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racisme - Page 5

  • Indéniables fondamentaux...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Économiste et consacré à la lutte résolue que doit mener le nouveau gouvernement contre les bandes poly-criminelles issues des cités de banlieue. 

     

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    Indéniables fondamentaux

    On le sait depuis l’aube de la pensée grecque : l’initial est toujours le plus fort. Ce que fait initialement l’homme (seul ou coalisé) détermine invariablement la suite des événements en cause. En matière de sécurité, les premiers gestes et décisions du nouveau gouvernement seront ainsi lourds de conséquences pour le quinquennat débutant. Ce pourquoi il paraît utile de rappeler ici quelques indéniables fondamentaux.

    Pour sa sécurité intérieure, un pays connaît d’usage un seul vrai, un seul grand problème à la fois. Et aussi bien sûr maints tracas adjacents mais finalement supportables – si l’on veut, l’équivalent médical de la grosse fracture d’un côté et de la crise d’urticaire, de l’autre.

    Le grand problème sécuritaire que connaît aujourd’hui la France est celui des bandes criminelles. Pas question ici bien sûr d’anodins groupes d’ados, s’agrégeant pour mieux s’adapter à l’univers adulte et à la société – mais d’individus durablement coalisés en gangs criminels et partageant entre eux les tâches et le butin (ce qui est la définition même du crime organisé, selon la convention mondiale de Palerme, en 2000).

    Un efficace baromètre permet de mesurer l’activité de ces gangs : le comptage des vols à main armée et des règlements de comptes entre malfaiteurs. Pour dix raisons trop longues à détailler ici, le “braquage” est en effet l’activité reine du Milieu et sa mesure expose la tonicité et la toxicité de l’entreprise criminelle en un lieu donné. Par ailleurs, tout gang étant toujours et partout à base territoriale, les règlements de compte et autres “guerres” révèlent l’agressivité des bandes, les conquêtes des uns et les déroutes des autres, etc.

    Or les comptages les plus récents le montrent : la situation de la France n’est pas bonne et va même en empirant – ce qui impose de réfléchir puis d’agir.

    Mettre en France les bandes hors d’état de nuire dans le respect exigeant des normes du droit, permettrait donc à un ministre de l’Intérieur de réaliser d’énormes gains transversaux dans divers domaines criminels :

    - vols à main armée,

    - règlements de comptes,

    - vols avec violence,

    - trafics locaux de stupéfiants (deals de porte cochère),

    - rackets et squats dans les cités et les quartiers,

    - émeutes et incendies de véhicules.

    En même temps, le ciblage de ces gangs poly-criminels soulagerait grandement la population des quartiers où ils sévissent. Rappelons que la France métropolitaine compte environ 700 “zones urbaines sensibles” ZUS, qui comptent quelque 4,5 millions d’habitants.

    Tout ce qui précède peut naturellement s’établir et se prouver :

    - Dans un article du 4 octobre 2011, Le Monde, qui n’est pas exactement un brûlot sécuritaire, écrit que la construction d’un commissariat dans la ZUS de Clichy sous Bois – Montfermeil (93) “a été plébiscitée par les habitants”, las des exactions des bandits.

    - Le 30 décembre 2011, Le Figaro révélait (“les incroyables comptes d’un dealer”), qu’une seule petite bande d’une seule cité marseillaise gagnait 100 000 euros mensuels à vendre du cannabis – 1,2 millions d’euros annuels nets d’impôt. Extrapolons a minima qu’il n’y ait, par cité “sensible”, qu’une seule bande sur un seul point de vente, vendant seulement du haschisch : 600 millions d’euros viennent ainsi chaque année polluer et corrompre l’économie légitime.

    - Chez nos voisins, maintenant : lors des émeutes britanniques de l’été 2011 (Londres, Bristol, Manchester, Liverpool, Birmingham, 5 morts, des quartiers entiers pillés et incendiés), 73% des 4 000 vandales arrêtés étaient des récidivistes – donc le plus souvent, des bandits.

