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immigration - Page 79

  • Les droits de l'homme, nouveau colonialisme ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque les droits de l'homme et la question de l'identité...

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    Les droits de l'homme, nouveau colonialisme ?

    L’Europe a rompu avec sa tradition colonisatrice pour ensuite verser dans un tiers-mondisme lacrymal. Aujourd’hui, à l’heure de la « repentance », on a l’impression que les néo-évangélistes des droits de l’homme ont remplacé les Pères blancs de jadis. Éternel retour ?

    Au XIXe siècle, la colonisation fut le fait de ceux qu’on a appelés les « trois M » : les militaires, les missionnaires et les marchands. Les marchands se sont souvent enrichis, ce qui n’a pas été le cas de l’État (la colonisation a toujours coûté plus cher à la métropole qu’elle ne lui a rapporté). Les missionnaires n’ont pas trop mal réussi, puisque les deux tiers des catholiques de la planète sont aujourd’hui des habitants du tiers monde. Les militaires livrent désormais des guerres d’agression rebaptisées « interventions humanitaires » ou « opérations de police internationale ». Quant à la repentance, elle devrait en toute logique être surtout pratiquée dans les milieux de gauche puisque, à l’époque de Jules Ferry, le colonialisme était clairement une idéologie de la gauche laïque : au nom de l’universalisme du progrès, il s’agissait d’aider les « races inférieures » à combler leur « retard » en les faisant accéder aux « révélations des Lumières ».

    Mais chacun sait bien que la colonisation peut revêtir des formes très diverses : politique, économique, technologique, culturelle, idéologique, etc. De ce point de vue, il n’y a aujourd’hui plus guère de pays qui puissent se dire indépendants. La colonisation, enfin, est un terme qui se rapporte en toute rigueur au peuplement, et non à la conquête. La France n’y a procédé qu’en deux occasions : en Algérie (avec conquête) et au Québec (sans conquête). Savez-vous qu’à l’apogée de l’Empire français, l’Algérie mise à part, il n’y a jamais eu plus de 500.000 Français vivant dans les colonies ? Aujourd’hui, les populations originaires de notre ancien empire colonial comptent en France plus de six millions de personnes, naturalisés compris, soit douze fois plus. Ce contraste numérique remet certaines choses en place.

    Dans votre livre « Au-delà des droits de l’homme », vous assurez qu’il ne s’agit que d’un néocolonialisme n’osant pas dire son nom. D’où, chez nous, cet amour de « l’Autre », porté aux nues dès lors qu’il cherche à nous ressembler, mais détestable lorsque persistant à revendiquer son propre modèle…

    Depuis qu’il s’est converti à l’universalisme, l’Occident a toujours regardé ses valeurs spécifiques comme des valeurs « universelles », qu’il se trouvait dès lors légitimé à imposer au monde entier. Dans le tiers monde, on a d’abord voulu faire adorer le « vrai Dieu » (unique, bien sûr), après quoi on a prétendu apporter la « civilisation », le « progrès », la « démocratie » et le « développement ». L’idéologie des droits de l’homme n’échappe pas à la règle. Alors qu’elle est historiquement et géographiquement parfaitement située, elle prétend chapitrer la planète au nom d’un homme abstrait, d’un homme de partout et de nulle part. Les États-Unis en sont tout naturellement les premiers champions puisque, pour eux, les Africains ne sont que des Occidentaux à la peau noire, et les Européens des populations américanisables parlant (provisoirement) une langue étrangère. C’est ce qui explique leurs déboires en politique internationale. Le monde ne sera compréhensible pour eux que lorsqu’il aura été totalement américanisé.

    C’est en raison de leur universalisme que les Occidentaux ont autant de mal à comprendre (et à admettre) l’altérité. Leur conviction profonde consiste à penser ou à croire que les différences entre les cultures et les peuples sont transitoires, secondaires, solubles dans le folklore ou franchement nuisibles. En d’autres termes, ils n’admettent « l’Autre » que dans la mesure où ils croient pouvoir démontrer que « l’Autre » est « comme tous les autres », c’est-à-dire qu’il est en fait le « Même ». Un certain égalitarisme, qui fait de l’égalité le synonyme de la « mêmeté », pousse dans ce sens. C’est une autre forme de racisme : faute de faire disparaître les différents, on dévalue les différences (entre les peuples comme entre les sexes) en les tenant pour illusoires ou négligeables. L’universalisme politique, la revendication d’un « droit à l’indifférence » et l’idéologie du genre confluent dans cette même aspiration à l’indifférenciation, qui n’est au fond qu’un désir de mort.

