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  • L'élection présidentielle, les maires et les cinq cents signatures...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Lévine, cueilli sur le site de la revue Eléments et consacré à la protection que constitue pour le système la quête de cinq cents parrainages d'élus locaux pour les candidats à l'élection présidentielle.

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    Éric Zemmour et les cinq cents

    Ça ne leur suffit pas que des millions de voix ne soient pas représentées dans les chambres et les assemblées, encore faut-il que les candidats putatifs de ce peuple bafoué ne puissent pas se présenter à l’élection présidentielle faute de signatures. C’est le risque qui pesait hier sur la candidature Le Pen, aujourd’hui sur celle de Zemmour. Ces 500 signatures, c’est le pass vaccinal de la République, celui qui ouvre les portes et les referme. La démocratie est morte, vive l’oligarchie !

    Vous vous souvenez du Grand débat ? Alors que la magistrature et les antifas, alliés comme jamais, réduisaient les Gilets jaunes sous les applaudissements des gardiens de la démocratie, des vigies de l’humanisme – je parle bien sûr des journalistes, mais tout le monde aura deviné qui étaient ces héros des temps modernes –, Macron, avec la cape de premier de la classe qu’il porte depuis la première échographie de sa mère, se lançait dans une tournée des salles des fêtes, invitant les maires à venir le questionner afin de sortir de la « crise ». J’ai longuement regardé. C’était dingue. Les journalistes politiques n’en pouvaient plus, ils étaient excités comme un soir de partouze. Ohlala ! qu’il était beau, qu’il était intelligent, comme il tombait bien la veste, comme il était bien peigné, comme il avait – c’est vrai – réponse à tout, Macron ! Au moment où une majorité de Français, selon tous les sondages, continuait de soutenir le mouvement des Gilets jaunes malgré les tombereaux de merde que la plupart des commentateurs jetaient sur ces derniers et les manipulations de toutes sortes dont ils étaient l’objet, ces élus, eux, manifestaient une servilité totale.

    Le Kennedy d’Amiens

    Il est vrai que l’Élysée sélectionnait les élus en question. Les rares maires RN et LFI étaient écartés. Pour le fun et parce que, depuis fort longtemps, le PCF est révolutionnaire comme moi j’aime le RnB, on avait bien choppé deux ou trois vieux communistes à béret pour animer un tout petit peu un exercice qui, en fait, tenait plus de l’autofellation que du « débat ». Dotation, subvention, péréquation : de toute évidence, parmi tous les problèmes soulevés par cette « crise », les maires de France ne voyaient que celui de leurs ressources – donc de leur réélection. Alors que, durant quatre mois, les Gilets jaunes, en plus de très justes revendications sociales, avaient mis sur la table la représentation d’abord, l’immigration, la souveraineté, l’Europe ensuite, les maires, eux, se lamentaient parce que les travaux de la médiathèque Nelson-Mandela et de la piscine Salvador-Allende avaient pris du retard… La déconnection entre représentants nationaux et peuple était acquise – sauf aux yeux des oligarques, bien sûr. Grâce au grand one-man-show du Kennedy d’Amiens, ceux qui ignorent tout de la politique locale, comment elle se fait – entre Rotary et Grand Orient de France –, purent découvrir que les « élus de terrain », les « élus des territoires » (sic) représentaient finalement encore plus mal les citoyens français. Il y eut cinq cents questions posées à Macron, ai-je entendu. Sur cinq cents questions, il y en eut une seule, UNE SEULE sur l’immigration – il faut rendre hommage au maire de Montauban, Brigitte Barèges, qui seule osa et qui fut alors huée par les autres maires présents dans la salle – et qui fut, ensuite, lourdement punie pour cette audace.

    La grève des isoloirs

    La perpétuation du scrutin uninominal majoritaire à deux tours n’a qu’un objectif : exclure de la représentation ceux qui votent mal et, par là même, pourraient brider la marche du Progrès. Dans le peuple, le MODEM ne représente rien : il a pourtant plus de quarante députés. LFI et le RN en ont respectivement dix-sept et… six1. Soit, tous les mots sont aujourd’hui galvaudés ; Macron se dit patriote… Mais je ne vois pas bien comment quelqu’un qui se dit démocrate peut soutenir un système qui admet sans faiblesse qu’un pan considérable de l’électorat ne peut pas être représenté dans nos chambres. La proportionnelle produirait une instabilité ? Sans doute, mais s’il faut choisir entre la stabilité de nos institutions fantoches et la justice, je choisis tous les jours la seconde. Ce n’est évidemment pas le choix des macronistes, des libéraux en général ; êtres moralement très supérieurs, êtres de lumière qui, comme le Skippy des Inconnus, conduisent leurs semblables dans une totale liberté de pensées cosmiques vers un nouvel âge reminiscent, les libéraux se satisfont visiblement très bien d’un régime qui leur assure, de trahison en trahison, sans rien changer à leurs convictions – ce qui est plutôt facile quand on n’en a aucune sinon la volonté de faire carrière, voyez par exemple Gérald Darmanin –, de garder le pouvoir. Sans cesse plus importante, la grève des isoloirs, qui concerne pour l’essentiel les classes populaires, s’explique d’abord ainsi. Ceux qui, à commencer par les politiques, ont chialé après les dernières régionales à cause du minable taux de participation sont au mieux des gros crétins, au pire de gros Tartuffes.

