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Points de vue - Page 10

  • « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info, et consacré à l'hypocrisie de la gauche bobo en matière d'immigration...

     

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    Immigration. « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton

    Ils osent tout, et c’est même à cela qu’on les reconnaît. Les élites de gauche, prétendues humaines et progressistes, accompagnées d’une droite d’affaire complaisante, se découvrent un amour inconditionnel pour l’immigration. Mais leur justification favorite est aussi leur plus nauséabonde : « Sans immigration, qui fera le ménage ? Qui ramassera nos ordures ? Qui livrera nos repas ? » Derrière cet argument, il ne faut voir rien d’autre qu’une réminiscence honteuse du paternalisme esclavagiste. Hier, c’était le champ de coton ; aujourd’hui, c’est le trottoir de nos métropoles.

    Un mépris déguisé en vertu

    Ce discours, scandé sur tous les plateaux télé et dans les colonnes des journaux, révèle un mépris à peine voilé pour ceux qu’ils prétendent défendre. Ces mêmes bien-pensants qui s’indignent à longueur de journée contre l’injustice sociale n’ont aucun problème à réclamer des vagues incessantes d’immigrés pour assumer les tâches qu’ils jugent indignes d’eux-mêmes. En vérité, leur humanisme cache une exploitation crasse, où les immigrés deviennent les rouages indispensables d’un système qu’ils ne veulent surtout pas changer.

    Leur argument, prétendument progressiste, fleure bon l’esclavagisme moderne. Au lieu de chaînes, c’est la précarité qui enserre ces travailleurs. Les nouveaux esclaves ne récoltent plus le coton, ils ramassent les poubelles, lavent les sols et apportent des repas. Mais toujours pour satisfaire les caprices et le confort d’une élite qui vit dans une tour d’ivoire.

    La France périphérique, un miroir gênant

    Le comble de cette hypocrisie ? Dans la France périphérique, loin des métropoles branchées, ces métiers sont massivement pratiqués par des Français de souche. Des Blancs, des ouvriers modestes, que la gauche a oubliés depuis longtemps. Mais il serait trop gênant de l’admettre. Ces gens-là ne correspondent pas au récit mythique d’une France multiculturelle et de substitution. Alors on les ignore. On préfère se concentrer sur le livreur Uber ou l’éboueur à Paris, comme si leur condition précaire devenait soudain un acte héroïque de diversité et alors même que partout en France, des autochtones font ces métiers que soi-disant « les Français ne veulent pas faire ».

    Il y a une ironie mordante dans ce discours. La gauche bourgeoise, autrefois championne des opprimés, est devenue la nouvelle caste des planteurs, préoccupée par qui viendra balayer devant sa porte ou garder ses enfants. Sous couvert de défendre les immigrés, elle ne fait que reproduire un système d’exploitation où le travail manuel est dévalorisé, réservé aux autres – toujours les autres. Ces « autres » qu’elle instrumentalise tout en leur refusant une véritable émancipation.

    Et ne nous y trompons pas : cette logique est parfaitement assumée. Quand un ténor de la gauche parisienne affirme que « sans immigrés, personne ne voudrait être éboueur », il ne fait que projeter sa propre vision déshumanisante sur la société. Ce qu’il ne veut pas voir, c’est que cette réalité n’existe pas partout. Des milliers de Français font ces métiers dans des conditions parfois difficiles, et ils les font par nécessité ou par honneur.

    L’échec d’un modèle en perdition

    À force de mépriser le travail, d’en faire une corvée à refiler aux autres, cette élite prouve son incapacité à repenser un modèle durable. L’immigration de masse, qu’elle prétend être une solution, n’est en réalité qu’une béquille fragile pour maintenir un système à bout de souffle. Un système où l’homme est réduit à sa fonction utilitaire, corvéable à merci.

    Le plus tragique ? Les classes populaires paient le prix de cette hypocrisie. Elles subissent la concurrence déloyale sur le marché de l’emploi, la pression sur les services publics et l’insécurité qui découle parfois d’une intégration bâclée. Pendant ce temps, les bobos continuent de commander leur repas sur une application, convaincus d’œuvrer pour un monde meilleur.

