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immigration - Page 9

  • Rencontre avec le "diable"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Renaud Camus diffusé le 25 septembre 2022 par Livre noir dans lequel il évoque la question du Grand Remplacement.

    Écrivain, Renaud Camus, avec son expression "Grand Remplacement" a mis des mots sur une réalité que  la police de la pensée du système s'acharne à nier, celle du le remplacement visible de la population française de souche par une population originaire principalement d'Afrique. Il est notamment l'auteur de plusieurs essais dont Le Grand Remplacement - Introduction au remplacisme global (La Nouvelle Librairie, 2021), Le Petit Remplacement (La Nouvelle Librairie, 2021) ou La Dépossession (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

                                                  

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  • Immigration : la délinquance est-elle vraiment le fond du problème ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à la question de l'immigration de peuplement.

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    Immigration. La délinquance est-elle vraiment le fond du problème ?

    Depuis plusieurs décennies, les partis de droite comme les partis dits « patriotes » ou « identitaires » font leur soupe électorale notamment sur la question de l’immigration qu’ils lient, avec plus ou moins de force, à la délinquance qui explose littéralement dans tout l’Occident, quoi qu’en disent des « chercheurs » et autres « sociologues » aveuglés par leur propre idéologie.

    Le projet de loi sur l’immigration d’Emmanuel Macron, devrait d’ailleurs plaire à une partie de ces politiques, puisque le Président de la République entend à la fois sélectionner les futurs candidats à l’implantation dans l’hexagone, expulser une partie des délinquants (chose qui est actuellement non effective puisque l’Etat capitule en large majorité devant le panel de traités, de lois, et d’associations qui font barrage aux expulsions), mais aussi répartir l’immigration sur tout le territoire français. « Emmanuel Macron a aussi plaidé pour une meilleure répartition des étrangers sur le territoire français, notamment dans les « espaces ruraux, qui, eux, sont en train de perdre de la population », et a promis « d’améliorer l’efficacité des politiques de reconduite » à la frontière pour les étrangers en situation irrégulière » indique ainsi Le Monde.

    Le projet Horizon, bien engagé à Callac, dans les Côtes d’Armor, contre l’avis même d’une population locale qui n’a pas son mot à dire sur la question, apparait d’ailleurs comme la tête de pont de ce vieux rêve initié un temps par le Parti Socialiste, consistant à déconcentrer l’immigration extra européenne dans les métropoles, pour mieux l’étaler, la répartir partout dans les territoires y compris les plus ruraux. Toujours sous l’appellation « réfugiés » – pour mieux faire passer la pilule, comme si le migrant Malien ou Algérien avait un quelconque rapport avec le réfugié espagnol ou ukrainien fuyant la guerre.

    Toujours au prétexte de « redynamiser » des secteurs qui se meurent, forme d’aveu teinté de haine de son propre peuple, qu’il s’agit de remplacer progressivement une population autochtone sur le déclin, par une autre population, démographiquement plus jeune et que l’on veut faire passer pour plus vigoureuse.

    Mais face à ce remplacement de population annoncé (comment nommer autrement l’acte qui consiste à combler le vide laisser par une population autochtone majoritairement rurale et âgée par une population extra-européenne jeune ?), la « droite » au sens large, semble dépourvue d’argument franc.

    Car en effet, si les chiffres de la délinquance, et le lien avec l’immigration, ne sont même plus niés y compris par le Ministre de l’Intérieur M. Darmanin, il serait peut être temps d’aller plus loin, bien plus loin dans la critique de l’immigration, et de cibler sa conséquence principale à moyen et à long terme : le remplacement progressif d’une population autochtone, de cultures, de langues, d’histoire, de traditions, d’art de vivre, de façon de vivre ensemble, par d’autres, venues d’ailleurs.

    Sur les dizaines de millions d’étrangers extra-européens (qu’ils aient des papiers belges, français ou allemands d’ailleurs) qui sont aujourd’hui sur notre territoire (qui, si ils ont des papiers administratifs, est aussi le leur qu’on le veuille ou non du point de vue de la loi), une très large majorité d’entre eux ne sont pas des délinquants. Une très large partie d’entre eux ne sont pas des criminels en puissance. La plupart aspire, comme un bon nombre des autochtones de ce continent, à vivre tranquillement et à ce qu’on leur fiche la paix.

    C’est là qu’intervient l’argument principal qui devrait infuser dans la tête des autochtones de ce continent : même si les conséquences de l’immigration interpellent notamment à la vue de la délinquance exponentielle qui ravage les métropoles aujourd’hui, c’est de notre avenir en tant que Civilisation dont il est question. Et il faut avoir le courage de le dire : Au 1er janvier 2022, l’Union européenne comptait 446,8 millions d’habitants. Si ne serait-ce qu’un cinquième ou un sixième de cette population n’était plus demain, d’origine européenne mais bien extra-européenne,  alors progressivement, il y aurait un changement de paradigme dans nos contrées. Il faut le dire, encore et encore : il n y a pas que la question de la délinquance qui doit être mise sur la table (souvent à des fins plus électoralistes qu’avec de réelles volontés de traiter le problème à la racine). Il y a celle, fondamentale, d’avoir encore le pouvoir de décider avec qui, et à côté de qui,  nous souhaitons vivre au quotidien, et avec qui nous n’avons pas spécialement envie de partager nos terres ancestrales.