    La quête des signatures

    Ainsi donc, la « démocratie locale » se porterait mieux, nous dit-on. Les dizaines de milliers de maires que notre pays compte seraient de meilleurs porte-parole des « petites gens ». À l’heure où j’écris ces mots, Éric Zemmour ne dispose pas des signatures nécessaires pour entrer officiellement dans la course à la présidence de la République française. Les sondages lui donnent entre 14 et 17 % au premier tour ; ce sont justement et surtout les « petites gens » qui le suivent ; il suffit de ne pas être macroniste, de connaître d’autres « travailleurs » que les nounous ivoiriennes et les Uber maghrébins des « métropoles connectées sur le monde » (sic) pour savoir combien l’homme est populaire dans le peuple. À chaque présidentielle, le RN galère pour trouver ces fameuses cinq cents signatures ; ses difficultés en la matière sont, hélas, un marronnier des campagnes élyséennes. Zemmour fait donc face au même problème, rendu quasi insoluble depuis que François Hollande, entre deux humiliations des Françaises-et-des-Français – ô, Leonarda ! ô, Mistral ! –, a décidé que lesdites signatures seraient rendues publiques. Quel pouvait être le but de cette décision – que personne ne réclamait – sinon de compliquer encore davantage la vie des vraies oppositions et de renforcer le bipartisme, de nous empêcher d’échapper à la légendaire « alternance » entre sociaux-démocrates et démocrates-sociaux, gauche libérale et droite libérale, mondialistes bourgeois et bourgeois mondialistes ?

    Vos papiers, candidat Zemmour !

    Si Éric Zemmour ne pouvait finalement pas se présenter à cette élection, il ne s’agirait pas d’un « déni de démocratie », expression que même une Valérie Pécresse peut éhontément employer. Il s’agirait de l’acte de décès officiel du peu qu’il reste de notre démocratie. Et bien sûr, passée la fausse indignation produite par la subséquente « polémique », on trouverait sans peine des zozos libéraux pour venir défendre, au nom de la « transparence », la porte claquée au nez de celui derrière qui tous les patriotes vraiment désireux de vaincre, de rendre enfin aux élites apatrides qui les méprisent, les moquent, les nazifient la monnaie de leur pièce se rangent aujourd’hui.

    Il en va de ces fichues signatures comme de l’incroyable pass vaccinal : dans l’incapacité d’interdire, le système entend bien « emmerder jusqu’au bout » ceux qui le défient. Cette logique nourrit une colère on ne peut plus légitime. Et c’est cette colère qui est la plus authentiquement démocratique.

    Nicolas Lévine (Site de la revue Éléments, 8 janvier 2022)

     

    Note :

    1. Si l’absence de l’extrême gauche dans les chambres est scandaleuse, elle l’est moins que celle de l’extrême droite dans la mesure où la première est hégémonique dans le champ culturel même si, comme le dit justement Mathieu Bock-Côté, la gauche est tellement habituée à dominer intellectuellement depuis l’après-guerre – et en fait depuis 1789 – qu’il lui suffit d’être contestée pour se sentir assiégée.

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  • Un glissement vers un "autoritarisme doux"...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Marion Maréchal à Boulevard Voltaire et consacré à l'actualité sociale et politique. Marion Maréchal dirige l'Institut des sciences sociales économiques et politiques.

     

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    Marion Maréchal : « Nous assistons à un glissement vers une forme d’ “autoritarisme doux” exercé par un État qui voudrait faire notre bien malgré nous »

     

    La société française est plus fracturée que jamais. On fait beaucoup d’analogies entre les gilets jaunes et les opposants au passe sanitaire. Est-ce le cas et que révèle-t-elle ?

    Tout ne se recoupe pas parfaitement sur le plan territorial ou sociologique, mais à la manière des gilets jaunes, ce qui s’exprime ici est une profonde défiance nourrie par des mois, voire des années de mensonges.

    Il est probable que ces mobilisations aient pour origine commune une perte de confiance profonde vis-à-vis des institutions et des autorités quelles qu’elles soient. Depuis longtemps, déjà (et pas toujours sans raison !), les élus sont considérés comme des traîtres, les journalistes comme des menteurs, les professeurs comme les acteurs de l’effondrement de l’école et les magistrats comme des laxistes. L’une des rares autorités à faire encore consensus, jusque-là, était le monde médical et scientifique. Cette confiance a explosé en vol avec la crise du Covid, les scientifiques et médecins ayant révélé au grand jour de vives oppositions entre eux, des contradictions dans les analyses, des revirements ou encore des liens d’intérêt douteux avec des laboratoires pharmaceutiques qui remettent en cause l’impartialité de leurs positions. Un vrai traumatisme au pays de Descartes.

