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allemagne - Page 15

  • L'étrange défaite...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 77, mars - avril 2015).

    Le dossier central est consacré à la défaite de 1940. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("Les raisons du désastre"), de Henry Ortholan ("La ligne Maginot fut-elle inutile ?"), de Martin Benoist ("Les combattants de 1940"), de François de Lannoy ("Les communistes pendant la drôle de guerre" ; "Les chars français en 1940 : les causes d'un échec"), de Michel Savoie ("Les forces aériennes françaises en juin 1940") et de Max Schiavon ("Les erreurs des généraux" ; "La bataille des Alpes : une victoire dans la défaite").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Jean-Pierre Arrignon ("D'où vient et où va la Russie ?") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Maximilien Robespierre, une icône révolutionnaire"), de Philippe Parroy ("Quand la Floride faillit être française"), de Frédéric Le Moal ("Les Savoie, une dynastie européenne"), de Rémy Porte ("La Grande Guerre sur le front des Vosges"), de Martin Benoist ("1935 : le gouvernement de Pierre laval") et de Jean Haudry ("Les Indo-Européens ont bien existé").

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  • Inferno ou la dévastation de Hambourg en 1943...

    Les éditions Perrin publient cette semaine Inferno - La dévastation de Hambourg 1943, un essai historique de l'historien britannique Keith Lowe. L'auteur a déjà publié L'Europe barbare 1945-1950 (Perrin, 2013).

     

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    " Juillet 1943, la plus terrible opération aérienne de la Seconde Guerre mondiale en Europe est lancée. En quelques jours, les avions anglo-américains larguent 9 000 tonnes de bombes sur Hambourg ; plus de 40 000 civils trouvent la mort. Les autres luttent pour survivre au milieu des ruines et des cadavres, dans une ville rasée par la première tempête de feu de l'histoire de l'humanité. En Europe continentale, la destruction de Hambourg doit être considérée comme un tournant : elle a eu lieu dix-huit mois avant celle de Dresde, à une période où presque toute l'Allemagne faisait encore confiance au Führer et ne doutait pas de la victoire finale.
    A travers le récit magistral de cet apocalyptique mois de juillet – tant du point de vue des Alliés que de celui des Allemands, militaires et civils –, Keith Lowe questionne l'utilité et l'efficacité des bombardements massifs sur les villes d'Allemagne, avant d'expliquer leurs conséquences pour les Hambourgeois, notamment grâce à l'apport de sources intimes, journaux et correspondances. Il livre ainsi l'histoire globale d'une destruction sans précédent annonçant l'âge nucléaire et Hiroshima, tout en interrogeant la légitimité du bombardement stratégique et la capacité des humains à déclencher et à survivre à l'enfer. "

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  • Si la France veut peser sur Berlin, il faut qu’elle rompe avec Washington…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la place actuelle de l'Allemagne en Europe...

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    Si la France veut peser sur Berlin, il faut qu’elle rompe avec Washington…

    Qu’on s’en félicite ou non, l’Allemagne signe son grand retour sur la scène internationale et européenne. Fin d’une époque et solde de tout compte de la Seconde Guerre mondiale ?

    Bien que beaucoup de gens ne paraissent pas s’en rendre compte, il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit là d’un événement historique. C’est en effet la première fois depuis 1945 que l’Allemagne s’affirme, non seulement comme une grande puissance économique, mais comme une puissance dont la voix politique commence à porter. Tournant considérable. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands s’étaient vu intimer de se détourner définitivement du domaine militaire et de ne plus faire preuve désormais de leurs capacités d’excellence que dans le domaine économique. En 1944, le plan Morgenthau, rédigé à la demande de Roosevelt, était même allé jusqu’à préconiser la désindustrialisation de l’Allemagne, son démembrement et sa transformation en un pays uniquement pastoral ! L’Allemagne échappa à ce sort grâce à la guerre froide. Pendant plus d’un demi-siècle, elle fut donc un géant économique doublé d’un nain politique.

    Les choses ont commencé à changer avec la chute du mur de Berlin. Les Allemands sont d’abord parvenus à intégrer et à remettre à niveau les Länder de l’ancienne RDA, ce qui n’a pas été un mince exploit. Ils ont ensuite réanimé leurs anciens liens avec les pays d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Tchéquie, Pologne, Croatie, Roumanie, etc.). Ils ont également obtenu que l’euro ait la même valeur que l’ancien mark, ce qui n’a d’ailleurs pas été sans poser les problèmes que l’on sait. Aujourd’hui, ils prennent politiquement l’initiative, avec d’autant plus de facilité que la France est affaiblie et que les pays du sud de l’Europe sont ruinés. Le refus de l’Allemagne de participer à la seconde guerre du Golfe était déjà un signe. L’activisme déployé par la chancelière allemande dans l’affaire ukrainienne en est un autre.