    Qu’il y ait deux famille d’extra-européens (mettons 12 personnes) dans un village de 2000 habitants, c’est à dire 0,6% de la population totale, ne pose en soi aucun problème en matière de projet commun, et même si délinquance il y avait, la question pourrait être résolue rapidement, avec les lois qui existent déjà. Qu’il y ait dix familles (donc 40 personnes selon le même calcul, c’est à dire 2% de la population) commence déjà à provoquer une différence. Qu’il y en ait 20 ou 30, et là, tout change, y compris le sentiment d’être ultra minoritaire et donc de vouloir s’intégrer sans bruit, qui peut rapidement se transformer en sentiment communautaire, mais aussi en influence (culturelle, linguistique, comportementale) sur une partie de la majorité. Il suffit de voir la vitesse fulgurante à laquelle la « culture banlieue » (c’est à dire une culture du ghetto diffusée majoritairement par des extra-européens) a percé à une vitesse folle y compris en fin fond de la ruralité (avec les conséquences qui vont avec en matière de mœurs et de culture), pour se rendre compte de l’influence que peuvent avoir ce qui ne constitue à la base que de petites minorités sur une communauté locale, régionale, nationale, civilisationnelle.

    L’homme de droite est honteux. Il n’ose pas affirmer clairement, sans aucune haine, sans aucun racisme non plus, qu’il ne croit pas à la fable, que dis-je, à la religion républicaine, et plus globalement à la religion « United Color of Benetton » du mélange et du métissage imposé. Pourtant, lui même dans la vie quotidienne (comme tous les humains sur cette planète) établit des préférences, familiales, amicales, conjugales…puis il discrimine, c’est à dire qu’il distingue et choisit, culturellement, linguistiquement, religieusement, ceux avec qui il a envie d’avancer et de vivre. Et ceux avec qui il n’a pas envie de le faire. Il en va de même pour la question ethnique, celle qui l’effraie le plus (il faut dire que les tribunaux ne sont jamais loin quand il s’agit de l’aborder, tout comme le lynchage médiatique, économique, et parfois social auquel conduit le fait d’aborder cette question).

    A cette question, les générations de sud-africains blancs qui partagent leurs terres avec les sud-africains noirs ont été obligés, contraints de rapidement répondre. L’exemple d’Orania en constitue un parmi beaucoup d’autres.

     Il sera sans doute difficile (impossible) de convaincre ceux qui veulent recréer (ou aboutir fatalement à) une nouvelle forme d’humanité, métisse, hybride, asexuée, et qui œuvrent pour cela au quotidien.

    Il sera compliqué de faire changer de vision ceux qui sont réellement persuadés, malgré le réel qui les frappe quotidiennement, que nous sommes tous des frères sur cette terre, et qu’il est possible de tous vivre ensemble dans la plus grande harmonie, qu’il n y a ni patrie, ni frontière, et que chaque morceau de terre appartient à tout le monde d’où qu’il vienne.

    Il est toutefois encore possible de faire ouvrir les yeux à ceux qui, et ils sont des millions en Europe (et des milliards de par le monde), ont conscience de qui ils sont, d’où ils viennent, et qu’il faut parvenir à convaincre que l’harmonie des peuples passe par le vivre chacun chez soi, et séparément des autres.

    Pour que demain, nos enfants, et les enfants de la planète entière, puissent vivre dans un monde multipolaire, multicivilisationnel, et apaisé, il devient urgent, vital, d’en finir avec l’immigration de peuplement. Pour vivre mieux, vivons séparés, chacun sur la terre de ses ancêtres.

    Julien Dir (Breizh-Info, 18 septembre 2022)

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  • Toujours plus d'immigration !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré aux résultats d'Emmanuel Macron en matière d'immigration.

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    Toujours plus d’immigration à prévoir pendant le 2e quinquennat Macron

    L’immigration extra-européenne arrivant en France a été durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron d’une ampleur inégalée depuis plusieurs décennies. Le président de la République a même réussi à surpasser le socialiste François Hollande en la matière. Son deuxième mandat démarre sur les chapeaux de roue : plusieurs décisions politiques récentes conduisent à penser que dans ce domaine, ce sera encore toujours plus, toujours plus d’immigration extra-européenne.

    Une très forte progression de l’immigration extra-européenne

    L’immigration extra-européenne a atteint en France des niveaux extrêmement élevés durant le premier mandat présidentiel d’Emmanuel Macron. De 2017 à 2021, les autorités françaises ont délivré 1,2 millions premiers titres de séjour à des étrangers extra-européens, alors que pendant le mandat de F. Hollande, de 2012 à 2016, ils ont été au nombre de 1 054 909.
    Alors que sous la présidence de F. Hollande, 348 770 demandes d’asile ont été déposées en France, il y en a eu 611 404 pendant le premier mandat présidentiel d’E. Macron, soit une augmentation de 75% entre les deux quinquennats.
    Dans le même temps, le nombre d’éloignements d’étrangers en situation irrégulière entre 2017 et 2021 n’a été que de 121 231, alors que 145 812 éloignements ont été organisés sous le mandat de F. Hollande (1).
    Plusieurs décisions politiques récentes conduisent à penser que le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron qui vient de débuter va être marqué par une accélération de l’immigration extra-européenne à destination de la France.

