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trump - Page 20

  • Le Bug !...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial du dernier numéro de Centurie News (n°9, 4 novembre 2016) qui est consacré aux élections américaines et à ce qu'elles révèlent...

     

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    Le Bug

     

    Les élections aux Etats-Unis se terminent le 8 novembre au soir. A moins d’une semaine de ces élections, les sondages semblent encore donner une avance en terme de nombre de sièges de grands électeurs à Clinton, tandis que Trump s’approche et dépasse parfois cette dernière en pourcentage d'intentions de vote. Le résultat est incertain et à cette heure, rien ne permet d'anticiper les résultats. Mais quoi qu’il en soit, cette élection marquera un tournant de l’histoire du monde et ce, pour plusieurs raisons.

     

    D’une part, au cœur de la puissance politique, économique et militaire de notre époque, une véritable opposition s’est manifestée. Les élections, qui étaient depuis 30 ans l’occasion d’une opposition factice entre membres modérés d’une élite globalement solidaire, ont laissé la place à un affrontement direct, dur et sous l’œil de l’opinion publique internationale, entre deux candidats que presque tout oppose (Voir Centurie News n°2). Cette opposition fixe la ligne de fracture entre deux destins devenus irréconciliables pour l’Amérique : redevenir une nation ou rester le bras armé d’un empire financier transnational.

     

    Cette campagne a mis en lumière les gouffres d’intérêts entre deux camps qui s’appuient sur des populations bien distinctes : d’un côté, une élite aux pratiques mafieuses (chaque nouvelle publication de Wikileaks permet d’en mesurer l’étendue) appuyée sur des bourgeoisies libérales, des minorités sexuelles ou des minorités ethniques qu’elle manipule, alimente et promeut grâce à une politique sociale structurellement déficitaire. Le remboursement des intérêts de ces déficits alimente d’ailleurs un cœur financier resté pour l’essentiel dans l’ombre. De l’autre, une classe moyenne blanche sinistrée par la mondialisation soutenue par des bourgeoisies conservatrices, rejointe par des travailleurs, artisans, employés et entrepreneurs encore insérés économiquement et socialement mais inquiets des effets visibles de la mise en oeuvre de l'agendade la société ouverte : immigration, chômage, pauvreté, déstructuration des normes, marchandisation, violence, destruction de la nature, etc.

     

    Sur le plan médiatique, cette campagne fut tout aussi marquée. D’un coté, les médias de masse occidentaux, renforcés par le géant Google (Facebook et Twitter étant globalement restés plutôt neutres) et une armada d’ONG, de spécialistes rémunérés, de publicitaires, de people et de journalistes. De l’autre, une population sans médias ou presque, partageant son stress, son enthousiasme, ses informations et ses colères sur les réseaux et les courriers des lecteurs avec une myriade de petites ONG et de médias alternatifs, et une contribution qui restera historique, celle de la communauté informatique alternative mondiale qui, sous la houlette de Wikileaks, a joué un rôle clé dans cette titanesque confrontation.

     

    On ne peut évidemment pas ignorer les possibles contributions financières, technologiques ou autres, d’Etats étrangers à cette campagne dont il reste difficile de mesurer l’importance exacte. Le rôle d’une partie des cadres de l’Administration  américaine, qui ne veulent pas se résoudre à ce que leur pays poursuive sa course vers la société ouverte, reste lui aussi à déterminer. En effet, l’intervention du FBI à une grosse semaine de l’échéance et les soutiens militaires dont bénéficie Trump ne laissent aucun doute sur le rôle discret de ces acteurs du jeu. 

     

    Autre effet de cette campagne, l’incroyable amateurisme du clan Clinton a dévoilé au monde entier, et dans le détail, une part significative de ses connexions, ses accointances, ses faiblesses et ses orientations stratégiques. La divulgation de dizaines de milliers d’emails du cœur organisationnel d’Hillary Clinton, connecté à celui de la Maison Blanche et à des réseaux financiers, médiatiques et fédéraux, rendra probablement très compliqué l’exercice de son mandat, au moins dans un premier temps. A cela s’ajoutent les risques réels pesant sur elle et son mari d’inculpations dans un grand nombre d’affaires graves dans les mois à venir.