    Mais il y a plus précieux encore pour un gouvernement de gauche : toute lutte résolue contre les gangs profite d’abord aux jeunes gens issus des minorités et de l’immigration, grands gagnants in fine d’un retour à l’ordre dans les ZUS.

    L’exemple probant est ici celui de la ville de New York.

    Rappelons que voici vingt ans, dans cette vaste métropole, la criminalité constatée (par des instances indépendantes et contrôlées) était abominable (31 homicides pour 100 000 habitants) ; et qu’elle est aujourd’hui parmi les plus basses du continent (6/100 000 homicides).

    Entre 1990 et 2010, la criminalité générale, toutes infractions jointes, s’est effondrée à New York de – 80 % ; les crimes liés à la toxicomanie, de – 90%.

    Or à qui profite cette superbe embellie ? Aux jeunes afro-américains de 15/25 ans. Plus de guerres de gangs (dont ils étaient surtout les victimes), donc pour eux, 75% de risques d’assassinat en moins. Le renseignement criminel et le décèlement précoce des jeunes à risque ont aussi joué : 70% d’incarcérations en moins. En 2010, les prisons de New York comptent 10 000 détenus de moins qu’en 1990 !

    Pourquoi ces succès ? A New York, la rengaine misérabiliste a été délaissée et le pragmatisme et l’efficacité, privilégiés. Comme ils le font encore en France, des Diafoirus-sociologues américains affirmaient que la pauvreté, les inégalités, le chômage et le racisme étaient à l’origine du crime. Et que la criminalité disparaîtrait quand ces graves handicaps sociaux seraient résorbés. Doublement faux : hélas pour les new-yorkais, la pauvreté, les inégalités sociales, la ségrégation et la toxicomanie n’ont que trop peu régressé de 1990 à 2012. Or cependant, la criminalité s’est effondrée. Au point qu’aujourd’hui le grand criminologue Franklin Zimring, de la fort progressiste université de Californie à Berkeley, n’hésite pas à affirmer que “la plupart des formes de criminalité peuvent être éradiquées sans changements sociaux structurels ou coûteux”.

    Que notre nouveau ministre de l’Intérieur dédaigne ainsi les radotages d’une sénile “culture de l’excuse” et il sera dans la bonne voie. Qu’il parvienne – là sera sans doute le moins aisé – à convaincre ses collègues de la justice et de la “politique de la ville” d’emprunter ce cours criminologique nouveau et la paix sociale sera au rendez-vous. Un succès que des millions d’électeurs français attendent et espèrent.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 28 mai 2012)

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  • Pourquoi BHL est intouchable...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Bilger, cueilli sur le site de Marianne et consacré aux raisons de l'invulnérabilité médiatico-judiciaire de BHL... 

     

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    Pourquoi BHL est intouchable

    Marine Le Pen va assigner BHL en justice parce qu'en substance, dans son bloc-notes du Point, celui-ci lui a imputé une responsabilité dans l'agression odieuse des trois jeunes Juifs à Villeurbanne, près de Lyon (Le Point, nouvelobs.com, Marianne 2).

    Le combat n'est même pas inégal, BHL est gagnant par KO avant même de l'avoir livré.

    MLP, après tout, ne représente que plus de six millions d'électeurs qui sont par définition des obtus et des fascistes. En plus, elle n'est même pas reçue à l'Elysée par un président qui pourtant semblait avoir fait de l'équité et de la normalité ses guides.

    Il est évident qu'elle n'a pas d'honneur, qu'on a le droit de tout se permettre avec elle. Elle a beau avoir renvoyé aux oubliettes les obsessions de son père sur la Seconde Guerre mondiale, le nazisme, le racisme et l'antisémitisme même si elle a connu une lamentable rechute à Vienne sans doute à cause d'une fidélité à la part sombre de son père si obstinément présent. Ses paroles et ses déclarations n'ont pas l'ombre d'une importance puisque, comme pour Eric Zemmour ou quelques autres, on lui impute, derrière elles aussi décentes qu'elles soient, pensées forcément mauvaises et, s'il le faut, arrière-pensées nauséabondes. MLP est faite comme un rat dans l'étau et la bonne conscience de ses adversaires fanatiques. Pour la politique, elle s'en débrouille.

