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censure - Page 7

  • Le retour de la censure...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Bercoff en liberté, une émission de Sud Radio, diffusée le  28 novembre 2019, au cours de laquelle André Bercoff recevait François-Bernard Huyghe à l'occasion de la parution de son essai L'art de la guerre idéologique (Cerf, 2019). Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015), Fake news - La grande peur (VA Press, 2018) et, avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

                                  

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  • L'utopie déchue...

    Les éditions Fayard ont publié récemment un essai de Félix Tréguer intitulé L'utopie déchue - Une contre-histoire d'Internet. Chercheur associé au CNRS, Félix Tréguer est également membre fondateur de La Quadrature du Net, une association dédiée à la défense des libertés à l'ère numérique.

     

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    " Ce livre est écrit comme un droit d’inventaire.
    Alors qu’Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd’hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés.
    Depuis la naissance de l’imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer ce qui semblait les contester. Menacé par l’apparition d’Internet et ses appropriations subversives, l’État a su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d’alliances avec les seigneurs du capitalisme numérique tandis que les usages militants d’Internet faisaient l’objet d’une violente répression.
    Après dix années d’engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l’État à façonner la technologie dans un but de contrôle social.
    Au-delà d’Internet, cet ouvrage peut se lire comme une méditation sur l’utopie, les raisons de nos échecs passés et les conditions de l’invention de pratiques subversives. Il interpelle ainsi l’ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale. "

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  • Le politiquement correct, censure contemporaine ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Mathieu Bock-Côté à la Radio Télévision Suisse et consacré à la censure sournoise imposée dans les débats par le politiquement correct. Québécois, Mathieu Bock-Côté est sociologue et chroniqueur et est déjà l'auteur de plusieurs essais comme Le multiculturalisme comme religion politique (Cerf, 2016), Le nouveau régime (Boréal, 2017) ou L'empire du politiquement correct (Cerf, 2019).

     

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  • Vers un nouveau recul de la liberté d'expression...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Yves Mamou, cueilli sur internet et consacré à une proposition de loi, porté par le parti d'Emmanuel Macron, visant à restreindre la liberté d'expression sur internet et les réseaux sociaux. Ancien journaliste du Monde, Yves Mamou a publié Le Grand abandon - Les élites françaises et l’islamisme (Toucan, 2018).

     

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    Réputée pour son mordant, Laetitia Avia, députée de La République en Marche d'origine togolaise, défend une proposition de loi qui restreindra considérablement la liberté d'expression sur internet...

     

    Loi Avia: l’inquiétant précédent en matière de liberté d’expression

    Si l’on veut avoir une idée des conséquences possibles de la proposition de loi de lutte contre la haine sur internet portée par la député LREM Laeticia Avia, alors il convient de porter la plus extrême attention au sondage récemment publié en Allemagne par le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). Ce sondage réalisé par l’Institut für Demoskopie Allensbach porte sur la perception par les Allemands du droit à la liberté d’expression. Compte tenu du fait que la proposition de loi Avia est la copie conforme de la loi allemande NetzDG du 1er octobre 2017 qui oblige les réseaux sociaux (Facebook et Twitter principalement) à organiser «le retrait des contenus illicites sous 24 heures sous peine de lourdes sanctions financières», il n’est pas interdit de penser que les mêmes causes produiront les mêmes effets.

    Que nous apprend le sondage allemand? Qu’il est de moins en moins possible d’exprimer son opinion dans l’espace public allemand, que «des lois non écrites» tracent une frontière de plus en plus imperméable entre les opinions socialement acceptables et les opinions qu’il convient de réserver à la seule sphère domestique.

    Près des deux tiers des citoyens interrogés sont convaincus qu’ «aujourd’hui, il faut être très prudent sur les sujets sur lesquels on s’exprime» tant le fossé s’est creusé entre «les opinions acceptables» et celles qui le seraient moins. Parmi les sujets inacceptables, arrive en tête «la question des réfugiés … suivis des opinions que l’on peut avoir sur les musulmans et sur l’islam». 71% des Allemands interrogés estiment devoir faire preuve de prudence sur la question des migrants. Toutes les références «au nazisme et aux juifs entrent dans la catégorie des sujets devenus très sensibles» indique une majorité de personnes interrogées. Pour un peu moins de la moitié des sondés, «l’extrémisme de droite et les discussions sur l’AfD» sont aussi des sujets qu’il est presque tabou d’aborder en public.

