Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

racisme

  • Origines et fins de l’idéologie antiraciste (1)...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Montalte, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré aux origines de de la "religion" antiraciste...

     

    SOS Racisme.jpg

    Origines et fins de l’idéologie antiraciste (1)

    Le sang du pauvre, c’est l’argent, disait Léon Bloy. Désormais le sang du pauvre, c’est aussi l’antiracisme, cette idéologie de mort. Elle a été et reste le meilleur alibi fourni à ceux qui haïssent leur pays d’accueil et les habitants – les autochtones – qui l’ont reçu en héritage. L’ennemi à abattre, le seul, c’est le facho, c’est-à-dire le kouffar de la religion antiraciste, l’hérétique étant vraiment trop démodé. Et la conférence des évêques se déroule désormais à la cérémonie des Césars ou tout autre lieu où s’entrelèchent nos élites plus mondaines que culturelles. Le temps est loin où un Claude Lévi-Strauss pouvait encore opposer la sagesse mesurée d’un humanisme déjà en fin de course à l’hystérie collective qui allait s’emparer du monde occidental : « Rien ne compromet davantage, n’affaiblit de l’intérieur et n’affadit plus la lutte contre le racisme que cette façon de mettre le terme à toutes les sauces, en confondant une théorie fausse, mais explicite, avec des inclinations et des attitudes communes dont il serait illusoire d’imaginer que l’humanité puisse un jour s’affranchir. »

    Nous connaissons, en effet, le slogan : « l’extrême droite tue », qui s’est enrichi récemment d’un très précis et très précieux « partout tous les jours dans le monde ». L’important n’est pas que ce soit vrai, mais que vous y croyez ou que vous dansiez autour de ce fétiche pour qu’une pluie acide tombe sur les membres innombrables de l’internationale nazie qui dirige en secret le monde. Marc Vanguard, statisticien, a diffusé le nombre d’attentats perpétrés par les islamistes en France depuis 2012, à savoir 57 attentats islamistes, plus de 300 morts ; puis ceux qui ont été perpétrés par l’ultra-droite, à savoir 4 attaques, 4 morts. Ces chiffres ont inspiré ce commentaire à un militant d’extrême gauche, dont on peut savourer le sens logique parfaitement aiguisé : « Total des morts causés par l’extrême droite depuis 2012 : 304 ». C’est une rhétorique qui prend de l’ampleur, malgré son absurdité évidente pour qui n’a pas subi une ablation du cerveau. Clémence Guetté (LFI), n’a-t-elle pas donné le signal de départ pour cette interprétation de qualité en déclarant : « Tous les attentats en France sont commis par l’extrême droite » ?

    Le réel et la logique sont racistes

    Si vous trouvez que la logique est offusquée ici, c’est que vous n’êtes pas encore au courant : la logique c’est raciste ! Jean-François Braunstein, dans La religion woke, nous le rappelle opportunément : « Mais l’idéologie woke n’est pas qu’un snobisme passager et sans conséquences. On a affaire à des militants qui s’enthousiasment pour leur cause. Ce ne sont plus des universitaires, mais des combattants au service d’une idéologie qui donne sens à leur vie. Quiconque a eu l’occasion de tenter de débattre avec des wokes comprend très bien qu’il a affaire, au minimum, à des enthousiastes, et dans bien des cas à ce que Kant nommait des “visionnaires”. Il suffit de consulter l’une des nombreuses vidéos qui relatent la prise de pouvoir des wokes à l’université d’Evergreen aux Etats-Unis pour comprendre qu’il n’est pas envisageable d’argumenter avec ces jeunes militants, assez comparables aux gardes rouges chinois durant la révolution culturelle. Comme le résume très brutalement l’un des agresseurs de Bret Weinstein, le seul professeur qui ait eu le courage de résister à ces militants et qui essayait de les raisonner : “Arrête de raisonner, la logique c’est raciste.” Cette affirmation résume la radicalité d’un mouvement inaccessible à la raison. » Toute cette rhétorique fonctionne à la manière des discours religieux et nous en sommes au point où, selon le mot de Nietzsche, « on a considéré la valeur de ces valeurs comme donnée, comme réelle, comme au-delà de toute mise en question. »

    On voudrait nous faire croire, cependant, que les excès du wokisme seraient infidèles à une idéologie antiraciste originellement pure de toute souillure ou de mauvaises intentions, dénuée d’agressivité envers l’homme blanc, ou plus précisément envers les nations qui accueillaient les populations venues du Sud. Cette falsification a rendu pratiquement impossible l’usage du terme wokisme, qui sonne désormais son Philippe de Villiers, tout empêtré dans ses barbelés.

