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remigration - Page 3

  • La nécessaire remigration...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°71 - Automne 2021) est disponible en kiosque. Le dossier est consacré à la remigration...

     

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    Au sommaire :

    En bref

    Antipasti

    Xavier Eman

    DOSSIER 

    La nécessaire remigration

    Les précédents historiques depuis 1914, par Klaas Malan

    Un quinquennat pour la remigration, par Klaas Malan
    La dénationalisation des Français de papier, par Eugène Krampon
    Entretien avec Georges Guiscard

    La France pourrait-elle vivre sans les immigrés ? , par Eugène Krampon

    Quelle politique extérieure ? , par Scipion de Salm

    Le nationalisme blanc et son application ethno-démographique, par Eugène Krampon

    Et s'ils ne voulaient pas partir ? , par Klaas Malan

    Grand entretien

    Thierry Marignac

    Fascismes

    Le Parti syrien nationaliste social, par Édouard Rix

    Judaïca

    Le complot des blouses blanches, par Pierre Gillieth

    Histoire

    Le jacobisme, par Christian Bouchet

    Art

    La peinture allemande sous le IIIe Reich, par Scipion de Salm

    Un livre  est un fusil

    Une moto pour Barbara, par Pierric Guittaut

    Notes de lecture

    Musique

    Banquise twist, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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  • Assimilation : histoire d’un échec...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Michel Geoffroy au site de la revue Éléments et consacré à l'échec de l'assimilation. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020) et tout récemment Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021).

     

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    Assimilation : histoire d’un échec

    ÉLÉMENTS : En quoi consiste l’assimilation ? Est-ce elle qui pose problème ou les ordres de grandeur qui ont changé ?

    MICHEL GEOFFROY. S’assimiler consiste à devenir semblable à quelque chose d’autre que soi. Pour un immigrant, s’assimiler consiste donc à devenir semblable au peuple, aux traditions et à la culture qu’il rejoint. Lorsqu’on évoque la naturalisation d’un étranger, appelé par conséquent à changer de nature pour devenir Français, on évoque la même ambition. L’assimilation se conçoit donc comme un processus de nature proactive et individuelle : celui qui rejoint le groupe doit faire l’effort de s’assimiler, de changer de nature, pour se rendre compatible avec lui. L’assimilation ne saurait donc se réduire à l’effort que devrait faire la seule société d’accueil, pour intégrer les immigrants.

    L’assimilation renvoie aussi à la conception française de la nation une et indivisible, mise en place à partir de la Révolution française, même si Tocqueville a bien montré que la monarchie avait œuvré en permanence dans le sens de l’unification du royaume. Mais la République ne reconnaît de légitimité, à la différence de l’Ancien Régime, ni aux corps intermédiaires ni à des nations particulières au sein de la Nation. Elle ne veut connaître que des citoyens, individus égaux en droit, selon l’objurgation célèbre du député Stanislas de Clermont Tonnerre en décembre 1789 : « Il répugne qu’il y ait dans l’État une société de non-citoyens et une nation dans la nation ».

    Mais il ne faut pas oublier que contrairement à un discours largement fantasmé, l’assimilation ne va jamais de soi. Il est toujours difficile d’assimiler une autre culture que la sienne parce que l’identité – fait de nature – prime sur la nationalité – qui reste une construction politique. Ce que ne comprennent pas ceux qui fabriquent des Français de papier à la chaîne.

    Le journal La Savoie rapportait récemment qu’un détenu, coupable de violences sur un surveillant de prison avait affirmé au tribunal avoir agi ainsi « pour être renvoyé dans son pays, l’Algérie » : le juge a dû alors lui faire remarquer qu’il était ne nationalité… française, né à Sallanches ! Quel symbole…

    On vante l’assimilation des Italiens, des Polonais ou des Portugais en France. Mais il ne faut pas oublier qu’une partie non négligeable des migrants italiens retournera finalement en Italie. Et que de nombreux Portugais, parfaitement intégrés, retournent cependant en Portugal pour leurs vieux jours, pas uniquement pour des raisons fiscales.