    Le nombre de saisonniers forte hausse

    Sous l’impulsion de l’Union européenne, le gouvernement français a ouvert les vannes à l’immigration de travail en simplifiant les procédures de demandes de titre de travail, notamment pour les emplois saisonniers.

    Le résultat ne s’est pas fait attendre : alors qu’en 2012, les autorités françaises avaient délivré un millier d’autorisations de travail pour des emplois saisonniers, leur nombre a atteint cette année 22 000 à fin juillet selon la Direction Générale des Etrangers en France (2). Les saisonniers marocains sont les plus nombreux parmi les bénéficiaires de ces titres de travail, demandés principalement pour travailler dans le secteur de l’agriculture et dans celui de l’hôtellerie-restauration.

    Si le directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration estime que « faire appel à des saisonniers étrangers est une solution de facilité », il suggère de favoriser l’accès… des réfugiés à ces emplois (3).

    Cette politique passe une nouvelle fois sous silence la question de l’activation des dépenses sociales – en clair, remettre des chômeurs français au travail – et celle du coût du travail et de l’amélioration des conditions de rémunération de certains emplois en France. L’immigration est une « solution » de facilité toujours très prisée sous le régime Macron.

    Un nombre record d’étudiants étrangers en France

    En 2019, le premier ministre a annoncé une série de mesures visant à augmenter considérablement le nombre d’étudiants étrangers en France. Il fixait comme objectif d’accueillir 500 000 étudiants étrangers à l’horizon 2027, notamment en facilitant les inscriptions, en appliquant des frais d’inscription « différenciés », en démultipliant des exonérations et en augmentant les bourses d’études. Toutes ces mesures payées par le contribuable français, bien évidemment (4).

    L’objectif fixé par le premier ministre a de fortes chances d’être atteint rapidement. Le seuil des 400 000 étudiants étrangers a été franchi durant l’année universitaire 2021-2022 (5). Parmi ceux-ci, on compte un nombre important d’étrangers issus de pays extérieurs à l’Union européenne qui ont obtenu un visa pour étudier dans notre pays. En 2021, les autorités françaises ont ainsi délivré 79 424 visas pour études. La progression entre 2019 et 2021 du nombre de visas délivrés pour études est particulièrement marquée pour les ressortissants de pays d’Afrique du nord (+24%) et pour ceux d’Afrique subsaharienne (+35%). Les plus gros contingents d’étudiants étrangers viennent du Maroc (44 933 étudiants) et d’Algérie (29 333) (6).

    Quand il évoque sa politique d’accueil massif d’étudiants étrangers, le gouvernement reste muet sur de nombreuses questions : le pillage des cerveaux des pays tiers en raison des nombreux étrangers qui restent en France une fois leurs études terminées, le jeu de bonneteau avec l’important contingent des jeunes Français qui s’expatrient une fois leurs études terminées, le coût pour le contribuable français des prises en charge des bourses et des coûts de formation, l’orientation contre leur gré de bacheliers français vers une formation faute de place et des bacheliers laissés sur le carreau par la plateforme Parcoursup, et, in fine, la réalité du bénéfice pour la France à accueillir tant d’étudiants étrangers (7).

    Toutes ces questions sont absentes de l’argumentaire du gouvernement annonçant le cap de 500 000 étudiants étrangers à l’horizon 2027. Il préfère se gargariser de formules ronflantes et simplistes sur le « rayonnement de la France ».

    Des relocalisations de migrants toujours plus nombreuses

    Alors que les arrivées clandestines en Europe par la mer méditerranée atteignent une ampleur considérable, la commission européenne a apporté une curieuse réponse afin d’y faire face. Plutôt que de prendre des mesures fermes pour arrêter les incessants débarquements des bateaux des passeurs et des O.N.G. dans les pays du sud de l’Europe, la commission européenne a réussi à faire adopter en juin 2022 un mécanisme pérenne de répartition et de relocalisation de migrants arrivés en Espagne, en Italie et en Grèce.

    Une vingtaine de gouvernements a accepté de participer à ce « mécanisme de solidarité », qui consiste à répartir et à installer des demandeurs d’asile dans d’autres pays que ceux de première arrivée. Certains gouvernements, comme celui d’Autriche, ont refusé d’envoyer « un mauvais signal aux passeurs ». D’autres ont avec réalisme estimé n’avoir pas de capacité d’insertion suffisantes (8).

    Parmi les pays volontaires pour accueillir des migrants par ce mécanisme, la France présidée par E. Macron figure en bonne place. Peu importe que notre pays accueille déjà chaque année un nombre considérable de demandeurs d’asile ( 117 508 en 2021) qui, mêmes déboutés de leur demande, restent très majoritairement sur le territoire national.

    Pour la première année de mise en œuvre du mécanisme de solidarité, en 2022, les pays européens volontaires se sont fixés un objectif de 10 000 relocalisations de demandeurs d’asile (9). Les autorités françaises ont décidé d’en accueillir 30% (3 000), bien que la population de la France représente 15% de celle de l’Union européenne.