     

    Les Français eux, se sont une nouvelle fois regardés dans le miroir de leurs politiques et de leurs médias. Sur ce point, comme sur presque tous les autres, les médias français n’ont pu, à aucun moment, restituer les enjeux réels de cette élection. Dans le protectorat qu’est devenue la France, la colère gronde aussi car les fossés révélés aux Etats-Unis y sont parfaitement transposables : l’élection encore possible de Donald Trump grâce à Julien Assange et sa communauté, aurait un effet d’accélérateur sur le processus de renouvèlement des élites de toute l’Europe occidentale dans les prochaines années. Le bug approche.

     

    Centurie News n°9, 4 novembre 2016

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  • Trump vs Clinton : isolationnistes vs impérialistes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse intéressante de Frédéric Villaret, cueilli sur Polémia et consacrée au duel Trump/Clinton et à ses enjeux...

     

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    Trump vs Clinton : localistes vs impérialistes

    L’opposition Trump/Clinton est-elle un « show » du théâtre démocratique ou le révélateur d’un véritable clivage aux USA ?

    Cette interrogation hante les experts de la politique US. Le parti pris de ces lignes est que celle-ci révèle une opposition fondamentale entre une oligarchie US bâtie sur la prospérité américaine et une autre dont l’existence repose sur l’impérialisme, c’est-à-dire l’exploitation des ressources et des hommes en dehors des USA.

    Hillary Clinton est perçue comme la candidate de cette oligarchie mondialiste. Tout un chacun l’envisage comme l’instrument des grands lobbies : finance, armement, juif, homosexuel, féministe, etc. Son discours politique se résume à « voter pour une femme favorable aux “minorités”, quelles qu’elles soient ».

    Sans doute était-il programmé de lui opposer un candidat falot, mais Donald Trump est apparu. Après avoir balayé les postulants républicains – idéalement falots, s’il en est –, il s’est imposé comme le pivot de cette campagne électorale dont l’alternative se résume désormais à « pour ou contre Trump ».

    Bien évidemment, l’oligarchie républicaine française, donc aux ordres de l’oligarchie mondialiste US, fait la promotion de H. Clinton. C’est normal, leurs maîtres sont là-bas. Mais le peuple français, lui, a les yeux de Chimène pour ce Trump charismatique attaquant frontalement cette oligarchie mondialiste. A ce jour, la question qui est sur toutes les lèvres est de savoir s’il réussira son pari. Lui-même accuse le camp adverse de corruptions, de fraudes passées et futures, de naturalisations massives de clandestins et de toutes les malversations envisageables pour pérenniser leur dominance. Et s’il triomphait s’impose désormais l’hypothèse de son assassinat et d’un conflit majeur.

    Pourquoi l’Amérique surpuissante hier est-elle à deux doigts de sombrer dans l’anarchie ?

    La réponse proposée par ces lignes est que deux systèmes politiques antagonistes s’opposent frontalement. Le premier, dominant, vit de la rente impérialiste justifiée par une idéologie mondialiste. C’est lui qui veut contrôler les ressources mondiales et attaque la Russie, entre autres, pour ce faire. C’est lui qui contrôle les « élites » des pays sous tutelle comme la France. C’est lui qui déclenche les révolutions colorées, dépèce nos entreprises, organise les migrations, notamment vers l’Europe, etc. En un mot, c’est lui qui impose un Nouvel Ordre mondial, centré aux USA, faisant du passé table rase. Mais l’Amérique historique, comme nous, pâtit de cette ambition messianique.

    L’Amérique s’appauvrit. La classe moyenne blanche US se déclasse socialement. L’ouvrier n’a plus de travail car son usine a été délocalisée au Mexique ou ailleurs ; l’ingénieur est en concurrence avec des Chinois ou des Indiens. La mondialisation a fait des ravages dans la classe moyenne US. L’Amérique blanche souffre et regrette le temps béni de sa prospérité. En outre, son modèle très traditionaliste – une famille unie par des valeurs chrétiennes – se voit éliminé au profit d’une vision dont le métis transgenre est l’icône. Ce que nous vivons chez nous ne sont que les secousses de ces fractures US.

