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europe - Page 25

  • Pourquoi David Engels est conservateur...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention de David Engels à Radio Poznan dans laquelle il explique son engagement conservateur.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

                                             

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  • Les retombées géopolitiques de la guerre en Ukraine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Patricia Lalonde, cueilli sur le site de Geopragma et consacré aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne sur le paysage géopolitique mondial. Chercheuse à l’IPSE (Institut de Prospective et de Sécurité́ en Europe), Patricia Lalonde a succédé à Caroline Galactéros à la tête de Geopragma.

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    Les retombées géopolitiques de la guerre en Ukraine

    Les conséquences de la guerre des Russes en Ukraine sont innombrables : si les pays européens ont unanimement condamné l’intervention russe en Ukraine, il n’en est pas de même pour la plupart des pays du Moyen-Orient et de la sphère eurasiatique. 

    Après le refus de la Chine et de l’Inde de condamner l’opération militaire russe en Ukraine, il semblerait que les pays du Moyen-Orient tentent, eux aussi, d’éviter une brouille avec la Russie.

    Israël, soucieuse de ne pas froisser un pays avec lequel elle entretient de bonnes relations – grâce à l’importante communauté juive sur son sol – s’est dans un premier temps abstenu de condamner la Russie lors du vote aux Nations Unies, même si elle finira sous la forte pression américaine, par voter pour son retrait de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies. Son Premier ministre Naftali Bennett proposera son aide pour une médiation entre la Russie et l’Ukraine, ce qui ne sera pas bien vu des côtés européen et américain. Néanmoins, malgré les remous politiques que la crise ukrainienne provoque dans le pays, les dirigeants israéliens savent qu’un accord avec le voisinage reste primordial pour la sécurité d’Israël.

    L’Invitation de Bachar el Assad par Mohamed Ben Zayed aux Emirats Arabes Unis reste sans doute l’acte le plus significatif d’une possible recomposition au Moyen-Orient.

    MBZ, qui a signé les accords d’Abraham à l’initiative de Donald Trump, pourrait chercher à devenir un facilitateur dans une prochaine réintégration de la Syrie dans le Conseil de Coopération du Golfe, espérant ainsi ouvrir la voie à un possible futur nouveau Levant.

    La visite du ministre des Affaires étrangères du Barheïn à Sergueï Lavrov, son homologue russe à Moscou ainsi que les accords diplomatiques et économiques qui s’en est scellés participent à ce remodelage.
    Le président turc, R. T. Erdogan, politiquement mis à mal dans son pays, tout en restant un pilier de l’OTAN, joue sur plusieurs tableaux, après s’être rapproché d’Israël, il cherche également à se réconcilier avec Damas. Il prend une place centrale dans les négociations qu’il héberge à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie comme il l’a fait lors des négociations d’Astana sur le conflit syrien ou encore sur le conflit du Haut Karabakh ; son rapprochement avec Damas et avec Israël pourrait également participer à ce jeu de chaises musicales au Moyen-Orient.

    Il semblerait que l’alliance des pays occidentaux avec les États-Unis contre la Russie ait effrayé tous ceux qui gardent et cherchent à avoir de bonnes relations avec elle.

    La façon dont l’Amérique de Joe Biden a lâché les Afghans (en laissant le pays revenir au Moyen Âge), son incapacité à faire stopper la guerre au Yémen provoquant les attaques des Houthis sur les sols saoudien et émirati ont fait la démonstration pour bon nombre de pays de la région qu’il était dangereux de mettre tous leurs œufs dans le même panier, sous la protection de l’oncle Sam… C’est ainsi que Mohamed Ben Salmane vient d’obliger le président du Yémen en exil Mansour Hadi à démissionner dans une énième tentative de paix, en donnant la gestion des affaires à un conseil présidentiel. S’il n’est pas certain que les Houthis en accepteront toutes les conséquences, le besoin urgent d’aide humanitaire de l’ouverture de l’aéroport de Sanaa et du port d’Hodeïda, pourrait les pousser à au moins accepter d’entamer de véritables négociations. L’avenir de la sécurité au Moyen-Orient ne pouvant plus reposer sur les Américains, de nouvelles dispositions doivent être prises au niveau régional. 

