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islam - Page 27

  • Menace djihadiste : un terrorisme innovant et dangereux...

    Nous reproduisons ci-dessous une excellente analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son blog, Huyghe.fr, et consacrée aux attentats djihadistes de ces derniers jours.

    Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François Bernard Huyghe est l'auteur de nombreux essais marquants comme La soft-idéologie (Robert Laffont, 1987), La quatrième guerre mondiale (Rocher, 2004), Les maîtres du faire-croire (Vuibert, 2008) ou dernièrement Think tanks - Quand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

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    Le jihad comme innovation permanente

    Sans trop rajouter aux flots de commentaires qui ont accompagné l'attentat de l'Isère (et en attente de vérification des informations de première heure) essayons de le caractériser par quelques mots.

    SIMULTANÉITÉ : l'attentat près de Lyon, coïncide avec celui de Sousse (d'un style très différent) et avec l'attentat contre un mosquée chiite au Koweït, plus des accrochages avec des jihadistes dans d'autres pays et des attentats suicides un peu partout.Par ailleurs, il suit de peu le surprenant retour de l'État islamique à Kobané et les succès militaire qu'il remporte en dépit des forces déployées contre lui (et de leur variété : des Occidentaux, des sunnites jihadistes ou non jihadistes, des royaumes arabes, des chiites, des Kurdes, etc). Pour un mouvement politique qui coalise contre lui des dizaines de pays riches mobilisant un force de destruction technologique bien supérieure à celle qui a gagné la seconde guerre mondiale, ce n'est pas mal.
    Bien entendu le crime de l'homme à la camionnette ne fait pas partie d'un plan planétaire ordonné par une autorité centrale, mais, tombant un vendredi de Ramadan, un jour où d'autres frères ont voulu, eux aussi, manifester leur piété sanglante, il contribue à une impression de synergie planétaire : ils sont partout, ils frappent où ils veulent.

    RUSTICITE Le suspect qui n'a guère du coûter en entraînement, a utilisé des moyens simples - un couteau pour décapiter son patron, une camionnette de société pour pénétrer sur les lieux, des bonbonnes de gaz disponibles sur place...
    Il n'a pas eu à aller loin de chez lui et a choisi une cible à la fois "molle" (difficile à surveiller, même s'il y a des services de sécurité sur une usine Seveso), et dangereuse s'il avait réussi à provoquer l'explosion. C'est typiquement le genre de méthodes que recommande l'État islamique dans ses textes : une attaque simple, gérée de façon autonome par une base non aguerrie, qui n'a pas demandé de gros moyens, mais rentable en termes de panique qu'elle peut déclencher. Une réaction maximum pour un minimum d'investissement.

    DISPERSION DES FORCES ADVERSES. Après un tel attentat, il va falloir surveiller toute les usines comme on surveille les bâtiments religieux et officiels, les gares etc. Et si demain un jihadiste attaque un bus... Bref un effet de fixation des forces de sécurité, d'où un déploiement coûteux de ces forces en attente de la prochaine attaque, ce qui épuise nos troupes (les soldats seraient bien mieux employés ailleurs) et nos ressources (comment faire plus maximum que l'alerte maximum ?) ; cela coûte, cela porte sur les nerfs, cela peut encourager des mouvements communautaires de radicalisation ou d'anti-islamisme qui, en retour, produiront d'excellents résultats en mobilisant et rendant plus solidaires les "frères" (vieille stratégie de la provocation, répression, conscientisation, mais sauce Coran). Tout bénéfice en termes d'économie stratégique.

    LATENCE : entre le moment (peut-être en 2006) où le suspect a commencé à former un projet jihadiste et celui où il est passé à l'acte, il s'est passé des années. En clair, si nous considérons que les proto jihadistes, bien repérés par nos service mais impossibles à arrêter trop tôt sans commencement d'exécution sont des bombes, ce sont des bombes à retardement très aléatoire. Encore un énorme problème pour le renseignement et la répression. Encore de la dispersion des forces adverses, dans le temps cette fois (comment gérer pendant neuf ans le dossier d'un suspect qui n'est pas passé à l'acte). Toutes choses également expliquées dans les textes en ligne de l'État islamiste : l'attaque sporadique.