    Cette crise de confiance contribue à freiner l’adhésion tant aux restrictions qu’à la vaccination. Elle pousse également au doute, à la remise en cause du discours officiel et médiatique, à la recherche d’informations alternatives, le tout encouragé par le foisonnement d’informations disponibles sur Internet.

    Vous voulez parler des « complotistes » ?

    Cette posture vis-à-vis de l’autorité crée une véritable différence entre des citoyens qui suivent les injonctions gouvernementales sans se poser de question et ceux qui les remettent en cause par principe, ces derniers étant volontiers qualifiés, en effet, de « complotistes » dans la presse et dans la bouche des ministres.

    Attardons-nous un peu sur ce terme. Toute l’histoire de la politique n’est qu’une lutte permanente entre le bien commun, l’intérêt général et des intérêts privés. Parfois, le bien commun gagne et parfois les intérêts d’argent et de pouvoir l’emportent au détriment du collectif. Cette injustice est souvent le moteur qui conduit beaucoup d’entre nous à nous engager dans les élections. Il n’y a rien de « complotiste » à imaginer que les décisions prises par les gouvernements ne soient pas toujours animées par la recherche de l’intérêt général. Il est, au contraire, tout à fait réaliste qu’elles puissent être parfois influencées par des calculs politiciens, des logiques de réseaux, des puissances privées, des lobbys d’argent, quelquefois à l’insu même des gouvernants qui se laissent intoxiquer par des informations partiales ou partielles.

    Il est donc sain que le citoyen passe la décision publique à la moulinette de son esprit critique, d’autant plus quand celle-ci s’est révélée maintes fois incohérente, comme c’est le cas depuis de nombreux mois, en France.

    J’ai récemment lu l’article d’un auteur roumain, Radu Portocală, écrivain et journaliste exilé de son pays par le pouvoir communiste roumain, en 1977, qui faisait un parallèle entre certains mécanismes actuels et ceux à l’œuvre au sein de l’URSS. J’aime autant vous citer directement l’extrait : « La différence est minime avec le monde soviétique, où la vérité était édictée par le Parti – sans, pour autant, qu’elle fût constante : les intérêts politiques pouvaient, à tout moment, la faire changer. Les gens vivaient donc sous l’empire de la vérité du moment. Nul n’avait le droit de s’en abattre ni de la contester, sous peine de graves persécutions. Nul, non plus, ne pouvait demander pourquoi ce qui avait été vrai la veille cessait de l’être le lendemain. Ou pourquoi énoncer une chose tenue pour vraie une semaine plus tôt, mais tombée en désuétude depuis, faisait courir un risque insensé. Il fallait, sans arrêt, se tenir au courant des fluctuations de la vérité.

    Le propagandiste était l’équivalent de l’actuel vérificateur de vérité. Lui seul savait ce qu’il fallait croire à chaque moment. Celui qui contredisait ses propos ou, simplement, les nuançait tombait dans la catégorie pénale des « lanceurs de fausses rumeurs », devenait un « rumoriste ». Des peines de prison étaient prévues pour ces imprudents.

    Nous n’en sommes pas encore là. Ou, plutôt, nous n’y sommes pas de la même manière. Pour l’instant charitables, les progressistes se contentent de fustiger les complotistes, de les exposer à l’opprobre général et de les censurer, quand leurs devanciers, plus expéditifs, envoyaient en prison les rumoristes, ancêtres involontaires de nos complotistes. Cela viendra peut-être. »

    « Dictature », « autoritarisme », ce sont les mots qui reviennent le plus souvent pour qualifier la mise en place de ce passe sanitaire. Pensez-vous qu’ils traduisent une réalité ?

    Je pense, en effet, que nous assistons à un glissement vers une forme d’« autoritarisme doux » exercé par un État qui voudrait faire notre bien malgré nous, y compris par la contrainte s’il le juge nécessaire. Un État qui voudrait nous garder en bonne santé à tout prix, même si cela implique de restreindre nos libertés fondamentales sans notre consentement. Je trouve cette dérive très inquiétante.

    Il y a à peine quelques années, tout le monde était horrifié par la mise en place du crédit social chinois. Ce système qui attribue des points à chaque citoyen en fonction de ses bonnes ou mauvaises actions – un retard de paiement d’impôt entrant dans cette catégorie, notamment – et qui leur interdit certaines activités en fonction de leur crédit, par exemple de prendre l’avion.

    Selon moi, il n’y a pas de véritable différence de nature entre le crédit social chinois et le passe sanitaire, simplement une différence de degrés. Certains diront que j’exagère, mais la logique n’est pas très éloignée. Vous êtes un bon citoyen vacciné, alors vous avez le droit à une vie normale. Vous êtes un mauvais citoyen non vacciné, eh bien, vous serez privé de sport, de culture, de vie sociale au bar ou au restaurant et vous serez suspendu de votre emploi sans indemnités. Certains me rétorqueront que l’État français fait cela pour notre bien et la santé de tous ; le gouvernement chinois justifie aussi sa politique pour le bien du pays.