    Syndrome du shah d’Iran ou de Kemal Atatürk : obliger ses compatriotes à adopter une culture étrangère… Dans le même temps, nombre de Français sont quotidiennement confrontés à une présence de plus en plus massives d’immigrés de confession musulmane et de culture maghrébine. Comment conserver sa culture ?

    Je n’ignore bien sûr aucune des pathologies sociales nées de l’immigration. Mais je ne suis pas de ceux qui jettent de l’huile sur le feu ou prennent plaisir à souffler sur les braises en rêvant d’une guerre civile, pas plus que je ne suis de ceux qui, sans peur du paradoxe, reprochent aux immigrés de ne pas s’assimiler tout en déclarant hautement qu’ils sont inassimilables. Ce n’est certainement pas de la faute des immigrés si les Français « de souche » ne savent plus en quoi consiste leur identité et comment ils pourraient la transmettre. Pour le dire autrement, ce n’est pas tant dans l’identité des autres que je vois une menace pour la nôtre que dans le système à tuer les peuples qui les menace toutes. Notre identité serait tout aussi menacée s’il n’y avait pas d’immigration, parce que l’idéologie dominante de l’ère postmoderne, le capitalisme en tant que « fait social total » (Marcel Mauss) est intrinsèquement destructrice de toutes les identités collectives.

    Ce qui demeure, c’est un conflit de valeurs. Quand une musulmane déclare que le port du foulard islamique est une façon pour elle de préserver sa dignité de femme, alors que pour beaucoup d’Occidentaux ce même foulard est une atteinte à la dignité de la femme, il est clair que l’on est dans un dialogue de sourds. « L’Autre », c’est celui qui a des valeurs autres. Toute valeur ne vaut que par rapport à ce qui ne vaut pas. La différence entre les valeurs et les intérêts, c’est que les premières ne sont pas négociables.


    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 6 juillet 2013)

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  • Qui est le vainqueur de Villeneuve sur Lot ?...

    Au-delà du simple commentaire du résultat du premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, Eric Zemmour, dans cette chronique de RTL diffusée le 18 juin, analyse avec brio les tendance de fond que cette élection révèle...

     


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : qui est le... par rtl-fr

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  • Le déni de l'insécurité culturelle...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Guillaume Bernard, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré à la question de l'insécurité culturelle.

     

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    Le déni de l'insécurité culturelle

    L’immigration (et sa forte concentration en certains endroits du territoire) conduit bien des Français — en particulier des classes populaires qui sont, plus directement que les autres, au front de la cohabitation — à se considérer dans une situation d’insécurité culturelle. Subissant par ailleurs une forme de déracinement dû, notamment, à l’uniformisation des modes de vie à cause de la mondialisation, ils se jugent acculés à défendre leur culture alors même qu’ils incarnent l’identité de référence, celle du lieu. Pourquoi une grande partie de l’élite politique et intellectuelle considère-t-elle cela comme une phobie infondée manifestant un manque d’ouverture d’esprit ?

    La théorie du “creuset républicain” pose comme principe que, petit à petit, les populations d’origine étrangère se laisseront dépouiller de leurs particularismes culturels pour adhérer aux valeurs communes. Cette position repose sur l’hypothèse qu’il n’y a pas de différence entre le processus de francisation des provinces au cours des derniers siècles et l’actuelle situation des immigrés. Elle pose comme pétition de principe que toute culture est dissoluble dans la République ; si les immigrés sont encore des “minorités visibles”, c’est parce qu’ils ont subi le racisme des “Français de souche”. Il n’y aurait de rejet que subi par les immigrés et jamais commis par eux : aucune francophobie de leur part qui expliquerait, en partie, l’échec de l’intégration.