    ESCALADE SYMBOLIQUE. La tête coupée en punition, la théâtralisation de l'action, la recherche du scénario de film catastrophe - l'explosion, la pollution - l'insécurité au cœur de ce qui assure la puissance de l'Occident : l'énergie et la richesse économique. Effet psychologique sur les populations renforcé par l'effet de répétition (Merah, Nemouche, Kouachy, Coulibaly, Glam sur trois ans) : Quoi demain ?

    EFFET DE PANIQUE IDÉOLOGIQUE SUR L'ADVERSAIRE. La classe politique française est à l'évidence tétanisée et incapable d'imaginer de faire autre chose que "plus du même"" (une société plus inclusive et si possible plus prospère, plus consciente des valeurs de la République, avec un meilleur renseignement et de meilleures lois, plus de démonstrations que le peuple français vit ensemble unit et ne cédera pas à la peur, plus d'esprit du 11 janvier);
    Dans tous les cas, la lecture des éléments de langage repassés en cycle par nos gouvernants - solidarité, fermeté, responsabilité, prévention, école, valeurs, pas-peur, rassemblement, République, vivre-ensemble, dignité, horreur, terreur abjecte, divisions et amalgames qu'il faut éviter, rien-à-voir-avec-l'Islam-véritable, refuser les fantasmes, les populismes et les complotismes, unité, unité, unité montrent que le logiciel tourne en rond. Plus du même, c'est aussi plus de ce qui a échoué.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 26 juin 2015)

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  • Feu sur la désinformation... (49)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Ramadan, opération fric.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  Langue arabe à l’école, la résistance corse.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Cazeneuve, une agence de com’.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré aux menaces mortelles qui pèsent sur l'Europe d'ici le milieu du siècle...

     

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    Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

    La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières,  provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. 

     

    La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire. La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.

    Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer, mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.

    La bombe démographique africaine

    L’Afrique dans son ensemble comptait  200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de ”civilisation ” et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le ”colonialisme”. C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.

    En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont  moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.

    Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire  l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.

     

    Dépopulation,  vieillissement  et invasion migratoire de l’Europe

    En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.

    La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 ( étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays ”bénéficie” de la natalité immigrée, juste derrière la France.

    En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts.  C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse –y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000. 

    Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148, 689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant  qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.   

    Risque de déclassement et de paupérisation économiques

    Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera  plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de O,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.

    Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des  55–64 ans dépassait déjà celle des  15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.      

    En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.

    Extension du domaine de l’islam

    En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis ”populistes” honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.

    De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, ”sociologique”, mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.

    Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne,  essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.

    Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen  des XIXe et XXe siècle.

    Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins  qui traversent la Méditerranée : «  le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.

    La possibilité du djihad en Europe

    Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le ”domaine de la guerre” (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.

    Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’”américanisation culturelle”) est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an. 

    Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.

    Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des ”modérés” mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des ”jeunes” approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.

    Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’”assimilation” et l’”intégration” ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.

    Seule solution : la forteresse Europe. 

    La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la ”main d’œuvre”) souvent mieux traitées par l’État que les natifs.  L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ ”Autre”, préféré au ”proche”, cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.

    La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France.  vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles (04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.

    Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre ”démocratie”. Mais l’histoire est parfois imprévisible…

    Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle. 

    Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la ”démocratie” de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.

    La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode ”boat people”, soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.

    Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : ”tout va bien, Madame la Marquise”.   

    Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 8 juin 2015)

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  • Tour d'horizon... (91)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Figarovox, Camel Bechikh, président de l'association Fils de France livre sa conception de la religion musulmane en France...

    Ni islam en France, ni islam de France, islam français

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    - sur Frenchweb, Olivier Ezratty montre comment le concept de singularité développée à l'origine dans le milieu des auteurs de science-fiction, puis reprise par la mouvance transhumaniste, est devenue la base d'une stratégie non écrite de domination américaine des technologies à venir...

    Les stratégies industrielles de la singularité

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  • Considérations inconvenantes sur l'école, l'Islam et l'Histoire en France à l'heure de la mondialisation...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur, un essai de Bruno Riondel intitulé Considérations inconvenantes sur l'école, l'islam et l'histoire de France. Bruno Riondel est docteur en Histoire. Il enseigne dans un lycée parisien. Auparavant, il a travaillé dans de nombreux établissements secondaires des banlieues d'Île-de-France. On peut lire ses chroniques sur Atlantico ou sur Boulevard Voltaire.

