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eurasie - Page 3

  • Quand Michel Drac analyse l'actualité... (5)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un panorama de l'actualité des mois d'avril et mai 2019 dressé par Michel Drac.

    Penseur non-conformiste, Michel Drac est l'auteur de plusieurs essais, dont  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) ou, dernièrement, Voir Macron - 8 scénarios pour un quinquennat (Le Retour aux Sources, 2018).  Il est également le co-fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio , Dmitry Orlov ou Howard Kunstler.

     

                                  

    Commentaire de l'actualité par Michel Drac

    Le postérisé du mois : 1:30

    Démographie et migrations : 3:45

    Energies et matières premières : 23:30

    Actualité des technologies : 33:45

    Géopolitique de l'espace atlantique : 49:15

    Géopolitique de l'Eurasie : 1:00:15

    Géopolitique du Sud : 1:12:15

    Planète Scarface et casino global : 1:29:15

    Conjoncture et réalité de la production : 1:39:15

    Eurocrise : 1:51:45 Autres questions européennes : 2:00:45

    Régression sociale et nouvelles révoltes : 2:6:00

    Recomposition politique : 2:16:30

    Crise du sens et régression anthropologique : 2:21:15

    Annonce prochaine vidéo : 2:31:00

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  • Quand Philippe Bilger passe Sylvain Tesson à la question...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'entretien réalisé récemment par Philippe Bilger avec Sylvain Tesson. Esprit libre, ancien magistrat du parquet, Philippe Bilger est l'auteur de récits ou d'essais comme 20 minutes pour la mort (Rocher, 2011) ou Contre la justice laxiste (L'Archipel, 2014). Aventurier aux semelles de vent, Sylvain Tesson a parcouru l'Eurasie à pied, à cheval ou à moto, nous faisant découvrir l'axe du loup ou les chemins noirs...

     

     

                                   

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  • Les mystères de l'Eurasie...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un essai d'Alexandre Douguine intitulé Les mystères de l'Eurasie. Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Vladimir Poutine, le pour et le contre - Écrits eurasistes 2006-2016 (Ars Magna, 2017) ou Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017).

     

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    " Les Mystères de l’Eurasie est un des tout premiers livres d’Alexandre Douguine puisqu’il fut d’abord publié en samizdat, dans une version abrégée, avant la disparition de l’URSS, puis dans sa totalité, en 1991, après la chute du régime soviétique. Ce qui frappe dans cet ouvrage est d’abord son côté spiritualiste et même mystique, tout à fait à l’opposé du « matérialisme historique » soviétique officiel du temps où il a été conçu. Douguine cherche des signes, et cherche à découvrir le mystère de l’histoire du monde, et surtout de l’histoire de la Russie. La deuxième chose frappante dans le livre est le patriotisme de l’auteur, un patriotisme mystique typiquement russe, très différent du nationalisme étroit qu’on connaît en Occident. Contrairement à d’autres dissidents, Douguine ne prit pas l’Occident pour modèle, et surtout pas le capitalisme et le libéralisme. Il comprit très tôt que la Russie devait échapper au « double abîme », celui du système soviétique (matérialiste et collectiviste) et celui du système occidental (mercantiliste et individualiste). Cette recherche d’une troisième voie finira par déboucher sur l’eurasisme qu’il développera dans ses écrits ultérieurs. "

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  • Zakhar Prilepine : « On demande aux Russes d'avoir honte de leur existence »...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Zakhar Prilepine à Eugénie Bastié pour Figaro Vox. Journaliste, combattant et publiciste, Zakhar Prilepine est également un des écrivains russes actuels les plus célèbres. Une partie importante de son œuvre est disponible en traduction française, dont ses romans San'kia (Actes sud, 2009), Le Péché (Syrtes, 2009), Une fille nommée Aglaé (Actes sud, 2015), son récit tiré de son expérience en Tchétchénie, Pathologies (Syrtes, 2017), ou encore son Journal d'Ukraine (La Différence, 2017) et, dernièrement, Ceux du Donbass (Syrtes, 2018).

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    Zakhar Prilepine : « On demande aux Russes d'avoir honte de leur existence »

    FIGAROVOX.- Que pensez-vous de la réélection triomphale de Vladimir Poutine?

    Zakhar PRILEPINE.- Je respecte le choix du peuple. À l'heure actuelle il n'existe pas en Russie un membre de l'opposition qui puisse contrebalancer ce choix. Un ex-membre des services secrets français a dit un jour que Poutine était un animal politique. Apparemment, ça plaît au peuple russe. Mais je crois que la Russie reste un pays démocratique. On regarde toujours les quatre mandats de Poutine: mais Merkel aussi entame son quatrième mandat. Aux États-Unis, il y a des dynasties présidentielles: Bush père et fils, les Clinton!