    Le nombre de sujets tabous a aussi augmenté. Le sondage ajoute que «de larges couches de la population ont le sentiment qu’il faut faire preuve aujourd’hui de la plus extrême prudence sur des sujets tels que le patriotisme, l’homosexualité ou le genre».

    En revanche, une majorité d’Allemand respire librement et se sent en droit de s’exprimer publiquement sur «des sujets comme la protection du climat, l’égalité des droits, le chômage ou l’éducation des enfants», Là, l’expression franche en public est «permise» (les guillemets sont de l’auteur).

    Point très intéressant, le sondage allemand exprime un doute sur la motivation des élites dirigeantes. «La population n’est plus tellement sûre que les élites qui prônent l’intégration européenne au sein d’une économie mondialisée aient une quelconque estime pour la nation (allemande)...» En fait, les Allemands se demandent s’ils ne risquent pas «d’être considérés comme des extrémistes de droite s’ils se déclarent patriotes». Pour un tiers des personnes interrogées, les hommes politiques qui ne veulent pas s’exposer à de violentes attaques doivent éviter «d’exprimer (publiquement) un quelconque sentiment de fierté nationale».

    Le sentiment que les sujets qui préoccupent le plus n’ont plus droit de cité est illustré par le fait que 62% des Allemands pensent qu’un homme politique verrait son avenir sérieusement compromis s’il s’avisait d’exprimer l’idée que l’islam a trop d’influence en Allemagne. 22% seulement seraient choqués de voir exprimée une idée similaire dans la sphère privée. L’idée qu’on «en fait trop pour les migrants» est également perçue par la majorité des sondés comme une idée à risque si cette idée est exprimée publiquement. Mais ils ne sont plus qu’un tiers (31%) a trouvé choquante la même idée exprimée en privé.

    Les auteurs du sondage mettent carrément les pieds dans le plat en affirmant que «nombre d’Allemands ont le sentiment que le contrôle social s’est renforcé sur l’expression publique et que les comportements et les propos publics font désormais l’objet d’une surveillance renforcée».

    La loi NetzDG n’est pas seule responsable du sentiment général qu’ont les Allemands de vivre sous surveillance, un sentiment exprimé plus fortement encore par les Allemands qui vivent dans les territoires de l’ex-République démocratique allemande, lesquels gardent encore frais dans leur mémoire la pesante surveillance de la Stasi, la police politique du régime.

    En Allemagne, des procès ubuesques ont été intentés à des citoyens qui tentaient d’exprimer leur inquiétude sur la politique migratoire de la chancelière Merkel. L’analyste Judith Bergman rappelle dans un article récent du Gatestone Institute qu’ «en 2016, un couple marié, Peter et Melanie M., ont été poursuivis en justice pour avoir créé un groupe Facebook très critique de la politique migratoire du gouvernement… Dans son verdict, le juge a déclaré: «le groupe se définit par une série de généralités qui ont un arrière-plan clairement de droite.» Peter M. a été condamné à neuf mois de prison avec sursis et son épouse à une amende de 1 200 euros. Le juge a ajouté: «Vous comprenez j’espère, la gravité de la situation. Si nous nous revoyons à nouveau, c’est la prison.»

    Judith Bergman ajoute qu’ «en août 2017, le tribunal d’instance de Munich a condamné le journaliste Michael Stürzenberger à six mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir publié sur sa page Facebook une photo du grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, serrant la main d’un haut dignitaire nazi à Berlin en 1941. Le procureur a accusé Stürzenberger d’avoir «incité à la haine contre l’islam» et d’avoir «dénigré l’islam».

    Aucun sondage du type de celui qu’a publié le Frankfurter Allgemeine Zeitung n’a été mené en France. Si la chose se produisait, faudrait-il s’étonner d’obtenir des résultats similaires? Les procès intentés en série en France à Eric Zemmour, à Marine Le Pen, à Georges Bensoussan ou à Mohamed Louizi pour avoir émis des propos jugés offensants pour l’islam et les musulmans ne sont pas très différents du procès qui a été intenté en Allemagne au journaliste Michael Stürzenberger. Tous ces procès montrent que la machine judiciaire est lancée à plein régime pour redéfinir ce qui est de l’ordre du dicible dans la sphère publique de ce qui ne l’est pas. En d’autres termes, pour les élus comme pour les juges, l’acceptation de la «diversité» passe par une restriction de la liberté d’expression.

    En France, comme en Allemagne, en Angleterre ou en Suède les pouvoirs publics pensent que tolérance et liberté d’expression s’excluent l’un l’autre. La diversité culturelle aurait donc pour corollaire obligé un lissage et une uniformisation de l’expression.