     

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    " Cet ouvrage est le témoignage d’un professeur d’histoire de l’enseignement secondaire, confronté à l’intrusion de l’Islam revendicatif au sein de l’école républicaine.

    Constat des remises en cause fréquentes par certains élèves musulmans des contenus mêmes de l’enseignement (Shoah, colonisation, esclavage, etc…), mais aussi récit  des attitudes de déni ou d’idéalisme des personnels enseignants ou administratifs.

    Enfin, il montre  comment l’enseignement officiel sur l’Islam cherche sans cesse à tordre le réel pour minimiser ce qui pourrait nous choquer dans l’histoire de l’Islam.

    Ecrit au cours des deux dernières années, ce livre prend bien sûr une résonance particulière dans le contexte de ce début 2015. "

     

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  • Les médias face à l’Islam, soumission ?...

    Nous reproduisons-ci-dessous une excellente analyse de l'Observatoire du journalisme et de l'information médiatique, consacrée à la question du traitement de l'islam dans les médias français...

     

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    Sujet à la fois périlleux et récurrent entre tous, comment l’Islam est-il traité par les médias français ? Après un mois particulièrement chargé en actualités ayant trait à un certain Islam en guerre contre le Christianisme – profanation du cimetière de Castres, noyades de migrants chrétiens par des migrants musulmans et attentats déjoués contre des églises -, l’OJIM se penche sur cette question critique.

    La guerre que mène contre l’Occident l’Islam radical, du 11 septembre 2001 jusqu’à aujourd’hui, comporte plus qu’à aucune autre époque une dimension médiatique et spectaculaire. On sait depuis Sun Tzu, et davantage encore depuis Clausewitz, que la guerre se mène et se gagne bien au-delà du choc des hommes. Dans un monde à la fois globalisé et hyper-médiatisé, le combat sur le plan de l’image est stratégiquement essentiel. Au point, d’ailleurs, que la destruction des Twin Towers, à New York, fut avant tout, en termes militaires, un attentat visuel. 3000 morts chez l’ennemi, si on les compare aux carnages des guerres classiques, ce n’est pas grand-chose. Mais la diffusion de telles images d’apocalypse hollywoodienne en boucle sur toute la planète, voilà quel était le remarquable succès stratégique de l’attaque. Depuis, Al Quaeda s’est vu supplantée par Daech, et l’État Islamique, quant à lui, mitraille toujours en premier lieu sur le front médiatique. Exploitant le constat publicitaire sordide qu’on pourrait résumer par : « Plus c’est gore, plus ça buzze », leurs atrocités diverses permettent à ces excellents communicants de cumuler les vues sur YouTube. Le piratage de TV5 Monde, le 8 avril dernier, par une branche internet se réclamant de l’État Islamique, témoignait encore de l’efficacité de leurs techniques comme de l’importance allouée à cette dimension du combat. Dans un tel contexte, l’information et son traitement dans nos médias deviennent un exercice très complexe puisqu’ils se jouent désormais sur un champ de bataille : on sort du cercle civil pour se retrouver aux prises avec des problématiques militaires. L’information devient un enjeu stratégique, qu’on le veuille ou non, sauf que le pays n’étant pas non plus soumis à une quelconque loi martiale, une certaine ambiguïté dans la marge de manœuvre vient ajouter encore une difficulté supplémentaire. Ainsi, d’un côté, il serait absurde de reprocher aux médias de traiter des agressions islamiques sans employer un filtre particulier. D’un autre côté, le filtre en question, s’il ne doit pas empêcher la mission d’information du grand public, doit également être jugé pour ses conséquences militaires.