    Certains voient dans cette numérisation de la société et ce laissez-passer sanitaire sous forme de QR code les prémices de la mise en place d’une identité numérique qui, à moyen terme, fusionnerait les différentes données bancaires, fiscales, sociales, de santé, professionnelles, permis de conduire, etc., de chaque personne et donnerait accès à différents services gouvernementaux. Des données dont disposent déjà l’État mais qui, une fois, pourraient potentiellement permettre à l’État de sanctionner un individu en le privant d’accès aux autres services. Par exemple, une amende impayée pourrait entraîner le blocage de votre carte bancaire.

    Dans certaines régions des États-Unis, le déploiement des identités numériques est déjà en cours. La Floride lance le permis de conduire numérique et le Queensland, en Australie, a mis à l’essai une licence numérique de l’État. Cette année, l’Union européenne a fait un pas vers un projet d’identité numérique pour l’ensemble des citoyens, résidents et entreprises européennes, avec un objectif de 80 % en 2030. Cette ID permettrait, via le téléphone, d’avoir accès à de nombreux services gouvernementaux et de justifier l’identité des individus. Si cela facilitera certainement les démarches, il faudra être extrêmement vigilant à l’usage qui en sera fait, vu la piste glissante dans laquelle nous sommes engagés. Chacun se souvient quand nos gouvernants proclamaient que jamais ils ne mettraient en place le passe pour les activités du quotidien. Or, nous y sommes.

    Chaque citoyen doit avoir conscience des dangers que peut engendrer cette numérisation de la société. Cela implique d’avoir des exigences très fortes sur le plan de la souveraineté numérique, du cadre juridique et technique de protection des données et je dirais même de la moralité des gouvernants. En Afghanistan, une base de données biométriques, HIIDE, développée par les Américains, ainsi que les dizaines de milliers de caméras installées à cette fin sur le territoire sont aujourd’hui dans les mains des talibans. Tout cela pour dire que des technologies formidables tombées entre de mauvaises mains pourraient, demain, être le fossoyeur de nos libertés démocratiques si nous n’y prenons garde.

    Alors certes, contrairement à une dictature, les opposants politiques et les journalistes dissidents ne sont pas jetés en prison, mais l’autocensure et la peur de la mise au ban social suffisent souvent à faire taire les voix dissidentes. Le bannissement des opinions politiquement incorrectes sur les réseaux sociaux fait le reste.

    De même, il n’y a pas de « propagande officielle » proprement dite, dont la dénonciation entraînerait une condamnation, mais il y a néanmoins les prémices d’une vérité médicale d’État. Alors que le débat sanitaire a toujours été libre dans la société civile et la médecine indépendante, pour la première fois, l’État a établi une interdiction de prescrire un médicament pourtant autorisé. C’est le gouvernement qui décide de la liste (très limitée) des contre-indications au vaccin et non plus les médecins qui sont pourtant à même d’évaluer les risques courus par leurs patients au cas par cas. Les médecins qui émettent une opinion divergente sur la vaccination ou décident de soigner leurs patients atteints du Covid avec autre chose que Doliprane™ sont rappelés à l’ordre, voire interdit d’exercer par l’Ordre des médecins.

    Or, la plupart de ces médecins n’ont fait que poser une réflexion médicale sur le fait que l’injonction du « Faites-vous vacciner pour protéger les autres » est infondée, tout simplement parce que les vaccinés contaminent autant ou presque, comme l’affirme, par exemple, le CDC, l’agence de santé publique américaine. Ce qui rend, de fait, la justification du passe sanitaire caduque.

    Comment expliquer que, malgré l’existence de contre-pouvoirs (les deux chambres, le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel…), rien ne semble pouvoir contredire l’action de ce gouvernement ?

    La peur est un puissant anesthésiant politique. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’exercice du pouvoir a été particulièrement solitaire. Cette situation politique doit nous conduire à interroger non seulement le fonctionnement de nos institutions, excessivement centrées autour de la présidence, mais aussi nos modes de scrutin. Nous vivons, aujourd’hui, dans un système de démocratie non représentative, de manière évidente, encore amplifié par l’abstention massive qui tend à devenir chronique. Le Conseil constitutionnel est un organe dont la composition est excessivement politique, cette situation ne peut que nuire à l’impartialité de cette juridiction suprême. Or, il est indéniable que le passe sanitaire, obligation vaccinale déguisée, viole non seulement plusieurs dispositions de notre droit, de notre Constitution mais aussi du droit international.

    Cette crise de confiance entre le politique et le citoyen peut-elle être résorbée par l’élection présidentielle à venir ? 

    Malheureusement, je crains que l’élection ne se joue pas sur les sujets essentiels, elle sera verrouillée autour de la question du Covid et du passe sanitaire. Le Premier ministre semble déjà vouloir prolonger le passe sanitaire après le 15 novembre. Chose invraisemblable : le gouvernement n’a donné aucune indication sur les conditions de sa levée ! L’état d’urgence qui devait durer trois mois dure depuis près d’un an et demi et suspend le fonctionnement normal de notre démocratie. L’immigration, sujet vital, l’Union européenne et la souveraineté, l’indépendance industrielle et militaire, même les réformes économiques resteront au second plan. Bref, on va sacrifier la discussion autour de l’avenir de la France, qui doit être le grand débat de chaque élection présidentielle, au profit d’une discussion cadenassée et hystérisée autour de l’actualité sanitaire.

