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trump - Page 17

  • Des femmes...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il observe les signes de la décomposition du système...

    Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

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    Des femmes

    Que la démocratie soit entrée dans un stade de décomposition avancée tout en se survivant comme zombie du discours occidental, on le voit chaque jour, par exemple aux États-Unis où le peuple n’a le choix qu’entre Clinton et Trump, au Proche-Orient où elle tente d’imposer la panacée des droits de l’homme en détruisant des peuples, et en Europe où la guerre civile se poursuit activement par le terrorisme armé ou par le terrorisme migratoire. La décomposition démocratique est plus avancée en France que dans le reste de l’Europe, car son modèle est devenu indéfendable aux yeux de la religion multiculturelle mondialisée.

                Il est vrai qu’avec Hollande et sa troupe de comédiens, la décomposition a l’air d’une farce et que la figure d’Ubu roi s’impose, non seulement parce que Hollande a le physique de l’emploi, mais parce qu’il en a le cynisme. Il serait un Ubu néanmoins sans panache, comme vidé de sa substance fielleuse, flatulente et bravache, mais non de son grotesque ; c’est un Ubu madré, roué, tout aussi inculte que l’autre, mais aimant les femmes – ayant sans doute appris de son maître Mitterrand que le pouvoir est, depuis longtemps, aux mains des femmes, et pour l’éternité, semble-t-il.

                Elles ne manquent d’ailleurs pas de se rappeler à lui avec une constance remarquable. Ainsi, hier, a-t-on lu dans Le Figaro, journal socialiste de droite, que Rihanna (qui est-ce ?) s’indigne sur Twitter que Hollande ne réponde pas au tweet dans lequel elle le somme de « s’investir dans son projet humanitaire », tandis que Diam’s (c’est qui ?) prône la « tolérance » envers le voile et le burkini. Renseignements pris, ces deux femmes sont des chanteuses de variété internationale, l’une convertie à l’humanitaire, l’autre à l’islam – ce qui est la même chose : deux formes soft du djihad planétaire, mené au nom du Bien, qui est en réalité le Mal, comme nous le savons, nous autres, vrais Européens.

                En fin de compte, ces deux saltimbanques moralisatrices se mêlent de la conduite politique d’un pays, la France, qu’on aurait pu croire fort et souverain, mais qui est à genoux devant la Commission européenne (fortement corrompue, comme on le voit encore une fois avec l’affaire Neelie Kroes) et devant l’opinion publique internationale : le président est obligé de se coucher toujours davantage, sans pouvoir lancer le fameux « Merdre ! » d’Ubu Roi à Rihanna et à Diam’s, et comme il aurait dû le faire, il y a quelques années, à Leonarda, cette jeune Rom d’une insigne laideur qui l’avait mis publiquement en difficulté et ridiculisé aux yeux du monde entier. Lorsqu’un chef d’État plie devant une famille d’étrangers en situation irrégulière, le pouvoir démocratique est bel et bien mort.

                Pendant ce temps, Sarkozy a remué l’opinion en en appelant à nos ancêtres les Gaulois : les professionnels de l’indignation orientée se sont insurgés contre ce réductionnisme identitaire à propos duquel ils ont, comme pour la notion de race, convoqué des « experts » (autrement dit des collabos patentés) pour expliquer au peuple, via les médias, que ce n’est là qu’un mythe dangereux, que nos ancêtres sont multiples, « métissés », et que nous descendons tous de Pygmées, de Berbères, de Huns, de Sarrasins, de Papous, de Mongols, de Bouriates… En somme de tout, sauf des Gaulois, dont Jules César rappelait pourtant qu’ils étaient multiples ; mais on ne lit plus La Guerre des Gaules, et on n’enseigne plus le latin. Sarkozy ne faisait que rappeler là, de manière provocatrice, que toute nation a besoin de grands récits fondateurs, et que « nos ancêtres les Gaulois » est un syntagme qui doit être pris au sens large, c’est-à-dire en référence à la puissance assimilatrice qui avait fait la France, pendant des siècles, et que le nombre excessif d’étrangers hostiles à l’assimilation est en train d’anéantir. La jeunesse d’origine immigrée (celle qui est particulièrement à l’œuvre dans la décomposition nationale) n’appelle-t-elle pas, depuis longtemps, les Français de souche des « Gaulois » ?

                On voit donc le multiculturalisme montrer une nouvelle fois son groin : voilà une bête à pendre par les pattes de derrière pour la saigner, comme on le faisait des porcs, dans les fermes limousines de mon enfance. Saigner cette bête, telle est la tâche de l’écrivain qui refuse de s’en laisser conter par l’idéologie dominante, celle qui nous assure que la démocratie repousse chaque jour dans les poubelles de l’Histoire les ténèbres du nationalisme, du catholicisme, de l’homme blanc, de la paysannerie, des mythes fondateurs, d’une culture proclamée rétrograde pour n’avoir pas assez pris en compte le statut des « minorité », clament les brebis de la doxa mondialiste, tandis que les Amazones Rihanna, Diam’s, Leonarda, dansent sur le ventre de François Ubu.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 24 septembre 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (105)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :Election présidentielle américaine : Clinton, Trump, les médias vous trompent !