    Continuité de l’antiracisme

    L’antiracisme était bien, dès sa naissance, une idéologie agressive et haineuse. J’ai écrit ailleurs, pour montrer la continuité entre un prétendu antiracisme universaliste qui serait le bon et un mauvais antiracisme indigéniste, décolonial et identitaire, qui en serait le dévoiement, voire la trahison : « Dans la perspective du mouvement décolonial – bien mal nommé – la dissolution de la “blanchité” semble indispensable pour permettre l’assomption des minorités éternellement opprimées, comme si cette oppression était, pour les Blancs, une occupation à plein temps, une préoccupation de tous les instants ! Paranoïa ? Allons, allons… Rien de nouveau sous le soleil, saint Coluche avait procédé à la même annulation du Blanc, du Français de souche, pour permettre une adhésion facilitée aux thèses de l’antiracisme institutionnel. Voici les propos que ce dernier a tenus le 26 mars 1985, lors du septième concert annuel de SOS Racisme : “Les Français sont pas français : la France est au milieu du reste et tout le monde passe par là… Dans notre histoire, toutes nos mères ont été violées, sauf celles qui n’ont pas voulu.” “Tout le monde passe par là”, sous-entendu tout le monde doit continuer à passer par là, exit par conséquent la moindre velléité ou tentative de contrôler les flux migratoires.

    Commentaire de Paul Yonnet, auteur de Voyage au centre du malaise français : “L’attention doit être immédiatement attirée sur le fait que cet élément persistant de la base antiraciste lie explicitement – et de façon spontanée – l’extinction d’un fait national français – et même du fait national français – à la transformation de sa composition ethnique. C’est là une conception racialiste de la nation qui donne raison à tous ceux qui disent vouloir sauvegarder l’homogénéité ethnique de l’Hexagone pour que la France puisse persister dans un être profond.” Culture du viol exceptée, cette conception des choses – ou plutôt cette rhétorique – n’a pas beaucoup varié : il faut dissoudre le fait français pour avaliser une société multiraciale et aujourd’hui la “blanchité”, facteur d’oppression systémique, universelle, totalitaire et cosmique. Ce néo-antiracisme n’est finalement pas si novateur… Il a seulement accompli sa mue et perfectionné ses éléments de langage pour donner l’impression d’une forte charpente idéologique, le travail sur la sémantique se substituant au sens du réel. »

    Si, finalement, un Macron déclare benoîtement qu’il « n’y a pas de culture française », c’est pour répondre à un même besoin d’annihilation du fait national français. Il se situe en cela, dans la droite ligne de l’idéologie antiraciste, d’hier et d’aujourd’hui.

    Le discours antiraciste est indissociable, depuis le début, d’un discours anti-français. La déclaration, tristement célèbre, que Bernard-Henri Lévy a placée au seuil de son livre L’idéologie française est caractéristique de cet état de fait, et sert de modèle infiniment réitérable : « Je ne dirais pas, nous confie-t-il, que j’ai pris plaisir à cette descente aux abîmes de l’idéologie française. J’ai eu peine, parfois, à réprimer une nausée face à ce que j’y découvrais et aux vapeurs qu’il m’y fallait respirer. » S’ensuit une logorrhée sur le thème pétainisme égale idéologie française, qui permet au sieur Lévy de rayer d’un trait de plume ce pays, son peuple, son histoire et sa culture : « Le problème, à la limite, ce n’était même pas l’antisémitisme comme tel ; ce n’était pas l’énoncé de la thèse et, pour ainsi dire, le passage à l’acte ; c’était, en amont de l’énoncé, dans ce secret nocturne des textes où se fomentent les actes de pensées, l’identification d’une matrice, à la fois philosophique et littéraire, dont la plupart des éléments se perpétuent jusqu’aujourd’hui et qu’il suffit de synthétiser pour qu’apparaisse, sinon le pire, du moins son site : culte des racines et dégoût de l’esprit cosmopolite, haine des idées et des intellectuels dans les nuées, anti-américanisme primaire et refus des nations abstraites, nostalgie de la pureté perdue ou de la bonne communauté – telles étaient les pièces de la machinerie qui, lorsqu’elle tourne à plein régime et lorsqu’elle vient, aussi, au contact de l’événement, dessine la forme française du délire, et l’accouche. » Pour finir : « L’idéologie française était un livre, non d’histoire mais de philosophie. C’était un livre qui, lorsqu’il disait pétainisme, entendait une catégorie, non du temps, mais de la pensée. »