    Voyez-vous une dynamique, un espoir quelconque se dessiner autour de n’importe lequel des candidats ou du camp que représentent les uns et les autres ?

    Ce qui est certain c’est que tous les candidats auront un immense défi : réussir à reconstruire un fait majoritaire dans un pays socialement, territorialement, culturellement, ethniquement et maintenant sanitairement fracturé. Une démocratie fonctionne sur la constitution d’une majorité. Or, la construction de cette majorité implique que le système soit adossé à un peuple possédant suffisamment de principes, références, attentes, expériences partagées pour pouvoir dégager un consensus. C’est, manifestement, de moins en moins le cas, en France, du fait des clivages métropole-périphérie, du fossé générationnel, de l’immigration, de l’écart de revenus, de la disparition d’une religion commune, du phénomène de l’individualisme consumériste, etc. La facilité restera donc de faire de la politique catégorielle par l’addition des groupes d’électeurs en les flattant sur leurs intérêts immédiats, comme le fait très bien Emmanuel Macron. Mais les intérêts catégoriels, les clientèles électorales, ça ne fait pas un peuple. Le véritable chef d’État sera celui capable de sortir de cette logique mortifère pour rassembler vers un horizon commun.

    Marion Maréchal (Boulevard Voltaire, 1er septembre 2021)

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  • La nature comme socle...

    L'Institut Iliade pour la longue mémoire européenne a publié le catalogue de l'exposition photographique qui s'est tenue à Paris du 26 mai au 6 juin 2021 sur le thème de "La nature comme socle". Cet ouvrage est disponible sur le site de l'Institut Iliade ainsi que sur celui de La Nouvelle Librairie.

     

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    " « S’il fallait nommer une caractéristique de notre civilisation européenne et de son génie, je citerais sans hésitation notre vision polyphonique du monde et de l’espace que nous occupons. Pour apprécier la nature, insondable et mystérieuse, riche et tumultueuse, conciliante et dangereuse, c’est bien en l’explorant, en doutant et en la contemplant sous ses multiples facettes, souvent contraires, que les Européens, les artistes en premier lieu, ont pu la magnifier.

    Cet être au monde tranche radicalement avec la marchandisation et le règne du Même imposés par le système actuel, qui assèche et asservit la nature comme un vulgaire objet dépourvu d’âme.

    Pourtant, ce socle qu’est la nature est celui sur lequel nous fondons nos foyers, celui auquel se confronte l’homme périlleux et inventif, mais aussi celui auprès duquel l’artiste puise son inspiration, pose sa palette ou son appareil photo.

    C’est ce trésor que révèle la quarantaine de photographes, sélectionnés parmi près de deux cents, à travers une première exposition de photos qui s’inscrit dans la carte blanche artistique de l’Institut Iliade.

    La palette de regards est d’une richesse fascinante. Organismes mis en scène au microscope à la façon d’une peinture ; capture du passage éphémère d’une comète ; recoins mystiques des Pyrénées ou muscles bandés d’un jeune homme sur un plongeoir du Lac Léman. Chaque photographe a su manifester sa sensibilité propre, et ainsi toucher la nôtre. Les œuvres provoqueront en chacun des émotions différentes et contrastées. »

    Romain Petitjean "

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  • Justice politique : radiographie du Système Macron...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Le samedi politique de TV Libertés, diffusée le 6 mars 2021 et présentée par Élise Blaise, qui recevait Régis de Castelnau, pour évoquer le rôle du pouvoir judiciaire dans le système mis en place par Emmanuel Macron...

    Avocat, fondateur du Syndicat des Avocats de France, Régis de Castelnau, qui a enseigné à l’université Paris II, collabore à plusieurs médias de la sphère souverainiste et anime le site Vu du droit. Il vient de publier Une justice politique - Des années Chirac aux années Macron, histoire d'un dévoiement (Toucan, 2021).

     

                                               

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  • Le général de Villiers, l’eau tiède réinventée...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Maxime Jacob, cueilli sur Polémia et consacré au général de Villiers, nouvelle diversion politique créée de toutes pièces par les médias, qui s'agite maintenant depuis plusieurs mois dans le paysage.

