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allemagne - Page 18

  • Des légions maudites...

    Le magazine Ligne de Front, dans un numéro hors-série actuellement en kiosque (n°17), s'intéressent aux nombreux volontaires étrangers qui ont combattu sous l'uniforme allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Si tout le monde a entendu parler des volontaires européens au travers des livres de Jean Mabire, on sera tout de même étonné de croiser au détour des pages des Arméniens, des Arabes, des Indiens, des Kalmouks, des Tatars et même un Coréen !... L'iconographie est particulièrement riche et originale. A découvrir...

     

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    "L’armée hitlérienne présente le phénomène unique de mobiliser sous son étendard de très nombreux nationaux étrangers, engagés dans la « Croisade contre le bolchevisme ».

    En 1945, ces hommes représenteront toutes les nationalités du continent européen, voire au-delà, et on en dénombrera alors près de 2 millions au sein de la Wehrmacht (Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine) et de la Waffen-SS.

    Qu’ils soient Volksdeutsche, « germaniques » (Suédois, Norvégiens, Finlandais, Wallons, Flamands, Espagnols, Français…) ou encore « étrangers » (Russes, Polonais, Hongrois, Roumains, Serbes, Tchèques, Slovaques,Croates…), ce conglomérat forme une véritable « Internationale » nationale-socialiste.

    Mais qui sont ces hommes, qu’ils soient légionnaires ou volontaires SS, qui combattent sur tous les théâtres d’opérations ?

    Pourquoi et comment leurs motivations évoluent-t-elles avec le temps ?

    Superposent-ils leurs buts de guerre à ceux du Führer, où se réclament-ils pleinement de son idéologie ?

    Quelle est la proportion de « soldats politiques » et d’engagés « pour la gamelle » ?

    Et comment la SS, lorsqu’elle les accueille en son sein, s’accommode-t-elle avec ses dogmes idéologiques et raciaux ?

    A-t-elle d’ailleurs comme désir plus ou moins avoué d’en faire de purs combattants du national-socialisme ? Enfin, quelle influence leur participation a-t-elle eue sur le déroulement des opérations militaires ?"

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  • Soixante jours qui ébranlèrent l'occident...

    Les éditions Robert Laffont rééditent dans leur collection Bouquins Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, le chef d'oeuvre de Jacques Benoist-Méchin consacré à la défaite de la France en juin 1940 face à l'Allemagne. Historien, écrivain, connaisseur du monde arabe et homme d'engagement, Jacques Benoist-Méchin est l'auteur d'une oeuvre importante qui a fort opportunément été rééditée ces derniers mois. On trouvera ainsi sans difficultés ses souvenirs, intitulés A l'épreuve du temps, aux éditions Perrin , ainsi qe sa série de biographies, chez Omnibus, consacrée à ces personnages qui ont rêvé d'une rencontre de l'Orient et de l'Occident, d'Alexandre le Grand à Lawrence d'Arabie en passant par Bonaparte en Egypte ou l'inoubliable Frédéric de Hohenstaufen ("Jamais plus l'Aigle de Souabe ne tracerait ses orbes dans le ciel."...).

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    "Cet ouvrage de Jacques Benoist-Méchin reste un des classiques de l'historiographie contemporaine. Publiée en 1956, c'est la première étude de fond consacrée à ce qu'on appelle la « campagne de France », autrement dit la brève période, entre le 10 mai et le 10 juillet 1940, qui vit les armées françaises s'écrouler devant l'ennemi et avec elles la nation tout entière. Jamais une grande puissance militaire n'avait étéécrasée aussi vite et de manière aussi inexorable depuis la campagne-éclair de Napoléon contre la Prusse en 1806. En moins de dix semaines, une des puissances qui dirigeaient le monde fut ainsi littéralement balayée de la scène politique.
    L'auteur relate au jour le jour cette tragédie en évoquant simultanément la situation politique et la situation militaire. Son ouvrage est le premier à avoir offert une synthèse aussi minutieuse et documentée de ces événements dramatiques. Benoist-Méchin fait ici pleinement oeuvre d'historien, en dépit de ses engagements politiques qui l'ont conduit à prendre parti en faveur de la collaboration.
    Dans sa préface, il explique en ces termes sa démarche : « Il n'est pas un Français qui n'ait vécu ce drame au plus profond de lui-même. « Aussi ne faut-il pas s'étonner si le souvenir de ces journées hante encore les esprits et si des millions d'individus continuent à se demander : « Comment un tel désastre a-t-il été possible ? Comment toutes ces choses ont-elles pu arriver ? »
    Ces questions, leur a-t-on apporté, jusqu'à ce jour, une réponse satisfaisante ? Il faut reconnaître que non. L'ampleur de l'enjeu, la violence des passions, l'enchevêtrement des intérêts, le caractère des protagonistes, l'interdépendance des facteurs politiques et militaires, tout contribuait à faire des journées de mai, juin et juillet 1940 une sorte de no man's land ou l'on ne s'aventurait qu'avec précaution.
    Pour entourer notre travail de toutes les garanties désirables, nous avons consultéà peu près tous les témoignages français et étrangers ayant trait à ce sujet. Jamais nous n'avons cité une phrase ou un chiffre sans fournir sa référence.
    Il nous est apparu que le seul fait de situer les événements à leur vraie place et de leur restituer leur véritable physionomie suffisait à leur conférer un aspect nouveau, différent des thèses généralement admises. »
    Même si certaines données apparaissent aujourd'hui erronées en raison des nouvelles informations dont on dispose, ce récit historique demeure remarquable de précision, de rigueur, et s'impose par la qualité de son écriture comme par sa finesse d'analyse. Il constitue toujours un modèle du genre."