    Quant à l’idéologie multiculturaliste, elle récuse l’objectif d’obtenir des immigrés qu’ils abandonnent leur identité d’origine et que, d’une certaine manière, ils se convertissent à la France. Elle admet qu’ils puissent continuer à vivre en étrangers et que l’identité française soit, à terme, transformée. L’intégration serait un processus à double sens supposant un compromis réciproque entre les immigrants et leurs hôtes. Cette position repose sur l’hypothèse que l’identité française aurait, par le passé, déjà évolué et ne serait donc pas restée globalement stable jusqu’à encore très récemment (les Trente Glorieuses). Le multiculturalisme rejette l’idée de l’assimilation, c’est-à-dire que ce soit au porteur de l’identité venue de l’extérieur

    Ainsi, le déni de l’insécurité culturelle s’explique-t-il par le présupposé contractualiste de l’ordre social. En effet, il existe deux manières d’appréhender les corps sociaux. Ceux-ci sont soit conçus comme des entités naturelles inscrites dans l’ordre cosmologique des choses (position classique), soit considérés comme des constructions artificielles produites par la volonté des hommes (théorie moderne). L’appartenance à ces deux types de société se manifeste de manière radicalement différente. Dans le premier cas, elle consiste en une adéquation culturelle concrète ; la partie doit se soumettre à l’identité du tout-existant en tant que tel. Dans le second cas, elle se manifeste par l’adhésion à des principes politiques abstraits ; le tout, ainsi que son identité, sont le résultat de la conjonction des parties.

    Par conséquent, des apports humains exogènes ne perturbent nullement l’identité de la société moderne, à la seule condition qu’ils ne remettent pas en cause l’existence du contrat social. À l’inverse, du point de vue classique, ils peuvent, en fonction de leurs actes, aussi bien être des facteurs de perpétuation du corps social que des causes de son délitement.

    Pour les tenants de la sociabilité artificielle, considérer que certaines vagues d’immigration peuvent participer à la désagrégation sociale est analysé comme du racisme puisqu’il n’existe pas d’identité propre au tout (dépassant les nationaux du moment), mais seulement une juxtaposition de toutes les cultures particulières présentes, à un moment donné, sur le territoire d’un État. Cela les conduit à nier que la cohabitation d’identités divergentes puisse engendrer des conflits. L’insécurité culturelle n’existe pas puisque l’identité de la société est une construction en perpétuel mouvement. Et c’est ainsi que les théories intellectuelles de l’élite exacerbent les crispations sociales vécues par le peuple !

    Guillaume Bernard (Valeurs actuelles, 14 juin 2013)

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  • De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Guilluy, tiré de l'hebdomadaire Marianne et cueilli sur Polémia, consacré à ce que révèlent d'eux-mêmes les dénonciateurs du populisme...

     

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    De quoi la référence au « populisme » est-elle le nom ?

    Se poser la question du « populisme », obsédante aujourd’hui dans le débat public, c’est déjà tomber dans le piège de la mise à distance des classes populaires. Cet a priori récurrent permet de délégitimer leur discours. En effet, l’approche de la crise par le « populisme » vise à décrédibiliser les réactions des classes populaires et, in fine, à occulter les causes du rejet des classes dirigeantes. Cette rhétorique vise à écarter la responsabilité des partis de droite et de gauche depuis une trentaine d’années. Il s’agit, en fait, de rendre illégitime la contestation des choix économiques et sociétaux effectués par les organisations ayant exercé le pouvoir, quelles que soient leurs étiquettes.

    Si la mise en avant du « populisme » s’est généralisée parmi les élites, c’est parce qu’elle permet d’imposer un diagnostic « par le haut », en décrédibilisant le diagnostic « par le bas », celui des classes populaires. Or, contrairement à ce que l’on croit, le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent au quotidien, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l’ascension sociale) et de son corollaire lié à l’immigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problèmes de logement, déshérence de l’école, instabilité démographique, …).

    A la limite, on pourrait inverser le propos et dire que le « populisme » est le code de conduite des classes dirigeantes, car elles mentent sciemment aux classes populaires depuis des décennies sur leur projet néolibéral.