    Elle a fait huer le nom de BHL dans ses meetings. Quoi qu'ait accompli ou dit ce dernier, il est scandaleux de s'en prendre à lui parce que ce ne sont jamais ses actions, ses attitudes et ses invectives qui sont mises en cause mais seulement la donnée qu'il est juif. Il est donc interdit, dans tous les cas, d'avoir un différend avec lui : on est naturellement indigne. Celui qui prétendrait ne pas l'aimer à cause de ses oeuvres, de ses écrits, de ses paroles et, plus généralement, de la haute opinion qu'il a de lui-même et que la révérence médiatique lui permet de cultiver serait inéluctablement de mauvaise foi puisqu'il se méprendrait sur la cause exclusive de son dissentiment: parce que BHL est juif ! Peu importe le fait que lui-même, à tous moments et sur tous les plans, l'évoque. C'est comme cela : il est intouchable.

    MLP n'a pas d'honneur ni de sens de l'honneur. Donc tout outrage est possible, confortable, bienvenu.  BHL, lui, a tous les honneurs. Ceux qu'on lui octroie et ceux dont il se pare. Son omniprésence, sa surabondance, son film sélectionné à Cannes en dernière extrémité dans l'urgence, la Libye surexploitée sur le vif, par le livre, par l'image, la rhubarbe et le séné pour Nicolas Sarkozy et lui, sa volonté de se constituer et d'apparaître sans cesse comme un justicier éthique, l'arbitre des élégances morales et des initiatives historiques, le vibrion exemplaire des causes dans l'instant sublimes et durablement perverses - encore la Libye ! -, BHL incontestable, incontesté, applaudi, fêté, encensé, une ou deux critiques négatives sur son film n'altèrent pas sa médiatisation forcenée, BHL une lumière, une clarté pour notre monde sans repères ! On a le droit, même le devoir de dire du bien de lui, ce n'est pas parce qu'il est juif. Du mal : c'est parce qu'il l'est.

    Comment BHL aurait-il dû, dans ces conditions, s'abstenir d'accabler MLP ? Il n'avait aucune raison de se gêner puisqu'avec elle on a toute licence, même celle de lui imputer une quelconque responsabilité dans la commission d'actes odieux et qu'elle a jugés très graves avant même l'intimidation de BHL. Il sera assisté, lors de l'audience où tel que je le devine il sera présent, par un avocat remarquable tandis que MLP sera aux côtés d'un conseil obligatoirement choisi par connivence politique et donc perfectible. Parce que d'autres meilleurs, sans doute scandalisés autant qu'elle dans leur for intérieur, se garderaient bien, sollicités, de venir plaider sa cause. On n'est jamais trop prudent, trop lâche !

    Je ne doute pas une seconde que BHL saura, si on lui objecte que l'influence de Merah a été peut-être décisive sur le comportement de ces brutes, par un habile retournement démontrer que MLP et Merah doivent être unis dans la même opprobre. Je relève avec intérêt que l'auteur principal présumé des violences s'est présenté à la police mais qu'aucune indication n'est fournie sur son identité et son origine (20 minutes) même si les victimes ont évoqué la présence de "trois jeunes gens d'origine maghrébine"(Le Monde).

    A vous dégoûter donc de pourfendre, de dénoncer et d'être injuste puisque, quand on s'appelle BHL, on triomphe sans gloire, on est vainqueur avant le match.

    Philippe Bilger (Marianne, 8 juin 2012)

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  • Patatras !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'affaire de Toulouse...

     

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    Patatras ! Décryptage d'une manipulation politico-médiatique

    Le choc émotionnel créé par les assassinats de Montauban et de Toulouse promettait de donner un nouveau tour à la campagne présidentielle : des assassinats dont le caractère raciste et antisémite, immédiatement relevé par Nicolas Sarkozy et les médias, devait inciter chacun à une introspection politique profonde. Car « l’ensemble de la République française est touchée par ce drame abominable », selon l’expression de M. Sarkozy (Le Monde du 20 mars 2012).