    «Je n'aime pas beaucoup le pouvoir soviétique. Simplement, ceux qui ne l'aiment pas du tout appartiennent à un type d'individus qui, en général, me révulsent» écrivez-vous dans L'Archipel des Solovki. Êtes-vous dans la nostalgie de l'URSS?

    Ce n'est pas le pouvoir soviétique qui compte en ce moment pour les Russes, il est écrasé, pitoyable, renié. Les gens font leur choix en grande partie par nostalgie. Ils réagissent à un antisoviétisme qui a viré à la russophobie chez certains. Les Occidentaux ont tendance à penser que les Russes ne regrettent pas le pouvoir soviétique, mais c'est pourtant le cas. Dans les années 1990, nous avons détruit le pays, anéanti l'économie, supprimé l'idée de gauche. Nous avons écrit des centaines de livres, de films, où il était question de haine à l'égard de l'union soviétique. On nous demande de nous sentir coupables, honteux de ce passé, de notre existence.

    On accuse les Russes d'être partout, de truquer les élections. Pensez-vous qu'il existe une russophobie en Occident?

    Je pense que la russophobie existe dans l'élite politique, mais qu'elle ne touche pas la plupart de la population. Je suis venue en France au moins 25 fois, et je n'ai jamais eu de conflits avec les lecteurs. La France est le seul pays européen à avoir accepté d'éditer mon livre «Ceux du Donbass». En revanche, les récits de ceux qui combattent côté ukrainien sont édités partout.

    Que pensez-vous de la décision d'Emmanuel Macron de boycotter le pavillon russe au Salon du Livre de Paris où vous étiez présent?

    Poutine n'aurait jamais fait ça en Russie. Ce n'est pas un geste contre la Russie de Poutine, mais un geste contre la littérature russe, qui est peut-être ce qu'il y a de plus européen en Russie. La littérature reste, tandis que les présidents passent.

    Dans Ceux du Donbass (éd. des Syrtes, 2018), vous racontez les chroniques de votre guerre en Ukraine. Pourquoi vous êtes-vous engagé dans le Donbass?

    Parce que je suis pour la démocratie. Les gens qui expriment le désir de vivre dans un espace culturel et politique souverain en ont parfaitement le droit. Les ambassadeurs occidentaux se sont déplacés place Maïdan où il y avait 300.000 personnes qui manifestaient contre le régime de Ianoukovitch (NDLR: président renversé par un mouvement anti-corruption et pro-UE en 2014), mais ils auraient dû aussi se déplacer dans le Donbass où des centaines de milliers de personnes manifestaient contre le régime de Porochenko [NDLR: président ukrainien depuis 2014]. Que les Européens m'expliquent quelle est la différence entre la liberté revendiquée à Kiev et celle revendiquée dans le Donbass? Pourquoi n'auraient-ils pas les mêmes droits?

    Comment jugez-vous la manière dont les médias occidentaux ont traité le conflit?

    La presse européenne ne s'intéresse pas à présenter les événements de manière objective. Le 2 mai 2014 a lieu à Odessa un incendie criminel de la Maison des syndicats par des rebelles pro-Maïdan, qui a coûté la vie à 42 manifestants anti-Maïdan. Ce massacre a été sous-traité par les médias occidentaux. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

    Nous allons fêter cette année le centenaire de la naissance de Soljenitsyne. Votre Archipel des Solovki s'inspire de L'Archipel du Goulag. Quelle place tient-il dans votre filiation littéraire?

    Soljenitsyne est une figure immense, qui est à mon avis beaucoup plus politique que littéraire. Le texte de L'Archipel du goulag comporte énormément d'imprécisions et d'erreurs, ce qui peut se comprendre étant donné que Soljenitsyne n'a jamais eu la possibilité de consulter les archives à l'époque. Dans les années 1980, Soljenitsyne a écrit des textes assez nombreux qui parlaient de la perestroïka comme d'une énorme catastrophe pour la Russie. Ce ne sont pas les plus connus.

    Vous situez-vous comme lui dans une tradition slavophile?

    Non, car Soljenitsyne, à la différence de moi, avait l'idée d'une union des trois pays slaves: la Russie, l'Ukraine, et la Biélorussie. Je pense pour ma part que la Russie est un pays beaucoup plus complexe. Il y a une population musulmane, une population bouddhiste. Nous sommes plus proches aujourd'hui de certains pays asiatiques, comme la Chine, que d'autres pays slaves, comme l'Ukraine. Comme le disait Poutine, «si l'Europe ne veut pas entamer de dialogue avec nous, nous allons nous tourner vers la Chine et l'Inde».