    Ainsi, contrairement à ce que l’on écrit et dit un peu partout, le diagnostic « par le bas » (désigné comme « populiste ») n’est pas le fruit d’un emportement irréfléchi, d’une radicalisation irrationnelle ou d’une protestation superficielle. Il s’agit bel et bien d’une analyse objective des retombées de choix économiques et sociétaux précis.

    Pourtant, à l’exception de quelques intellectuels, comme le philosophe Vincent Coussedière, auteur d’un livre intitulé Eloge du populisme, le problème est toujours abordé dans un sens péjoratif ou avec un regard condescendant. Certes, depuis le retour des « classes populaires » dans le débat public, la prudence est de mise. On ne dénonce plus le « beauf raciste et fasciste ». La stigmatisation du peuple « à la papa » a laissé place à une stigmatisation plus light.

    Des classes exclues et oubliées

    Aujourd’hui, on joue plutôt à la vigie antifasciste sur le mode de « l’histoire qui bégaie » ou de « la peur des années trente ». C’est plus subtil. Après chaque élection on a droit à la sempiternelle analyse sur le faible niveau scolaire des électeurs du FN, qui seraient peu éduqués, presque débiles et donc aptes à la manipulation. On suggère également que le « populisme » séduit des vieux (donc gâteux et limite débiles) qui ne comprennent rien au monde et se replient sur eux-mêmes.

    Le problème, c’est que l’électorat du FN est surtout composé d’actifs et de jeunes, alors qu’il est sous-représenté chez les plus de soixante ans. Jusqu’à présent, le vieillissement de la population est en réalité l’un des remparts les plus efficaces contre cette prétendue montée du « populisme ».

    Pour bien appréhender le phénomène, il faut l’instruire dans le temps long. Il est en effet la conséquence d’une mise à l’écart économique, sociale, culturelle, mais aussi géographique, d’une majorité des nouvelles classes populaires (ouvriers, employés, paysans, jeunes et retraités de ces catégories). Celles-ci ne font plus partie du projet des classes dirigeantes. Elles sont de plus exclues, oubliées, rejetées. D’où l’abstention et le vote FN, impossible à comprendre sans prise en compte de cette donnée structurelle.

    Dans ces conditions, le sempiternel débat sur les stratégies électorales du FN est vain. Si l’on n’agit pas sur les raisons qui conduisent à la montée de Marine Le Pen, il ne sert à rien de crier au loup. Le FN existe parce que des électeurs votent pour ce parti, et pas l’inverse. Les gens qui font ce choix ne sont ni débiles ni manipulés. Ils font des analyses rationnelles de leur vécu et en tirent des conséquences contestables, certes, mais qui s’expliquent. Et ils le font d’autant plus que Marine Le Pen a su adapter son discours à la sociologie de ses électeurs.

    Le « populisme » pose ainsi un problème de fond à l’ensemble de la classe politique. Il tend à faire disparaître la fracture artificielle entre la gauche et la droite, pour laisser pointer un affrontement entre les classes dominantes (qu’elles soient de droite ou de gauche) et les classes populaires. Il contraint les classes dirigeantes à ouvrir les yeux sur l’émergence de nouvelles classes populaires et d’une forme de contre-société.

    Christophe Guilluy (Marianne, 1er au 7 juin 2013)

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  • Il faut en finir avec les droits des crapules !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue tonique d'Etienne Lahyre, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'impossible intégration de l'immigration afro-musulmane et à ses conséquences les plus frappantes...

     

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    Il faut en finir avec les droits des crapules !

    Panique à bord chez les immigrationnistes : depuis plusieurs jours, de Paris à Londres, en passant par Stockholm, il devient de plus en plus difficile de dissimuler aux peuples d’Europe les méfaits de l’immigration de masse.

    Le député PS Yann Galut, faussaire en chef, aurait bien aimé nous faire croire que les meurtriers du soldat britannique étaient des militants d’extrême droite, tout comme ceux qui avaient, selon lui, dévasté le quartier du Trocadéro, mais l’ignoble vidéo où l’assassin se met en scène ne laisse guère planer le doute.