    La machine à diaboliser se mettait déjà en marche

    Passée la retenue du premier jour de recueillement, la machine à diaboliser, toujours bien huilée dans notre pays, se mettait déjà en marche : « Tragédie nationale, réflexion nationale », titrait doctement l’éditorialiste-procureur du Monde du 21 mars.

    Car qui est derrière ces crimes horribles ?

    Bien sûr, « le poison de la haine » pour M. Hollande ; « un climat d’intolérance croissant » pour M.Bayrou qui ajoutait : « Il faut que ce sujet du racisme et de l’antisémitisme soit traité et que cela cesse » (Le Parisien du 21 mars 2012). « Voilà un passage à l’acte extrêmement important dans un climat de libération de la parole raciste et antisémite », affirmait le président de l’union des étudiants juifs de France (Le Monde du 21 mars 2012).

    M. Mélanchon avait remisé sa cravate rouge pour participer aux manifestations de recueillement organisées à Paris dimanche soir et invité « d’aucuns à mesurer mieux le poids des mots » (Le Monde du 21 mars 2012), manifestation déjà qualifiée de « républicaine » par certains médias télévisés.

    Les armées fouillaient les dossiers d’anciens militaires « néonazis » (Le Monde du 21 mars 2012). « Les miasmes de l’antisémitisme sont toujours là et il faut nous en protéger », ajoutait le ministre de l’Intérieur, M. Guéant (Les Echos du 23 mars 2012).

    L’affaire prenait tournure.


    Le climat de haine

    Car, bien sûr, le coupable ou les coupables – un coupable sadique, en outre, qui aurait filmé ses forfaits – ne pouvait relever que de la bête immonde et du fameux « climat de haine » et de « stigmatisation » provoqué par la terrible extrême droite, celle qui aurait « lepenisé les esprits » et après laquelle, dit-on, courrait Nicolas Sarkozy pour se faire réélire.

    On ne la citait pas encore franchement mais elle était déjà dans les esprits médiatiques et ceux de la classe politique institutionnelle. Après la Norvège, la France était donc une nouvelle victime de l’ultra-droite raciste et xénophobe.

    Les sociologues improvisés nous donnaient à leur manière l’explication du drame, comme ce bon docteur Bayrou, par exemple : « Les hommes publics ont le devoir de veiller à ce que les tensions, les passions, les haines ne soient pas à chaque instant entretenues. Le fait de montrer du doigt les uns et les autres, c’est faire flamber les passions et on le fait parce que dans ce feu-là il y a des voix à prendre » (Le Monde du 21 mars 2012).

    On rappelait perfidement que c’était Marine Le Pen qui avait lancé « un débat sur les étrangers et sur la place de l’islam en France » (Le Monde du 21 mars 2012). Sans parler de la question du halal, bien sûr.

    Nicolas Sarkozy s’empressait de recevoir pour les rassurer les représentants des « communautés » juives et musulmanes. La peau de l’ours politicien

    Car chacun voyait déjà le profit politique qu’il pourrait tirer de la situation, tout en s’en défendant haut et fort, bien sûr :

    – Le président sortant pouvait espérer se poser comme le champion intransigeant de la « traque » impitoyable des criminels racistes, en lançant un dispositif policier sans précédent en temps de paix dans notre pays ;

    – Les centristes et les socialistes trouvaient de leur côté un nouvel argument pour contrer le candidat Sarkozy, accusé d’avoir aussi entretenu ce « climat de haine » ;

    – M. Mélanchon allait pouvoir jouer à la Bastille le couplet « républicain » face à Marine Le Pen, son ennemi principal. Les candidats du Système se partageaient déjà la peau de l’ours toulousain…


    Patatras !