    Certains s’en affligent, notamment dans les milieux souverainistes, qui ont toujours eu du mal à admettre que l’Allemagne ne soit pas la principauté de Monaco, et ne se privent pas de dénoncer à tout bout de champ « l’Europe allemande ». Je n’appartiens pas à ces milieux, qui me paraissent avoir oublié que, dès février 1962, dans son discours de Hambourg, de Gaulle appelait à faire de la coopération franco-allemande « la base d’une Europe dont la prospérité, la puissance, le prestige égaleront ceux de qui que ce soit ».

    L’Allemagne est le plus grand pays d’Europe occidentale. Elle occupe en Europe une position centrale. Il n’est pas illogique qu’elle retrouve aujourd’hui la place qui va de pair avec cette position. Cela ne veut certes pas dire que les choix politiques qu’elle fera dans les décennies qui viennent seront nécessairement les bons. Mais pour l’heure, bornons-nous à faire ce constat : Angela Merkel « tient le continent européen », comme le dit Emmanuel Todd (qui va jusqu’à déclarer que, s’il n’avait pas d’autre choix, il préférerait l’hégémonie américaine à l’hégémonie allemande, ce qui n’est pas mon cas).

    Les Allemands participent aux sanctions contre Poutine, alors même que leurs investissements en Russie sont considérables. Paradoxe ?

    L’histoire des relations entre l’Allemagne et la Russie, dont la Pologne (et l’Ukraine !) a souvent fait les frais, est complexe. Au cours de l’histoire, l’Allemagne a été tour à tour l’alliée et l’adversaire de la puissance russe. Aujourd’hui, elle ne peut effectivement négliger ses investissements en Russie. Mais elle peut aussi être tentée par une autre politique : rassembler autour d’elle les anciens pays satellites de l’URSS pour en faire une zone d’influence en Europe centrale, et s’affirmer progressivement indépendante de la Russie comme des États-Unis. On en est encore loin, mais cela peut s’envisager. C’est ce que fait Emmanuel Todd, quand il déclare pressentir « l’émergence d’un nouveau face-à-face entre la nation-continent américaine et le nouvel empire allemand ». D’où ses critiques de l’Amérique qui, selon lui, devrait avant tout redouter l’affaiblissement de la Russie. Ce qui est sûr, c’est que d’ores et déjà, l’Allemagne s’est substituée à la Russie comme puissance contrôlant l’Est européen, ce qui n’est pas sans conséquences pour les relations entre Moscou et Berlin.

    Et pour la France, coincée entre Mitteleuropa et puissant voisin anglo-saxon, aujourd’hui plus affaiblie que jamais, quelles perspectives ?

    Aujourd’hui, c’est de toute évidence Angela Merkel qui porte la culotte dans le couple franco-allemand – non parce que l’Allemagne est trop forte, mais parce que la France est trop faible. La France ne peut espérer contrôler l’Allemagne, mais elle peut peser sur ses orientations. Ou plutôt elle le pourrait si elle avait elle-même la volonté de s’émanciper de Washington. Le problème, aujourd’hui, c’est qu’elle a choisi la servitude. Et que l’Allemagne est tout autant qu’elle disposée à signer le traité transatlantique dont le grand objectif est de passer un anneau dans le nez des Européens.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 11 octobre 2014)

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  • L'Aurochs... De Lascaux au XXIe siècle !...

    Les éditions du Gerfaut viennent de publier L'aurochs - De Lascaux au XXIe siècle, un ouvrage de Claude Guintard et d'Olivier Néron de Surgy. Claude Guintard est vétérinaire, docteur ès sciences du Museum national d’histoire naturelle à Paris et professeur d'anatomie comparé, il est également fondateur et le président du Syndicat international pour l’élevage, la reconnaissance et le développement de l’Aurochs-reconstitué. Olivier Néron de Surgy est journaliste et a été notamment rédacteur en chef adjoint du magazine Sciences et Avenir.

     

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    " L’Aurochs est l’ancêtre de tous les bovins domestiques. Il est apparu il y a environ 500 000 ans. Intensivement chassée au Moyen Âge, l’espèce a vu son dernier représentant s’éteindre dans une forêt de Pologne en 1627.

    Aujourd’hui, on connaît l’Aurochs grâce à des ossements retrouvés et des représentations, notamment dans les grottes de Lascaux. Puissant et doté de grandes cornes, cet animal a été mythifié par plusieurs civilisations indo-européennes. La force évocatrice de ce bovin est probablement à l’origine d’une création unique en zoologie : la « reconstitution » d’une espèce disparue. Dans la première moitié du XXe siècle, deux zoologistes allemands s’y attelèrent, en mariant des races bovines très rustiques. Les produits de tels croisements sont nommés « aurochs-reconstitués ». Des éleveurs en France et ailleurs en Europe ont repris le projet à leur compte. Désormais, l’Aurochs-reconstitué est une race bovine reconnue.

    Comment est valorisée cette nouvelle race ? L’Aurochs a-t-il été domestiqué ? Quelles traces reste-t-il de cette figure patrimoniale ? Ce livre brosse l’historique de l’Aurochs et de l’Aurochs-reconstitué depuis leurs origines respectives.