    Cette Amérique blanche s’appauvrissant au profit du mondialisme n’a plus les moyens d’acheter une maison, d’élever des enfants qu’elle ne fait plus, de travailler, de se distraire, etc. Et, bien évidemment, les gens ayant fait fortune grâce à cette prospérité s’appauvrissent, eux aussi. Trump a compris cela. C’est son intérêt, comme promoteur immobilier, de recentrer l’Amérique sur ses fondamentaux, comme on dit en management d’entreprise. Car si l’Américain blanc est pauvre, il ne pourra pas lui vendre une maison, ni un immeuble pour son entreprise partie ailleurs.

    Se focaliser sur la composante juive de la société US permet d’éclairer ce clivage. En effet, Hillary Clinton est perçue comme la candidate des oligarques juifs. Plus délicatement, maintenant, on dit les sionistes. Mais c’est insuffisant. Certes, Barack Obama était un Golem bien markété. Cela a été dit mille fois lors de son élection. Mais Hillary Clinton est une Wasp (White Anglo-Saxon Protestant), donc profondément ancrée dans une tradition US historique. On est loin d’un métis apatride, fruit de la brève union d’un étudiant africain et d’une junkie blanche. En outre, des représentants majeurs de la communauté juive US soutiennent Donald Trump. L’un d’eux est son gendre, promoteur immobilier comme lui. Un autre est Sheldon Adelson, propriétaire de plusieurs casinos, considéré comme l’une des personnes les plus riches des Etats-Unis. Or, ces deux-là vivent directement, comme Donald Trump, de la prospérité US. Ramener cette élection aux enjeux de la question juive aux USA est notoirement insuffisant. Le clivage fondamental oppose des « localistes » à des impérialistes.

    Donald Trump, donc, est le candidat de l’Amérique isolationniste en voie de déclassement contre le candidat d’une Amérique oligarchique impérialiste. Qui gagnera ? On verra. Une certitude s’impose toutefois : cette élection est la manifestation d’un des clivages majeurs animant notre temps. D’autres épisodes suivront.

    Frédéric Villaret (Polémia, 3 novembre 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (107)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Zemmour cause : la chasse à l’homme s’engage.
      Interview d’Eric Zemmour dans le journal « Causeur ». Un extrait fait scandale dans la presse : le journaliste a affirmé « respecter les djihadistes prêts à mourir pour ce en quoi ils croient ». Une plainte est déposée contre le journaliste pour « apologie du terrorisme ». Elisabeth Lévy, directrice du journal « Causeur » est obligée de se justifier et on demande à Eric Zemmour de s’excuser.
      Dans les faits, ce scandale s’apparente à une chasse à l’homme : comment faire taire Eric Zemmour ?
      I-Média réinforme
    • 2 : Le zapping d’I-Média

    • 3 : Trump/Clinton : sexe, magouilles et trahison.
      Le candidat Donald Trump tient hors micro, en 2005, des propos jugés sexistes. Scandale aux Etats Unis grâce à une presse très engagée dans le camp démocrate.
      Une affaire qui permet d’en cacher une autre : les emails d’Hillary Clinton. Aux Etats Unis, un agent département d’Etat américain qui utilise une messagerie privée, non protégée, dans un cadre professionnel, peut être condamné non seulement à perdre son emploi, mais aussi à une peine de prison.
      I-Média décrypte
    • 4 : Tweets d’I-Média
    • 5 : Morandini sous protection rapprochée.
      « Le 19 octobre, Jean Marc Morandini rejoindra comme prévu « I-télé » pour un magazine consacré aux médias ». Ce sont les mots de la direction d’I-télé. Mais l’arrivée de l’animateur, mis en examen pour « corruption de mineur aggravée », crée le malaise au sein de la rédaction de la chaîne.
      Pourquoi ce recrutement dans ces circonstances ? Manifestement Jean Marc Morandini a un soutien inconditionnel de la part de la direction de « Canal Plus ».

     

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  • Des femmes...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il observe les signes de la décomposition du système...

    Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

    Richard Millet Liban 2.jpg

     

    Des femmes

    Que la démocratie soit entrée dans un stade de décomposition avancée tout en se survivant comme zombie du discours occidental, on le voit chaque jour, par exemple aux États-Unis où le peuple n’a le choix qu’entre Clinton et Trump, au Proche-Orient où elle tente d’imposer la panacée des droits de l’homme en détruisant des peuples, et en Europe où la guerre civile se poursuit activement par le terrorisme armé ou par le terrorisme migratoire. La décomposition démocratique est plus avancée en France que dans le reste de l’Europe, car son modèle est devenu indéfendable aux yeux de la religion multiculturelle mondialisée.

                Il est vrai qu’avec Hollande et sa troupe de comédiens, la décomposition a l’air d’une farce et que la figure d’Ubu roi s’impose, non seulement parce que Hollande a le physique de l’emploi, mais parce qu’il en a le cynisme. Il serait un Ubu néanmoins sans panache, comme vidé de sa substance fielleuse, flatulente et bravache, mais non de son grotesque ; c’est un Ubu madré, roué, tout aussi inculte que l’autre, mais aimant les femmes – ayant sans doute appris de son maître Mitterrand que le pouvoir est, depuis longtemps, aux mains des femmes, et pour l’éternité, semble-t-il.

                Elles ne manquent d’ailleurs pas de se rappeler à lui avec une constance remarquable. Ainsi, hier, a-t-on lu dans Le Figaro, journal socialiste de droite, que Rihanna (qui est-ce ?) s’indigne sur Twitter que Hollande ne réponde pas au tweet dans lequel elle le somme de « s’investir dans son projet humanitaire », tandis que Diam’s (c’est qui ?) prône la « tolérance » envers le voile et le burkini. Renseignements pris, ces deux femmes sont des chanteuses de variété internationale, l’une convertie à l’humanitaire, l’autre à l’islam – ce qui est la même chose : deux formes soft du djihad planétaire, mené au nom du Bien, qui est en réalité le Mal, comme nous le savons, nous autres, vrais Européens.

                En fin de compte, ces deux saltimbanques moralisatrices se mêlent de la conduite politique d’un pays, la France, qu’on aurait pu croire fort et souverain, mais qui est à genoux devant la Commission européenne (fortement corrompue, comme on le voit encore une fois avec l’affaire Neelie Kroes) et devant l’opinion publique internationale : le président est obligé de se coucher toujours davantage, sans pouvoir lancer le fameux « Merdre ! » d’Ubu Roi à Rihanna et à Diam’s, et comme il aurait dû le faire, il y a quelques années, à Leonarda, cette jeune Rom d’une insigne laideur qui l’avait mis publiquement en difficulté et ridiculisé aux yeux du monde entier. Lorsqu’un chef d’État plie devant une famille d’étrangers en situation irrégulière, le pouvoir démocratique est bel et bien mort.

                Pendant ce temps, Sarkozy a remué l’opinion en en appelant à nos ancêtres les Gaulois : les professionnels de l’indignation orientée se sont insurgés contre ce réductionnisme identitaire à propos duquel ils ont, comme pour la notion de race, convoqué des « experts » (autrement dit des collabos patentés) pour expliquer au peuple, via les médias, que ce n’est là qu’un mythe dangereux, que nos ancêtres sont multiples, « métissés », et que nous descendons tous de Pygmées, de Berbères, de Huns, de Sarrasins, de Papous, de Mongols, de Bouriates… En somme de tout, sauf des Gaulois, dont Jules César rappelait pourtant qu’ils étaient multiples ; mais on ne lit plus La Guerre des Gaules, et on n’enseigne plus le latin. Sarkozy ne faisait que rappeler là, de manière provocatrice, que toute nation a besoin de grands récits fondateurs, et que « nos ancêtres les Gaulois » est un syntagme qui doit être pris au sens large, c’est-à-dire en référence à la puissance assimilatrice qui avait fait la France, pendant des siècles, et que le nombre excessif d’étrangers hostiles à l’assimilation est en train d’anéantir. La jeunesse d’origine immigrée (celle qui est particulièrement à l’œuvre dans la décomposition nationale) n’appelle-t-elle pas, depuis longtemps, les Français de souche des « Gaulois » ?