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  • La Volga naît en Europe...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de rééditer La Volga naît en Europe, récit en forme de reportage de Malaparte, consacré à la guerre sur le Front de l'Est de juin 1941 à novembre 1942. Publié initialement en France aux éditions Domat, en 1948, il était depuis longtemps introuvable.Un complément indispensable à Kaputt, du même auteur.

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    "Juin 1941 : Kurt-Erich Suckert, dit Curzio Malaparte, 43 ans, auteur de Technique du coup d'État, vétéran de la première guerre mondiale, part couvrir, en tant que correspondant du journal Corriere della Serra, l'avancée des troupes italiennes et allemandes sur le front de l'Est. Il pénètre en Ukraine dans une vieille Ford V5 8 puis assiste au siège de Leningrad aux côtés des troupes finlandaises.

    Si de cette expérience, le caméléon de la littérature italienne tirera l'un de ses chefs d'œuvres, Kaputt, il rassemble aussi ses chroniques dans La Volga naît en Europe, peinture de maître de ce « fléau biblique » que fut la guerre à l'Est mais aussi ouvrage visionnaire sur l’expansion future du communisme en Europe.

    Préfacé en français par l’auteur, ce livre qui fut « la plaque tournante » de l’œuvre de Malaparte, selon son biographe Maurizio Serra, n’avait pas été republié en France depuis 1948."

     

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  • L'Alsace alsacienne ?...

    Les éditions bretonnes Yoran Embanner viennent de publier Histoire d'Alsace - Le point de vue alsacien, un livre de François Waag. Enseignant, « Fränzi » Waag est passionné par l'histoire de l'Alsace. Il collabore à plusieurs journaux et  a déjà publié deux autres ouvrages dont l'un consacré à la Grande Guerre. Il donne dans cet ouvrage le point de vue autonomiste sur l'histoire d'une terre et d'un peuple qui lui sont chers. Intéressant à découvrir... 

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    "De la préhistoire à nos jours, l'histoire d'un pays allemand du St Empire romain germanique conquis militairement par Louis XIV en 1648, redevenu allemand en 1871 par le traité international de Francfort, français de 1918 à 1940, etc…

    Pendant tout le Moyen Age, l'Alsace morcelée en plusieurs petits états, a connu sa période la plus florissante: Godfried von Strassburg reste un grand nom de la littérature allemande, la première Bible en allemand fut imprimée à Strassburg, etc…

    Sur la période allant de 1871 à nos jours, l'auteur se fait un point d'honneur à dévoiler tout ce que l'histoire officielle (Le point de vue français) cache soigneusement. Par exemple, ce fut pendant  la période du Reichsland (1871-1918) que l'Alsace fut la plus libre: les Alsaciens ont fini par disposer d'un gouvernement et d'une Assemblée régionale dotés d'une large autonomie qu'ils perdront dès leur annexion par la France en 1918. Ce qui explique l'histoire houleuse de l'entre-deux guerres.

    L'occupation nazie, très dure pour les Alsaciens, servira de prétexte idéal pour Paris afin de supprimer toutes traces de germanisme en Alsace. Il faudra attendre 2011 pour que l'Alsace se réveille enfin et projette de s'autogouverner par une Assemblée territoriale unique."