    J’ai déjà eu l’occasion de commenter ce livre à l’occasion du changement de statut opéré par la chaîne Arte pour permettre au philosophe milliardaire de se maintenir pour un huitième mandat au poste de président du conseil de surveillance de la chaîne. Voilà ce que j’écrivis : « Je connais des mauvaises langues qui dénient à Bernard-Henri Lévy la qualité de philosophe sous prétexte qu’il n’a inventé aucun concept de toute sa vie. Nous voyons ici à quel point ces critiques se fourvoient. C’est à lui qu’on doit l’élévation à la hauteur d’une catégorie philosophique le concept de pétainisme qui n’a plus besoin d’être référé à une réalité précise. De quoi rassurer notre cher député Delogu qui n’aura plus à se sentir ignare sur cette question. L’ignorance historique est permise puisqu’il s’agit d’une catégorie de l’esprit, désormais applicable à tant de réalités diverses et rétroactives qui plus est. Nous apprendrons qu’elle s’applique même à Charles Péguy. Salir la mémoire et l’œuvre de Péguy, tué le 5 septembre 1914, c’est-à-dire tout au début de la Première Guerre mondiale, dans un livre qui traite du fascisme et du pétainisme, donc de phénomènes bien postérieurs à sa mort héroïque sur le champ d’honneur, c’est un exercice conceptuel qui exige une rare maîtrise de la logique et une absence d’inhibition morale presque complète. Bernard-Henri Lévy nous a rendu cet immortel service de nous apprendre à renier, voire haïr notre patrie, sans fard ni complexe. Mettre une claque à sa grand-mère est devenu une activité philosophique comme une autre, une praxis salubre de défascisation, de dénazification. »

    Une rupture annoncée entre « Beurs » et « Juifs »

    On voudrait aussi nous faire croire que le mouvement décolonial, par antisionisme voire par antisémitisme, se serait mis la communauté juive à dos et que cette opposition était impossible à prévoir à l’orée du mouvement antiraciste originel, qui aurait uni dans une osmose parfaite toutes les communautés, toutes les minorités ; il est vrai, sur le dos du beauf, du Gaulois, du Français de souche qui n’existe pas mais qui peut, malgré son inexistence, par magie sans doute, faire l’objet d’une haine viscérale. Petit aparté : il est très important d’avoir bien présents à l’esprit ces deux axiomes : le français de souche n’existe pas lorsqu’il menace de défendre son identité. Il existe quand on peut déverser sur lui sa haine. Bref, c’est également faux… La rupture entre Juifs et Beurs était déjà en germe dans le SOS Racisme des origines. En effet, Paul Yonnet écrit dans Voyage au centre du malaise français. L’antiracisme et le roman national : « Quelques grandes dates ponctuent l’histoire de l’organisation. Octobre 1984 : dépôt des statuts de l’association humanitaire SOS Racisme à la préfecture de police de Paris. Juin 1985 : apogée de la popularité du mouvement auprès des moins de quarante ans, dont témoigne la foule des militants de loisirs qui se presse au grand concert gratuit de la Concorde. Août 1987 : apogée de la popularité personnelle du président Harlem Désir après son passage à l’émission télévisée L’Heure de vérité. 1988 : l’âme du mouvement, son penseur et tacticien principal, Julien Dray, devient député du Parti socialiste, où il anime un courant ultra-gauche. Fin 1990- début 1991 : implosion du mouvement à propos de l’attitude à adopter face à la guerre du Golfe. Deux camps se forment : pacifiste et belliciste. Le second, qui comprend la quasi-totalité de la composante juive et l’un des principaux bailleurs de fonds (Pierre Bergé), abandonne SOS Racisme, non sans avoir dénoncé l’« infantilisme » d’Harlem Désir. » Où l’on peut constater que les questions internationales ont toujours divisé un camp antiraciste dont l’unité est purement fantasmatique.