    L’assimilation à la française relève largement du mythe parce que, contrairement au discours officiel asséné depuis des années, la France n’a jamais été un pays d’immigration et certainement pas un pays d’immigration de masse comme aujourd’hui. Nous ne sommes pas en effet, à la différence des États-Unis, de l’Australie, du Canada ou de la Nouvelle-Zélande, grands donneurs de leçons en matière d’immigration et de multiculturalisme par ailleurs, une nation de colons ou de migrants mais d’héritiers. Nos ancêtres habitaient déjà en Europe il y a des milliers d’années : nous sommes chez nous en Europe ! Et à l’échelle de notre histoire et de notre population, nous n’avons en réalité assimilé que relativement peu de personnes.

    Malika Sorel, essayiste française d’origine algérienne, l’affirmait dans un entretien donné au Spectacle du monde (octobre 2010) : « devenir français est un processus qui doit-être personnel, car il faut être prêt à assumer d’inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique qui n’est pas celui de ses ascendants biologiques et culturels. Il y là une véritable rupture, très difficile à assumer. »Une rupture d’autant plus difficile à assumer que la distance culturelle s’accroît entre les immigrants et la société d’accueil, phénomène qui caractérise justement la seconde moitié du XXe siècle, avec une immigration majoritairement en provenance de pays africains, arabes et musulmans, et non plus européens et chrétiens.

    Comme l’écrit Didier Leschi, directeur général de l’Office français pour l’immigration et l’intégration, « les écarts de mœurs, de langue, de religion avec les sociétés de départ sont devenus vertigineux » pour les sociétés européennes d’accueil (Le Grand Dérangement. L’immigration en  face, Gallimard Tracts 2020).

    La seconde raisonpour laquelle l’assimilation ne peut plus marcher de nos jourstient au volume même de l’immigration et à la rapidité de son expansion. C’est une question de taille, pour reprendre l’expression du mathématicien et philosophe Olivier Rey. L’assimilation est un processus difficile, individuel et de longue durée. Or, l’immigration de nos jours se caractérise au contraire par sa masse et sa concentration dans l’espace et dans le temps.

    Samuel Huntington soulignait, en analysant la politique d’immigration des États-Unis qu’un « taux d’immigration élevé et continu ralentit l’intégration et peut même aller jusqu’à la bloquer » (Qui sommes-nous ?, Odile Jacob). N’est-ce pas justement ce qui se passe en France ? L’effet masse rend caduc en effet tout effort d’assimilation de la part de la société d’accueil.

    D’abord parce qu’il facilite le regroupement communautaire des immigrants. Samuel Huntington, dans son analyse de l’arrêt du melting-pot américain, rappelle qu’au début des États-Unis les gouverneurs veillaient avec sagesse, à répartir les immigrants – au demeurant avant tout d’ascendance européenne – sur tout le territoire, afin d’éviter leur concentration, qui aurait nui à leur assimilation.

    Nous n’avons pas eu cette prudence en France et l’immigration a eu tendance à se regrouper dans certaines zones urbaines par affinité ethnique ou religieuse. Ce sont les fameux « quartiers sensibles », les « banlieues populaires » ou les « zones urbaines sensibles » qu’évoque la novlangue officielle ! L’effet masse vide également de son sens les procédures censées vérifier la bonne assimilation des immigrants. Car ce ne sont plus des individus qui s’installent en France, mais des populations. Il suffit de regarder la longueur des queues devant nos préfectures en fin de mois !

    Léopold Kohr, le père de la célèbre formule « Small is beautiful », affirmait que quand quelque chose ne marche pas, c’est que quelque chose est trop gros. Il se passe exactement cela avec l’immigration de masse : trop grosse désormais pour qu’une assimilation soit possible.

    ÉLÉMENTS : Vous avez eu le nez creux en publiant cette brochure. Entre Clair Koç, d’origine turque, qui vient de publier Claire, le prénom de la honte ; entre le dernier essai de Raphaël Doan, Le rêve de l’assimilation, et celui du très remarquable Vincent Coussedière, Éloge de l’assimilation, vous faites entendre une voix dissonante. Comment expliquer ce « revival » assimilationniste ?