                On voit donc le multiculturalisme montrer une nouvelle fois son groin : voilà une bête à pendre par les pattes de derrière pour la saigner, comme on le faisait des porcs, dans les fermes limousines de mon enfance. Saigner cette bête, telle est la tâche de l’écrivain qui refuse de s’en laisser conter par l’idéologie dominante, celle qui nous assure que la démocratie repousse chaque jour dans les poubelles de l’Histoire les ténèbres du nationalisme, du catholicisme, de l’homme blanc, de la paysannerie, des mythes fondateurs, d’une culture proclamée rétrograde pour n’avoir pas assez pris en compte le statut des « minorité », clament les brebis de la doxa mondialiste, tandis que les Amazones Rihanna, Diam’s, Leonarda, dansent sur le ventre de François Ubu.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 24 septembre 2016)

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  • Feu sur la désinformation... (105)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :Election présidentielle américaine : Clinton, Trump, les médias vous trompent !

      Clinton, Trump le débat télévisé pour la présidentielle américaine. Pour les médias américains et français, aucune hésitation : Clinton « a détruit Donald Trump ». Une affirmation à chaud qui se révèle être fausse. Les nombreux votes internet semblent prouver que pour les citoyens américains, Trump n’a pas été battu pendant le débat.
      Décryptage dans I-Média.

    • 2 : Le zapping d’I-Média

    • 3 : Le gouvernement veut avorter la liberté de penser.

      Laurence Rossignol veut un « délit d’entrave numérique ». Un délit qui serait sur mesure contre les sites pro-vie. Pour les médias, ces sites mentent et manipulent les femmes. Dans les faits, cette loi relèverait plus du délit d’opinion que de la prévention. Pour Emile Duport, administrateur du site Afterbaiz, « le but est de répondre aux questions intimes des jeunes sur leurs relations affectives et sexuelles ».
      I-Média réinforme.

    • 4 : Tweets d’I-Média
    • 5 : Fachosphère la diabolisation de la réinformation

      « La Fachosphère, comment l’extrême droite remporte la bataille du net ». Tapis rouge dans les médias pour les journalistes de Libération et des Inrocks. C’est l’occasion pour les journalistes de diaboliser la réinformation et de censurer les acteurs de la réinformation.

     

     

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  • Trump et les Etats-Unis...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'analyse que fait Alexandre Douguine, sur le site Katehon, de la situation des Etats-Unis à l'approche des élections présidentielles.

    Théoricien politique russe influent, nourri par les penseurs de la Révolution conservatrice des années 30 ainsi que par les idées des nouvelles droites européennes, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste. Pour découvrir de façon plus approfondie ses idées, on pourra se reporter à L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, mais également à deux de ses œuvres traduites en français, La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012) et Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013).

     

     

    Trump et les Etats-Unis

    Le congrès national du Parti républicain aux États-Unis, qui s’est déroulé à Cleveland, s’est conclu par l’investiture de Donald Trump comme candidat à la maison blanche.
    J'ai déjà beaucoup parlé de Trump. Tant de fois que les démocrates et les néo-conservateurs possédés du National Interest ont utilisé mes déclarations positives à son égard et ses propres sympathies pour Moscou pour le discréditer.
    Puisque Trump est vite apparu comme le leader principal de la campagne pré-électorale, on ne pouvait que prévoir son investiture. Il y a quelques restes de démocratie, même aux États-Unis. Mais nous reviendrons sur Trump plus tard, car je voudrais parler des États-Unis plus généralement.
    Les États-Unis d’aujourd'hui – que sont-ils ? Quel est leur rôle dans le monde moderne ? Ce ne sont pas de vaines questions.
    Nous voyons que les Américains et leurs réseaux globaux sont encore actifs. Ils continuent à s'ingérer dans les affaires intérieures des pays alliés, neutres et surtout hostiles.
    Il y a quelques jours, ils ont tenté de réaliser un coup d'État en Turquie. Ils provoquent des troubles en Arménie et au Kazakhstan. Mais il est évident qu'ils se sont affaiblis. Leurs projets n’aboutissent plus. Washington a tenté d’empêcher le Brexit : Ils ont échoué. De la même manière, la révolte de Gülen a avorté en Turquie. Pouvons-nous donc conclure sans équivoque que le monde unipolaire est passé, que l'hégémonie américaine s'est achevée et que nous vivons dans une nouvelle ère post-américaine ? Je pense qu'un tel optimisme serait prématuré.