    Désormais Julien Dray a son rond de serviette sur les plateaux de CNews, débat courtoisement avec Sarah Knafo sur le plateau de FigaroTV, en devisant sur la stratégie à adopter concernant les problématiques d’insécurité et d’immigration, problématiques qu’il a toujours interdit aux Gaulois d’aborder sous prétexte d’antiracisme, exerçant son terrorisme idéologique pendant des décennies.

    La suggestion de l’idée de mort

    Paul Yonnet, encore dans son livre Voyage au centre du malaise français, évoque « les effets chez les individus ou les groupes d’individus de l’idée de mort suggérée par la collectivité », une notion centrale développée par l’anthropologue Marcel Mauss. Marcel Mauss rapporte, en effet, l’existence « de véritables maux de conscience qui entraînent des états de dépression fatale et qui sont eux-mêmes causés par une magie de péché qui fait que l’individu sent être dans son tort, être mis dans son tort ».

    Paul Yonnet écrit, à propos de l’effet morbide suscité par le discours antiraciste, autrement appelé magie de péché par Marcel Mauss : « Pour le redire d’une autre manière, cet antiracisme, libéré de ses deux adversaires européens du demi-siècle que furent l’impérialisme raciste du nazisme et les empires coloniaux, a pour socle référentiel l’immigration (et pour caution latérale et adjacente, jusqu’à un passé récent, destinée à établir de fausses équivalences de situations, le lointain apartheid en Afrique du Sud). Il est relié aux phénomènes de suggestion de l’idée de mort de deux manières. Une première fois parce qu’il remonte la chaîne des culpabilités rétrospectives en nazifiant la tradition française par glissement et association d’événements : si quelques individus de nationalité française ont provoqué la mort au cours de crimes racistes récents, il faut entendre que ce serait dans la droite ligne d’une histoire marquée par “les crimes de la colonisation” et “la participation française à la solution finale”, pour reprendre des expressions aujourd’hui aussi banalisées qu’elles étaient jugées scandaleuses il y a quarante-cinq ans. Décidément, ce pays ne pourrait jamais que donner la mort.

    Ainsi, se sentant “être dans son tort”, ou “être mis dans son tort”, selon la définition de la magie de péché donnée par Marcel Mauss, le Français “antiraciste” se trouve en situation psychologique de vouloir précipiter passivement ou activement la disparition de cet ensemble France traditionnellement si meurtrier, de se prémunir à tout le moins contre le regain d’une aussi douteuse identité, pour “régénérer” l’une et l’autre “par le sang neuf” de l’immigration, comme on le lit si souvent. C’est pourquoi, aux Français qui s’inquiètent de l’avenir d’une identité (et une identité est tout autant une réalité subjective qu’objective, donc avant tout une représentation de l’identité), aux Français qui se demandent : “Serons-nous encore français dans trente ans ?”, l’antiracisme répond : “Non, et d’ailleurs c’est mérité, cela vaut mieux comme cela.” Un concept résume cette attitude : le sociocentrisme négatif, défini par Pierre-André Taguieff comme “haine de soi, idéalisation du non-identique, de l’étranger, de l’Autre”. Sachant ce que nous savons déjà, il saute aux yeux que la résistance à SOS Racisme et à l’idéologie antiraciste actuelle est une résistance à cette magie de péché. »

    Jean Montalte (Site de la revue Éléments, 11 avril 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Quels droits les Français ont-ils sur la France ?...

    Le 12 août 2024, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, Paul-François Paoli à l'occasion de la publication de son essai intitulé Race, sexe, identité : la France en procès (Jean-Cyrille Godefroy, 2024).

