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immigration - Page 9

  • Feu sur la désinformation... (403) : Victoire à Callac !

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Le lanceur d’alerte Damien Rieu a été victime d’une manipulation par un curieux journaliste.
    • 2 - Les Rencontres du Papotin
      Emmanuel Macron, à l’aune de sa redoutée réforme des retraites, ne recule devant rien pour redorer son image et diviser les électeurs. Retour sur une séquence d’un brio redoutable en matière de communication politique.
    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Victoire pour Callac
      Le projet du maire de Callac de repeupler sa bourgade avec des familles de migrants africains semble avoir échoué. Yann Vallerie, rédacteur en chef de Breizh-info, nous explique tout.

     

                                               

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  • À droite comme à gauche… encore un effort pour parler aux Français !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré aux enjeux politiques au niveau de l'Union européenne ...

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

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    À droite comme à gauche… encore un effort pour parler aux Français !

    Les élections européennes de 2024 se rapprochent et les appétits s’aiguisent. Passons sur l’envie banale d’accéder au statut de député européen — qu’en restera-t-il en 2029 ? Partis et mouvements divers comptent sur l’élection européenne pour confirmer leur dynamique, ancrer leur présence, ou simplement continuer d’exister. Tous travaillent à leur discours sur l’Europe, l’Union européenne, son ambition ou ses dérives.

    Le risque est que les citoyens des Nations d’Europe n’entendent rien à cette musique convenue — pour ou contre l’Union, la Commission, les traités, l’euro, l’élargissement à l’Est, les dérives fédéralistes ou impériales, etc. Tout cela est bien loin de ce qui compte pour eux — avoir chaud cet hiver, bien se nourrir à bon prix, vivre en paix chez soi… Le piège européen est grand ouvert, qui consiste à focaliser le débat sur des questions, comme la forme politique de l’Union, ses institutions, son état de droit, qui occupent les folles journées du Parlement européen, mais n’ont rien à voir avec les préoccupations des citoyens européens. Ces thèmes rebattus détournent l’attention de l’essentiel. Et le risque est que le vide politique dans lequel s’abîment les institutions européennes contamine les partis en Europe, et aussi en France.

    Qu’est-ce qui compte ? C’est la question, la seule, à laquelle tout candidat, tout militant, devrait s’efforcer de répondre.

    Vivre en paix chez soi. Comment rétablir les contrôles aux frontières, la maîtrise du droit d’accès et de résidence sur leur territoire dont dépend leur sécurité ? Comment restaurer les conditions d’une paix durable avec la Russie ?

    Rester libres. Comment défendre nos libertés individuelles contre la dictature digitale qui s’avance, rétablir en Europe la liberté d’expression, de pensée et de débat ? Comment affirmer l’autonomie stratégique des Nations d’Europe et faire passer leurs intérêts communs avant toute autre priorité ?

    Préserver notre mode de vie. Comment lutter contre la folie verte du Green Deal qui multiplie les zones d’exclusion sociale, et pénalise les indépendants au bénéfice des grands groupes, pour faire de la priorité écologique le moyen de bien vivre chez soi ?

    Sur ces trois sujets, il y a urgence.

    1 ) La réalité de l’insécurité identitaire autant que physique se diffuse avec l’immigration imposée aux communautés locales, elle grandit avec la dissolution voulue des appartenances familiales et locales. En France comme en Suède, en Italie comme en Allemagne, il n’est plus possible de nier l’échec de la société multiculturelle. La misère sociale que provoque l’invasion migratoire s’étend et ne peut plus être niée. Les socialistes ne veulent pas voir que le problème social d’aujourd’hui est moins dans les conditions de travail que dans l’insécurité dans les transports et l’incivilité des clients. Il est moins dans la faiblesse des rémunérations que dans cet impôt invisible que fait payer l’insécurité généralisée. Combien de vendeuses, d’employées, à le dire ? Leur problème « social » n’est pas le travail dans Paris, à Auber ou au Palais Royal — c’est le retour à Sarcelles ou Saint-Denis. L’incapacité des gouvernements comme de l’Union à reconnaître les faits, et à accorder la priorité à la sécurité des Européens, est la première faillite de l’Union, celle qui la confronte aux promesses non tenues de l’ouverture et plus encore, à son irréalité.