    S’il fallait une autre preuve, le refus des Algériens à Doha lors du Forum des Pays exportateurs de gaz (GECF) de livrer du gaz à certains pays européens, excepté à l’Italie, en serait une autre démonstration.

    L’évolution de la dynamique du pouvoir mondial et des pratiques régionales réoriente rapidement de nombreux États du Moyen-Orient qui préfèrent s’éloigner de Washington par peur.

    L’Iran sous sanctions américaines cherche également à jouer un rôle et à apaiser les tensions régionales entre les partisans des accords d’Abraham et ceux qui ne veulent en entendre parler.

    À cause de la guerre en Ukraine, les négociations sur le nucléaire iranien ont pris du retard. La Russie, important négociateur sur le JCPOA, a en effet réclamé que les nouvelles sanctions appliquées par les Américains depuis l’invasion russe en Ukraine, ne le soient pas en ce qui concerne son commerce avec l’Iran, laissant ainsi aux Américains, comme ultime moyen de pression sur les Iraniens, la menace de laisser les Gardiens de la Révolution sur leur liste terroriste.  

    En Asie centrale, la rencontre et le soutien du Premier ministre Pakistanais Imran Khan avec Vladimir Poutine, ainsi que son refus d’accepter l’implantation de bases militaires américaines sur son sol, ont fortement déplu aux Américains. Il est vrai que le rapprochement que le Pakistan a opéré avec la Chine et son soutien à la « Belt and Road Initiative » dont le port de Gwadar au Balouchistan doit faire partie, avait déjà commencé à envenimer les relations entre les deux pays. Imran Khan vient d’être destitué dans ce qui semble être un coup d’État imposé aux militaires pakistanais par les Américains. De graves troubles dans le pays sont à craindre, risquant s’il en était encore possible de déstabiliser le voisin afghan.

    Enfin, la réunion organisée par le ministre des Affaires étrangères chinois avec ses homologues d’Asie Centrale dans la province d’Anthui en Chine afin de se mettre d’accord sur une position commune sur le conflit Ukraine Russie,  ainsi que  les accords commerciaux et diplomatiques qui s’en sont suivis, montrent qu’une nouvelle organisation géopolitique du monde est en marche.

    Pas sûr que les appels téléphoniques de Joe Biden au président indien, Narendra Modi ainsi qu’à Cyril Ramaphosa, son homologue de l’Afrique du Sud pour avoir une explication sur leur abstention sur le vote pour évincer la Russie de la CNDH ne puissent empêcher ce bouleversement géopolitique. 

    Pas sûr non plus, que l’insistance des Américains à vouloir prolonger la guerre et à livrer des armes lourdes à l’Ukraine ne constitue pas un énorme risque pour l’Europe.

    Patricia Lalonde (Geopragma, 18 avril 2022)

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  • La polyphonie du monde...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier, dans la collection de la revue Krisis, La polyphonie du monde, un livre d'entretiens donnés par Jean-François Gautier à Maxime Reynel, avec une préface de Rémi Soulié. Docteur en philosophie, essayiste, musicologue et historien des sciences, Jean-François Gautier (1950-2020) a collaboré à de nombreuses revues et a notamment publié  L’univers existe-t-il ? (Actes Sud, 1994), Le sens de l'histoire (Ellipse, 2013) et A propos des dieux - L'esprit des polythéismes (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