      Clinton, Trump le débat télévisé pour la présidentielle américaine. Pour les médias américains et français, aucune hésitation : Clinton « a détruit Donald Trump ». Une affirmation à chaud qui se révèle être fausse. Les nombreux votes internet semblent prouver que pour les citoyens américains, Trump n’a pas été battu pendant le débat.
      Décryptage dans I-Média.

    • 2 : Le zapping d’I-Média

    • 3 : Le gouvernement veut avorter la liberté de penser.

      Laurence Rossignol veut un « délit d’entrave numérique ». Un délit qui serait sur mesure contre les sites pro-vie. Pour les médias, ces sites mentent et manipulent les femmes. Dans les faits, cette loi relèverait plus du délit d’opinion que de la prévention. Pour Emile Duport, administrateur du site Afterbaiz, « le but est de répondre aux questions intimes des jeunes sur leurs relations affectives et sexuelles ».
      I-Média réinforme.

    • 4 : Tweets d’I-Média
    • 5 : Fachosphère la diabolisation de la réinformation

      « La Fachosphère, comment l’extrême droite remporte la bataille du net ». Tapis rouge dans les médias pour les journalistes de Libération et des Inrocks. C’est l’occasion pour les journalistes de diaboliser la réinformation et de censurer les acteurs de la réinformation.

     

     

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  • Trump et les Etats-Unis...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'analyse que fait Alexandre Douguine, sur le site Katehon, de la situation des Etats-Unis à l'approche des élections présidentielles.

    Théoricien politique russe influent, nourri par les penseurs de la Révolution conservatrice des années 30 ainsi que par les idées des nouvelles droites européennes, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste. Pour découvrir de façon plus approfondie ses idées, on pourra se reporter à L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, mais également à deux de ses œuvres traduites en français, La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012) et Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013).

     

     

    Trump et les Etats-Unis

    Le congrès national du Parti républicain aux États-Unis, qui s’est déroulé à Cleveland, s’est conclu par l’investiture de Donald Trump comme candidat à la maison blanche.
    J'ai déjà beaucoup parlé de Trump. Tant de fois que les démocrates et les néo-conservateurs possédés du National Interest ont utilisé mes déclarations positives à son égard et ses propres sympathies pour Moscou pour le discréditer.
    Puisque Trump est vite apparu comme le leader principal de la campagne pré-électorale, on ne pouvait que prévoir son investiture. Il y a quelques restes de démocratie, même aux États-Unis. Mais nous reviendrons sur Trump plus tard, car je voudrais parler des États-Unis plus généralement.
    Les États-Unis d’aujourd'hui – que sont-ils ? Quel est leur rôle dans le monde moderne ? Ce ne sont pas de vaines questions.
    Nous voyons que les Américains et leurs réseaux globaux sont encore actifs. Ils continuent à s'ingérer dans les affaires intérieures des pays alliés, neutres et surtout hostiles.
    Il y a quelques jours, ils ont tenté de réaliser un coup d'État en Turquie. Ils provoquent des troubles en Arménie et au Kazakhstan. Mais il est évident qu'ils se sont affaiblis. Leurs projets n’aboutissent plus. Washington a tenté d’empêcher le Brexit : Ils ont échoué. De la même manière, la révolte de Gülen a avorté en Turquie. Pouvons-nous donc conclure sans équivoque que le monde unipolaire est passé, que l'hégémonie américaine s'est achevée et que nous vivons dans une nouvelle ère post-américaine ? Je pense qu'un tel optimisme serait prématuré.

    On ne peut pas encore ignorer Washington. La fin du monde américain sera longue. Il est difficile de prédire combien de temps. C'est une période très dangereuse, celle de la chute de l'hégémonie unipolaire. J'appellerai tout ce qui se passe maintenant en Amérique l'état du « dragon blessé ».  Cette métaphore explique beaucoup de choses, presque tout.

    Après l'autodestruction de l'URSS et du bloc oriental est apparu le modèle unipolaire du monde où le dragon américain a atteint l'apogée de sa puissance. Les réseaux des services de renseignements américains ont pénétré les sociétés de presque tous les pays, souvent cachés sous un masque libéral, imitatifs des tendances politiques et idéologiques locales.

    Le dragon a pénétré les élites politiques, l’économie, l’éducation, les médias, et parfois les cercles de sécurité dans les pays européens et asiatiques. En Russie, les forces proaméricaines dominaient presque ouvertement durant les années 90, et c’est dans les années 2000 que Poutine a commencé à repousser peu à peu leur pouvoir. Ces réseaux ont réussi à se répandre dans les pays islamiques, où l'islam radical, serviteur du Dragon américain, est devenu leur outil de combat.
    