    « Ce que veulent les djihadistes »

    Dans Challenges, le 23 avril dernier, un professeur à Sciences-Po, Jean-Pierre Filiu, s’exprime sur la stratégie djihadiste après les attentats ratés de Sid Ahmed Ghlam (l’expression d’« attentats déjoués » comme l’ont répétée la plupart des médias par réflexe pavlovien, est complètement fallacieuse puisque personne n’a déjoué ces attentats, ils n’ont simplement pas pu être perpétrés parce que le terroriste s’est trahi tout seul). « Leur objectif fondamental est de déclencher une spirale de violence inter-communautaire en France comme dans les pays voisins, en suscitant, par des provocations terroristes, des représailles aveugles contre les populations musulmanes », expose le professeur, avant de continuer : « C’est ainsi qu’ils avaient diversifié leurs cibles de janvier dernier, espérant provoquer les juifs par le massacre de l’Hyper Cacher, les laïcs par l’attentat contre Charlie Hebdo et les forces de l’ordre par le meurtre de policiers. Ce plan a été mis en échec par la mobilisation citoyenne du 11 janvier. Ils se tournent désormais contre les églises. Mais demain, cela pourra être les écoles ou les centres commerciaux, l’objectif étant toujours de prendre les musulmans en otages ». Si l’on voit très bien, en effet, l’intérêt pour l’E.I. de fomenter une radicalisation des musulmans d’Europe afin que ceux-ci leur servent de « cinquième colonne », ce qui reste très étrange dans la rhétorique de Jean-Pierre Filiu, c’est, alors que des Chrétiens sont visés en raison de leur foi, qu’il lui semble que les seules victimes véritables in fine soient les musulmans : « représailles aveugles contre les populations musulmanes », « prendre les musulmans en otages », voici ce qui est conclusif dans son discours. Et le fait que soient ciblées des populations chrétiennes est complètement relativisé – alors même que les chrétiens fournissent actuellement, dans le monde, un terrible contingent de martyrs. En effet, ils ne représentent qu’une catégorie parmi d’autres (Juifs, laïcs, forces de l’ordre, voire scolaires ou commerçants ?) Pourtant les quatre dernières catégories ne sont, bien sûr, résolument pas pertinentes. Le journal satirique a été châtié pour blasphème, les forces de l’ordre représentent l’État français : il n’y a aucune diversification des cibles.

    Presse unanime

    Comme en témoigne la revue de presse de L’Obs du 23 avril, les réactions au lendemain de l’arrestation de Sid Ahmed Ghlam sont à peu près unanimes. S’il est temps de « regarder les choses en face », comme l’affirme Bruno Dive dans Sud Ouest, voire de « mettre hors d’état de nuire des prédicateurs qui sévissent sur notre territoire », tel que le recommande Patrick Chabanet dans le Journal de la Haute Marne, l’essentiel demeure pour tous de ne pas se laisser entraîner dans une guerre de religion ou de laisser « importer une fracture sociétale fondée sur la différence de religion » comme le formule par une périphrase pédante et absurde, Hervé Chabaud dans L’Union. Pour Philippe Waucampt, dans Le Républicain Lorrain, « tuer des fidèles à la sortie de la messe vise à susciter une réaction en chaîne contre les mosquées afin d’en arriver à une radicalisation des musulmans sur notre territoire. » Ainsi, comme pour notre professeur à Sciences-Po, on a la sensation dans cette manière d’appréhender les choses, que les chrétiens sont moins la vraie cible des djihadistes qu’un moyen détourné d’atteindre les musulmans eux-mêmes. Et que ce sont donc ces derniers qu’il faut entourer d’attentions, rassurer, ne pas amalgamer et protéger des représailles aveugles qui pourraient éventuellement s’abattre sur eux après un bain de sang chrétien, et bien que cela soit fort hypothétique et n’ait encore jamais eu lieu, et comme si le possible bain de sang chrétien n’avait en lui-même aucune capacité à susciter la fameuse « indignation » que Stéphane Hessel avait, il y a cinq ans, mise à la mode.

