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écologie - Page 8

  • Feu sur la désinformation... (236)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Défaite électorale, victoire médiatique
      Macron avait fait des élections européennes un référendum sur sa personne. Et malgré la défaite face au RN, il s’accroche… avec le soutien des médias !
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Charlotte d’Ornellas se fait insulter sur une radio du service public consacrée aux musiques urbaines. Pendant ce temps, Patrick Cohen a – comme à son habitude – tenté de déstabiliser Jordan Bardella, sans succès.
    • 3: Attentat à Lyon : les médias voient flou !
      Sur un sujet complexe et douloureux, les médias ont été plus mesurés que d’habitude. Enfin presque !
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Un clandestin algérien islamiste radical a commis un attentat en plein Lyon. Entre photo floue et arrestation tardive, des éléments interrogent !
    • 5 : Européennes. Vague verte ou identitaire ?
      Les médias français ont finalement peu parlé des résultats internationaux de ces élections européennes. Sauf pour vanter une vague verte largement exagérée.

     

                                        

     

     

     

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  • Europe, Europe, Europe, morne plaine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur EuroLibertés et consacré aux résultats des élections européennes. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

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    Europe, Europe, Europe, morne plaine

    Ça, c’est fait ! La vie peut reprendre son cours normal, Emmanuel Macron son programme en accéléré et l’Union européenne sa course folle destructrice. Rien ne changera par rapport à la situation précédente avec quelques écologistes en plus et une poignée de nationaux populistes dispersés en trois groupes faméliques.

    Le « raz-de-marée » national-populiste n’a pas eu lieu : quelques élus en plus ici, quelques autres en moins là, stagnation ailleurs. Au final, les peuples bien informés et mis en condition, ont voté massivement (avec « seulement » 48 % d’abstentions en Europe comme en France) pour la « droite », le « centre » et la « gauche » comme d’habitude, à epsilon près et avec une redistribution entre le PPE, les sociaux-démocrates et l’AELE (groupe « macronien »).

    En France, le RN arrive en tête de très peu, et malgré un million de voix supplémentaires par rapport à 2014, baisse en pourcentage. Les 200 000 voix qui le séparent de LREM donnent un goût amer à cette courte victoire qui a frôlé la défaite et qui rend triomphants LREM et les élites qui martèlent le fait que finalement 70 % des électeurs ont voté pour l’Union européenne actuelle. Et c’est malheureusement vrai. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes.

    Enfin, l’impossibilité de convergences entre les différents nationaux-populistes obsédés par le mythe de souverainetés nationales étroites, obère gravement l’impact d’élections qui auraient pu aboutir à un groupe dominant de plus de 170 députés « anti-UE » qui s’éclatent finalement en trois groupes d’une cinquantaine de députés sans pouvoir. Cette situation montre encore une fois qu’une Europe des souverainetés d’États-nations traditionnels est impossible à construire pour assurer son devenir. Une Europe fédérale des peuples est la seule issue à une Europe qui va s’enlisant de plus en plus dans ses contradictions à la plus grande joie des puissances économico-financières mondialistes.

    En revanche la véritable poussée électorale vient des Écologistes dont la principale caractéristique est de se situer à gauche voire à l’extrême gauche avec un zeste de snobisme bobo de bon aloi et un engouement à la mode d’une partie de la jeunesse qui succède d’une certaine manière aux anciens gauchistes et pacifistes d’antan.

    Le représentant du WWF interrogé sur Europe 1 répondait tranquillement à une auditrice « qu’on ne peut qu’être de gauche quand on est écologiste »… L’écologie politique n’est qu’une branche habile d’une idéologie politique droit-de-l’hommienne, « humaniste », internationaliste, adepte d’une mixité généralisée, et rêvant d’un monde à 15 ou 20 milliards d’humains.

    En réalité, l’écologie politique idéologique qui triomphe actuellement est une superbe mystification qui fait saliver tous les partis politiques traditionnels. L’écologie politique est en fait le contraire de la protection de la Nature. L’écologie politique officielle met l’homme au centre de ses préoccupations là où une véritable écologie met la Nature elle-même au premier plan. Et cela change tout fondamentalement.

    L’objectif devrait être de rétablir les équilibres naturels, notamment en termes de démographie humaine comme animale, sur un même plan. Intégrer comme une évidence idéologique de progressistes un développement humain au prix d’une quasi-disparition des démographies animales et de la destruction de la flore et des ressources que nous offre la Nature, est la ligne effective des Écologistes quoi qu’ils en disent. Leur « politique » ne peut mener qu’à cette conclusion. Tout comme l’idée d’un progrès perpétuel est la solution prônée par ces Écologistes aux propos prétendument incontournables parce que culpabilisants et alarmistes.