    2) La folie verte qui sévit dans l’Union européenne détruit le mode de vie des Européens. La « RSE », qui impose aux entreprises au nom de l’environnement une idéologie importée des États-Unis, la taxonomie par laquelle l’Union européenne détruit les exploitations agricoles familiales comme les indépendants, le « Green Deal » qui condamne l’industrie européenne, sont des agressions majeures contre la vie de nos territoires. Plus rien n’échappe au verdissement forcé, des cuisines aux marchés de Noël et des parkings aux salles de bain ! Il est désolant de constater qu’à ce jour, sur des sujets qui font la vie, des communistes quand il en reste aux socialistes éteints, et des républicains aux Nationaux, nous n’entendons rien.

    Rien sur la dictature verte qui menace les libertés fondamentales, y compris le droit de propriété (mise sous condition de « coefficient énergétique » vertueux de la location et bientôt de la vente des maisons et appartements, qui équivaut à une expropriation forcée). Rien non plus pour la défense des modes de vie populaires. Aucun parti ne fait le lien d’évidence entre écologie et ordre naturel, écologie et proximité, écologie et organisation spontanée des sociétés humaines — s’il faut sauver les ours polaires, pourquoi ne pas sauver les derniers peuples de la jungle, de la toundra ou de la mer ? Et les bergers de la Maurienne, les éleveurs de l’Aubrac, et les artisans boulangers de partout ? Aucun parti ne dénonce l’escroquerie qui enferme les PME, les artisans, les indépendants dans un enfer de normes, de déclarations et de critères favorable à ces groupes multinationaux financeurs des ONG et Fondations qui rédigent les textes européens !

    Rien non plus sur l’exclusion des propriétaires de véhicules anciens des centres-ville, évidente discrimination sociale si confortable aux bourgeois en trottinette ! Que disent les partis contre un système d’aides agricoles européen qui, en Roumanie, est concentré à 90 % sur 1 % des exploitations au détriment de la petite propriété familiale ? Lequel propose de remettre l’écologie sur ses pieds, une écologie humaine, au service des communautés établies sur leur lieu de vie, adaptée à leur niche écologique, riches des biens communs fournis par la nature, la vie, le sacré ?

    3) Le pouvoir numérique enfin monte dans un silence assourdissant. Quelles influences, ou quels intérêts, anesthésient des chefs de parti si prompts à dénoncer les violences policières, ou la petite délinquance ? Le pillage des données par les Amazon, Google, etc., est tel qu’il faudra bientôt parler de l’enfer numérique. À l’inverse de tout ce que promettait l’agora d’Internet, ouverte à tout et à tous, le numérique est devenu le tombeau de la liberté d’expression, et signe l’arrêt de mort des libertés d’opinion, d’expression et de débat ; la révélation des « Twitter files » et de la désinformation massive orchestrée par Twitter contre Donald Trump et les républicains est accablante.

    Qu’une prétendue « gauche » condamne la levée de la censure qu’exerçait Twitter sur les opinions non conformes depuis son rachat par Elon Musk illustre jusqu’à la caricature l’étonnante conversion de ceux qui criaient ; « il est interdit d’interdire ! » et qui sont devenus les flics de la pensée et les fossoyeurs des libertés populaires — derrière tout socialiste, derrière tout militant de l’ultra-gauche, un policier et un juge se cachent. Dernier recours de ceux qui ont perdu le peuple, mais sont invités à Davos ! Le totalitarisme numérique que préparent pass vaccinal, monnaie numérique et identité numérique ouvre des abîmes devant nos démocraties. Il condamne les partis qui n’auront rien compris, rien anticipé, rien refusé.

    L’élection européenne se jouera sur la capacité des partis à répondre à de tels enjeux, et d’abord à les identifier, les exprimer et s’en saisir. La paix, la sécurité, les libertés… Qui peut représenter les citoyens des Nations d’Europe sans se prononcer sur les conditions de la paix, sur la défense des modes de vie d’Europe, sur la souveraineté des Nations et leur autonomie ? Dans les mois à venir, il faudra aux partis, aux groupes et aux candidats, beaucoup de lucidité pour éviter le piège de la confusion européenne, ne pas s’enferrer dans les débats abscons sur la place de la Commission, la révision des traités, le rôle du Conseil ou l’impérialisme européen. Les Localistes européens ! s’emploieront à le dire. C’est qu’il y a urgence. Et l’échec annoncé par certains de l’Union pourrait bien emporter, au-delà des européistes, ceux qui se seront laissés prendre au jeu de diversion, de confusion et d’enfumage devenu le fonds de commerce des institutions de Bruxelles. 