    Le choix stratégique

    Il y a cependant plusieurs objections qui peuvent être faites à cette réaction générale des médias, laquelle, on l’a vu, et c’est en effet opportun, se situe dans un prisme stratégique. La première est qu’elle n’a rien à opposer à la pression symbolique djihadiste, en termes de rapports de force. Des chrétiens sont visés par des musulmans radicaux ? On court au secours… des musulmans modérés. La deuxième objection tient au choix de la ligne de front symbolique. Certes, les djihadistes veulent la porter sur notre territoire en soulevant les nombreuses populations musulmanes qui s’y trouvent par une tentative de radicalisation de toutes les tensions. Or, en proférant comme des mantras les mots de « vivre-ensemble » et de « padamalgam », experts, politiques et médias, optent pour une tactique passive qui consiste à voiler, atténuer, retenir, des tensions suffisamment brûlantes pour que notre pays « forme le plus gros bataillon des volontaires européens. » Une hausse de « vocations » qui fut spectaculaire après les attentats de Charlie Hebdo, ce qui prouve, par ailleurs, que Jean-Pierre Filiu se trompe, et que la politique du « padamalgam » n’aura porté strictement aucun fruit concret, stratégiquement parlant. Ne pouvant faire l’économie d’un combat en interne comme à l’extérieur, nous pourrions au contraire définir nous-mêmes la ligne de fracture, plutôt que de nous la voir imposée. À ce titre, l’injonction de Jacques de Guillebon dans Causeur de février dernier : « Musulmans, désamalgamez-vous ! », correspond à une attitude à la fois moins hypocrite et surtout, plus efficace.

    Objectifs parallèles

    Enfin, et surtout, le scénario de la radicalisation des tensions intercommunautaires comme objectif essentiel des djihadistes, tel qu’il est retenu par les médias, omet un certain nombre d’aspects importants. Comme le fait que d’autres objectifs, en dehors de celui-ci, sont visés et atteints ! On apprend par exemple, ces derniers jours, que Luz ne caricaturera plus Mahomet. Comme on se doute que ce héros de Charlie ne se privera pas de continuer à caricaturer le pape, que peut-on en conclure, si ce n’est que la punition que les djihadistes ont administrée aux caricaturistes aura porté ses fruits ? 130% en un an, c’est la hausse du nombre de volontaires « français » pour le djihad : comment nier que l’objectif de promotion de la cause est également atteint ? Comment ne pas voir que si la plupart des Français sont saisis d’effroi devant les actes terroristes, d’autres, aussi minoritaires soient-ils, en sont galvanisés ? Enfin, les méthodes de ce prosélytisme ont beau être abjectes, il faut reconnaître qu’elles fonctionnent ! Après les attentats de Paris, on enregistrait une hausse de 30% des conversions dans les principales mosquées. Afin d’éviter « l’amalgame », les médias ne cessent, in fine, de chanter les louanges de l’Islam et c’est précisément par « désamalgamisme » qu’Éloïse, à tout juste 18 ans, a épousé la foi musulmane, parce qu’elle « a eu envie de donner une autre image de la religion. » Si la kalachnikov a des retombées, directes ou indirectes, si positives pour la promulgation de la foi, pourquoi changer d’outils ? Or, voilà justement ce dont les médias, au nom d’une lecture totalement biaisée du problème, se rendent très objectivement complices.

    Islamolâtrie

    On finit par se demander si la prétendue volonté de ne pas accentuer les tensions n’est pas en fait simplement une excuse, peut-être inconsciente, pour une grande partie de la presse, afin de pouvoir se laisser aller à une islamolâtrie non dépourvue de relents quasi libidinaux. Parce qu’elle est la religion de l’immigré, prolétaire de substitution pour la gauche passée du socialisme à l’antiracisme après le virage libéral de 1983, l’Islam suscite un soutien instinctif chez la plupart des journalistes. En outre, une étrange convergence de lutte se noue à un niveau encore une fois informel mais pourtant tangible. Car les cibles des djihadistes : la nation française et le christianisme, ne sont-elles pas au fond, les mêmes que celles des médias de gauche qui depuis trente ans n’ont cessé d’attaquer l’une et l’autre ? Sur ce point, comment ne pas voir que les balles des islamistes ne font que succéder aux crachats des journalistes de gauche ? Et comment ces derniers pourraient-ils soudainement retourner leur veste en raison des circonstances ? Alors il leur reste une option pour éviter le reniement : protéger les musulmans modérés des djihadistes, leur allouant le statut envié de victimes d’élection au détriment des chrétiens et de la France. Et au détriment, également, du plus élémentaire bon sens.