    Si la situation du monde et de la Nature est en effet devenue dramatique, ce ne sont certainement pas les utopies idéologiques des Écologistes qui apporteront des solutions. Mais ils ont réussi à enfermer tout débat (s’il en existait un…) dans une alternative entre eux et les saccageurs de la Planète incarnés par tous ceux qui sont leurs adversaires politiques. Alors que l’écologie devrait être un sujet transversal totalement déconnecté de tout partisanisme politique d’ailleurs largement mis à mal depuis quelques années par ailleurs. Mais le discours de M. Jadot le soir de son « triomphe » (à 13 %…) était consacré en partie à fustiger l’« extrême droite » et le danger du chaos représenté par le Rassemblement national.

    Autrement dit si vous votez pour le RN vous n’avez pas le droit d’être écologiste. De même si vous défendez la cause animale vous devez voter pour le Parti animaliste, proche et d’ailleurs assimilé à EELV. Cette dialectique est insupportable et malsaine mais porte ses fruits électoralement.

    La démographie humaine galopante est la seule catastrophe écologique qui entraîne toutes les autres. Mais de cela les Écologistes ne veulent tenir aucun compte idéologiquement.

    Au terme de la période électorale qui s’achève, le constat ne peut qu’être désolant : l’Europe s’enlise dans une morne plaine désolée et fait les yeux doux aux nouveaux pacifistes babacool mondialistes incarnés par des « Verts » qui se renforcent dans leurs principes politiques mortifères.

    La route risque d’être longue pour libérer les peuples et rétablir les véritables équilibres naturels. En espérant qu’elle ne sera pas coupée trop tôt.

    Richard Dessens (EuroLibertés, 28 mai 2019)

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  • Surpopulation : vers quel monde allons-nous ?...

    Le 4 avril 2019, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, Philippe Randa, pour évoquer l'essai de Jean-Michel Hermans, Surpopulation : l’alerte mondiale (Dualpha, 2019) qu'il a édité. Philippe Randa est journaliste et éditeur. Auteur de nombreux livres, il a récemment publié un polar intitulé Secret mortel (Auda Isarn, 2018).

     

                                        

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  • L'éthique de la terre...

    Les éditions Payot viennent de publier un court essai d'Aldo Leopold intitulé L'éthique de la terre. Il est complété par Penser comme une montagne, un deuxième texte du même auteur. Spécialiste des questions écologiques et forestières, chasseur et pêcheur Aldo Leopold est un des initiateurs de la protection de l'environnement aux États-Unis. Les éditions José Corti ont récemment publié un recueil de texte de cet auteur sous le titre Pour la santé de la terre.

     

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    " Il y eut trois pionniers américains de la pensée écologique : l’ermite Henry David Thoreau, le voyageur John Muir et le forestier Aldo Leopold. On doit à ce dernier, que certains tiennent pour un géant littéraire et un prophète, les premières politiques de protection des espaces naturels, une réflexion inégalée sur la nature sauvage, et la conviction qu’il est possible à l’homme de développer une intelligence écologique. Car l’« éthique de la terre » est possible. Elle repose sur l’idée lumineuse de communauté et d’équilibre. Grâce à elle, nous pouvons tous apprendre à être heureux dans la nature. À la fois narrative et philosophique, l’écologie d’Aldo Leopold possède une force surprenante : elle pulvérise notre arrogance tout en nous murmurant « l’opinion secrète » de la montagne à l’égard des loups. "

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  • Jair Bolsonaro, populiste ultra-libéral ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque l'arrivée au pouvoir au Brésil de Jair Bolsonaro... Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : le programme de Jaïr Bolsonaro est consternant !

    Élu président du Brésil en octobre dernier, avec plus de 55 % des suffrages, Jaïr Bolsonaro vient de prendre ses fonctions. La gauche, qui multiplie les anathèmes contre lui (homophobe, sexiste, raciste, etc.), parle d’une nouvelle poussée de « populisme » et dit que sa victoire réjouit tout ce que le monde compte de gens « de droite et d’extrême droite ». Vous en faites partie ?