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 15 décembre 2022)

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  • Projet de loi sur l’immigration au parlement : une grande imposture...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de S. Quintinius cueilli sur Polémia et consacré au projet de loi sur l'immigration qui sera présenté prochainement par le gouvernement.

     

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    Projet de loi sur l’immigration au parlement : reculer pour mieux sauter

    Le 15 novembre, Pierre Brochand, un ancien directeur des services secrets et ambassadeur, a prononcé un discours sur l’immigration à l’amicale gaulliste du Sénat. Il a lancé une sévère mise en garde aux sénateurs présents : « soit on reste benoîtement dans les clous et on se borne à accompagner le phénomène, en votant, tous les 3 ou 4 ans, des lois qui font semblant de traiter de l’immigration, mais qui, en fait, relèvent de sa gestion administrative et technocratique. Ce n’est que reculer pour mieux sauter. Soit on réussit à se dépêtrer de notre camisole et à reprendre, en faisant enfin preuve de volonté politique, le volant du camion fou qui roule tout seul depuis 50 ans » (1).

    Les grandes lignes du texte de loi sur l’immigration qui sera examiné au parlement à partir du mois de janvier laissent craindre qu’une nouvelle fois, le gouvernement va reculer, en refusant de prendre les mesures véritablement à même de réduire les flux migratoires considérables et excessifs que connait la France depuis plusieurs années.

    Le présent article consacré au projet de loi sur l’immigration comporte 4 parties :

    1- Les lois successives sur l’immigration : avant tout, une gestion des flux subis
    2- La genèse de l’actuel projet de loi
    3- Les constats parfois réalistes du gouvernement
    4- Des propositions insuffisantes ou inadaptées

    1- Les lois successives sur l’immigration : avant tout, une gestion des flux subis

    De la loi Pasqua en 1986 à la loi portée par l’ancien ministre de l’intérieur Gérard Collomb en 2018, près de 21 lois sur l’immigration ont été adoptées en 32 ans. À chaque fois, le ban et l’arrière-ban des partis politiques et des associations immigrationnistes réussissent à les infléchir et à éviter un soi-disant « durcissement » du droit des étrangers.

    En 2018, la loi asile et immigration devait, en contrepartie de l’octroi de moyens considérables dédiés à l’accueil des migrants, faciliter l’éloignement des demandeurs d’asile déboutés. 4 ans après, qu’en est-il ? Les demandes d’asile ont continué à augmenter, les déboutés se maintiennent plus que jamais ultra majoritairement en France.

    Si les timides mesures « restrictives » que cette loi contenait sont restées largement virtuelles, les contreparties du volet « accueil » ont bel et bien permis aux flux d’extra-européens de continuer leur augmentation constante. Cette loi comme les précédentes adoptées dans le passé n’ont aucunement permis d’infléchir la tendance inquiétante de l’immigration subie en France. On peut sans trop s’avancer prédire le même sort à la loi sur l’immigration présentée au parlement début 2023.

    2- La genèse de l’actuel projet de loi

    Fin juillet 2022, après plusieurs faits divers impliquant des clandestins, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin annonçait une loi « pour la rentrée » visant à faciliter les éloignements des étrangers en situation irrégulière (2). Le président de la République n’a pas tardé à reprendre les choses en main afin de ménager l’aile gauche de la majorité parlementaire. Le 15 septembre, dans un discours aux Préfets, Emmanuel Macron annonçait le dépôt début 2023 d’un projet de loi relatif à l’asile et à l’immigration dans la République. Fin novembre, des consultations étaient organisées avec, selon l’expression consacrée, les groupes politiques et les acteurs concernés (3). En marge de cette concertation, de nombreuses associations et ONG s’adressaient à Elisabeth Borne afin d’extirper du projet de loi certaines des mesures un tant soit peu restrictives qu’il contient (4).