    MICHEL GEOFFROY. Par son échec, paradoxalement ! Invoquer l’assimilation de nos jours, revient à dénoncer implicitement – ou parfois explicitement – les effets désastreux d’une immigration de masse dérégulée, comme celle que nous connaissons aujourd’hui. On peut rêver de l’assimilation ou faire son éloge, mais il n’empêche qu’elle ne fonctionne plus de nos jours. Et si l’assimilation ne fonctionne plus, alors même que l’immigration ne cesse pas, cela signifie que la France change de nature et devient un agrégat de communautés ayant de moins en moins de choses en commun. Ce que relevait l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Colomb, lors de son départ du ministère en octobre 2018 : « Je crains que demain on vive face à face » en France et non plus ensemble. Le mantra officiel du vivre ensemble sert à cacher l’impossibilité d’une assimilation de flux continus d’immigrants. De fait, le vivre ensemble se réduit à une simple promiscuité sans affinité.

    Pire encore, il s’agit d’un mot d’ordre totalitaire, car le vivre ensemble correspond à l’intégration imposée par l’État à ceux qui n’en veulent pas : qu’il s’agisse des autochtones – à qui on ne demande jamais s’ils souhaitent « accueillir » toujours plus d’immigrants – ou des immigrants eux-mêmes, qui n’entendent pas abandonner leur culture ni leurs convictions.

    Désormais impossible, l’assimilation ouvre la voie au multiculturalisme multi-conflictuel, que rien ne semble pouvoir arrêter désormais. Et certainement pas l’oligarchie mondialiste qui a pris le pouvoir en Europe occidentale et qui a provoqué, par idéologie et par intérêt, un inextricable chaos migratoire.

    Il faut bien constater que dans les pays européens confrontés justement à une immigration de même nature, on retrouve en effet les mêmes pathologies liées à l’immigration de masse, qu’en France : faible intégration au travail des populations d’origine immigrée, part importante des personnes d’origine immigrée parmi les bénéficiaires des prestations sociales, développement du fondamentalisme islamique, création d’enclaves territoriales, white flight, sur-représentation de ces populations dans les actes violents et délictueux, etc.

    L’assimilation ne se produit plus maintenant qu’à rebours, la société d’accueil finissant par s’imprégner, progressivement, des mœurs, de la religion ou de la culture des immigrants. La visibilité croissante de l’islam dans l’espace public, la progression de l’abattage hallal, les menus sans porc dans les cantines ou bien le retrait progressif des symboles chrétiens au prétexte de ne pas « heurter » les non-chrétiens me semblent traduire un tel mouvement. Mais curieusement cette « appropriation culturelle » manifeste ne paraît pas choquer les adeptes du décolonalisme

    Le président turc, en s’adressant en 2010 aux Turcs vivant en Europe n’hésite donc plus à affirmer : « Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire : renonce à tes valeurs. » Ces propos expriment un discours de conquête et de combat. Ils reviennent à proclamer : je veux vivre chez vous comme chez moi. Cela contredit totalement non seulement notre tradition nationale d’unité, mais l’idée même d’assimilation.

    ÉLÉMENTS : Que faire alors, éternelle question ?

    MICHEL GEOFFROY. Une politique d’assimilation, si elle reste toujours possible dans le registre individuel, n’a plus de sens face à l’immigration de masse que nous connaissons aujourd’hui. Prétendre promouvoir une telle politique, voire – comme certains le proposent tels Manuel Valls ou Valérie Pécresse – de mettre en œuvre une « politique de peuplement », revient à transférer sur le seul pays d’accueil toutes les conséquences et toutes les charges d’une immigration de masse dérégulée. Cela n’a aucun sens, sinon de culpabiliser une fois encore notre civilisation, accusée en permanence de ne jamais assez bien intégrer les immigrants ni d’en accueillir jamais assez. Ce faisant, on passe sous silence que l’assimilation suppose au minimum une volonté de s’assimiler de la part de celui qui rejoint une autre culture et une autre histoire : elle ne saurait donc se réduire à un seul effort de la société d’accueil.

    En outre, on s’obstine aujourd’hui à déconnecter la question de l’assimilation ou celle de l’islamisme de celle de la régulation de l’immigration. Cela revient à vouloir écoper la baignoire sans fermer le robinet d’arrivée d’eau. Cela ne peut pas marcher !

    Il faut donc d’abord suspendre toute nouvelle immigration, qui de toute façon coûte désormais plus à la collectivité qu’elle ne lui rapporte. La situation est suffisamment grave pour justifier une telle mesure d’exception.