    Pas du tout. Bolsonaro a certainement bénéficié de la vogue actuelle du populisme et capté le vote des classes populaires qui votaient auparavant pour le Parti des travailleurs, mais le populisme, je vous le rappelle, n’a pas de contenu idéologique précis. C’est seulement un style, une manière de faire se répondre l’offre et la demande politiques, et ce style peut se combiner avec des idéologies très différentes (Luiz Inácio Lula, l’ancien président, était lui aussi un « populiste »). La droite frétille toujours de façon pavlovienne quand elle entend dire qu’on va rétablir « la loi et l’ordre ». Le problème est que la loi peut être injuste et que l’ordre n’est souvent qu’un désordre établi.

    Je me garderai, bien sûr, de faire un procès d’intention à Bolsonaro. J’espère de tout cœur qu’il pourra mettre un terme à la corruption et ramener un peu de calme dans un pays où l’on enregistre 64.000 homicides par an (plus d’un demi-million en dix ans). Ce que je constate en même temps, c’est qu’il était avant tout le candidat des marchés financiers (la Bourse de São Paulo a bondi de 6 % au lendemain de son succès), des multinationales, à commencer par Monsanto, et du lobby des grands propriétaires terriens (la bancada ruralista), et que ce sont les églises évangéliques, contrôlées par les télé-évangélistes nord-américains et pétries de messianisme sioniste, qui lui ont apporté le soutien le plus décisif (ancien catholique, il s’est lui-même converti à l’évangélisme en se faisant symboliquement baptiser dans le Jourdain en 2016).

    Mais que lui reprochez-vous essentiellement ?

    J’ai écouté les diverses interventions de Bolsonaro et j’ai lu avec attention son programme, que je trouve à bien des égards consternant. Après avoir décidé de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, il a annoncé la construction d’une nouvelle autoroute à travers l’Amazonie, l’ouverture à l’exploitation pétrolière et minière de territoires autochtones dont les habitants seront expulsés, et la promotion systématique de l’agriculture industrielle au détriment de la protection de l’environnement. Pour que les choses soient claires, il a d’ailleurs froidement supprimé le ministère de l’Environnement, dont les fonctions ont été transférées à celui de l’Agriculture, et annoncé la disparition du ministère de la Culture. Sur le plan social, il entend recourir à la privatisation quasi intégrale des entreprises publiques, installer un système de retraite par capitalisation des fonds de pension, alléger la fiscalité des groupes industriels les plus puissants, multiplier les exemptions d’impôts pour les tranches de revenu supérieures et réaliser une large dérégulation du secteur financier. S’il y a des gilets jaunes au Brésil, ils y trouveront difficilement leur compte !

    En politique internationale, Bolsonaro a adopté la même ligne que Donald Trump dans ce qu’elle a de plus contestable : transfert de l’ambassade de son pays de Tel Aviv à Jérusalem, soutien inconditionnel à l’Arabie saoudite et à Israël, méfiance vis-à-vis de l’Europe et hostilité envers la Chine et la Russie. À cela s’ajoute encore sa nostalgie avouée pour la dictature qui a régné au Brésil de 1964 à 1985, ce qui n’a rien pour me plaire. J’ai vu, dans le passé, s’installer un certain nombre de dictatures militaires, des colonels grecs aux généraux argentins en passant par Pinochet et ses « Chicago Boys ». Je les ai trouvées plus lamentables les unes que les autres.

    On présente pourtant Bolsonaro comme un nationaliste…

    Plus qu’un nationaliste, ce personnage, humainement assez creux et dénué de scrupules, est en réalité, tout comme Macron, un libéral. Il suffit de voir son entourage. L’homme fort de son gouvernement, qui cumule à lui seul cinq portefeuilles de ministres, est Paulo Guedes, cofondateur de la banque d’affaires BTG Pactual, un ultralibéral formé à l’école de Chicago, ancien élève de Milton Friedman, qui a également fondé l’Institut Millenium, d’orientation libertarienne et pro-pesticides, avant de sévir sous la dictature militaire chilienne. Le ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araújo, est un diplomate anti-écologiste lié aux intérêts de l’agro-business. Le ministre de l’Agriculture, Tereza Cristina, est la représentante de la bancada ruralista. Le ministre de l’Éducation, Ricardo Vélez Rodriguez, un Colombien naturalisé brésilien, est un disciple d’Antônio Paim, ancien intellectuel communiste devenu aujourd’hui ultralibéral. Et leur gourou commun, Olavo de Carvalho, est un « penseur » résidant aux États-Unis où il propose des cours de philosophie « online ».

    Tout cela est, pour moi, rédhibitoire. Par principe, je ne cautionnerai jamais un virage à droite qui s’accompagnerait d’un retour en force du libéralisme.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 11 janvier 2019)

     

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