    Dans un savant exercice sur l’air du « en même temps », le 13 décembre, Gérald Darmanin martelait dans son propos introductif à un débat au sénat sur l’immigration les éléments de langage censés résumer le projet de loi : fermeté, simplification, intégration, travail. Si l’on peut donner quelque crédit au volet accueil, celui relatif à la fermeté reste à ce stade largement hypothétique.

    3- Les constats parfois réalistes du gouvernement

    Le ministère de l’intérieur a rendu public le 6 décembre un document de présentation du projet de loi sur l’immigration (5). Quelques jours auparavant, il avait remis aux « acteurs concernés » un résumé plus fourni dans le cadre de la concertation entamée par le gouvernement les 22 et 23 novembre (6). Partant de 10 constats, le ministre de l’Intérieur, qui porte le projet avec le ministre du travail, aboutit à la formulation de 3 axes de propositions.

    Le document du gouvernement fait le constat à partir de statistiques officielles d’une accélération de l’immigration en France. La part de la population immigrée dans la population totale ne cesse de croitre, avec une accélération notable depuis le début des années 2000. L’immigration choisie, de travail, est très minoritaire, par rapport à celle issue de droits individuels (regroupement familial, asile). Elle représentait en 2021 seulement 13 % des premiers titres délivrés.

    Le premier motif d’immigration légale en France est le regroupement familial (88,2 K nouveaux titres de séjour délivrés en 2021). Les ressortissants de pays tiers à l’UE présents en France au titre du regroupement familial étaient au nombre de 1,2 millions au 31 décembre 2021.

    Le gouvernement constate un doublement en dix ans du nombre de demandes d’asile en France, « une majorité de demandeurs (étant) issus de nationalités faiblement protégées ». De fait, à l’exception des ressortissants afghans, les chiffres communiqués font apparaitre un faible taux d’attribution de la protection en 1ère instance aux nationalités les plus représentées parmi les demandeurs d’asile : Côte d’Ivoire (24%), Bangladesh (5%), Guinée (28%).

    Mais cela a-t-il vraiment de l’importance quand tant le taux d’exécution des Obligations de Quitter le Territoire Français que le nombre de mesures d’éloignement exécutées (11 630 en 2021) sont à des niveaux dérisoires ?

    Le document souligne également une surreprésentation des étrangers dans les actes de délinquance : « les étrangers représentent en 2021 7,7 % de la population résidant en France et 19 % des mis en cause dans des faits de délinquance générale. Cette situation s’est dégradée au cours des dernières années, particulièrement dans les grandes villes ».

    La population étrangère est « plus éloignée de l’emploi ». Le taux d’emploi des immigrés en France est nettement plus faible que celui des non-immigrés : 61 % contre 67 %.

    Le taux de chômage des immigrés en France est de 13 % contre 7,5 % pour les non-immigrés. Le gouvernement y voit « une problématique d’accès à l’emploi d’une part, et de déqualification au regard des diplômes et/ou expériences acquises dans le pays d’origine d’autre part ». Le faible niveau d’études de nombreux immigrés qui arrivent en France et l’effet d’attraction du système social ne font pas partie des explications du gouvernement à cet « éloignement » de l’emploi.

    Se basant sur l’augmentation constante du nombre de bénéficiaires de l’aide médicale d’État (qui, il faut le souligner, est loin de représenter le stock de clandestins présents en France), le gouvernement constate une progression continue de l’immigration irrégulière.

    4- Des propositions insuffisantes ou inadaptées

    Les propositions qui seront contenues dans le projet de loi présenté au parlement début 2023 s’articulent autour de 3 axes :

    • Contrôler nos frontières, protéger l’ordre public et lutter contre l’immigration irrégulière
    • Engager une réforme structurelle de notre système d’asile
    • Intégrer par la langue et par le travail.
    • Contrôler nos frontières, protéger l’ordre public et lutter contre l’immigration irrégulière

    Les propositions à ce sujet oscillent entre vœux pieux (« mieux suivre la mise en œuvre effective des OQTF ») et alourdissement des peines maximales d’infractions déjà existantes (aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers lorsque les faits sont commis en bande organisée). Le nombre de recours que peuvent exercer les étrangers pour éviter leur expulsion passerait de 12 à 4. La facilitation des expulsions tout comme le retrait et le non-renouvellement de la carte de résident ne viseraient que les étrangers en situation régulière ayant commis des infractions graves.