    Ce mécanisme vient s’ajouter à d’autres existants, comme le programme de l’Union européenne de « réinstallation » de réfugiés. Le gouvernement français s’est ainsi engagé à réinstaller en 2022 5 000 réfugiés en France depuis le Proche-Orient (Liban, Turquie, Jordanie) et depuis l’Afrique (Niger, Tchad, Égypte, Éthiopie, Cameroun et Rwanda) (10). Le nombre de demandeurs d’asile n’est jamais un problème sous le régime Macron.

    Beaucoup d’entrées, peu de sorties

    S’il y a toujours plus d’entrées d’extra-européens en France, les sorties du territoire national des étrangers en situation irrégulière sont toujours aussi peu nombreuses. Le ministre de l’intérieur a mis en cause en septembre 2021 les gouvernements des pays du Maghreb pour leur peu d’empressement à délivrer les laisser passer consulaires nécessaires à l’éloignement ou à l’expulsion de leurs ressortissants en situation irrégulière. Il a également annoncé à cette occasion la réduction drastique du nombre de visas délivrés aux Maghrébins, afin de faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils se montrent plus coopératifs.

    Alors que les premiers chiffres du nombre d’éloignements d’étrangers en situation irrégulière ne montrent pas d’amélioration notable en 2022, les pressions venues tant d’Afrique du nord que de la gauche pour être plus « souple » dans la délivrance de visas auront eu raison de la détermination de Gérald Darmanin (11).

    Le 31 août, le ministre de l’intérieur annonçait benoitement la normalisation « avec effet immédiat », des modalités de délivrance des visas en Tunisie (12). Quelques jours avant, Emmanuel Macron annonçait à l’occasion d’une visite officielle en Algérie au président de ce pays 8 000 visas supplémentaires afin de permettre à des jeunes algériens d’étudier en France. Le stock des clandestins présents en France n’est dans ces conditions pas près de diminuer, sauf par voie de leur régularisation, ce qui constitue une prime à la clandestinité.

    Des perspectives peu engageantes

    Le membres de la majorité présidentielle ne sont pas avares en benchmarking (comparaison entre pays) pour justifier l’augmentation de l’immigration. Mais bien que la France accueille des flux bien supérieurs à ses voisins européens en matière d’asile, le discours est immuable : « la France restera fidèle à sa tradition d’asile ». Lors d’un discours de politique générale devant les parlementaires le 6 juillet, Elizabeth Borne a en effet laissé entendre qu’elle ne changerait rien au dispositif actuel de l’asile, pourtant massivement détourné par des migrants économiques qui même déboutés de leur demande, ne retournent jamais dans leur pays (13).

    La première ministre a fait preuve d’un silence éloquent sur les autres droits à venir s’installer en France, notamment le regroupement familial, en dépit de son ampleur de plus en plus considérable. On peut donc s’attendre à une augmentation mécanique de l’immigration extra-européenne durant les prochaines années.

    S’agissant de l’éloignement des clandestins, E. Borne a devant les députés tout au plus évoqué la simplification des procédures pour reconduire plus rapidement ceux dont la demande d’asile a été refusée. Dans quelques semaines devrait débuter à l’assemblée nationale l’examen d’un projet de loi porté par Gérald Darmanin qui irait dans ce sens. Mais dans le contexte actuel, et compte tenus des premiers signaux qu’il a envoyés, le gouvernement va avoir fort à faire pour convaincre une majorité de français de sa volonté de réellement « réguler » les flux migratoires et d’agir efficacement pour renvoyer dans leur pays les étrangers en situation irrégulière. Une hyper communication ne peut masquer indéfiniment l’ouverture en grand des vannes, dans un contexte de récession économique qui se profile.

    Paul Tormenen (Polémia, 15 septembre 2022)

    Notes :

    (1) « L’immigration extra-européenne est repartie fortement à la hausse en 2021 ». Polémia. 27 janvier 2021
    (2) « Le recours aux travailleurs saisonniers étrangers explose ». Le Figaro. 11 août 2022
    (3) « Emploi : le recours aux saisonniers étrangers en forte hausse ». Le Monde. 3 août 2022
    (4) « Bienvenue en France »: la stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux ». Ministère de l’enseignement supérieur. 8 avril 2019
    (5) « Record du nombre d’étudiants internationaux en France ». Studyrama. 6 septembre 2022
    (6) « La mobilité étudiante dans le monde. Chiffres clé. Juin 2022 ». Campus France
    (7) « Éducation : la plateforme Parcoursup laisse près de 250 bacheliers sur le carreau ». Le Midi Libre. 23 septembre 2021. « Parcoursup : plus de 94 000 candidats toujours en attente de places ». La Provence. 15 juillet 2022
    (8) « Le pacte européen sur les migrations et l’asile progresse : ce sera toujours plus d’immigration et moins de contrôles ! ». Breizh Info. 14 juin 2022
    (9) « First asylum seekers relocated from Italy to France via new EU mechanism ». Infomigrants. 29 août 2022
    (10) « Programme de réinstallation de réfugiés en France en 2022 ». Préfecture de la région Normandie. Appel à projets. 1er mars 2022
    (11) « Maroc – France : Des responsables français réagissent aux mesures drastiques de refus de visas ». 3 août 2022. Yabiladi.com
    (12) Communiqué de presse du ministère de l’intérieur. 31 août 2022
    (13) Elisabeth Borne : « Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble ». Public Sénat. 6 juillet 2022

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  • François Bousquet : "Les Français ne reconnaissent plus leur pays, leur continent, leur civilisation!"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique de François Bousquet dans l'émission Ligne Droite sur Radio Courtoisie dans laquelle il revient sur le sentiment qu'ont les Français d'avoir perdu leur pays...