Mais à l’apogée de sa puissance, le Dragon a fini par encaisser des coups, probablement même des coups mortels. A partir des années 90 tous les pays qui n'ont pas incliné la tête devant l'hégémonie américaine et qui n'ont pas accepté l'irréversibilité du monde unipolaire ont formé peu à peu le club informel et ont entrepris la résistance au Dragon. La Chine a tenu cette ligne très prudemment en entreprenant sa modernisation et sa libéralisation, tout en garantissant sa souveraineté nationale.

    Au début des années 2000 la Russie a entrepris la même voie. L'Iran a fait de même et l'Inde contemplative a aussi tenté d’éviter le dictat américain.

    L’opposition s’est même formée chez les subordonnés du Dragon dans l'Union européenne, en Turquie et parmi les extrémistes salafistes proaméricains. L’essentiel à retenir: les Américains, ayant reçu la chance historique de gouverner le monde, ont échoué. Peut-être manquaient-ils d’expérience impériale, d'esprit ou de ressources. C’était la surchauffe de l'hégémonie. Le dragon était faible.

    Et voilà qu’aujourd'hui nous avons affaire au monstre blessé. Les États-Unis sont encore puissants, et leurs réseaux efficaces et effectifs. Les libéraux, les extrémistes islamiques, les atlantistes et les agents d’influence sont encore forts dans les différentes sociétés. Mais le pic de la domination américaine a été atteint.

    Le fait que le Dragon est blessé est devenu clair dans les années 2000. C’est à partir de ce moment que l'Amérique a cessé d'imposer son ordre et s'est dirigée vers un modèle de chaos sanglant et contrôlé. Les révolutions de couleurs, les putschs, les révolutions et l’intervention des troupes occidentales au Proche-Orient et dans l'espace postsoviétique en sont la preuve. C’est la preuve que le Dragon est blessé. Il est encore fort, il a encore un semblant de puissance. Cependant, il est affolé par la douleur de voir sa domination s’écrouler. C’est pourquoi il commence à se comporter de manière irrationnelle. Il s’en prend à ses serviteurs, il détruit ce qu'il faudrait garder, il réagit aux attaques de façon irrationnelle.
    
Nous vivons une époque extraordinairement dangereuse car le Dragon agonisant est doté de l'armement nucléaire et sa puissance affolée peut entraîner toute l'humanité dans l’abîme.

    Si Donald Trump devient le président des États-Unis, nous pourrons reprendre espoir et constater que l'ère de l'hégémonie américaine est révolue. Le Dragon blessé aura disparu. Mais si Hillary Clinton, la fille du Dragon, est à la maison blanche, alors l'agonie dangereuse se prolongera encore quelque temps. À Dieu ne plaise.

    Alexandre Douguine (Katehon, 1er août 2016)

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  • Juvin en liberté !... (5)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la compilation de l'émission Juvin en liberté, sur TV libertés, pour la semaine du 30 mai au 3 juin 2016. 

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié ces dernières années plusieurs essais particulièrement marquants tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010) ou La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013).

    Au sommaire, cette semaine :

    1. Pourquoi les médias français ont-ils sous-estimé la candidature de Donald Trump  ?

    2. Pourquoi assiste-t-on à l'explosion des frais bancaires ?

    3. Est-ce que la Corée du Nord a définitivement franchi la ligne jaune...ou plus vraisemblablement la ligne rouge?

    4. Les aides accordées à la Grèce ont-elles servi à renflouer les grandes banques internationales ?

    5. Retrouver notre souveraineté nationale et notamment monétaire, est-ce la solution à nos problèmes économiques ?

     

     

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  • Juvin en liberté !... (4)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la compilation de l'émission Juvin en liberté, sur TV libertés, pour la semaine du 23 au 27 mai. 

    Économiste de formation, Hervé Juvin a publié ces dernières années plusieurs essais particulièrement marquants tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou Le Mur de l'Ouest n'est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015).

    Au sommaire, cette semaine :

    1. Le sujet des visas rend-il totalement fou les européens ?

    2. Le glyphosate, banalisation ou diabolisation ?

    3. Nuit Debout, est-ce la révolution ?

    4. Où va l’accord de Libre-Echange Transatlantique ?

    5. Le résultat des élections aux Etats-Unis sera t’il l’illustration du naufrage actuel des classes moyennes américaines ?

     

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  • Les snipers de la semaine... (123)

    Sniper coréen.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, la professeur de droit constitutionnel Anne-Marie Le Pourhiet descend en flamme l'hystérie féministe autour de l'affaire Catherine Sauvage...

    Mortifère féminisme

    Féminisme_sauvage.jpg

    - sur Les Observateurs, Bruno Bertez, spécialiste des questions économiques et financières, dézingue les tentatives des affidés du système pour bâillonner le peuple et les tribuns qu'il se choisit...

    Réflexion sur les attaques mondiales contre Trump

    Trump_presse.jpg

     

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