    Ces mesures n’apportent bien évidemment pas de réponse à la hauteur de l’enjeu que représente la présence en France de centaines de milliers d’étrangers en situation irrégulière.

    • Engager une réforme structurelle de notre système d’asile

    Outre des changements dans l’organisation de l’instruction des demandes d’asile, le gouvernement souhaite que des décisions de quitter le territoire français soient prononcées dès le rejet de la demande d’asile. On ne peut néanmoins pas passer sous silence à ce sujet d’une part que la délivrance d’une OQTF s’accompagne rarement du placement en centre de rétention, d’où une exécution souvent fortement hypothétique. D’autre part, les déboutés pourront – parfois à des fins dilatoires – toujours exercer des recours grâce notamment à l’aide juridictionnelle.

    • Intégrer par la langue et par le travail

    Le gouvernement souhaite conditionner la délivrance de la carte de séjour pluriannuelle à la maîtrise d’un niveau minimal de français. Une autorisation de travail serait donnée aux demandeurs d’asile dont le besoin de protection est « manifeste ». On peut s’interroger sur quels critères cette autorisation serait donnée à des étrangers qui, tant que l’asile ne leur pas été accordé, n’ont pas vocation à rester en France.

    Un titre de séjour « métiers en tension » serait accordé aux étrangers déjà présents sur le territoire et qui travaillent « afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre étrangère dans les métiers en tension ».

    La France suivrait ainsi l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne qui se sont lancés dans des régularisations à grande échelle d’étrangers en situation irrégulière. Alors que l’admission exceptionnelle au séjour concerne déjà en France plusieurs dizaines de milliers de clandestins chaque année, le gouvernement s’apprête en plein marasme économique à régulariser encore plus massivement les étrangers employés illégalement, et par effet d’entrainement, à favoriser la venue et installation d’autres clandestins en France.

    Le gouvernement avaliserait donc la demande de certains chefs d’entreprise en recherche de main d’œuvre, en raison du turn-over important causé par les conditions de travail difficiles et le faible niveau de rémunération. Il y a pourtant fort à craindre qu’une fois la situation administrative des salariés étrangers stabilisée, ils s’en iront pour laisser la place à d’autres nouveaux venus sans qu’une solution pérenne n’ait été trouvée.

    Parmi les différentes mesures qu’il entend faire adopter au parlement, le gouvernement a écarté celles véritablement à même de freiner l’immigration massive que subit la France. En a-t-il seulement la volonté ? On peut en douter.

    Pierre Brochand a lors de son intervention au Sénat le 15 novembre fait des propositions pour reprendre la maitrise des flux migratoires. Il préconise d’agir sur 4 volets :

    • réduire drastiquement le nombre de nouveaux visas délivrés, ne plus accepter de demandes d’asile sur notre territoire, abolir toutes les récompenses à la tricherie,
    • atténuer l’attractivité sociale de la France en supprimant toutes les prestations non contributives aux étrangers,
    • dégonfler les diasporas, en réduisant les types, durées et nombres de titres de séjour,
    • muscler notre laïcité « chrétienne ».

    Il est bien évidemment inutile de chercher l’une de ces mesures dans le document de présentation du projet de loi sur l’immigration du gouvernement.

    S. Quintinius (Polémia, 21 décembre 2022)

     

    Notes :

    (1) https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pierre-brochand-ex-dgse-pourquoi-l-immigration-est-l-enjeu-central-et-meme-principal-de-notre-vie-publique-20221206
    (2) https://www.20minutes.fr/politique/3330395-20220726-expulsion-delinquants-etrangers-gerald-darmanin-annonce-loi-rentree

    (3) https://www.ouest-france.fr/societe/immigration/projet-de-loi-immigration-les-consultations-commenceront-la-semaine-du-21-novembre-1b7009ca-5ed0-11ed-be29-537312e67f82
    (4) https://www.nouvelobs.com/migrants/20221107.OBS65623/le-projet-de-loi-immigration-est-fonde-sur-la-stigmatisation-denoncent-des-ong-dans-une-lettre-a-borne.html
    (5) https://www.interieur.gouv.fr/sites/minint/files/medias/documents/2022-12/06-12-2022-DP-immigration-en-France.pdf
    (6) https://www.gisti.org/IMG/pdf/pjl2023_2022-11_resume-mi-mt-pour-consultation.pdf

     

     
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  • Immigration et criminalité, l'état des lieux...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné à la mi-novembre par Xavier Raufer  à Livre noir pour évoquer les liens entre immigration et criminalité.

    Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et, tout récemment, Le crime mondialisé (Cerf, 2019).

     

                                                 

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  • Rempart !...

    Auteur indépendant, Franck Poupart vient de publier la "saison 3" de son roman intitulé Demain les barbares - Chroniques du grand effondrement (saison 1 et saison 2). Ce roman d'anticipation, particulièrement sombre, qui décrit un futur qui pourrait être le nôtre dans les années 2030, est exclusivement disponible sur Amazon.

     

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    " 2032, la France effondrée sombre dans une terrifiante guerre civile ethno-religieuse. Dans ce chaos post-apocalyptique, trois forces principales émergent : l'organisation identitaire Rempart, le califat islamique et la Jamaa Islamiya. Alex, un ancien policier réfugié à Bruxelles, se voit confier par Rempart —Renaissance & Partage — une mission d'importance capitale pour la survie de la France comme entité historique.

    Cette mission sans retour le conduira à Paris en état de siège, au coeur du Califat, en Bretagne et à l'endroit exact où, treize siècles plus tôt, une coalition de guerriers francs, burgondes et aquitains a écrasé l'armée omeyyade. "

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  • Les émeutes de Bruxelles, symbole de l'échec de la politique migratoire belge...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain Destexhe cueilli sur le Figaro Vox et consacré aux  violents heurts qui ont eu lieu à Bruxelles, Anvers et Liège après le match de la coupe du monde de football opposant le Maroc à la Belgique. Sénateur honoraire belge, Alain Destexhe est l'ex-secrétaire général de Médecins Sans Frontières.

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    Coupe du monde 2022: «Les émeutes de Bruxelles sont le symbole de l'échec de la politique migratoire»

    Après le match Maroc-Belgique, des émeutes ont eu lieu à Bruxelles, Anvers et Liège où un commissariat a été attaqué par une cinquantaine de «jeunes», mais aussi dans plusieurs villes des Pays-Bas. Au-delà de ces incidents, la liesse populaire dans les quartiers à prédominance marocaine de Bruxelles, notamment à Molenbeek, a montré que l'identité marocaine restait bien plus forte que la belge alors que la plupart des habitants ont la double nationalité.

    Il fallait faire preuve d'aveuglement et chercher à tout prix à faire cadrer la réalité avec l'idéologie du vivre ensemble pour ne pas voir que les sympathies des Marocains de Belgique allaient à l'équipe du Maroc et pas à celle de «leur seconde patrie». Certains journalistes s'y sont pourtant essayés, avec des titres comme «Molenbeek s'attend à vivre un dimanche festif», «peu importe qui gagne entre la Belgique et le Maroc ce sera la fête», ou encore un sujet télévisé dégoulinant le politiquement correct sur une des deux chaînes francophones de télévision qui montrait le contraire de ce qu'affirmait le commentaire !

    La fête eut bien lieu, à Molenbeek, Anderlecht, Schaerbeek et Bruxelles, des communes où la communauté marocaine est plus nombreuse que les autres y compris que les Belges d'origine. Il fallait voir l'enthousiasme de ces supporteurs klaxonnant et arborant des drapeaux marocains dans les rues de la capitale dans leur voiture avec une plaque belge.

    Pour beaucoup de Belges d'origine, ce spectacle cassait le mythe de l'intégration (personne ne parle plus d'assimilation depuis longtemps en Belgique) et avait un côté excessif voire indécent pour la Belgique qui a permis à ces Marocains de vivre dans un pays prospère et de bénéficier des avantages de l'État-providence.

    Les chaînes de télévision n'ont pas montré cette image tellement symbolique d'un manifestant décrochant un drapeau belge d'un immeuble sous les applaudissements de la foule, ni ce face-à-face saisissant entre des centaines de Marocains dansant et chantant à deux pas de la Grand-Place de Bruxelles, bloqués par un cordon de policiers, tous Européens de souche, casqués et matraqués, leur interdisant l'accès du centre de la ville.