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  • Le rouge et le gris...

    Les éditions Hors oeil ont publié en 2007 un livre-DVD intitulé Le Rouge et le Gris - Ernst Jünger dans la Grande Guerre et réalisé par François Lagarde et Lionel Broye. Le Rouge et le Gris est le titre que Jünger avait initialement envisagé de donner à Orages d'acier... A découvrir

     

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    "L'utopie est elle l'avatar d'une espérance illusoire selon laquelle toute guerre serait la dernière ? « Grande » fut qualifiée celle de 1914 qui n'était que l'avant-dernière, en attendant les suivantes, La Grande Guerre était bien la dernière d'un siècle où les soldats, en uniformes chamarrés et voyants, montaient encore à cheval, sabres au clair, au son des trompettes, avant de se fondre bientôt dans la grisaille vestimentaire et la gadoue des tranchées. Villages rasés, forêts ravagées, corps déchiquetés, monceaux d'obus et de ferraille, territoires lunaires, voilà ce que nous ont conté des écrivains qui allèrent aussi au feu : Erich Maria Remarque, Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Fritz Von Unruh, Richard Aldington, Blaise Cendrars ; voilà ce que nous montrent, dans Le Rouge et le Gris (Livre DVD-Rom, réalisation de F. Lagarde et Lionel Broye, Hors Œil Editions), les innombrables photographies que François Lagarde a patiemment récoltées pendant dix ans sur tous les lieux où l'écrivain allemand Ernst Jünger fut quatorze fois blessé, reçut sa Croix pour le Mérite et mûrit secrètement son premier livre, Orages d'acier. C'est en suivant pas à pas cet itinéraire, en consultant des archives allemandes officielles ou familiales, des mairies, des historiens locaux, que le photographe, enquêteur obstiné, a pu composer un portrait inédit de cette Grande Guerre qui n'a pas tardé à passer de l'Histoire à la Légende. Du côté français, nous avions, certes, L'Illustration et Le Miroir, mais il nous manquait un autre aspect des champs de bataille. Le Rouge et le gris (premier titre d'Orages d'acier) nous révèle la face allemande de la guerre. Grâce à ces photos, collectées par François Lagarde avec la même passion qu'Ernst Jünger pour les coléoptères, nous pouvons réaliser ce que fut la vie quotidienne des fermes, des villages et de leurs habitants dans la tourmente. Suivre la guerre d'Ernst Jünger, c’est aussi accepter une vision différente, complémentaire, et jusqu'à maintenant inédite, d'un tragique épisode de notre Histoire.

    Un terme convient pour définir la Grande Guerre, c'est l'Héroïsme, ferment de la Légende. Les morts furent décrétés à jamais glorieux ; l'horreur, consacrée par la mémoire. Un quart de siècle plus tard, les noms de Birkenau, Buchenwald, Auschwitz, symboles de l'épouvante et de l'abjection, ont oblitéré ceux d'El Alamein, Stalingrad, Cassino ou Omaha Beach. L'Histoire de la « dernière » ne sera pas de sitôt transfigurée par la Légende. La guerre d'Ernst Jünger, telle que François Lagarde la recompose dans Le Rouge et le Gris, nous touche d'autant plus que, des deux côtés du Rhin, personne n'est plus là pour porter témoignage. Avant d'ouvrir cet émouvant et remarquable documentaire, il convient de lire la nécessaire préface par laquelle François Lagarde expose la genèse de son « aventure » dans le sillage d'un combattant, écrivain en puissance.

    Ce coffret comprend un DVD-Rom, Le Rouge et le Gris, Ernst Jünger dans la Grande Guerre, accompagné d'une préface de François Lagarde suivie d'un livret de photographies "Visite à Wilflingen". Le Rouge et le Gris se présente comme un film documentaire. Nous y entendons la voix du comédien Stéphane Laudier lisant des passages d'Orages d'acier. Nous découvrons l'ensemble des croquis d'Ernst Jünger extraits de ses carnets de guerre, associés à plus de 2000 photographies essentiellement allemandes.

    À travers les 20 chapitres d'Orages d'acier, une navigation constituée de cartes et diaporamas, permet une lecture des thématiques et séquences liées à la Grande Guerre et aux lieux traversés par Jünger. Dix ans de recherches furent nécessaires pour réunir ces photographies pour la plupart inédites et montrer le point de vue, méconnu, du vaincu."