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    " Habiter le monde est tout un art. Jean-François Gautier le pousse à son excellence en nous livrant une dernière fois sa pensée lumineuse. Au fil de conversations publiées à titre posthume, ce « méditatif comme les autres » – ainsi qu’il se définit – nous invite à vivre au diapason des Anciens. Au-delà de la résurrection de divinités ancestrales aux mille et une vertus, c’est l’harmonie d’un monde aux forces contraires qu’il nous faut comprendre à nouveau. Unique et précieux, ce dialogue est le testament intellectuel d’un des esprits les plus originaux de notre temps. Les intuitions de cet ancien élève de Lucien Jerphagnon, son intelligence féconde, entendent redonner aux Européens un accès aux logiques des différences pour éclairer de manière salutaire une époque si singulièrement privée de clarté. Plus qu’un livre, un enseignement pour bousculer nos certitudes et embrasser le cosmos. "

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  • Le réveil des Européens...

    Daniel Conversano vient de publier un essai de Nico Merz intitulé Le réveil des Européens, avec une préface de Piero San Giorgio. Nico Merz est un auteur italien d’une trentaine d’années.

    Le livre est en vente sur le site de Daniel Conversano.

     

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    " Une critique féroce de la société contemporaine par un jeune auteur italien, Nico Merz. L’identité ethnique et culturelle des Européens doit être retrouvée et bien comprise par eux. La sélection naturelle – compétition entre les peuples mais également au sein des peuples – est le meilleur moyen de renforcer cette identité puisqu’elle pousse la Civilisation vers les hauteurs. Il ne faut pas la voir comme une ennemie, mais comme la complice d’un perfectionnement nécessaire.

    Les idéologies qui ont influencé négativement la psyché, l’imaginaire collectif des peuples clairs, sont ici analysées en profondeur ; ces idéologies mortifères ont changé la direction de l’histoire européenne, elles ont eu un impact décisif sur nos comportements et notre rapport au monde.

    Les nôtres doivent changer d’état d’esprit et ne plus craindre d’exister : la vie est un combat et nous devons accepter d’entrer dans l’arène pour le mener. "

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  • Une géopolitique européenne face au monde...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie  et l'Institut Iliade viennent de publier un essai d'Olivier Eichenlaub intitulé Europe puissance - Une géopolitique continentale face au monde. Universitaire, Olivier Eichenlaub a enseigné les sciences humaines en école d’architecture et dans différents instituts de formation privés.

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    " L’Europe peut-elle redevenir une puissance au XXIe siècle ? Oui, répond Olivier Eichenlaub. Mais elle doit pour cela être consciente des lignes de force qui structurent notre continent et définissent sa place dans le monde. C’est le rôle de la géographie et de la géopolitique que de les montrer. L’Europe, puissance terrestre ou puissance maritime ? Les deux, mais selon un subtil équilibre, lui-même produit de quelques millénaires d’histoire. Cet ouvrage convoque de nombreuses disciplines pour penser les conditions d’un renouveau géopolitique de l’Europe. "

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  • Tolkien, l’Europe et la tradition...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie et l'Institut Iliade viennent de publier un court essai d'Armand Berger intitulé Tolkien, l’Europe et la tradition - La civilisation à l'aune de l'imaginaire.

    Armand Berger est germaniste, et a coordonné le numéro de Nouvelle École (n°70, 2021) consacré à Tolkien. Il a également rédigé plusieurs notices pour La Bibliothèque littéraire du jeune Européen (Le Rocher, 2021).

     

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    " De Tolkien, chacun connaît cet immense chantier mythologique qu’est Le Seigneur des anneaux. Ce que l’on ignore davantage, c’est que la matière utilisée dans cette saga est elle-même puisée dans le vaste fonds des mythologies européennes. Tolkien, philologue de grand renom à l’université d’Oxford, réinterprète, dans ses fresques romanesques, l’Iliade et Beowulf, les Eddas et le Kalevala — ce qui fait de son œuvre une grande symphonie européenne. C’est ce riche soubassement mythologique qu’Armand Berger met en lumière, tout autant que la personnalité chatoyante de l’auteur du Hobbit. "

     

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