    Journaliste, Paul-François Paoli est l'auteur de plusieurs essais comme La tyrannie de la faiblesse (Bourin, 2010),  Pour en finir avec l'idéologie antiraciste (Bourin, 2012), Malaise de l'occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Quand la gauche agonise - La République des bons sentiments (Rocher, 2016), L'imposture du Vivre-ensemble de A à Z (Toucan, 2018) ou Une histoire de la Corse française (Tallandier, 2023).

     

                                                 

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Postures médiatiques...

    Les éditions de L'Artilleur viennent de publier un essai d'André Perrin intitulé Postures médiatiques - Chroniques de l'imposture ordinaire.

    Agrégé de philosophie, André Perrin  est l'auteur de Scènes de la vie intellectuelle en France (L'Artilleur, 2016) et de Journal d’un indigné (L’Artilleur, 2019).

     

    Perrin_Postures médiatiques.jpg

    " En France depuis plusieurs décennies, l’idéologie dominante, autorisée, dans les milieux médiatiques est celle de la gauche. Tribunes, sondages et études ont montré que les journalistes votaient massivement pour des candidats de ce bord politique.

    Les postures qu’André Perrin décrit ici avec une ironie mordante sont donc celles de ce petit monde où règne l’intimidation morale, l’assurance de défendre le « bien ». Ce sont par exemple les postures de ceux qui dénoncent l’inhumanité de la prison pour les délinquants mais qui ne cachent pas leur joie quand un adversaire politique y est condamné, de ceux qui condamnent le racisme et l’antisémitisme seulement quand il vient de l’extrême droite ou bien encore de ceux qui réclament le respect de toutes les religions sauf de celles dont ils ne craignent pas qu’un adepte vienne un jour les égorger en cas de blasphème.

    Entre 2020 et 2022, voici donc un florilège authentique d’affirmations, de prises de positions et d’émissions où se révèle de façon spectaculaire le « deux poids, deux mesures » cher à la plupart de nos indispensables journalistes. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les nietzschéens et leurs ennemis...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Pierre-André Taguieff intitulé Les nietzschéens et leurs ennemis - Pour, avec et contre Nietzsche.

    Philosophe, politologue et historien des idées, Pierre-André Taguieff est l’auteur d'essais importants qui ont contribué à mettre à mal la pensée unique comme  La Force du préjugé - Essai sur le racisme et ses doubles (La découverte, 1988), Résister au bougisme (Mille et une Nuits, 2001), Les Contre-réactionnaires : le progressisme entre illusion et imposture (Denoël, 2007), Julien Freund, au cœur du politique (La Table ronde, 2008) ou Du diable en politique - Réflexions sur l'antilepénisme ordinaire (CNRS, 2014). On retrouvera ici l'auteur qui avait signé voilà trente ans une contribution dans l'ouvrage collectif Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens (Grasset, 1991).

     

    Taguieff_Les nietzschéens et leurs ennemis.jpg

    "La pensée du philosophe, le style du pamphlétaire : c'est à la manière de Nietzsche que Taguieff dénonce ses héritiers de droite et de gauche, modernes et postmodernes, totalitaires ou libertaires. Un festival de lucidité, une relecture de 150 ans de fictions qui se sont voulues des rêves et qui ont tourné au cauchemar.