    La Russie ne fait pas partie de l'Europe?

    C'est un espace eurasien, c'est à la fois l'Europe et l'Asie. Mais notre culture, elle, reste européenne. Dans une certaine mesure, la Russie garde la tradition européenne.

    Pourquoi la Russie sécrète-t-elle de si grands écrivains?

    C'est un pays très vaste à l'histoire complexe. Sans vouloir vous flatter, vous avez une littérature aussi bonne que la nôtre! Je pense que la francophilie russe qui existe depuis longtemps a eu un impact important sur la littérature russe. Lorsque la Russie est critiquée en France, les Français devraient se rendre compte que c'est eux-mêmes qui ont apporté beaucoup de choses à la Russie. Moi par exemple, on me reproche mon militarisme, mais je prends exemple sur Guillaume Apollinaire, Romain Gary et Antoine de Saint-Exupéry, avec qui j'ai grandi!

    «Notre différence tient dans le fait que nous nous punissons très vite et de nos propres mains - nous n'avons pas besoin pour cela des autres peuples.» écrivez-vous dans L'Archipel

    Il existe un masochisme russe, c'est vrai. Nous nous donnons nous-mêmes le fouet, mais parfois nous aimons que d'autres y participent. Prenons l'exemple de la Seconde Guerre mondiale: les pertes subies ont été énormes, 19 millions de personnes. Elles sont mortes en majeure partie en 1941-1942, tuées par l'Allemagne et ses alliés. Personne ne parle de ces millions de Russes sacrifiés pour vaincre le nazisme. Cette ingratitude et cet oubli blessent les Russes.

    Vous vous êtes rapproché récemment de l'Église orthodoxe. L'orthodoxie est-elle un pilier de l'identité russe?

    J'ai été baptisé en 1975, à l'époque soviétique. Nous avions des icônes et la Bible à la maison. Je ne suis pas un fervent croyant, toutefois je crois que Dieu existe, et que la religion orthodoxe fait partie de notre tradition culturelle. Mais en Europe, les gens exagèrent l'impact de l'église orthodoxe sur la politique russe et la population. Il y a plus de pratiquants dans les pays scandinaves ou en Grande-Bretagne qu'en Russie !

    Zakhar Prilepine, propos recueillis par Eugénie Bastié (Figaro Vox, 20 mars 2018)

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  • Tour d'horizon... (141)

    bruno racouchot,ingrid riocreux,propriété économique,oligarchie,eurasie,consentement

    Au sommaire cette semaine :

    - sur la lettre de Comes Communication, Bruno Racouchot interroge Incrid Riocreux sur la façon dont les "fabricateurs de consentement" ont fait dégénérer le rêve démocratique...

    Les médias, la destruction du langage et la fabrication du consentement

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    - le site Hominidés revient sur le rhinocéros laineux, animal qui a vécu en Eurasie entre -400 000 et -10 000 ans AA...

    Le rhinocéros laineux

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    - sur Geopolitika, Gallicus évoque la notion anglo-saxonne de "propriété économique"...

    Le projet de «propriété économique» ou le retour au servage

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  • Au-delà de la géopolitique : des hommes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur son blog A moy que chault ! et consacré à la crise ukrainienne... Chroniqueur à la revue Éléments, où ce texte avait été publié initialement, Xavier Eman vient de publier Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016).

     

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    Au-delà de la géopolitique : des hommes

    Le conflit russo-ukrainien est l’un de ces sujets clivants et passionnels dont raffolent les français depuis au moins l’Affaire Dreyfus. Chacun est ainsi invité à choisir son camp, à s’y tenir fermement, et à considérer celui qui a fait le choix opposé non pas comme un adversaire ou un contradicteur mais comme un ennemi absolu qu’il convient sinon d’éradiquer – cela demanderait trop d’énergie – du moins de mépriser et de haïr.

    Une fois son drapeau de rechange choisi, plus question de nuance, de gradation et ou de prise de distance, sabre au clair et haro sur les lignes ennemies aussi redoutables que virtuelles ! Atlantistes stipendiés par la CIA d’un côté contre Poutinôlatres à la recherche d’une virilité par procuration de l’autre… On s’écharpe alors joyeusement sur ces réceptacles à vacuité que sont les réseaux sociaux, des anciens camarades s’injurient, d’autres se diffament, le « reductio ad hitlerum » vole bas, la mauvaise foi et l’insinuation fielleuse aussi… Tout le monde est vendu, acheté, loué par les officines les plus diverses et manipulé par les services les plus improbables, censés être « secrets » mais dont chacun connait apparemment parfaitement les agissements autant que les intentions… La hargne et la vindicte des uns et des autres sont en général proportionnelles à l’absence complète de toute influence sur la question, de la moindre interaction réelle avec la tragédie concernée. On plante des petits drapeaux sur une carte, on fantasme de grandes alliances futures, on évoque de nobles et belles idées (L’Europe ! Le monde multipolaire !), et de grands concepts (Eurasisme, anti-impérialisme…), sacrifiant allègrement au passage les hommes et femmes de chair et de sang qui se battent et se débattent sous cette avalanche de doctes analyses et de componctieux discours métapo-géopoltiques parfois passionnants mais trop souvent désincarnés.