    La gauche, prétendument sociale et solidaire, est devenue le principal artisan d’un néo-esclavagisme mondialisé. Les syndicats dits représentatifs mènent le bal, CGT en tête. Et la droite, trop lâche pour s’opposer, court derrière en se pinçant le nez. Mais une chose est certaine : leur château de cartes idéologique ne résistera pas à la colère d’un peuple qui refuse de se laisser remplacer, exploiter ou mépriser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 3 décembre 2024)

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  • Guerre en Ukraine: la désescalade doit désormais être la priorité absolue...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Tomasz Froelich, cueilli sur Euro-Synergies et consacré à la récente escalade dans la guerre russo-ukrainienne provoquée par le président américain Joe Biden. Tomasz Froelich est député européen de l'AfD.

     

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    Guerre en Ukraine: la désescalade doit désormais être la priorité absolue

    La guerre en Ukraine menace d’entrer à nouveau dans une phase d’escalade après près de trois ans de conflit

    Pourrions-nous nous réveiller un matin en découvrant l’Europe en proie aux flammes, celles d’une Troisième Guerre mondiale ? Après trois années de conflit, la guerre en Ukraine menace de s’intensifier à nouveau. Peu avant la fin de son mandat, le président américain Joe Biden attise une fois de plus les tensions sur la scène internationale : il a donné son aval pour que l’Ukraine utilise des missiles longue portée contre le territoire russe. Les Britanniques et les Français ont également donné leur feu vert. De son côté, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, avait déjà appelé à une telle action il y a plusieurs semaines. Cela franchirait une ligne rouge fixée par Vladimir Poutine. Et ce, alors que les chances de victoire de l’Ukraine sont quasiment nulles et que le moral des troupes est au plus bas. Alors que le conflit semblait s’être figé, une nouvelle étape d’escalade se profile.

    En Suède, des brochures informatives sont désormais distribuées pour préparer la population à des attaques nucléaires, cybernétiques ou biologiques. En Allemagne, la Bundeswehr s’entraîne à un scénario de guerre. Des câbles sous-marins entre la Lituanie et la Suède ont été endommagés, et des avions britanniques rencontrent des problèmes de communication en survolant l’Europe.

    En bref, la situation sur notre continent est grave. Et elle devient de plus en plus préoccupante. Les tensions montent à nouveau, tandis que les appels à la désescalade, souvent qualifiés de « propagande du Kremlin », restent minoritaires.

    Une guerre rationnelle dans ses origines

    Comment en est-on arrivé là ? La plus grande erreur des dirigeants ukrainiens, comme celle des politiciens occidentaux intervenants, a été de transformer ce conflit en une lutte pour la survie. Une bataille historique contre un ennemi éternel, un affrontement existentiel, un combat entre le bien et le mal, tout ou rien, avec pour objectifs soit des troupes ukrainiennes à Moscou, soit des bombes russes à Lisbonne.

    De telles représentations conduisent naturellement à exiger une guerre totale : tout est permis pour que l’Ukraine puisse l’emporter. C’est ce qu’on nous répète depuis presque trois ans. De nombreux États occidentaux, notamment l’Allemagne, ont offert à l’Ukraine leurs moyens de défense déjà limités, comme s’ils étaient eux-mêmes engagés dans une bataille pour la Crimée. On respire une atmosphère de « bataille décisive » historique. Pourtant, cette guerre a des origines rationnelles, aux objectifs concrets et aux frontières claires : les intérêts sécuritaires de la Russie en Ukraine étaient évidents, en conflit avec la politique américaine de domination mondiale, et le gouvernement ukrainien a accepté de jouer le jeu. Ce conflit aurait pu prendre fin depuis longtemps si des figures comme Boris Johnson n’étaient pas intervenues, et si le moralisme ambiant ne dominait pas tous les médias.

    Ce conflit mêle le pire de la vieille politique mondiale occidentale à une approche parfois irréfléchie de la Russie dans la défense de ses intérêts. Certes, Moscou ne peut être exonéré de la responsabilité de son attaque et des vies sacrifiées. Mais cette attaque s’inscrivait dans un contexte plus large, dans une stratégie occidentale risquée qui s’est finalement soldée par un échec. La victime de cette folie est la nation ukrainienne, qui sacrifie sa jeunesse dans une guerre insensée, sans véritable espoir de victoire.