    On ne peut pas encore ignorer Washington. La fin du monde américain sera longue. Il est difficile de prédire combien de temps. C'est une période très dangereuse, celle de la chute de l'hégémonie unipolaire. J'appellerai tout ce qui se passe maintenant en Amérique l'état du « dragon blessé ».  Cette métaphore explique beaucoup de choses, presque tout.

    Après l'autodestruction de l'URSS et du bloc oriental est apparu le modèle unipolaire du monde où le dragon américain a atteint l'apogée de sa puissance. Les réseaux des services de renseignements américains ont pénétré les sociétés de presque tous les pays, souvent cachés sous un masque libéral, imitatifs des tendances politiques et idéologiques locales.

    Le dragon a pénétré les élites politiques, l’économie, l’éducation, les médias, et parfois les cercles de sécurité dans les pays européens et asiatiques. En Russie, les forces proaméricaines dominaient presque ouvertement durant les années 90, et c’est dans les années 2000 que Poutine a commencé à repousser peu à peu leur pouvoir. Ces réseaux ont réussi à se répandre dans les pays islamiques, où l'islam radical, serviteur du Dragon américain, est devenu leur outil de combat.
    
Mais à l’apogée de sa puissance, le Dragon a fini par encaisser des coups, probablement même des coups mortels. A partir des années 90 tous les pays qui n'ont pas incliné la tête devant l'hégémonie américaine et qui n'ont pas accepté l'irréversibilité du monde unipolaire ont formé peu à peu le club informel et ont entrepris la résistance au Dragon. La Chine a tenu cette ligne très prudemment en entreprenant sa modernisation et sa libéralisation, tout en garantissant sa souveraineté nationale.

    Au début des années 2000 la Russie a entrepris la même voie. L'Iran a fait de même et l'Inde contemplative a aussi tenté d’éviter le dictat américain.

    L’opposition s’est même formée chez les subordonnés du Dragon dans l'Union européenne, en Turquie et parmi les extrémistes salafistes proaméricains. L’essentiel à retenir: les Américains, ayant reçu la chance historique de gouverner le monde, ont échoué. Peut-être manquaient-ils d’expérience impériale, d'esprit ou de ressources. C’était la surchauffe de l'hégémonie. Le dragon était faible.

    Et voilà qu’aujourd'hui nous avons affaire au monstre blessé. Les États-Unis sont encore puissants, et leurs réseaux efficaces et effectifs. Les libéraux, les extrémistes islamiques, les atlantistes et les agents d’influence sont encore forts dans les différentes sociétés. Mais le pic de la domination américaine a été atteint.

    Le fait que le Dragon est blessé est devenu clair dans les années 2000. C’est à partir de ce moment que l'Amérique a cessé d'imposer son ordre et s'est dirigée vers un modèle de chaos sanglant et contrôlé. Les révolutions de couleurs, les putschs, les révolutions et l’intervention des troupes occidentales au Proche-Orient et dans l'espace postsoviétique en sont la preuve. C’est la preuve que le Dragon est blessé. Il est encore fort, il a encore un semblant de puissance. Cependant, il est affolé par la douleur de voir sa domination s’écrouler. C’est pourquoi il commence à se comporter de manière irrationnelle. Il s’en prend à ses serviteurs, il détruit ce qu'il faudrait garder, il réagit aux attaques de façon irrationnelle.
    
Nous vivons une époque extraordinairement dangereuse car le Dragon agonisant est doté de l'armement nucléaire et sa puissance affolée peut entraîner toute l'humanité dans l’abîme.

    Si Donald Trump devient le président des États-Unis, nous pourrons reprendre espoir et constater que l'ère de l'hégémonie américaine est révolue. Le Dragon blessé aura disparu. Mais si Hillary Clinton, la fille du Dragon, est à la maison blanche, alors l'agonie dangereuse se prolongera encore quelque temps. À Dieu ne plaise.

    Alexandre Douguine (Katehon, 1er août 2016)

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