    Mais on apprend maintenant que le criminel est « un Toulousain français d’origine maghrébine qui semble s’être entraîné au djihad » (Lefigaro.fr du 21 mars 2012), qu’il se revendiquerait d’Al-Qaïda et qu’il s’appellerait Mohamed (d’après RTL) !… et qu’il était bien surveillé par la Direction centrale du renseignement intérieur pour ses activités « d’ancien » du Pakistan et de l’Afghanistan, ce qui ne l’a d’ailleurs pas empêché de commettre ses crimes. Voici une nouvelle catastrophique pour l’oligarchie !

    Car un « Français d’origine maghrébine » est pour le Système un intouchable, même s’il est criminel. Car vis-à-vis de cette délinquance, c’est le principe de l’absence d’amalgame et de stigmatisation qui s’impose. D’ailleurs, le recteur de la mosquée de Paris a immédiatement rappelé la ligne : il faut se garder de « tout amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces mini-petites franges de gens décidés à faire un mal atroce » (sur iTélé le 21 mars 2012).

    Finies les envolées bizounours sur le « climat de haine » ! Mohamed n’est qu’un soldat perdu, un criminel minoritaire et endoctriné. Mais pas question de mettre en cause le fait qu’il aurait pu être influencé par un « climat » islamique. Adieu la mise en cause de « l’extrême droite » : il ne semble pas que ce Mohamed soit adhérent du Front national ni d’un comité de soutien à Nicolas Sarkozy !
    Adieu la dénonciation de la « xénophobie » : car que dire quand le criminel est « français d’origine maghrébine » ? Qu’il n’est pas bien intégré ?
    Adieu la condamnation du racisme ! Car un musulman, même djihadiste, ne saurait se voir appliquer ce qualificatif qui ne sied qu’aux Européens de souche. Adieu les superflics, qui n’arrivent pas à empêcher un homme qu’ils « surveillent » de passer à l’acte !

    La caste politique se partageait déjà avec délices les dépouilles du futur Anders Behring Breivik toulousain ; mais face à Mohamed elle est brusquement devenue aphone.

    Espérons que bientôt elle sera vraiment sans voix, dans tous les sens du terme.

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2012)

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  • Gianluca et Nordine : un exexemple de manipulation de l'information...

    Dans cet article cueilli sur Polémia, Michel Geoffroy revient sur le traitement de deux faits divers sanglants qui se sont déroulés le même jour...

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    Gianluca et Nordine ou Comment les médias de l'oligarchie travestissent deux atroces faits divers

    Gianluca Casseri tue au pistolet deux Sénégalais, vendeurs à la sauvette, et en blesse trois, dont un grièvement, sur les marchés de Florence. Cerné par la police, il se suicide ensuite. Gianluca est italien et son crime est « raciste », d’autant qu’il est déclaré proche de Casa Pound. Le quotidien La Repubblica le qualifie d’ailleurs de « tueur néofasciste » (Les Echos du 15 décembre 2011).

    Nordine Amrani, Belge d’origine marocaine, après avoir lancé des grenades, tue au fusil d’assaut quatre personnes sur le marché de Noël de Liège, dont un bébé de 17 mois, et fait 125 blessés dont 5 sont en état critique à la date du 15 décembre. Il se suicide ensuite.

    Vous pensez peut-être que si ces deux crimes sont odieusement comparables, celui de Nordine est plus grave par son ampleur que celui de Gianluca? Voilà un crime de la pensée !

    Car ce n’est pas du tout le cas pour les médias, au contraire.

    Un crime raciste ou une tragédie ?

    Pour la presse, en effet, le crime de Nordine n’est qu’une « impensable tuerie… une tragédie qui demeure inexplicable » (Le Parisien du 14 décembre 2011) mais pas du tout un acte raciste. Car après tout ce n’est qu’un Belge qui tuerait d’autres Belges. D’ailleurs, la police belge indique immédiatement que le criminel n’avait « aucun lien avec une idéologie extrémiste ou avec le terrorisme islamiste » (Le Monde du 15 décembre 2011).