    Si je n’oublie évidemment pas que ces hommes et ces femmes, qui luttent et qui souffrent, se trouvent des deux côtés de la tranchée, j’évoquerais plus particulièrement le cas des nationalistes ukrainiens à qui, dans les milieux dits « dissidents », au nom « d’enjeux continentaux » déclarés primordiaux, l’on dénie péremptoirement tout droit à l’auto-détermination et à l’indépendance, et que l’on traîne ordinairement dans la boue. A leur encontre, on commet la faute et l’injustice de ne considérer que les conséquences étatiques et institutionnelles de leur engagement et de leur action, en balayant d’un revers de la main la nature et la légitimité originelle de ceux-ci. Un peu comme s’il était désormais interdit de se déclarer « nationaliste » ou « souverainiste » en France du fait de l’intégration de celle-ci à l’Otan et de la soumission de ses dirigeants successifs, de Sarkozy en Hollande, aux injonctions de Washington, et que cette situation nous condamnait impitoyablement à accepter de devenir une province vassale d’un autre puissant voisin. Si l’on ne jauge de l’honorabilité et de la justesse d’une lutte qu’à l’aune de ses conséquences « macro-politiques » à plus ou moins long terme, alors fort peu échappent à la condamnation… Ainsi les « dissidents » au communisme ont-ils été finalement les fourriers du néo-libéralisme le plus sauvage, les militants du Front National ont assuré pendant 20 ans la victoire de la gauche dite « socialiste » et les combattants anti-colonialistes ont fait le lit des dictatures militaires et de l’islamisme radical…

    Or, dans un monde aussi résigné, veule et lâche que le nôtre, il serait bon de s’attarder aussi sur la « geste » d’un peuple jeune et courageux, sur sa valeur morale et éthique, sur sa capacité – devenue anachronique en Occident- de se battre et de mourir pour son drapeau et la foi en son histoire. Quand des jeunes gens à peine majeurs, sur les barricades de Maïdan, affrontaient avec des armes de fortune les forces spéciales de sécurité, qu’ils tombaient sous leurs balles, ce n’était pas pour toucher un chèque de la CIA ou pour complaire au vautour BHL, c’était pour leur dignité d’hommes libres, pour le droit de vivre dans un pays souverain et indépendant, selon le destin qu’ils ont choisi. Et quand le chanteur d’Opéra Wassyl Slipak abandonne le confort économique et social des salles de spectacle parisiennes pour aller combattre et mourir sur le front du Donbass, ce n’est pas pour servir on ne sait quel plan étatsunien d’encerclement de la Russie, c’est pour défendre ce qu’il considère comme étant le sol de la mère partie et mettre sa peau au bout de son identité.

    Leur combat a été dévoyé, instrumentalisé, détourné ? Peut-être. Mais n’est-ce pas là d’ailleurs le destin de toutes les révolutions ? De toute façon, ils n’en sont pas moins des héros, de ces hommes différenciés, fiers et ardents, qui font tant défaut à notre temps de calculateurs et de boutiquiers.

    Dire cela, ce n’est pas haïr la Russie – qui compte bien sûr elle aussi ses morts glorieux - ou dénier à Vladimir Poutine toute qualité politique, ce n’est pas davantage vouloir trancher de façon définitive un débat complexe et ardu que je laisse aux érudits et aux spécialistes, mais juste tenter d’appeler à la raison et à la justice ceux qui oublient un peu trop facilement les hommes derrière les théories et les idées.

    Les nationalistes ukrainiens se sont révoltés et battus pour se débarrasser d’un gouvernement corrompu et vendu à l’étranger. Celui-ci a été malheureusement remplacé par un autre gouvernement corrompu, vendu à un autre étranger… Pour notre part, nous français, sommes également soumis à un gouvernement d’atlantistes corrompus, mais sans nous être ni révoltés ni battus. Ce simple constat devrait nous conduire à un minimum d’humilité et de respect.

    Xavier Eman (A moy que chault !, 22 janvier 2017)

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