    En réalité, ce que les démocraties sont en train de perdre ou ce à quoi elles ont entrepris de renoncer est un élément clé de ce qui constitue la vie en démocratie. La démocratie n’a pas été conçue pour protéger la sensibilité de telle ou telle partie de la population. La liberté d’expression en démocratie repose précisément sur le droit à offenser. Une société multiculturelle devrait, plus encore qu’une société homogène sur le plan ethnique, marquer sa préférence pour la liberté d’expression. «La liberté d’expression fait surtout sens dans une société qui est tolérante à l’égard de ceux avec lesquels on est en désaccord. Historiquement, tolérance et liberté d’expression sont des prérequis plutôt que des extrêmes qui s’opposent.

    Dans une démocratie libérale, ils devraient être étroitement entrelacés» écrit Flemming Rose, l’ex- rédacteur en chef du Jylland Posten, dans Tyranny of silence, un ouvrage malheureusement non traduit en français. Rappelons-le, le Jylland Posten est ce journal danois qui a pris l’initiative de publier quelques caricatures de Mahomet, lesquelles ont mis le Moyen Orient et une partie de l’extrême Orient à feu et à sang, tuant des dizaines de personnes.

    Les Allemands devraient eux se réjouir de voir la liberté d’expression réservée à la sphère domestique. Les Français eux, n’ont pas cette chance. Le 3 août 2017, peu après l’élection d’Emmanuel Macron, un décret a rendu passible des tribunaux toute personne qui tiendrait des propos jugés offensants dans la sphère domestique.

    Yves Mamou (Figaro Vox, 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (238)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : La propagande morbide de Brut, Konbini et AJ+
      Anti-natalisme, euthanasie… Les nouveaux médias produisant des vidéos virales semblent très portés sur des sujets sociétaux bien particuliers...
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Le CSA fête ses 30 ans avec une vidéo extrêmement gênante et Geoffroy Lejeune évoque le remigration face à Gérard Miller sur LCI.
    • 3 : Xavier Niel et Nice-Matin, salade niçoise sauce Macron
      Xavier Niel pourrait devenir actionnaire majoritaire de Nice-Matin. Une arrivée qui interroge à quelques mois des municipales.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Enorme bobard climatique de l’AFP qui a mal traduit un article de CNN. La quasi-intégralité des médias français ayant suivi bêtement la dépêche évidemment exagérée, cela donne un bobard général qui jette un froid.
    • 5 : Loi Avia contre la « haine » en ligne, la censure en marche
      La loi visant à lutter contre la « cyber-haine » et instituant une censure extraordinaire sur les réseaux sociaux va bientôt être votée par l’Assemblée nationale.

     

                                             

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  • L'empire du politiquement correct...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Mathieu Bock-Côté intitulé L'empire du politiquement correct. Québécois, Mathieu Bock-Côté est sociologue et chroniqueur à Radio-Canada et est déjà l'auteur de plusieurs essais comme Le multiculturalisme comme religion politique (Cerf, 2016) ou Le nouveau régime (Boréal, 2017).

     

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    " Le philosophe québécois, pourfendeur du multiculturalisme, interroge ici le politiquement correct, la pensée unique et l'empire auto-consacré du Bien.

    Et si nous lisions l'actualité du monde à l'envers ? Et si la bienpensance n'était pas l'antidote mais la cause de la crise que traversent les démocraties occidentales ? Et si, par-delà les colères sociales, les silences qu'une minorité impose à la majorité alimentaient la contestation populaire ?
    En observateur averti et en penseur accompli, Mathieu Bock-Côté décrypte ici les lois explicites et implicites qui régentent la vie publique. Il passe au crible les critères de la respectabilité politique. Il analyse le traitement médiatique réservé à un Alain Finkielkraut, un Michel Onfray ou encore un Éric Zemmour en France, mais s'intéresse aussi à la régression de la liberté d'expression dans le monde anglo-saxon. Qu'est-ce qui distingue un infréquentable d'un modéré, un extrémiste d'un humaniste, un analyste d'un polémiste ? La conversation civique est mise à mal, ce qui n'est pas sans effet sur le clivage traditionnel entre la droite et la gauche en plus d'alimenter ce qu'on appelle la révolte populiste.
    Après avoir brillamment révélé les failles et les faillites du multiculturalisme, Mathieu Bock-Côté revient avec un maître-ouvrage sur le grand malaise démocratique d'aujourd'hui où le politiquement correct a remplacé la censure d'hier. "

     

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