    Il faut ensuite organiser la remigration progressive de ceux qui manifestent par leur comportement leur refus évident de s’intégrer : notamment expulser les délinquants étrangers ou binationaux multirécidivistes, les prêcheurs salafistes et d’une façon générale cesser tout laxisme – ou toute lâcheté – en la matière. C’est en soi un vaste programme !

    Il faut aussi partir à la reconquête des zones d’immigration que l’État a en réalité abandonnées, se contentant d’y déverser des milliards pour acheter une paix sociale à court terme. Nombre de ces populations issues de l’immigration se trouvent livrées à elles-mêmes ce qui ne peut que renforcer leur propension au communautarisme.

    Enfin on doit offrir quelque chose de concret à ceux qui souhaitent s’intégrer au destin français. Or, on a consciencieusement déconstruit en France toutes les institutions holistes qui favorisaient l’intégration à la communauté nationale : la famille, l’école publique, le service militaire, l’État, la culture française. Et ces mêmes déconstructeurs prennent aujourd’hui sans honte la posture pourdéplorer l’échec de l’intégration !

    Qu’est-ce que la France offre aujourd’hui aux immigrants comme modèle ? Un individualisme fanatique, une société qui fait de la réussite matérielle le seul but de l’existence, une sous-culture audiovisuelle standardisée, un féminisme hystérique, la négation des différences sexuelles, la destruction des familles, un laxisme comportemental et judiciaire croissant, une lâcheté collective sans bornes ? Et pour couronner le tout, un discours victimaire véhiculé par les autorités et les médias qui culpabilise en permanence la société d’accueil.

    Personne ne peut s’intégrer à un néant.

    Il faut bien comprendre que l’échec de l’assimilation démontre la faillite, non pas de la France, mais de l’universalisme abstrait des Lumières et du sans-frontiérisme. Car il prouve que les hommes ne sont que superficiellement interchangeables, et que chaque civilisation possède une « âme » en propre comme l’avait pressenti, il y a déjà un siècle, Oswald Spengler, dans son célèbre essai Le Déclin de l’Occident.

    En d’autres termes, répondre au défi que l’immigration nous pose, suppose un profond renouveau culturel, moral, politique et social de notre pays et surtout de retrouver une fierté nationale et civilisationnelle qui nous fait gravement défaut.  Une utopie ? Non pas : un projet pour notre temps.

    Michel Geoffroy, propos recueillis par François Bousquet (Éléments, 19 avril 2021)

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  • Sauvez des pays, rentrez chez vous !...

    Le numéro 32 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut découvrir à l'intérieur un dossier consacré à la nécessaire remigration des populations extra-européenne, avec des articles, notamment, de Bruno Larebière et Frédéric Saint-Clair, et les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Monde" "Essais", "Culture" et "La fabrique du fabo"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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  • Coronavirus et localisme...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Laurent Ozon à Pensées plurielles pour évoquer l'impact de la crise sanitaire sur le système et le localisme comme principe politique et écologique désirable. Essayiste et analyste politique, tenant d'une écologie localiste et identitaire, Laurent Ozon est l'auteur de l'excellent essai intitulé France, années décisives (Bios, 2015)...

     

                                              

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  • Chroniques de la France bâillonnée...

    Nous vous signalons la publication en auto-édition (disponible sur Amazon) du livre de Grégory Roose intitulé Pensées interdites - Chroniques de la France bâillonnée. Chroniqueur régulier sur  Sud Radio, notamment, Grégory Roose est le fondateur du site d'informations Adoxa.

     

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    " Dictature des minorités, justice partiale, médias militants, indignation à géométrie variable, immigration et islamisation galopantes...La France subit des changements radicaux dans un contexte d'interdiction moralisatrice de les critiquer.L'auteur franchit cet interdit qu'il dénonce avec originalité. Dans ce recueil de réflexions brèves et d'aphorismes, il avance sans tergiverser que les dérives du progressisme accélèrent le risque d'effondrement de notre civilisation. Cette politique libertaire promeut un impossible «vivre-ensemble» alors que les méfaits du communautarisme, l'immigration africaine submersive, devenue inassimilable, et l'islamisation diffuse ont déjà dépassé leur point de non-retour.Face à ce péril civilisationnel, le « Grand Rapatriement » de cette immigration subie est la seule politique efficace à mettre en œuvre pour se libérer du « Grand Remplacement ». "

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  • Remigration : quand la droite comprendra...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Moreau, cueilli sur le site Les Identitaires, laboratoire d’idée au service de la civilisation européenne, et consacré à la question de la remigration.