    Ouf ! On respire ! Pas d’amalgame : ce n’est qu’un banal « tueur de masse », un « suicide extraverti » (sic) (Le Monde du 15 décembre 2011). S’il avait tué des Sénégalais cela aurait peut-être été différent, mais ce n’est pas le cas. En plus, ce Nordine serait « mystérieux ». La police belge voudrait « tenter de comprendre » son geste (Le Parisien du 15 décembre 2011). Ah les braves gens !

    Par contre, Gianluca n’est pas mystérieux du tout : on nous dit tout sur lui, qui serait « un néofasciste silencieux et solitaire diplômé en comptabilité » (La Repubblica). On nous précise même le type et le calibre de l’arme qu’il a utilisée : 357 magnum et Smith & Wesson 44. Sans doute pour nous le présenter comme un émule de l’Inspecteur Harry, flic brutal et plutôt « réac » incarné au cinéma par Clint Eastwood.

    Tout est normal

    On est quand même obligé de nous dire que Nordine, outre un passé judiciaire chargé et l’imputation d’un autre crime, cachait chez lui un impressionnant stock d’armes de guerre.

    Mais il ne faut pas s’inquiéter. Comme le dit la presse avec ingénuité il « n’a jamais donné la moindre indication sur la destination de ces armes » (Le Parisien du 14 décembre 2011). D’ailleurs, pour les médias l’affaire est entendue : il « collectionnait les armes » (Les Echos du 15 décembre 2011). Donc pas de problème : ce n’est pas un terroriste mais un simple collectionneur de grenades, de fusils d’assaut, de pistolets automatiques avec silencieux qu’il confectionnait lui-même d’ailleurs, par amour de la chose. Tout ce qu’il y a de plus normal.

    Il semble toutefois que Gianluca était un plus petit collectionneur que Nordine, puisque lui ne disposait que de deux pistolets.

    Pourquoi ?

    On nous dit que les Belges se demandent « pourquoi ». Vraiment ?
    Mais quelles sont en effet les motivations du criminel ?

    Pour Gianluca la réponse est simple : c’est un raciste car on nous dit qu’il a crié « Nègres, c’est votre tour ». Pas la peine d’aller plus loin ni en particulier de s’appesantir sur les raisons qui auraient pu le conduire à agir.

    Pour Nordine, par contre, la réponse est différente : on ne sait pas s’il a crié. Mais surtout c’est une victime. En effet, par le truchement de « l’un de ses avocats » (Le Monde du 15 décembre 2011) on nous dit qu’il se sentait « harcelé » par la police (Le Monde du 15 décembre 2011). L’explication est ensuite reprise en chœur par les médias. S’il a agi ainsi c’est parce qu’il « était inquiet de retourner en prison, ce qui pourrait expliquer ce geste fou » (Le Parisien du 15 décembre 2011). La prison belge étant, comme chacun le sait, vraiment terrible, on tremble en effet rétrospectivement pour Nordine…

    Décodons

    Cette affaire démontre une fois de plus la façon dont les médias de l’oligarchie traitent inégalement des faits criminels, selon l’identité des auteurs et des victimes.
    Car dans ces deux affaires il y a une différence essentielle qui n’a échappé à personne : Nordine est un « Belge d’origine marocaine » qui a tué des Européens et Gianluca un Italien de souche qui a tué des Africains.

    Or, pour l’oligarchie, par construction une personne d’origine immigrée est une victime, jamais un coupable. Si on ne peut cacher qu’elle commet un crime – ce que les médias font le plus souvent – on le transforme alors en « tragédie incompréhensible », formule abstraite destinée à rendre plus floue la dure réalité des faits. Il va de soi en outre qu’une personne d’origine immigrée ne saurait être qualifiée de « raciste », puisque l’oligarchie cherche à nous persuader, d’une part, que l’immigration est un chance pour nous et que, d’autre part, seuls les Européens de souche sont « racistes et xénophobes ». Car il faut délégitimer par tous les moyens l’inquiétude identitaire qui monte partout en Europe.