    Traitement préférentiel

    Cette « élection victimaire préférentielle » pour l’Islam conduit alors nos journalistes à des distorsions de réactions ou de relations des faits très librement assumées et dont, au cours de ce mois d’avril 2015, les chrétiens furent les victimes systématiques. Selon l’arithmétique odieuse qui veut qu’afin que les musulmans soient davantage désignés comme victimes, il faut que les chrétiens ne le soient pas, ou le soient moins, on arrive à un traitement biaisé de l’information. Si, lorsqu’un enfant palestinien meurt sous les bombes, lorsqu’un migrant se noie après le naufrage de son embarcation, lorsqu’un Noir se fait tabasser par trois Skinheads (ce qui n’arrive plus très souvent, il est vrai…), les éditos « indignés » se succèdent et rivalisent de trémolos, quel silence gêné après que des migrants chrétiens ont été jetés à l’eau par des migrants musulmans ! On relate les faits sobrement, de préférence au conditionnel… On perçoit très clairement qu’il s’agit d’un sujet sur lequel, étrangement, le journaliste n’a vraiment aucune envie de s’épancher, et l’on constate donc que ses « émotions », sa « compassion », sa « grande sensibilité d’humaniste », tout cela est en réalité complètement téléguidé par l’idéologie la plus froide, la plus stricte, la plus obtuse.

    Distorsions/1

    Cette différence de traitement des religions a pu se vérifier encore, ce mois-ci, lors de la profanation du cimetière de Castres. Un musulman, le 15 avril, y profane plus de 200 tombes chrétiennes. « C’est clairement le symbole de la croix, du Christ, qui a été visé », témoigne le maire dans Le Figaro. Les choses paraissent assez limpides, quand une nuance survient, pour le moins surprenante, exprimée dans Libération par la « vice-procureure » de Castres, Charlotte Beluet, laquelle précise que si l’homme interpellé « répète en boucle des prières musulmanes », selon elle, « il n’y a pas de revendication religieuse. » Le Monde confirme : « Mais rien n’a pu venir éclairer les actes dont l’homme, “seul” lors des faits, est suspecté, et notamment pas une revendication religieuse. » En effet : « La piste d’un acte à caractère religieux a cependant perdu de sa pertinence dans l’après-midi, quand le parquet a décidé “d’hospitaliser d’office” un suspect placé en garde à vue à la mi-journée, car il était “dans un état délirant, inaccessible à la communication”». Comme le remarque alors Novopress, les médias, de la même manière que lors des divers « accidents » de janvier dernier, transforment le musulman agressif en « déséquilibré ». Ainsi les gens ne sont-ils pas victimes de l’offensive d’une religion particulière à travers certains d’entre ses fidèles, mais de la démence en général.

    Distorsions/2

    « Où s’arrête la haine, où commence la folie ? La “théorie du fou”, qui consiste à “psychiatriser” les agresseurs… » lit-on dans Les Inrocks, le 23 mars dernier, et l’on s’étonne de lire ensuite : « qui consiste à psychiatriser les agresseurs islamophobes pour gommer la dimension politique, fait bondir les associations musulmanes. » Il s’agit bien entendu d’un autre fait. Un meurtre atroce commis par Thomas sur son voisin Mohammed avec lequel il entretenait de bonnes relations jusque là. Lorsque la compagne de la victime se met à prier en arabe, Thomas déclare qu’il n’y a pas d’Islam mais qu’il est lui-même Dieu. C’est d’ailleurs, ce qu’il répétera ensuite aux policiers, non pas qu’il hait les musulmans, mais qu’il est, lui, le vrai Dieu. On qualifiera alors son acte de crise de démence schizophrène, ce qui paraît tout de même assez manifeste. Pourtant dans ce cas précis, et non dans les autres, on se demande, Les Inrocks se demandent si la folie n’aurait pas bon dos et, vu que la victime est musulmane, si ce n’est pas l’islamophobie qu’il faut incriminer envers et contre tout. Le résultat, c’est que la profanation d’un cimetière chrétien par un musulman n’est pas l’œuvre d’un musulman, mais d’un fou tandis que le meurtre d’un musulman par un fou, en revanche, devient le meurtre d’un musulman par un islamophobe. Toujours dans le même article, l’imam d’une mosquée à Poitiers, se plaint de ne pas bénéficier d’une protection policière pour son édifice religieux. On lui a expliqué que « les mosquées ne seraient pas visées par des menaces “terroristes” mais par des menaces de “droit commun”, souvent le fait de “gens stupides mais qui ne tuent pas vingt personnes d’un coup” ». Et le journaliste de relever : « en dépit du précédent créé par Anders Behring Breivik en Norvège. » Sauf qu’Anders Breivik n’a pas tué un seul musulman ! En somme, des attentats meurtriers sont organisés par des islamistes pour décimer des chrétiens en pleine messe ; des enfants juifs se font tuer à bout portant dans leur école par les mêmes islamistes, mais il faudrait s’offusquer qu’on ne déploie pas des militaires autour des mosquées afin de défendre celles-ci de quelques tags et de trois tranches de jambon !