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

     

                                         

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  • Instrumentalisation de l’immigration : la capitulation de l’Union européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à l'instrumentalisation des flux migratoires contre l'Union européenne.

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    Instrumentalisation de l’immigration : la capitulation de l’Union européenne

    Les flux migratoires ont pris une ampleur considérable en ce début de 21ème siècle. Les pays européens sont particulièrement vulnérables : le manque de contrôles aux frontières et un arsenal juridique favorable permettent en effet à de nombreux migrants clandestins d’entrer en Europe et de s’y maintenir. Les dirigeants de certains pays tiers l’ont bien compris et utilisent l’ouverture intermittente de leurs frontières pour faire pression sur les États européens et sur l’Union européenne.
    Pourtant, en dépit de l’usage répété de ce nouveau moyen de pression, l’Union européenne multiplie les obstacles aux mesures permettant aux pays européens agressés de se défendre. L’évolution possible du contexte politique dans les pays du sud de l’Europe pourrait bientôt changer la donne.

    Les différents aspects de l’instrumentalisation des flux migratoires par des pays tiers à l’U.E. abordés dans le présent article sont les suivants :

    1- L’instrumentalisation des flux migratoires, une nouvelle forme de conflit ;
    2- L’instrumentalisation des migrants, une pratique devenue courante ;
    3- L’instrumentalisation des migrants, une stratégie payante ;
    4- Le droit au service de l’immigration clandestine ;
    5- De nombreux pays européens ont renoncé à faire respecter leurs frontières ;
    6-Les évolutions envisagées dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migrations : un cautère sur une jambe de bois ;
    7- Un motif d’espoir : l’évolution possible du contexte politique dans les pays du sud de l’Europe.

    1- L’instrumentalisation de l’immigration, une nouvelle forme de conflit

    L’instrumentalisation des flux migratoires s’inscrit dans le contexte de l’émergence de nouvelles formes de conflits (cyberattaques, sanctions économiques, etc.), communément désignées sous le terme de « guerre hybride ». Le centre d’excellence pour la lutte contre les menaces hybrides rattaché à l’OTAN décrit une menace hybride comme une action « coordonnée et synchronisée et ciblant délibérément les vulnérabilités des États et des institutions démocratiques. (Les guerres hybrides) sont conduites à l’aide d’un large éventail de moyens et conçues pour rester en deçà du seuil de détection et d’attribution. (…) L’objectif est de saper ou de nuire à une cible en influençant sa prise de décision au niveau local, régional, étatique ou institutionnel » (1).

    Le conseil de l’Union européenne donne la définition suivante de l’instrumentalisation des migrants : « des situations dans lesquelles un pays tiers ou un acteur non étatique a (…) encouragé ou facilité le déplacement irrégulier de ressortissants de pays tiers vers (…) un territoire, afin que ceux-ci se rendent à la frontière extérieure des États membres ». (2)

    Le mode opératoire consiste précisément à provoquer un afflux massif et soudain de migrants clandestins dans un pays donné, dans l’objectif – non revendiqué officiellement – de faire pression sur les autorités de ce pays en désorganisant sa capacité de riposte et en saturant ses capacités d’accueil, afin d’en obtenir un bénéfice.

    2- L’instrumentalisation des migrants, une pratique devenue courante

    La question migratoire est particulièrement sensible en Europe. Depuis le début des années 2010, l’immigration extra-européenne y a pris une ampleur considérable, amenant une partie non négligeable de l’électorat à voter pour des partis politiques prônant un coup de frein à l’immigration tant légale que clandestine (3). Dans ce contexte, l’afflux plus massif et brutal qu’à l’accoutumée de migrants dans l’un des pays de l’Union européenne est surveillé avec attention par nos dirigeants. Certains chefs d’État de pays tiers ont bien compris le bénéfice qu’ils pouvaient en tirer.

    Les tentatives de déstabilisation des États européens par l’ouverture aussi brutale que temporaire des frontières aux migrants ont été nombreuses ces dernières années. On peut même dire qu’elles se multiplient, en dépit d’accords prévoyant un contrôle des départs des clandestins des pays qui utilisent un tel procédé. Nous n’en présenterons que six parmi les plus importantes.

    Le 2 mars 2020, le président de la République turque, R.T. Erdogan, brandissait la menace de l’arrivée de millions de migrants en Europe en ouvrant ses frontières avec la Grèce (4). Quelques jours plus tard, le 7 mars, il mettait sa menace à exécution. Des milliers de clandestins se massaient à la frontière entre la Turquie et la Grèce et pour certains d’entre eux, affrontaient les forces de l’ordre grecques (5). Plusieurs experts en géopolitique s’accordent sur le fait que R.T. Erdogan a amené les migrants à la frontière grecque pour faire pression sur l’Union européenne afin que celle-ci soutienne – ou à tout le moins ne condamne pas – ses opérations militaires menées dans la période en Syrie.