    L’hystérique Houria Bouteldja se voyait déjà interprétant son numéro favori de couscous-cosette expliquant les violences des populations afro-musulmanes comme la continuation légitime et logique des luttes en faveur de la décolonisation. Las ! Même dans les manuels d’histoire falsifiés par les inspecteurs généraux de l’Éducation nationale, on ne trouve aucune trace d’une quelconque tentative de colonisation de l’Afrique par les braves Suédois qui pourrait servir de prétexte aux émeutes urbaines qui transforment Stockholm en un vulgaire Clichy-sous-Bois depuis près d’une semaine.

    Heureusement pour nous, Le Monde qui, il est vrai, déçoit rarement, nous explique dans son éditorial du jour que « la montée d’un parti d’extrême droite, les Démocrates suédois, a eu l’effet pervers de légitimer certains propos et attitudes racistes, ainsi que des méthodes policières brutales et discriminatoires » (sic). L’ex-« quotidien de référence » parvient à être encore plus têtu (sans jeu de mot « homophobe », je tiens à rassurer le vigilant Pierre Bergé…) que les faits : l’extrême droite est la cause unique et exclusive de tous les maux. Le simple fait que sa progression soit la conséquence, et non la cause, de ce chaos ne venant même pas à l’idée des folliculaires du Monde.

    Et pourtant, on ne peut pas imaginer un terreau plus favorable que la Suède à l’idéologie immigrationniste : la Suède, c’est le paradis post-historique de l’indifférenciation généralisée. De la « tyrannie de la faiblesse », pour reprendre le titre de l’excellent essai de François-Xavier Paoli, où le mâle autochtone subit une émasculation permanente, quand l’allogène bénéficie d’une mansuétude sans limite au nom d’un relativisme culturel poussé à l’extrême, que la logomachie orwellienne nomme « tolérance ».

    Assimilation à la française, communautarisme à l’anglo-saxonne, xénophilie suédoise : toutes les tentatives destinées à intégrer les immigrés d’origine afro-musulmane ont échoué. C’est un fait.

    Les peuples d’Europe sont tous favorables à un contrôle plus strict de l’immigration. C’est un fait.

    Comme l’a proposé la ministre de l’Intérieur britannique, il faut dénoncer la Convention européenne des droits de l’Homme qui, du fait de la perfidie des juges de Strasbourg, a créé dans les pays signataires un ordre juridique établissant les droits des crapules et les devoirs des honnêtes gens. Il faut réformer en profondeur le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile en mettant fin au regroupement familial et en systématisant l’expulsion des délinquants étrangers assortie d’une interdiction définitive de retour sur le territoire national. Les tenants du juridisme nous disent que le Conseil constitutionnel s’y opposerait. Soit. Mais celui-ci ne se reconnaît pas compétent pour statuer sur la conformité d’une loi référendaire à la Constitution, au motif — principal — qu’une telle loi constitue l’expression directe de la souveraineté nationale (décision du 6 novembre 1962, confirmée par la décision du 23 septembre 1992). Alors, à quand un tel référendum ?

    À l’instar de la consultation de 2005 sur la Constitution européenne, celui-ci constituerait un affrontement décisif entre l’oligarchie et le peuple. Le cynisme de la droite libérale et la bien-pensance de la gauche libertaire contre les 70 % de Français qui estiment qu’il y a trop d’étrangers en France : et une fois encore, les défenseurs de la démocratie balaieraient dans les urnes les gardiens de la démocrature. Voilà la vraie raison pour laquelle ce référendum n’aura sans doute jamais lieu…


    Etienne Lahyre (Boulevard Voltaire, 23 mai 2013)

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  • L'axe Paris-Londres-Stockholm...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'excellente chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 24 mai 2013 et consacrée à l'échec du multiculturalisme... Une analyse dont l'actualité - avec la tentative d'assassinat d'un militaire français à la Défense par un individu barbu, porteur d'une djellaba - n'a, malheureusement pas tardé à prouver la justesse...

     


    Eric Zemmour : "L'axe Paris-Londres-Stockholm" par rtl-fr

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