    Une garantie d’indépendance nationale ukrainienne, imprudemment perdue

    Cela doit cesser immédiatement. Selon un sondage Gallup, 52 % des personnes interrogées souhaitent des négociations pour mettre fin rapidement à la guerre – contre un peu plus de 20 % au début du conflit. Une paix est envisageable, qui offrirait à l’Ukraine un avenir en tant qu’État neutre – sans avancée supposée de Poutine jusqu’à Berlin ou Lisbonne, ni stationnement d’armes nucléaires américaines dans une Ukraine membre de l’OTAN. Toute autre option est irresponsable et irréaliste.

    L’Ukraine est déjà à terre : une génération entière est tombée au combat ou s’est réfugiée dans la diaspora. Une intégration occidentale entraînerait des migrations massives pour compenser la perte démographique, les habituels investissements de reconstruction par des entreprises comme BlackRock, et une présence militaire américaine accrue. Cela rendrait un autre conflit inévitable – et celui-ci pourrait être vraiment existentiel, cette fois pour tous les Européens.

    Je respecte les sacrifices du peuple ukrainien. Toute personne prête à prendre les armes mérite le respect. Et bien sûr, le droit à la légitime défense nationale est inaliénable. Mais après plus de 1000 jours, il est clair que ce peuple est broyé entre deux grandes puissances, et que la garantie d’un État national ukrainien a été imprudemment perdue.

    Bruxelles et sa soumission transatlantique

    Les Zelensky comme les Poutine partiront un jour, mais les Ukrainiens et les Russes continueront d’exister – tout comme le reste de l’Europe. C’est pourquoi la désescalade doit être la priorité absolue. L’Europe n’a toujours pas gagné en poids géopolitique. Notre continent reste un échiquier pour des puissances extérieures. Et l’Union européenne, loin de résoudre ce problème, l’aggrave. À Bruxelles, on rivalise de soumission transatlantique – même au sein de nombreuses formations populistes de droite.

    Cela ne peut être l’ambition des Européens intègres. Les slogans de soutien inconditionnel à l’Ukraine, sans plan réaliste pour mettre fin au carnage, ne reflètent ni solidarité ni souveraineté européennes. Ils illustrent au contraire la soumission aux Américains, pour qui les Ukrainiens ne sont rien de plus que de la chair à canon. La tragédie de l’Ukraine est le symptôme d’une paralysie continentale et civilisationnelle qui nous affecte aujourd’hui partout.

    Les va-t-en-guerre transforment l’Ukraine en un second Afghanistan. Nous devrions plutôt œuvrer à faire de l’Ukraine une « Suisse de l’Est » neutre, une zone tampon et un instrument d’équilibre entre la Russie et l’Occident.

    Cette neutralité entre blocs de pouvoir pourrait, et doit, un jour conduire à une neutralité paneuropéenne, qui se transformerait alors en indépendance. L’Europe doit devenir un pôle à part entière. Et puisque nous partageons un continent avec la Russie, nous devrons coexister pacifiquement. Cette logique n’a pas de pertinence pour les Américains, protégés par l’Atlantique. Ceux qui veulent avant tout s’opposer à la Russie tout en comptant sur l’appui des États-Unis doivent en être conscients : le risque est de se laisser entraîner dans la catastrophe. L’Ukraine est un exemple à méditer.

    Tomasz Froelich (Euro-Synergies, 1er décembre 2024)

     

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  • Quand la liberté d'expression ne se partage pas...

    Nous reproduisons ci-dessous un article courageux et décapant d'Eric Delcroix, cueilli sur Polémia et consacré à la question de la liberté d'expression...

     

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    Pour ou contre l’apologie du terrorisme ?

    LFI et l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme

    Il est toujours irritant de devoir donner raison à des gens qui justifient ordinairement notre mépris et notre rejet. Mais la raison est la raison et, surtout sur des sujets graves, il importe de ne pas céder à la passion et donc de dire ce qui est. C’est ainsi que, ici même (voyez « Marine face à la justice, la séparation des pouvoirs » – mis en ligne le 19/11), il m’a fallu convenir que Jean-Luc Mélenchon avait eu raison, quand il était député national en 2018, de s’opposer à une perquisition de ses locaux politiques en criant :

    « Je suis la République ! ».