    Nietzsche aura été le philosophe du siècle. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Retournant contre le prophète de Dionysos le marteau philosophique que lui-même employait pour ébranler les idoles, Pierre-André Taguieff livre avec acuité, verve et élégance une relecture inédite, iconoclaste et critique de l'histoire de la pensée contemporaine, de ses incohérences et de ses abîmes. Il explore le vaste continent des écrits nietzschéens et antinietzschéens qui continuent d'inspirer et de diviser les philosophes, les écrivains et les artistes, notamment face à la question de la décadence et à celle du nihilisme.
    Comment comprendre la fascination récurrente exercée par Nietzsche et sa pensée ? Qu'ont en commun les nietzschéens de droite et les nietzschéens de gauche ? Pourquoi puisent-ils au même fond de métaphores, de paraboles, d'images survoltées pour les surinterpréter ? Comment comprendre cette bataille d'appropriations qui semblent contradictoires mais qui se rejoignent souvent dans le même culte de la force et de la destruction ?
    Cet essai est déterminant pour lever nos cécités sur le plus enthousiasmant et le plus aveuglant des philosophes. Un exercice de lucidité qui marque un tournant dans la pensée française et européenne."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Noir c'est plus noir !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur son blog A moy que chault ! et consacré à un psychodrame médiatico-sportif, mettant en scène un pseudo-incident raciste, qui défrayé la chronique pendant quelques jours. Animateur du site Paris Vox, rédacteur en chef de la revue Livr'arbitres et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman est l'auteur de deux recueils de chroniques intitulé Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016 et la Nouvelle Librairie, 2019) et d'un polar, Terminus pour le Hussard (Auda Isarn, 2019).

     

    Fierté noire.jpg

    Noir c'est plus noir !

    Est-il insultant, haineux, abject, en un mot « raciste », de désigner quelqu’un par sa couleur de peau ? Oui, si l’on en croit le psychodrame « antiraciste » qui a frappé le monde du sport et le landernau politico-médiatique à l’occasion de la rencontre de football entre le PSG et le club turc du Basaksehir (voir ici). Pourtant lorsque l’on veut désigner à l’attention d’autrui une personne dont on ne connaît pas le nom, n’est-il pas tout à fait logique et normal de la qualifier par le trait distinctif le plus parlant, le plus évident ? C’est bien sûr ce que la plupart des gens font quotidiennement. Si ce procédé d’usage commun peut paraître déplacé ou désobligeant lorsqu’il réduit la personne concernée  à un handicap ou à un trait particulièrement disgracieux (« le borgne », « la boiteuse »,  « le bigleux », « l’obèse »… etc… encore que généralement la personne n’est pas sensée entendre cette qualification…), il n’en est rien lorsqu’il s’agit de couleur de peau, celle-ci n’ayant rien de péjorative, de dégradante ou d’indigne en soi. A moins d’avoir honte de celle-ci, de la porter comme une disgrâce, une souffrance ou un boulet…  Or ce n’est pas le cas, puisqu’on nous rebat au contraire  quotidiennement  les oreilles avec l’affirmation  de la « fierté noire » (« Black lives matter ! », « Black pride ! », « Black power ! »…). Puisque les noirs sont  fiers de l’être, en quoi est-il raciste et injurieux de dire qu’ils le sont ? C’est  parfaitement absurde et profondément tartuffe,  mais nous en sommes pourtant  là… Pour quelle raison ? Et bien parce que l’antiracisme activiste est devenu si  vindicatif et totalitaire qu’il interdit aux blancs le droit même de prononcer un mot que seuls les principaux intéressés peuvent utiliser pour se qualifier. Évidemment cet interdit chromatico-sémantique n’est valable que dans un sens. Comme toujours.  « Je suis noir si je le veux, ce n’est pas au blanc de m’assigner à une couleur de peau dont pourtant je suis très fier ! »…  On voit bien que nous ne sommes plus là dans le domaine du débat rationnel mais dans celui des psychopathologies, dont l'une des expressions les plus fréquentes est l’hystérie. Une hystérie qui nourrit ce que l’on peut désormais  appeler sans exagération une nouvelle Terreur. Une Terreur « antiraciste » avec sa loi des suspects, ses condamnations arbitraires, ses procès sans avocat, ses lynchages collectifs, ses chasses à l’homme… Une Terreur où « l’antiracisme » n’est en réalité que le cache-sexe d’un autre racisme, anti-blanc celui-là, d’une volonté revancharde d’humiliation et de soumission des anciens prétendus « maîtres ».

    Xavier Eman (A moy que chault, 11 décembre 2020)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Le nouveau grand délire racial...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, une partie de l'équipe de la revue, autour de Patrick Lusinchi, évoque le dernier numéro paru fin novembre, dont le dossier est consacré à l'idéologie "indigéniste"... On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, et Marie Chancel.

     

                                                

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia, Revues et journaux 0 commentaire Pin it!