Au sommaire cette semaine :
- sur La voix de nos maîtres, Ingrid Riocreux prend dans son viseur la "conscientisation", nouveau utilisé dans les médias...
L’art délicat de la « conscientisation »
- sur La voie de l'épée, Michel Goya dézingue Hollande et son "grand" discours sur la guerre prononcé salle Wagram le 8 septembre dernier...
Les tout petits canons de Wagram
guerre - Page 39
-
Les snipers de la semaine... (129)
-
Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz...
Les éditions Perrin viennent de publier une biographie de Clausewitz, auteur de De la guerre, signée par Bruno Colson. Belge, professeur à l’université de Namur, Bruno Colson, est un spécialiste de l'histoire militaire et de la stratégie, auteur de nombreux ouvrages, dont récemment Leipzig - La bataille des nations 16-19 octobre 1813 (Perrin, 2013).
" Carl von Clausewitz (1780-1831) appartient à la catégorie des illustres inconnus dont l'œuvre a masqué la vie. C'est en effet grâce à Vom Kriege (De la guerre), publié quelques années après sa mort, qu'il acquiert une célébrité qui va défier le temps. Cet immense traité reste considéré comme le plus important jamais consacré aux questions militaires et stratégiques, inspirant les plus grands généraux, mais également des intellectuels comme Guy Debord, Raymond Aron ou René Girard.
Or, Clausewitz a été aussi un officier supérieur de premier ordre et un acteur influent des guerres napoléoniennes. Témoin de la " grande catastrophe " de 1806, il devient l'un des artisans de la réforme de l'armée prussienne des années 1808-1811, puis participe à la campagne de Russie dans l'armée du tsar, la Prusse étant alors alliée de Napoléon, ce qui lui vaut une disgrâce durable à sa cour. On le retrouve dans les états-majors et sur les principaux champs de bataille jusqu'à Ligny et Waterloo où ses décisions prirent une portée considérable. Général, penseur, conseiller à l'occasion frondeur, mari aimant et ami exemplaire, il consacra les dernières années de sa vie à rédiger les récits de ses principales campagnes et à écrire son chef-d'œuvre. Avec l'exigence et le talent qui le caractérisent, Bruno Colson est parti pendant plusieurs années à sa découverte, exhumant notamment de nombreuses archives inédites pour restituer l'homme dans ses multiples facettes. " -
Introduction à la géopolitique...
Les éditions du Rocher viennent de publier un essai d'Olivier Zajec intitulé Introduction à l'analyse géopolitique - Histoire, outils, méthodes. Maître de conférences en science politique à l'Université Lyon III et professeur de géopolitique et de stratégie à l'École de Guerre, Olivier Zajec vient de publier Nicholas John Spykman - L'invention de la géopolitique américaine (Presses universitaires de la Sorbonne, 2016).
" Qu'est-ce que la géopolitique ? Pourquoi et comment cette méthode d'approche s'est-elle imposée ? Qui sont ses fondateurs, quelles étaient leurs théories ? Quels outils d'analyse indispensables met-elle à notre disposition pour comprendre les permanences et les ruptures des relations internationales contemporaines ? Illustrée de nombreuses cartes en couleurs, et de cas contemporains, cette introduction simplifiée et pédagogique permet une première approche de l'histoire, des outils et des perspectives de cette discipline.
Paix, guerre, équilibres, ruptures : l'objectif est ici de clarifier " les enjeux de pouvoir sur les territoires ", dans toute leur diversité. " -
L'Île bleue...
Les éditions Robert Laffont viennent de rééditer L'Île bleue, un superbe roman de Jean Raspail publié initialement en 1988. Aventurier, journaliste et romancier, Jean Raspail a notamment écrit Le Camp des Saints, grand roman visionnaire, mais aussi Le tam-tam de Jonathan, Septentrion, Sire, Sept cavaliers ou encore La hache des steppes , pour ne citer que ces pièces d'une œuvre dont la richesse ne doit pas masquer la profonde unité.
" Ne cherchez pas l'Île Bleue sur la carte d'Indre-et-Loire. Ni même la stèle dédiée à Bertrand Carré... J'y suis retourné juste avant cette réédition. Rien. Il n'en restait rien.
Nous avions quatorze, quinze ans. Notre royaume, c'était l'Île Bleue, mystique univers et secret terrain de jeu où l'imagination nous emportait hors de nous-mêmes. Jusqu'à ce matin lumineux de juin 40 où en un instant, nous sommes entrés dans l'adolescence en basculant dans une vraie guerre, tels que nous étions, jouant pour de bon.
Trois panzers, surgis du bois, de l'autre côté de la rivière, venaient de stopper en avant du pont. Bertrand jubilait. Maïté irradiait. Debout hors de sa tourelle, tranquille, presque souriant, comme en vacances, un lieutenant allemand qui n'avait pas vingt ans nous observait à la jumelle...
Et le vent des fantasmes s'est levé ! L'amour, l'honneur, l'orgueil... Le clan, le royaume, le territoire... Le mystère de la vie, de la mort... L'insolence de l'âme et du coeur, le théâtre des grands sentiments, la dévotion charnelle, la beauté... Et la peur, le désespoir, les rêves en miettes, la réalité, le destin...
Ainsi voulions-nous être, les adolescents de ce temps, ou tout au moins l'avons-nous cru.
Jean Raspail.
5 juillet 2016 " -
Les snipers de la semaine... (128)
Au sommaire cette semaine :
- sur son site Bouger les lignes, Caroline Galactéros allume l'administration américaine et sa propagande mensongère concernant son action contre L’État islamique...
Mensonges américains à propos de Daech : plus c’est gros, plus ça passe
- sur son blog Bonnet d'âne, Jean-Paul Brighelli dézingue la tartufferie islamiste que vient bien illustrer l'affaire du burkini...
-
Mobilisation totale ?...
Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Maurizio Ferraris intitulé Mobilisation totale. Philosophe, Maurizio Ferraris est déjà l'auteur de T'es où ? - Ontologie du téléphone portable (Albin Michel, 2006).
" Toutes les cinq secondes en moyenne, votre portable se manifeste à vous. Cet ouvrage se penche sur ce phénomène de société et montre comment cette sollicitation permanente se transforme en dispositif de mobilisation.
Qui dit mobilisation dit militarisation. Ainsi le mobile nous transforme en militaires, abolissant la distinction entre public et privée, entre jour et nuit, entre travail et repos, en nous mobilisant en permanence : nous voilà sommés d'être sans cesse responsables, de ne rien oublier ni pardonner. Le portable aurait-il contribué à l'émergence d'un nouvel état de guerre ? "