    Le 17 mai 2021, plusieurs milliers de migrants d’origine subsaharienne forçaient la frontière entre le Maroc et l’Espagne afin d’accéder au territoire de Ceuta, parfois en agressant des douaniers espagnols (6). Ces franchissements n’ont très certainement été possibles qu’avec le consentement tacite des autorités marocaines. Bien que non revendiquées officiellement, il s’agissait sans nul doute de représailles du gouvernement marocain, après que le gouvernement espagnol ait autorisé un leader du Front Polisario, militant pour l’autonomie du Sahara occidental, à se faire soigner en Espagne.

    Suite au détournement le 23 mai 2021 par le gouvernement biélorusse d’un avion de la compagnie Ryan Air à Minsk afin d’arrêter un dissident politique, l’Union européenne a durci à partir du mois de juin de cette même année les sanctions à l’encontre de la Biélorussie impactant plusieurs secteurs de son économie.

    La riposte des autorités biélorusses ne s’est pas faite attendre : elles ont rapidement organisé une offensive migratoire contre les pays voisins membres de l’Union européenne, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne. Des navettes aériennes ont ainsi acheminé depuis leur pays d’origine ou d’accueil (Turquie, Syrie, Irak, Liban, etc.) des milliers de migrants en Biélorussie, qui ont ensuite été poussés vers la frontière occidentale du pays. La réponse ferme des pays limitrophes et des démarches diplomatiques ont permis en fin d’année de « calmer le jeu » entre les parties concernées.

    En novembre 2021, le gouvernement chypriote constatait une hausse considérable du nombre de migrants arrivant sur l’île par rapport à l’année précédente (+38%) (7). Il accusait la Turquie de vouloir déstabiliser son pays et d’instrumentaliser les migrants en leur permettant de traverser la ligne de démarcation séparant l’ile. Le contentieux sur la reconnaissance de la partie turcophone de l’ile n’est très probablement pas étranger à cet afflux soudain de migrants essentiellement musulmans venant pour beaucoup de Turquie avec un visa étudiant.

    Depuis quelques mois, en dépit de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie conclu en 2016, prévoyant notamment un contrôle et une contention des départs des migrants, le rythme des arrivées des clandestins en Grèce venus de Turquie a considérablement augmenté. Selon plusieurs observateurs, cette accélération fait suite aux déclarations du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, devant le Congrès américain le 17 mai, sur les menaces et les violations de l’espace aérien et maritime grec venant d’un « pays tiers », une façon à peine voilée de pointer la Turquie (8).

    Début juillet 2022, le nombre des arrivées des embarcations clandestines parties d’Algérie sur les côtes espagnoles, à Almeria, a fortement augmenté. Selon le quotidien espagnol El Mundo, les autorités espagnoles s’attendaient à ce que le gouvernement algérien ne reste pas inerte suite à leur revirement sur la question du Sahara occidental, dans un sens favorable au Maroc (9). Un signe ne trompe pas : en juin, les autorités algériennes suspendaient la construction de murs destinés à empêcher les départs clandestins des côtes du pays vers l’Espagne (10).

    3- L’instrumentalisation des migrants, une stratégie payante

    L’instrumentalisation des migrants est très souvent une stratégie payante. Les concessions que doivent faire les États européens et l’Union européenne suite à des offensives migratoires lancées par des États tiers ne font bien évidemment pas l’objet d’une publicité tapageuse. Pour le pays hostile, il s’agit de garder cet atout en main afin de pouvoir le réutiliser. Pour l’État européen et/ou l’Union européenne ayant fait l’objet d’une manœuvre hostile, il s’agit de ne pas perdre la face en montrant sa faiblesse.

    C’est dans la modification aussi discrète que réelle des relations entre États à la suite de ces épisodes d’instrumentalisation de migrants que l’on peut percevoir leur efficacité , comme par exemple l’étrange complaisance de l’U.E. face aux multiples provocations du président turc, R.T. Erdogan, la position des autorités espagnoles soudainement plus favorable au gouvernement marocain au sujet de la question du Sahara occidental, etc.

    Si l’instrumentalisation des migrants a parfois des conséquences dramatiques pour certains d’entre eux, elle permet à d’autres de profiter de l’ouverture temporaire des frontières. Pour ne donner qu’un exemple parmi d’autres, l’offensive migratoire lancée par la Maroc en mai 2021 a permis à de nombreux de migrants d’entrer sur le territoire espagnol de Ceuta, d’y rester ou de gagner le continent européen.

    Outre les manœuvres de pays tiers, les pressions exercées contre des pays membres de l’Union européenne tirent leur efficacité d’un certain nombre de facteurs Parmi ceux-ci, on peut citer l’attractivité sociale et économique des pays européens, un droit excessivement favorable aux clandestins et le renoncement des pays européens à faire respecter leurs frontières.