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  • Vers une Union carolingienne ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Marc Rousset, cueilli sur le site de Metamag et consacré à l'avenir de l'Europe qui passe selon lui par la constitution d'un noyau carolingien fort. Marc Rousset, qui a exercé pendant près de vingt ans des fonctions de direction dans de grands groupes européens, a publié en 2001 un ouvrage intitulé La Nouvelle Europe :Paris-Berlin-Moscou - Le continent européen face au choc des civilisations, aux éditions Godefroy de Bouillon.

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    Europe : vers une Union carolingienne ?
     
    « Charlemagne a encore de l’avenir » a pu dire Charles de Gaulle !  « Il ne faut pas moins d’Europe, mais plus d’Europe » a déclaré de son côté  la chancelière Angela Merkel  tout en appelant «  à donner un signal et à nous rapprocher dans une union politique ».
     
    Ne pas se fier aux apparences 
     
     Dans l’immédiat, il est certain qu’avec « François, le cauchemar des entreprises » titre d’un article dans  le quotidien Süddeutsche Zeitung,  l’Europe  n’en prend pas le  chemin. François Hollande cherche à nier les réalités économiques et à finasser avec l’Italie et l’Espagne ; il  ne trouve grâce en Allemagne que dans le parti « die Linke » l’équivalent du Front de gauche de Jean Luc Mélenchon .

    François Hollande ne connait pas suffisamment l’Allemagne et commence à réaliser qu’il va lentement mais sûrement à «  l’échec et mat », au-delà de son petit jouet sur la croissance de 120 milliards d’euros (emprunts de la Banque Européenne d’investissements ,fonds européens non encore utilisés) . 
    L’Allemagne aurait bien tort de ne pas lui permettre de  garder la face et de continuer à  illusionner ses électeurs. La Chancelière allemande a préféré ne pas s’attarder à Rome  pour voir à Gdansk  la « Mannschaft » triompher  au football contre la Grèce (tout un symbole). Mario Monti  adhère sur le fond, aux  thèses d’Angela  Merkel .  Les sociaux -démocrates du SPD  qui auraient eu tort pour des raisons de politique interne allemande, de refuser l’invitation à l’Elysée,  se sont empressés  de rallier le pacte budgétaire européen lors du vote  au Bundestag. 
     
    Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle souligne qu’on ne peut pas combattre une crise des déficits avec de nouvelles dettes et qu’il n’est plus possible d’acheter de la croissance avec des dettes. La croissance doit être le résultat de réformes structurelles qui améliorent la compétitivité. Au delà des obstacles apparents que représente  François Hollande, l’Europe, dans son malheur  et son déclin actuel tant politique, militaire, démographique, moral qu’économique  ne se dirige-t- elle pas à terme vers une UnIon carolingienne, noyau dur d’une Europe Puissance à construire pour survivre dans le monde multipolaire du XXIème siècle ?
     
    Faire du mal économique  européen de l’euro  un bien  politique 

    Milton Friedmann a prétendu  à juste titre que l’Europe, sans harmonisation budgétaire, fiscale et sociale  a mis la charrue avant les bœufs en introduisant l’euro. Le laxisme socialiste français et des pays de l’Europe du sud  aura également beaucoup contribué à l’intenable situation actuelle car la France était même  légèrement plus compétitive que l’Allemagne lors de l’introduction de l’euro. La  Chancelière apporte cependant  une réponse qui n’est pas sans rappeler les propositions passées  de Karl Lamers et Wolfgang Schaüble à Edouard Balladur : « Nous devons créer une structure politique qui va de pair avec notre monnaie unique ». La France, beaucoup plus forte économiquement  à l’époque, offusquée par l’atteinte portée  à son aura politique , avait refusé de les étudier sérieusement .
    Guido Westerwelle souligne que l’Europe est notre meilleure garantie de prospérité dans un monde multipolaire qui se globalise avec de nouveaux centres de pouvoir. A la France de faire en sorte  qu’une véritable préférence communautaire soit établie et que l’Europe passoire ne soit plus l’Europe offerte , le sas de décompression, comme le remarquait Régis Debray, vers le libre échangisme mondialiste .La France doit reprendre l’idée allemande, mais  faire aussi comprendre à l’Allemagne qu’avec des structures compétitives, on peut lutter entre Européens , à armes égales, mais certainement pas avec des salaires trente  fois moins élevés , que ce soit en Chine ou au Maroc, comme le vient de le prouver Renault en implantant une nouvelle usine ultra -moderne  avec des salaires marocains , à quelques heures des côtes françaises , et cela sans aucune protection douanière européenne.
     