    Selon Statbel, l'office belge de statistiques, la population bruxelloise est désormais à 46% d'origine extra-européenne (au sens de l'UE27 plus le Royaume-Uni) et 24% seulement d'origine belge. Les Marocains représentent 7% de la population du royaume, mais 12% dans la Région de Bruxelles-Capitale, la plupart détenant aussi la nationalité belge. La croissance du nombre de Marocains en Belgique a été exponentielle : 460 seulement en 1961, 39.000 en 1970 et 800.000 quarante ans plus tard. Conséquence de cette évolution démographique et de la facilité d'acquérir la nationalité belge (dans certains cas après trois ans de résidence sans autre condition), le pays compte désormais 26 députés, régionaux ou fédéraux, d'origine marocaine et plusieurs bourgmestres, qui, souvent, encouragent le communautarisme. Parmi les moins de 18 ans, les Marocains sont plus nombreux que les Belges d'origine belge et de nombreuses écoles de Bruxelles sont composées exclusivement d'enfants d'origine extra-européenne. Dans celles du réseau public où les parents ont le choix du cours de religion, la musulmane est désormais suivie par une majorité des élèves.

    Que l'on qualifie ces changements de diversification de la population ou de bouleversement démographique importe peu, l'évolution est considérable en quelques décennies et modifie la physionomie et la vie sociale des grandes villes belges. Le voile y est de plus en plus présent et il est porté par une majorité de femmes dans certaines communes. Lors du Ramadan, la quasi-totalité des commerces et des restaurants sont fermés dans certains quartiers. Le nombre des mosquées explose et tous les courants de l'islam sont représentés à Bruxelles où les tensions entre Sunnites et Chiites ou même entre Marocains et Turcs sont parfois vives, notamment au sein de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, une structure que les autorités ont tenté de mettre sur pied pour dialoguer avec un interlocuteur unique mais qui va de crise en crise. Alors que l'abattage des animaux sans étourdissement est interdit en Flandre et en Wallonie, le lobby musulman au Parlement bruxellois a réussi à bloquer une proposition législative allant dans ce sens. Lors des procès d'assises ou des élections, il est fréquent de voir arriver des femmes avec leur mari, expliquant qu'elles ne peuvent être retenues comme juré ou comme assesseur car elle ne parle aucune langue nationale, témoignant ainsi d'une intégration complètement ratée. Le vivre ensemble encensé par le monde politique francophone est un mythe, les communautés se côtoyant sans se fréquenter, ni se mélanger. Les Marocains épousent des Marocaines et les Turcs des Turques qu'ils vont souvent chercher au pays, le regroupement familial constituant la première cause d'immigration en Belgique comme en France.

    On se souvient du match France - Algérie de 2001 qui avait dégénéré. Régulièrement, le passé colonial est évoqué pour justifier la colère des jeunes maghrébins en France, une explication qui ne tient pas puisque des incidents similaires se déroulent en Belgique, un pays qui n'a aucun lien historique avec le nord de l'Afrique. C'est une convention de 1964 qui a ouvert la voie d'une immigration économique qui n'a plus de raison d'être depuis longtemps, mais qui se poursuit indéfiniment par le biais du regroupement familial, que les Américains appellent à juste titre la «migration en chaîne».

    Le plus navrant est le déni et l'absence totale de débat sur les enjeux de l'immigration et de l'intégration du côté francophone du pays. Ni les médias, ni les partis politiques n'en parlent. Les émeutes de dimanche dernier ont été attribuées par le bourgmestre de Bruxelles à des «voyous et des crapules», un discours largement repris, sans autre précision, ni analyse. Le lien avec une immigration excessive, supérieure à celle de la France en nombres relatifs, n'est plus jamais fait. Alors qu'en France et en Flandre, le débat est vif autour de ce thème, c'est comme si la Belgique francophone avait renoncé, acceptant son destin de pays multiculturel avec à brève échéance une majorité musulmane dans sa capitale et une nouvelle normalité faite de temps à autre d'émeutes urbaines, de fusillades et d'attentats terroristes.

    Alain Destexhe (Figaro Vox, 28 novembre 2022)

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