    Les médias font donc tout leur possible pour éviter de rapprocher des informations qui dresseraient de Nordine un tout autre portrait que celui, bisounours, qu’ils veulent nous présenter : celui d’un criminel endurci, en possession d’armes de guerre, qui a froidement prémédité son acte, accompli sur un marché de Noël.

    On suggérera modestement aux fins limiers belges qui se sont saisis du dossier de Nordine de se demander si cette « impensable tuerie » (titre du Parisien du 14 décembre 2011) ne serait pas tout simplement un attentat kamikaze.

    Michel Geoffroy (Polémia, 15 décembre 2011)

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  • Tour d'horizon... (11)

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    Au sommaire :

    - sur De Defensa, Philippe Grasset s'interroge sur la dynamique d'autodestruction du Système...

    Scènes de moeurs

     

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    - sur Atlantico, Pierre-André Taguieff en appelle à une réforme intellectuelle et morale de l'antiracisme

    L'antiracisme, une machine à exclure ?

     

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  • Les idées à l'endroit !...

    Avec Les idées à l'endroit, l'essai d'Alain de Benoist, les éditions Avatar rééditent un grand classique de la pensée non-conformiste. L'ouvrage, publié initialement en 1979, a été augmentée d'un avant-propos inédit. On pourra y retrouver des textes importants comme "Fondements nominalistes d'une attitude devant la vie", "Vingt-cinq principes de morale", "Une nouvelle anthropologie", "L'élite ?" ou "Contre le racisme", qui constituent des jalons dans l'évolution intellectuelle de leur auteur.

     

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    Pour une ligne de conduite décisive face à la modernité.

    Les idées à l’endroit sont parues aux éditions Libres Hallier en 1979. C’était peu de temps après la grande campagne de presse sur la Nouvelle Droite (ND) de l’été. L’auteur, Alain de Benoist, s’était trouvé au cœur de cette campagne. Il avait souhaité y répondre en essayant de dissiper bien des malentendus. Les idées à l’endroit sont pourtant beaucoup mieux qu’un livre de circonstance. Si l’auteur, dans une longue préface ici reproduite, rappelait le contexte des débats d’idées des années 1970 et le rôle que lui-même et ses amis y

    ont tenu au travers de livres, de rééditions de classiques de la pensée politique et — déjà — de la revue Eléments, le livre ouvrait des perspectives qui gardent toute leur pertinence. Trente ans après la première édition, bien entendu épuisée, il est temps de redécouvrir cet ouvrage de fond.

    Non que l’auteur n’ait évolué. Au contraire, dans sa préface de 2010, Alain de Benoist rappelle brièvement (car il l’a fait plus complètement ailleurs, notamment dans Au temps des « idéologies à la mode », dans la réédition de Vu de droite en 2001, et dans Cartouches) le chemin parcouru et les pistes abandonnées, et le pourquoi des nouvelles explorations.

    Les textes des Idées à l’endroit sont bien autre chose que des textes datés. Ils définissent des orientations, et plus encore une attitude. Que celle-ci relève ou nom du qualificatif de « nominaliste » est accessoire. C’est l’attitude même qui compte, comme le montre le texte intitulé « 25 principes de “morale’’ ». La meilleure preuve en est que c’est précisément l’attitude, ou encore la méthode, qu’Alain de Benoist définit dans ce livre qui a permis à sa pensée de poursuivre son itinéraire, de se dégager de quelques simplismes, et plus encore de sortir des ambiguïtés de la critique de l’égalitarisme pour mettre l’accent sur la dénonciation de l’« idéologie du Même ». C’est en ce sens un livre capital.

    Paru pour la première fois en 1979, Les idées à l’endroit voulaient répondre à une demande créée par l’événement, en l’occurrence la grande campagne de presse autour de la « Nouvelle Droite » qui s’est déroulée durant l’été 1979. Ce texte, qui reste de première actualité, était épuisé depuis de nombreuses années. Cette réédition, très attendue, est augmentée d’un nouvel avant-propos de l’auteur.

    Nouvelle édition augmentée d’un avant-propos inédit

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