    Un livre à l’attention des passionnés de Préhistoire, de zoologie ou de patrimoine rural ! "

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  • L'Allemagne dans l'impasse ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Jean-Michel Quatrepoint, cueilli sur Xerfi Canal et consacré à la situation économique de l'Allemagne, piégée dans l'affaire ukrainienne par les Etats-Unis...

     

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  • En Angleterre occupée...

    Nous vous signalons la parution récente en DVD, chez Doriane films, d'En Angleterre occupée, un film de Kevin Brownlow et Andrew Mollo, sur le thème uchronique d'une Grande-Bretagne vaincue par l'Allemagne nazie. Certains passage du film, tournés comme des bandes d'actualité d'époque créent un effet de réel vraiment étonnant. Vous pouvez découvrir ci-dessous la critique qu'en a fait Michel Marmin dans le mensuel Le Spectacle du monde de juin 2014.

     

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    " Voici quelques mois, nous vantions ici même (Le Spectacle du monde n°605, novembre 2013) les qualités vraiment exceptionnelles de Winstanley, le second film de Kevin Brownlow et Andrew Mollo, et nous soulignions l'intelligence avec laquelle les deux cinéastes avaient ressuscité à l'écran, de façon quasi documentaire, l'Angleterre du XVIIe siècle. Deux cinéastes de rencontre en réalité, qu'unissaient leurs passions respectives -l'art cinématographique pour Brownlow, les uniformes et les armes pour Mollo - et que la sortie des sentiers battus de la profession n'effrayait pas. Leur association était née une dizaine d'années auparavant, avec un projet complètement fou de Brownlow: un film situé dans une Angleterre que les Allemands auraient envahie après la débâcle de Dunkerque, en 1940, et où aurait été instauré un gime national-socialiste. Brownlow était alors un tout jeune homme qui n'avait pas froid aux yeux, qui ne doutait de rien et n'avait pratiquement pas un penny devant lui. L'aventure aurait autrefois tourné court si Mollo, encore plus jeune que lui, ntait venu lui proposer de reprendre le projet pratiquement à zéro, sur des bases plus solides et crédibles. Le tournage, étalé sur plusieurs années faute de moyens, n'en fut pas facilité, mais la sortie du film, en 1966, fut un événement d'autant plus inattendu qu' En Angleterre occupée n'avait pas coûté plus cher, selon les calculs de Brownlow, que le générique d'un James Bond.

    Jamais uchronie n'aura été aussi saisissante que l'histoire de cette infirmière plongée dans le chaos national, et qui, après avoir assisté à la mort de femmes et d'enfants tués « collatéralement » par des résistants antinazis, rallie le parti collaborationniste au pouvoir à Londres. Voir la Wehrmacht parader à Trafalgar Square comme aux actualités n'est pas quelque chose que l'on risque d'oublier, pour ne prendre que cet exemple! Mais le plus important n'est pas là. Il est dans le discours que délivre le film. Que disent en effet Brownlow et Mollo? Qu'il y aurait sans doute eu, en Angleterre comme ailleurs, des gens de bonne foi et de bonne volonté parmi les collaborateurs des Allemands (c'est le cas de l'héroïne), que les engagements politiques sont souvent déterminés par le hasard des circonstances et que, dans une guerre civile, les horreurs sont toujours de tous les camps. Significativement, le film s'achève, après la victoire de la Résistance appue par un débarquement américain, par le massacre des Waffen SS anglais qui ont fait leur reddition drapeau blanc en tête ... Il n'y a là absolument aucune complaisance morbide de la pan des auteurs, mais un souci d'objectivité « historique » et d'honnêteté dramatique qui, s'il allait de soi il y a cinquante ans, serait peut-être moins bien compris aujourd'hui.

    D'ailleurs, la réalisation du film n'a pas manqué de susciter des débats parfois violents entre Brownlow et Mollo, et pas seulement sur des questions de forme. Brownlow, notamment, était tout à fait conscient du risque de donner prise à la fascination du nazisme, et il n'est pas sûr que le film y ait totalement échappé. Exploit cinématographique sans précédent et enjeu idéologique majeur, En Angleterre occupée ne doit pas seulement être vu et revu. Il doit aussi être lu: En Angleterre occupée est également le titre du livre que Kevin Brownlow a consacré en 1968 à la production et à la réalisation du film, et dont une traduction française vient enfin de paraître, dans une édition très soignée et dotée d'une iconographie captivante, parfaitement accordée au texte.

    Ce livre, nous le disons très sincèrement, est l'un des plus beaux témoignages qu'il nous ait été donné de lire dans notre vie de cinéphile.

    Michel Marmin (Le Spectacle du monde, juin 2014) "

     

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    En Angleterre occupée - Journal d'un tournage, de Kevin Brownlow (La Tour verte, 2014)

     

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