capables que « ceux qui préfèrent les orphelins aux fils de famille, les adoptés aux programmés, les fugueurs aux successeurs, les déviances aux descendances ». « La question se pose de savoir pourquoi une femme devrait préférer ses propres enfants à ceux du voisin du simple fait qu’ils sont biologiquement les siens [sic], alors que tous ont la même valeur morale en tant que personnes humaines », écrit de son côté le philosophe « branché » Ruwen Ogien.

    Enfin, on a désacralisé. Même si elle a finalement été annulée, l’invitation faite au rappeur Black M de venir chanter à Verdun entre dans ce cadre (Prokofiev à Palmyre, Black M à Verdun : deux mondes). Plus remarquables encore sont les paroles prononcées par Najat Vallaud-Belkacem pour justifier qu’on puisse encore chanter « La Marseillaise » : « La Marseillaise est un hymne national tourné vers l’universel [sic]. Sa place au sein de notre école est donc multiple, diverse et variée [sic]. Elle s’appuie sur la voix, l’instrument le plus démocratique qui soit [sic]. » Ce tissu d’imbécillités traduit une véritable contorsion mentale. C’est dans le même esprit qu’on s’applique à représenter les opéras de Wagner avec des mises en scène grotesques, afin de discréditer le contenu idéologique du livret.

    L’antiracisme a aussi joué un rôle…

    Le « racisme » dont on parle aujourd’hui n’a, depuis longtemps, plus rien à voir avec les races. Le terme est devenu un opérateur commode permettant de stigmatiser toute critique dont feraient les frais des minorités dont les revendications s’expriment dans le langage des droits afin de placer la majorité en état de sidération et de la rendre étrangère à elle-même. De la plaisanterie au « harcèlement », tout ce qui est susceptible d’être perçu comme désagréable, déplaisant, humiliant, offensant, par tel ou tel individu à raison de son appartenance à tel ou tel groupe, est considéré comme du « racisme ». On ne cache d’ailleurs pas qu’une définition objective du racisme serait encore de la discrimination : « Une attitude perçue comme raciste par une personne “racisée” doit être considérée comme telle sans discuter. Seules sont légitimes à définir le racisme d’une situation les personnes “racisées” concernées », pouvait-on lire dans un texte récent. Parallèlement, au cinéma, les films de science-fiction ont pris le relais des westerns, parce qu’il n’y a plus qu’avec les extra-terrestres qu’on peut, sans « discriminer », imaginer une lutte sans merci. Le « racisme » en est ainsi venu à regrouper toutes les « phobies » face auxquelles des sensibilités exacerbées exigent des réponses institutionnelles et judiciaires. La loi est plus que jamais appelée à consacrer le sentiment ou le désir. On retrouve là les ravages de la subjectivité.

    Ainsi la figure du nomade, de l’individu hors-sol, désincarné, qui n’est « déterminé » par rien et se crée librement lui-même, s’est-elle peu à peu imposée, tandis que la « société ouverte » s’imposait comme l’horizon indépassable de notre temps.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 25 mai 2016)

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  • Les antimodernes...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer dans leur collection de poche Folio l'essai d'Antoine Compagnon intitulé Les antimodernes, de Joseph de Maistre à Roland Barthes. Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de littérature moderne, spécialiste de de Baudelaire et de Proust, Antoine Compagnon est l'auteur de nombreux essais dont Le cas Bernard Faÿ - Du Collège de France à l'indignité nationale (Gallimard, 2009).

     

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    " Qui sont les antimodernes ? Non pas les conservateurs, les académiques, les frileux, les pompiers, les réactionnaires, mais les modernes à contre-cœur, malgré eux, à leur corps défendant, ceux qui avancent en regardant dans le rétroviseur, comme Sartre disait de Baudelaire. Ce livre poursuit le filon de la résistance à la modernité qui traverse toute la modernité et qui en quelque manière la définit, en la distinguant d'un modernisme naïf, zélateur du progrès.
    Une première partie explore quelques grands thèmes caractéristiques du courant antimoderne aux XIXe et XXe siècles. Ces idées fixes sont au nombre de six : historique, la contre-révolution ; philosophique, les anti-Lumières ; morale, le pessimisme ; religieuse, le péché originel ; esthétique, le sublime ; et stylistique, la vitupération. Joseph de Maistre, Chateaubriand, Baudelaire, Flaubert d'un côté, de l'autre Proust, Caillois ou Cioran servent à dégager ces traits idéaux.
    Une seconde partie examine quelques grandes figures antimodernes aux XIXe et XXe siècles ou, plutôt, quelques configurations antimodernes majeures : Lacordaire, Léon Bloy, Péguy, Albert Thibaudet et Julien Benda, Julien Gracq et, enfin, Roland Barthes, «à l'arrière-garde de l'avant-garde», comme il aimait se situer.
    Entre les thèmes et les figures, des variations apparaissent, mais les antimodernes ont été le sel de la modernité, son revers ou son repli, sa réserve et sa ressource. Sans l'antimoderne, le moderne courait à sa perte, car les antimodernes ont donné la liberté aux modernes, ils ont été les modernes plus la liberté."

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  • Juvin en liberté !... (4)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la compilation de l'émission Juvin en liberté, sur TV libertés, pour la semaine du 23 au 27 mai. 

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié ces dernières années plusieurs essais particulièrement marquants tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

    Au sommaire, cette semaine :

    1. Le sujet des visas rend-il totalement fou les européens ?

    2. Le glyphosate, banalisation ou diabolisation ?

    3. Nuit Debout, est-ce la révolution ?

    4. Où va l’accord de Libre-Echange Transatlantique ?

    5. Le résultat des élections aux Etats-Unis sera t’il l’illustration du naufrage actuel des classes moyennes américaines ?

     

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