     

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    Le général de Villiers, l’eau tiède réinventée

    Le dernier livre du général Pierre de Villiers (L’Équilibre est un courage), ancien chef d’état-major des armées, commence par un retour sur le 5 décembre 2018. Une femme inquiète vient le voir. Nous sommes en plein mouvement des Gilets jaunes, son mari et son fils seront à Paris le samedi 8 décembre. L’un parmi les manifestants, l’autre parmi les CRS. Villiers souhaite la « réconciliation nationale » (p. 12) pour ne pas voir s’opposer pères et fils. Ce samedi 8 décembre, j’étais aussi, comme ce père de famille, sur les Champs-Élysées, peut-être face à son fils. J’avais, à mon bras, ma fiancée, Fiorina Lignier, qui le soir ne rentrera pas avec moi de Paris. Elle y restera seize jours, à l’hôpital, après avoir été éborgnée par un policier alors qu’elle manifestait pacifiquement. Contrairement à Pierre de Villiers qui souhaite la « réconciliation nationale », moi non. Il n’y aura pas de pardon pour ce gouvernement de l’anti-France qui a jeté ses forces de police sur les Français leur arrachant des yeux et des mains. L’ouvrage de Villiers, c’est, tout le long de ses 332 pages, de la mollesse, un vieux fond de morale chrétienne avec du pardon (qui se transforme en à-plat-ventrisme), sans oublier des propositions éculées depuis 40 ans.

    Le général de Villiers fait illusion à droite

    Certains voient en lui le nouveau général de Gaulle. Ceux qui pensent qu’il faudrait un militaire, un homme à poigne, pour redresser le pays, l’imaginent en sauveur de la patrie. Et il faut bien le reconnaître, ses constats peuvent être les bons sur de nombreux sujets. Il fait une démonstration juste, me semble-t-il, de ce qui oppose les Français des campagnes à ceux des villes, et à ceux des banlieues. Il annonce la révolution numérique et les grands chamboulements qui vont suivre en ce qui concerne l’emploi. Se plaint de la disparition des petits commerces et du tout Amazon. Pointe le niveau scolaire qui fléchit, la culture de la repentance, la baisse de la valeur des diplômes scolaires. Mais aussi les problèmes de délinquance, des dépenses publiques trop importantes, de l’insécurité, du chômage… Oui, Villiers soulève de vraies questions. Cependant, rien de nouveau, la chute du niveau scolaire ne date pas d’aujourd’hui, tout comme l’insupportable pression fiscale. Son inventaire à la Prévert des problèmes français, nous l’avons déjà tous lu. Mais il n’y a pas lieu de lui reprocher ces constats (même si on n’achète pas un livre pour relire ce qu’on a déjà lu dix fois) car, avant de proposer une solution, il faut d’abord décrire les problèmes.

    Le vide

    Il y a maintenant trois ans, quand Villiers avait sorti son premier livre intitulé Servir, je l’avais lu et même apprécié, je crois bien. J’avais parlé de cette lecture à un ami ; ce dernier, à la fin de la discussion, me dit : « Mais qu’est-ce qu’il propose ? » Eh bien, je dois dire que j’étais resté la bouche ouverte sans pouvoir lui répondre. Rien ne m’était resté à l’esprit. Trois ans ont passé, Villiers a sorti deux autres livres entre-temps et, maintenant que je lis son troisième ouvrage, le constat reste le même. Il n’y a pas de solution proposée aux problèmes qu’il décrit ou alors elles sont éculées depuis des décennies. Et c’est là ce qu’on doit reprocher au général de Villiers : il ne propose rien. Des phrases creuses à profusion. Sur l’école, par exemple : il faut « réformer notre système scolaire en lui donnant plus de flexibilité et de souplesse ». Vous y mettrez ce que vous voulez derrière. Sur le commerce et l’arrivée du géant Amazon, la digitalisation de l’économie : « il faut penser l’économie autrement ». Il propose aussi de « transformer la pensée complexe en ligne claire », et « face à la crise globale il faut se reconcentrer sur nos valeurs ». De la langue de bois en somme.

    Villiers : un intégriste républicain

    Finalement, ce brave général aurait pu se fondre parfaitement dans la gauche de la IIIe République. À plusieurs reprises, il vante la République et son universalisme. Pour lui, « l’armée est au service de la République » (p. 105) et non pas de la France. Face au problème des jeunes musulmans de banlieues sortis du système scolaire, tel un républicain du xixe siècle, il affirme que c’est à « la République » d’aller les chercher pour les intégrer dans le SNU (dispositif voulu par Macron d’un service militaire allégé) et en faire des Français. Toujours selon lui, les problèmes liés à l’immigration se résoudront par l’école et avec de l’autorité.

    Il faut « plonger aux racines des problèmes », écrit-il (P. 13), nous nous attendons donc à des solutions radicales, mais lui propose de l’eau tiède. Voyez en ce qui concerne les banlieues de l’immigration. À la page 204 on peut lire : « pacifier les banlieues nécessite des investissements », il faut « réinsérer les jeunes en difficulté » ; et il se désole que le président Macron ait abandonné le plan Borloo qui consistait à déverser 40 milliards d’euros pour sauver les banlieues de l’immigration. Il ajoute un peu plus loin : « la réconciliation entre les cités et la République » passe « par la destruction des tours » (p. 254). Le problème, ce ne serait donc pas les habitants de ces quartiers mais l’habitat. Il ose aussi parler de « reconquête républicaine de certains quartiers » (p. 247), avec des « cours de langue française et des activités culturelles », ou en y envoyant des diplômés des grandes écoles… Pour Villiers, la délinquance en banlieue est due à la pauvreté, au manque d’autorité et aux immeubles. Il faudrait donc, selon lui, encore plus de moyens financiers (et policiers) pour arriver à faire des habitants de Seine-Saint-Denis des Français. Qui peut encore croire à un tel discours ?