    Relativisme

    Enfin, l’autre grand moyen rhétorique utilisé est celui du relativisme envers et contre tout. Sur France Inter, le 4 avril, Abdallah Zekri affirme, par exemple, que « La radicalisation n’est pas à sens unique. Il y a ceux qui se radicalisent pour devenir terroriste et d’autres qui se radicalisent contre l’islam et les musulmans. » – « Ah oui ? Combien de morts, de ce côté là ? », a-t-on envie de demander. Et surtout, quelle invraisemblable mauvaise foi que de mettre sur le même plan la violence meurtrière des agresseurs et celle, verbale, des victimes ! Alors qu’on serait en droit d’attendre, et même d’exiger, que Zekri se « désamalgame » en condamnant fermement la radicalisation de certains de ses coreligionnaires, le voilà qui la relativise. Et pour bien relativiser, le mieux est encore d’accuser les chrétiens – aujourd’hui qu’ils se font exterminer comme jamais – d’être tout aussi susceptibles de violence que leurs frères musulmans.

    Dommages collatéraux

    Le 23 avril, Daniel Cohn-Bendit, dans sa chronique matinale sur Europe 1, associe l’idée de vengeance à la civilisation judéo-chrétienne. Manière de suggérer, à l’heure où l’Islam djihadiste, tous les jours, empile les cadavres que ce doit bien être la faute de chrétiens, encore, tout cela, depuis le début. Idée que le père Mathieu Rougé a balayé dans Le Figaro en donnant par la même occasion une leçon d’histoire et de théologie à celui qui aurait peut-être dû suivre quelques cours à la Sorbonne au lieu de se contenter d’y animer les grèves. Mais le pire aura sans doute été le journaliste Paul Moreira, lequel arguera d’appels au meurtre soi-disant présents dans les discours du Christ, encore une fois dans le but affiché de relativiser la violence islamique. Il persistera et signera, après que de nombreuses réactions eurent tenté de lui faire entendre raison. « J’ai toujours vu Jésus comme une sorte de hippie sympa qui venait rabibocher tout le monde. Et il est vrai que c’est le texte de loin le moins violent. Mais, à ma grande surprise, j’ai découvert deux épisodes des Évangiles où le Christ convoquait une violence meurtrière. » N’ayant jamais eu la curiosité d’ouvrir la Bible, à son âge, ne comprenant rien aux subtilités de l’exégèse et s’exprimant comme un ado sur son mur Facebook, Moreira divulgue donc sans honte des idées fausses dans le seul but de servir un but idéologique : relativiser la violence islamique en salissant, au besoin, le christianisme.

    Soumission

    Le roman de Michel Houellebecq, Soumission (Flammarion), paru en librairie le jour même des attentats à Charlie Hebdo, décrit des élites françaises usées et mûres pour collaborer à une islamisation du pays si d’aventure un parti musulman se trouvait en position de former un gouvernement. Tous les événements ayant trait aux différentes offensives islamiques en France depuis lors – meurtres, profanations de cimetières chrétiens, noyades de chrétiens en chemin pour l’Europe, projets d’attentats dans les églises –, tous ces événements n’ont fait que donner raison à l’écrivain. En effet, empêtrés dans leurs réflexes idéologiques, les réactions des médias n’ont cessé de servir objectivement la cause des djihadistes, lesquels convertissent, embrigadent, défendent les intérêts de l’Islam, terrorisent les chrétiens et mettent au pas les journalistes. Mieux, depuis quelques mois, il semble qu’à chaque fois qu’un musulman commet un crime, un journaliste se met à cracher sur les chrétiens, fussent-ils en première ligne. Si le scénario de Houellebecq s’avérait plausible, on finirait par se demander si ces crachats sont une vieille habitude redécouverte à la faveur des événements, ou bien de discrets signes d’allégeance aux possibles futurs maîtres.

    Observatoire du journalisme et de l'information médiatique (OJIM, 12 mai 2015)

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