    Aux dirigeants français de savoir alors  également dire « Non » au « Nein »allemand, avec menace de ne plus jouer le jeu , et de revenir aux monnaies nationales, voire aux frontières nationales ! « Alles oder Nichts « (tout ou rien), prendre les Allemands à leurs propres mots,  voilà ce que devrait proposer une France responsable à l’Allemagne, en acceptant l’idée allemande, mais sans se laisser rouler pour autant dans la farine, d’autant plus qu’à terme, l’Allemagne elle même ne pourra plus supporter la  concurrence des pays émergents !
     
    De plus pour survivre  économiquement au XXIème siècle, il faut un marché minimum de 150  miIlions de consommateurs, ce qui permet des économies d’échelle avec  des débouchés suffisants, des structures économiques et technologiques compétitives, et ce qui permet aussi de pouvoir financer des projets  technologiques modernes  publics ou privés d’avenir  tels qu’AIrbus,  Galiléo, Ariane, projets spatiaux et aéronautiques, industrie navale, armements terrestres…Pour paraphraser Lénine(« Mieux vaut moins mais mieux  ») , il est donc possible d’affirmer  qu’ avec moins  d’Européens véritablement unis dans une structure carolingienne  on peut donc faire plus qu’avec l’actuelle Union européenne anglo-saxonne, libre échangiste sous protectorat militaire américain

    A quand une véritable défense européenne franco-allemande ?
     
    IL faut faire exactement le contraire de ce que préconise Michel Rocard et tout en gardant la dissuasion nucléaire française, mettre en place une défense européenne crédible, opérationnelle, moderne, crainte, établie sur le Rhin et dont le quartier général serait à Strasbourg et non pas à Bruxelles, tout un symbole !
    Le mythe de la France a toujours été  de se constituer en unique héritière de Charlemagne. Le mythe de l’Allemagne a toujours été celui de la continuation de l’Empire Romain, avec le Saint Empire Romain Germanique. L’Europe n’en finit pas de subir les conséquences du Traité de Verdun en 843 par lequel les fils de Louis Le Pieux réglaient le partage de l’Empire Carolingien : ce qui allait devenir l’Allemagne à Louis Le Germanique, ce qui allait devenir la France à Charles Le Chauve, et ce qui allait devenir l’objet des guerres civiles européennes entre ces deux pays, la Lotharingie pour Lothaire.
    La France et l’Allemagne sont liées par une « communauté de destin ». Edouard Husson remarquait que s’il y a un noyau en Europe, c’est bien celui constitué par la société française et allemande ; l’alliance de l’aveugle et du paralytique garde un sens si chacun sait soigner ses maux (étatisme et laxisme socialiste  d’un côté, pacifisme de l’autre) (Edouard Husson- Une autre Allemagne - Gallimard, 396 p – 2005). A quand un Quartier général européen à Strasbourg puisque ,suite à l’obstruction britannique, celui constitué à Bruxelles n’en finit pas de rester dans les limbes chiraquiennes et  comprend en tout et pour tout  aujourd’hui  8 personnes ! De qui se moque-ton ? Là aussi, ce serait à la France de prendre les Allemands à leurs propres mots  et de mettre en place une véritable structure de défense en dehors de l’OTAN  équidistante de la Russie et des Etats-Unis! L’Europe continentale européenne resterait  dans l’Alliance Atlantique tout en  se rapprochant de la Russie  par une  Alliance Continentale où l’on pourrait reprendre schématiquement le traité  révisé et renégocié de l’Alliance Atlantique en remplaçant tout simplement le mot Etats-Unis par Russie !

    Prenons en considération la proposition de l’Allemagne, mais en nous faisant respecter ,  sans brader les intérêts économiques de la France, sans se laisser  embarquer dans un monde libre échangiste mondialiste  qui convient pour l’instant surtout à Angela Merkel . Exigeons la mise en place d’une défense européenne et gardons toujours en mémoire ces paroles prophétiques du Général de Gaulle ,le 29 Mars 1949,lors de sa conférence de Presse  au Palais d’Orsay « Moi je dis qu’il faut faire l’Europe  avec un accord entre Français et Allemands. Une fois l’Europe faite sur ces bases, alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe toute entière avec la Russie aussi, dût- elle changer de régime. Voilà le programme de vrais Européens". Voilà le mien »
     
    Marc Rousset (Metamag, 16 juillet 2012)
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