    Un universalisme dépassé

    Villiers décrit au début de son livre ce qu’est notre France divisée entre campagnes, villes et banlieues de l’immigration. Son diagnostic est le suivant : « La France manque de cohésion parce qu’elle manque de stratégie dans le temps long » (p. 66). Son universalisme le rend fou. La cohésion manque à notre patrie car cohabitent sur une même terre des Européens présents depuis des millénaires et des populations nombreuses venues d’ailleurs. Nous savons que nous ne sommes pas les mêmes. Il ne peut y avoir de « cohésion » entre eux et nous. Nous ne faisons que partager un même territoire.

    Pour Villiers, tous les hommes sont les mêmes. Il est parfaitement conforme à la pensée universaliste de la République. Il croit pouvoir assimiler l’immigration d’où qu’elle vienne : « il est possible de réunir des jeunes Français de tous milieux, de toutes confessions, de toutes origines » (p. 18), il faut seulement, selon lui, de la discipline et un « horizon commun ». Mais il ne s’arrête pas là, il ajoute que « la France est riche de sa diversité » (p. 21), que « la diversité [est] source de richesse » (p. 49), que les cent nationalités qui cohabitent aux Mureaux sont « une richesse », même s’il pointe les problèmes de communautarisme qui en découlent ; il faut bien accepter ceci pour bénéficier de « l’enrichissement multiculturel » (p. 100). À la page 64, il dit regretter le service national qui permettait « de réaliser un brassage des populations les plus diverses, constituant le creuset national ». Il faudrait, selon lui, donner une instruction militaire aux extra-Européens des banlieues de l’immigration et les mélanger avec des petits Français pour les assimiler. Brillante idée, n’est-ce pas ?

    Un négationniste de la réalité

    Villiers est un homme mou, sans courage idéologique. Ses propositions n’ont rien de révolutionnaire. Il reste un homme du système, celui qui a dû éviter de faire des vagues tout au long de sa carrière pour gravir les échelons.

    Prenons un autre exemple : quand il aborde la question de l’école, il pointe notamment la baisse du niveau scolaire et les professeurs qui se font agresser. Juste constat. Mais il ne dit pas que la baisse du niveau scolaire pourrait s’expliquer par l’importation massive de jeunes immigrés dont les parents ne parlent pas le français et au QI moyen inférieur à celui des Européens. En ce qui concerne les professeurs agressés, il ne dit pas qui les agresse, ni où ils sont agressés. Il déplore seulement qu’on envoie les jeunes professeurs dans les « classes difficiles », sans expliquer quelles sont les caractéristiques des élèves de ces classes. Villiers nie que le problème principal de l’école est le fait de l’immigration extra-européenne. En refusant de faire ce constat, il s’empêche de sauver l’école.

    C’est la même chose en ce qui concerne les prisons. Dans les paragraphes abordant ce sujet, il se soucie de la surpopulation carcérale. Sa solution pour y remédier ? Ne plus envoyer les courtes peines en prison et privilégier les peines alternatives. Il n’ose même pas demander l’expulsion des détenus étrangers qui encombrent nos prisons (un quart des détenus, tout de même). Villiers ne s’aventure pas non plus à décrire la population carcérale (composée en grande majorité d’étrangers ou d’extra-Européens), il se contente de parler de « jeunes délinquants ». Surtout pas de vague !

    Le général de Villiers croit voir des « moments de communion nationale », lors de la victoire de la Coupe du monde de football en 2018, lors de la mort de Johnny Hallyday, lors de l’incendie de la cathédrale de Paris ou lors des attentats. Or, il n’y a pas de « communion nationale » dans ces moments. L’équipe de France de football n’a (presque) rien de français, pourquoi se réjouir de cette victoire ? L’enterrement de Johnny, c’était la France des Gilets jaunes, la France des campagnes abandonnées par le pouvoir qui pleurait le chanteur et pas les habitants des banlieues de l’immigration ou les bobos mondialisés des métropoles. L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris ce n’était pas non plus la concorde nationale. Ce fut la concorde des Français des villes et des campagnes attristés par la perte de leur patrimoine alors que dans le même temps des musulmans inondaient les réseaux sociaux de réactions moqueuses (avec le soutien de l’extrême gauche, l’UNEF en tête). Il en est de même après chaque attentat. Quand les Français se recueillent et pleurent les leurs, des musulmans qui vivent parmi nous se félicitent de l’attaque des locaux de Charlie, de la décapitation de Samuel Paty… car ces Français avaient « blasphémé ». Tout ceci, le général de Villiers ne le dit pas, il l’occulte même volontairement, tentant de nous faire croire que de grands événements peuvent rassembler les Français et les « Français » issus de l’immigration.