     

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    Remigration : quand la droite comprendra

    Depuis 1976, date de la création du regroupement familial, la droite a toujours eu beaucoup d’idées au sujet de l’immigration. Des idées pour, des idées contre, et la plupart du temps des idées pour-contre. Beaucoup de paroles aussi, de discours et de promesses. Et depuis 45 ans, elle n’a jamais cessé de céder face à la pensée de gauche.Julien Aubert ou Guillaume Larrivé rivalisent actuellement d’annonces afin de prendre la tête des LR. C’est à qui reprendra telle mesure du RPR jamais appliquée ou prendra l’accent de Pasqua. Mais qui, sinon quelques militants septuagénaires, cocus professionnels depuis le RPR millésime 76, peut encore les prendre au sérieux ? Et puis, surtout, le temps a couru, nous ne sommes plus au XXe siècle. Il ne s’agit plus d’empêcher ce qu’on annonçait alors comme irréparable mais de savoir comment on va pouvoir en sortir. Dans ce contexte, savoir s’il y aura encore des LR en 2025 n’a d’importance que pour les amateurs de catacombes.

    L’immigration n’est pas un sujet, c’est le sujet

    Le sujet de l’immigration n’est pas un sujet parmi d’autres. Il n’est pas seulement un sujet important. Il est le sujet. En effet, il touche à tous les aspects de la vie d’un peuple, culture, sécurité, souveraineté… et surtout, en fin de course, il pose la question de la vie ou de la mort d’un peuple. Une migration de faible ampleur est un phénomène commun à l’histoire des hommes. Une immigration massive, issue de populations exogènes d’un point de vue civilisationnel, est un phénomène plus rare, mais dont on connait la fin fatale : la disparition du peuple autochtone ou sa libération par la guerre.Qui veut de cette alternative ? Qui ne préfère pas que le problème soit résolu autrement ? La solution s’appelle Remigration. La Remigration relève du soft power. Elle va à l’encontre de l’hystérisation de la question identitaire créée par la gauche.Pour être efficace, la Remigration doit reposer sur une analyse correcte de la situation. La distribution automatique des cartes nationales d’identité a créé des millions de Français qui ne vivent pas comme des Français et qui souvent aussi ne partagent aucune des valeurs « républicaines », cet alpha et omega de la vulgate dominante. La Remigration devra donc être précédée d’une mise au clair de cette question. Le droit est au service du politique qui lui-même sert le peuple. Il est temps de le rappeler.

    Ils savent mais ne font rien

    Nous sommes convaincus que dans leur for intérieur militants et chefs de la droite, LR et assimilés, savent tout cela. Mais ils n’osent l’exprimer, sinon entre eux, car toute leur vie politique est guidée par la terreur que leur inspire la gauche. C’est là une des raisons qui explique leurs échecs électoraux de ces dernières années. Les droite italienne ou autrichienne savent, elles, tenir un discours fort sur l’immigration, puis le traduire en actes une fois au pouvoir.S’écharper sur les plateaux des chaînes d’infos au sujet de l’AME, c’est mener des combats d’hier. Le problème n’est pas de soigner gratuitement des immigrés illégaux, mais de les laisser entrer et ne pas les expulser aussitôt.

    La remigration, un sujet porteur politiquement

    Les situations changent, se tendent ; les solutions aussi. La Remigration ouvrirait un boulevard politique à ceux qui oseraient s’en saisir. Dans le champ des idées, la Remigration n’est pas une défense, mais une offensive. La Remigration est également un retour à l’ordre normal des choses. Bref, la Remigration, c’est la paix, l’immigration, c’est la guerre… ou la soumission.Mais est-elle possible ? Techniquement, oui. Des pays d’Asie ou d’Afrique l’ont mise en œuvre. L’Australie a pris des mesures en ce sens. Mais cette question du possible n’est pas essentielle. Elle n’est qu’un argument de rhétorique pour dire : je suis contre. La vraie question est : la Remigration est-elle nécessaire ? Une large majorité de Français le pense. Pour nous, c’est suffisant.
     
    Laurent Moreau (Les Identitaires, 27 septembre 2019)
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