    4- Le droit au service de l’immigration clandestine

    Les migrants clandestins ne seraient pas aussi déterminés à entrer dans les pays de l’Union européenne s’ils n’avaient pas bon espoir d’y rester. Pour ce faire, nombre d’entre eux font valoir leur droit à la protection au titre de l’asile ou de leur âge. Ils peuvent s’appuyer pour cela tant sur le droit communautaire que sur les conventions internationales (sur l’asile, la protection de l’enfance, etc.) ratifiées par les pays membres de l’Union européenne. La règle du non refoulement est fréquemment invoquée par les défenseurs des migrants clandestins pour qu’ils puissent pénétrer dans les pays de l’Union européenne et faire valoir ces droits. Et quand bien même les migrants sont déboutés de leur demande, la piteuse politique des pays européens de reconduite des clandestins dans leur pays leur assure fréquemment un maintien en Europe sans trop de soucis.

    5- De nombreux pays européens ont renoncé à faire respecter leurs frontières

    Étroitement corsetés par un droit excessivement favorable aux clandestins, incapables tant juridiquement que moralement de défendre l’intégrité de leur territoire, les pays européens et l’Union européenne ont cherché à sous-traiter la protection de leurs frontières. Mais ils ont par cela créé les conditions de leur propre dépendance et de leur asservissement. L’accord le plus connu à ce sujet est celui conclu à grand frais entre la Turquie et l’Union européenne en 2016.

    L’Union européenne a également noué des partenariats avec plusieurs pays africains d’où partent les clandestins (11). Des accords visant à éradiquer les réseaux de trafic de migrants et de traite d’êtres humains ont ainsi été conclus avec la Libye, le Maroc et la Tunisie. Il s’agit aussi plus officieusement d’empêcher les départs de bateaux clandestins des côtes de ces pays vers l’Europe. Ces pays bénéficient à ce titre d’importants subsides de l’Union européenne.

    L’Italie et l’Espagne ont également conclus des accords bilatéraux avec des pays d’Afrique du nord afin d’éviter les départs et d’intercepter les migrants se dirigeant vers leur pays. Cette externalisation du contrôle des frontières de l’Union européenne, qui permet de limiter le nombre des départs d’Afrique, fait l’objet de critiques véhémentes de la part de nombreuses O.N.G. et du lobby immigrationniste (12).

    6- Les évolutions envisagées dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migrations : un cautère sur une jambe de bois

    Compte tenu des compétences partagées avec les États en matière migratoire, l’Union européenne apporte t-elle des solutions aux pays victimes d’offensives migratoires organisées par des pays tiers ?

    L’exemple de l’offensive migratoire menée par la Biélorussie en 2021 est très révélatrice à ce sujet.

    Alors que la Pologne déployait l’armée pour stopper les milliers de migrants poussés par les autorités biélorusses, la Commission européenne proposait le renfort du corps de garde-frontières Frontex. Les autorités polonaises ont purement et simplement décliné cette proposition. La raison ? Elles ne voulaient que des « observateurs des droits fondamentaux » de l’agence européenne vienne accumuler des preuves de la violation du principe de non refoulement. Les efforts de la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, visant à ce que la pratique des douaniers polonais aux frontières soit « conforme avec l’acquis communautaire » ont été vains. « La commissaire Johansson a échoué à convaincre la Pologne sur les refoulements », titrait le site d’information Euractiv le 1er octobre 2021 (13). Il faut pourtant être aveugle pour ne pas voir que l’application de la règle du non refoulement aboutit à céder aux manœuvres des États hostiles.

    Les évolutions envisagées dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migrations donnent-elles des raisons d’espérer ? Les dispositions adoptées lors de la réunion du Conseil de l’Union européenne à Luxembourg le 10 juin 2022 permettent d’en douter (14).

    Dans le nouveau cadre juridique qui doit poursuivre son processus d’adoption, un État peut-il se prévaloir seul d’être victime d’une offensive migratoire pour appliquer des règles plus restrictives d’accès à son territoire ? « l’État membre concerné […] devrait examiner si le Conseil européen a reconnu que l’Union ou l’un ou plusieurs de ses États membres sont confrontés à une situation d’instrumentalisation de migrants ».

    Les frontières du pays agressé pourront-elles être étanches ? «  Les États membres, en particulier dans un cas d’instrumentalisation des migrants, lorsque des ressortissants de pays tiers tentent, en masse, de forcer l’entrée par des moyens violents, peuvent prendre les mesures nécessaires pour préserver la sécurité et l’ordre public. […] Ces limitations et mesures devraient […] être appliquées de manière à garantir le respect des obligations liées à l’accès à la protection internationale, en particulier le principe de non-refoulement ».

    Les demandes d’asile seront-elles suspendues dans un tel contexte ? Aucunement. Leur dépôt pourra se faire à des points d’enregistrement précis situés à proximité de la frontière, notamment à des points de passage frontaliers officiels, et dans des délais plus longs.

    Chacun appréciera le peu de résistance que l’Union européenne permet aux pays européens aux offensives migratoires organisées à leur encontre. On peut à ce sujet parler d’une reddition en pleine campagne, à laquelle le gouvernement polonais a courageusement résisté.