    Le général Rantanplan

    Si j’ai choisi d’intituler ce papier « Le général de Villiers, l’eau tiède réinventée », c’est parce qu’il conclut son ouvrage en recommandant de prendre garde au « risque de réinventer l’eau tiède » et il ajoute que « c’est l’heure du déconfinement mental » (P. 324). Ce brave général est resté confiné mentalement dans les années 80 où l’on pouvait encore croire à l’assimilation. Aujourd’hui, soyons lucides, ceci est illusoire. Il termine pourtant son ouvrage par cette phrase : « Pour rassembler il faut d’abord ressembler » (p. 331). Pour rassembler les Français nous devons d’abord faire en sorte qu’ils se ressemblent, pour ceci arrêtons de croire au mythe républicain éculé de l’assimilation. Le dernier Forum de la dissidence de Polémia l’a montré : il n’est plus question aujourd’hui d’assimilation, place à la remigration. Mais Villiers est l’homme qui croit qu’« il n’y a pas de peuple européen » et que « l’âme européenne est à chercher ailleurs » (p. 229) (alors que le fait que nous soyons tous issus du même peuple, il y a environ 5 000 ans est justement ce qui nous relie). Et qui dans le même temps prétend, en universaliste convaincu, que « la France à une vocation mondiale » (p. 113) et se félicite de notre équipe de football qui est composée quasi entièrement de Noirs. Pour Villiers, il n’y a pas de doute, l’équipe de France de football composée de Noirs, c’est la France, car ils aiment la France et portent ses couleurs. Il tient le même discours pour les militaires qu’il commandait. L’important est que ses hommes aimaient le pays. Ce raisonnement est de famille, rappelez-vous son frère Philippe de Villiers qui soutenait mordicus la Jeanne d’Arc noire en 2018.

    Le général de Villiers nous rappelle la phrase du ministre socialiste de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui annonçait la guerre civile en France. Conscient de ce risque, lui croit en la réconciliation nationale. En faisant jouer au foot les jeunes de banlieue, avec un peu plus d’autorité et en « dialoguant » avec l’islam, nous nous épargnons ce risque. Eh bien, moi, je crois que cet homme est fou. Il a fait la guerre (enfin commandé) en Afrique, continent où des ethnies différentes doivent cohabiter au sein d’un même territoire. Il a vu qu’il n’y avait pas de paix possible, l’ethnie la plus nombreuse ou la plus puissante domine l’autre (sans oublier quelques massacres de temps à autre). Les rancœurs entre ces ethnies sont vieilles de plusieurs siècles, et pourtant le temps ne les a pas effacées. Après avoir vu tout cela, il se félicite qu’on mélange cent nationalités aux Mureaux en croyant que la paix est possible en France. En réalité, il choisit la soumission. Je suis de ceux qui pensent que, pour nous éviter la guerre en France, il faudra la séparation, sans cela nous courons à la catastrophe.

    Pour conclure, je me souviens d’une discussion sur Twitter entre un internaute et Renaud Camus. Camus dépeignait la France occupée comme un salon de thé avec un alligator au milieu qui dévorait de temps à autre le bras ou la jambe d’un convive. Et le premier qui parlait de l’alligator avait perdu. L’internaute (Peter Columns) ajoutait : trois courants d’idées émergent parmi les convives pour remédier au problème de cet alligator qui les dévore. Le premier pense qu’il faut plus d’aides sociales pour calmer l’alligator. Le deuxième estime qu’il faut plus d’autorité pour que l’alligator se plie aux règles. Enfin le troisième est constitué de ceux qui pensent que l’alligator n’a rien à faire dans un salon de thé et qu’il doit être renvoyé dans la jungle.

    Villiers est du deuxième courant d’idées (quoique tenté par le premier aussi). Il n’a rien compris au problème.

    Maxime Jacob (Polémia, 1er décembre 2020)

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  • Idiocratie, numéro moins 2 !...

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    " En dépit des efforts récemment déployés à l'échelle de la planète par Le Système pour nous bâillonner, les Idiots ne restent pas muets et poursuivent, confinés, leur œuvre de vérité. Préparez-vous, chers lecteurs, chères lectrices, pour la sortie du prochain numéro d'Idiocratie, consacré cette fois au « Système, sa vie, son œuvre. » Et en plus de ce dossier brûlant, Idiocratie, la revue, vous offre une série d'entretiens explosifs avec Eric Werner, Matthieu Jung et Patrice Jean, de passionnants articles, des fictions merveilleuses, de délicats poèmes et des recensions sans concessions. Aphra Behn, Vita Sackville-West, Virginia Woolf, Jean-Louis Chrétien, Michel Tonnerre, Jacques Vaché, John Balance et Uwe Boll se donnent rendez-vous pour célébrer les arts et les lettres dans nos pages en ce riant mois d'avril 2020. Sans oublier la revue des revues qui permet aux Idiots de donner un coup de pouce à des petits jeunes qui débutent dans le milieu. Laissez tomber les leçons de yoga sur Youtube et précipitez-vous pour commander ce nouvel opus disponible dès à présent sur le blog Idiocratie ! De toute façon, ce n'est pas comme si vous aviez vraiment quelque chose de mieux à faire, non ? "

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