    7- Un motif d’espoir : l’évolution possible du contexte politique dans les pays du sud de l’Europe

    Dans un tel contexte, c’est dans la résistance des pays au dogme immigrationniste que l’on peut trouver des motifs d’espoir. Depuis que le gouvernement conservateur est en place, les autorités grecques pratiquent sans le revendiquer de nombreux refoulements de clandestins se dirigeant vers son territoire par la mer Egée (15). Les changements politiques qui pourraient intervenir prochainement en Espagne et en Italie sont également susceptibles de changer la donne dans ces pays.

    En Espagne, le gouvernement multiplie les mesures favorables aux clandestins (régularisations, etc.) Mais, à un an et demi des élections législatives, les socialistes au pouvoir ont connu en juin de cette année une sévère défaite lors de l’élection au parlement andalou. Cela laisse augurer une alternance politique dans le pays moins favorable à l’immigration clandestine, fin 2023.

    Les perspectives d’un changement politique majeur sont plus proches en Italie. Suite à la démission de Mario Draghi du poste de premier ministre, des élections vont être organisées à l’automne et des partis farouchement opposés à l’immigration clandestine, La Lega et surtout Fratelli d’Italia, pourraient bien les remporter.

    L’accession au pouvoir de partis politiques résolument opposés à l’immigration clandestine serait une très mauvaise nouvelle pour les gouvernements des pays qui souhaitent lancer de nouvelles offensives migratoires en Europe. Plus que jamais, la situation politique dans ces pays en première ligne conditionnera la résistance à ces guerres qui ne disent pas leur nom. Mais au-delà de ces perspectives, les dirigeants des pays européens ne pourront pas faire l’économie d’une profonde refonte de tout l’arsenal juridique qui permet à l’immigration clandestine d’atteindre l’ampleur insensée qu’elle a actuellement.

    Paul Tormenen (Polémia, 27 juillet 2022)

     

    (1) « Le concept de guerre hybride : origines, application, contre-action ». Geoplitika.ru. 21 novembre 2021
    (2) « Code frontières Schengen: le Conseil adopte son orientation générale ». Communiqué de presse du Conseil de l’U.E. 10 juin 2022
    (3) « L’Invasion de l’Europe – Les chiffres du Grand Remplacement » : la preuve par les faits ». Polémia. 4 décembre 2020
    (4) « Erdogan menace l’Europe de « millions » de migrants ». Le Point. 2 mars 2020
    (5) « Turquie : des milliers de migrants se massent à la frontière avec la Grèce ». Le Parisien. 1er mars 2020
    (6) « Espagne. Près de 6 000 migrants arrivés en moins de 24 heures à Ceuta depuis le Maroc ». Breizh Info. 18 mars 2021
    (7) « Chypre veut suspendre les demandes d’asile ». Infomigrants. 12 novembre 2021
    (8) « Les tensions entre la Turquie et la Grèce aboutissent à une rupture du dialogue ». Econostrum. 24 mai 2022
    (9) « Argelia cumple su amenaza y empieza a inundar de pateras las costas españolas ». El Mundo. 1er juillet 2022
    (10) « Argelia paraliza la construcción de los muros de contención de salida de ilegales a España ». La Gaceta de la Iberosfera. 15 juin 2022
    (11) « Joint communication to the European Parliament, the European Council and the council. Migration on the Central Mediterranean route Managing flows, saving lives ». Commission européenne. 25 juillet 2017
    (12) « Externalisation des frontières de l’Union européenne ». Pour la solidarité. Juillet 2020
    (13) « Commissioner Johansson failed to convince Poland on pushbacks ». Euractiv. 1er juillet 2021
    (14) « Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2016/399 concernant un code de l’Union relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes ». Conseil de l’Union européenne. 9 juin 2022
    (15) « En 2021, une ONG comptabilise 629 cas de refoulements illégaux dans les îles grecques ». Infomigrants. 7 janvier 2022

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  • Feu sur la désinformation... (383)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Les images de la prise du palais présidentiel sri-lankais par des manifestants remontés ont fait le tour du monde. Et si les médias vous dissimulaient certaines causes de la crise économique qui bouleverse ce pays ? Jean-Yves Le Gallou revient sur un tabou médiatique français.
    • 2 - Gangs pakistanais, viols, censure : ça continue en Angleterre !
      Samantha Smith, journaliste conservatrice britannique, s'est exprimée à la télévision anglaise vendredi dernier. Elle-même violée lorsqu'elle était plus jeune dans sa ville natale (Telford), elle affirme que le phénomène des viols collectifs de mineures par des gangs de pakistanais subsiste toujours dans la commune. La réaction des policiers anglais va certainement en scandaliser plus d'un.
    • 3 - Revue de presse
      Coupure du gaz russe, Clémentine Autain assume mentir aux français, Musk livre bataille à Twitter, les médias seraient infestés par l'extrême-droite et bien d'autres sujets ... Tous les moments médiatiques marquants de la semaine sont passés au crible par Jean-Yves Le Gallou et son esprit caustique !
    • 4 - Uber Files : une affaire louche
      Qui est le lanceur d'alerte à l'origine des "Uber Files" ? Les médias français posent-ils les bonnes questions dans cette affaire ? Jean-Yves Le Gallou vous explique ce qui est reproché à Uber et à Emmanuel Macron et ne mâche pas ses mots envers la caste médiatique.

     

                                               

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