    Aujourd’hui, tout l’établissement politique, encore pour une mauvaise raison, s’en prend de nouveau à La France insoumise (LFI), parce qu’elle voudrait abroger le délit d’apologie du terrorisme introduit tardivement dans le Code pénal (2014) en un nouvel article 421-2-5. Toutefois LFI, comme Mélenchon qui n’avait pas osé soutenir devant le Tribunal sa proclamation, demande en réalité que ce délit soit retiré du Code pénal pour être tout de même ré-inséré dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, plus protectrice des intérêts du justiciable. Grandes gueules à 100 %, mais demi mesure de quart de révolutionnaires…

     

    Liberté d’expression et apologie du terrorisme

    De 1881 jusqu’à 1992, l’apologie du terrorisme n’était pas réprimée. Elle a été créée en 1992, insérée dans la loi régissant la presse avant d’être transférée dans le Code pénal en 2014. Et auparavant ? Non, de 1881 à 1992 nous vivions avec un sens de la liberté d’expression qui s’est peu à peu dissoute dans les bons sentiments. Durant la guerre d’Algérie le rebelles du FLN n’étaient pas avares de crimes terroristes et pourtant le législateur français s’était refusé de créer le délit d’apologie du terrorisme.

    Les auteurs du Traité du droit de la presse [i] en 1969, Henri Blin président de chambre à la Cour de cassation, Albert Chavanne et Roland Drago, professeurs aux facultés de droit de Lyon et Paris considéraient qu’il était légitime que la loi ne réprimât que les apologies de crimes et délits de droit commun, aussi regrettaient-ils qu’y ait (déjà) été ajouté l’apologie des crimes de guerre et celle de collaboration avec l’ennemi. Ils écrivaient :

    « Le choix de ces infractions très graves ne soulève aucune difficulté à l’exception des deux dernières dont la poursuite risque de recouvrir en fait des procès politiques. (…) Malgré [l’ordre public] il semble très inopportun d’incriminer pénalement des apologies qui ne seraient pas celles de crimes et délits de droit commun. » Et de mentionner les lois peu exemplaires à cet égard du Brésil, du Nicaragua et de l’URSS [ii].

    Plutôt que de chercher simplement à remettre l’apologie du terrorisme dans la loi de 1881, la proposition de loi de LFI aurait dû avoir pour objet son abrogation pure et simple, pour revenir au statu quo ante d’avant 1992. D’autant que leur but est de pouvoir librement défendre la cause palestinienne, ce pourquoi il est impératif d’abolir une loi qui, par nature et de toute façon, impose au juge une partialité politique systémique.

    N’oublions pas que toutes les résistances en combat asymétriques ont utilisé le terrorisme, mis à part le Mahatma Gandhi.

     

    L’apologie du terrorisme des vainqueurs reste libre : « Vae victis ! »

    Maintenant, en dehors malheureusement des gens de LFI, le reste de notre classe politique soutient bec et ongles le maintien du délit d’apologie du terrorisme tel quel, alors qu’elle la pratique impunément et par système pourvu que les terroristes soient vainqueurs ou consensuellement à la mode.

    Où ces emplumés ont-ils la tête, quand ils célèbrent le 14 juillet, érigé par la République en fête nationale, alors que ce fut en 1789 une journée de lynchages lors de laquelle le vieux marquis de Launey a subi le sort de Samuel Paty (en 2020), comme Jacques de Flesselle, prévôt des marchands de Paris qui voulait empêcher le pillage des commerces, et quelques dizaines d’invalides préposés à la garde de la Bastille ?

    Quel procureur oserait poursuivre, quel juge oserait condamner les élus départementaux ou régionaux qui placent sous les vocables de Danton ou Robespierre des collèges et des lycées. Et Paris n’a-t-il pas, depuis belle lurette, sa rue Danton ?

    Inconséquences, mensonges et hypocrisies, qui permettent de porter au Panthéon un Manouchian, exécuté par les Allemands parce qu’il commettait des attentats meurtriers contre leurs soldats, attentats qui, commis en Algérie entre 1954 et 1962 contre nos propres soldats, étaient condamnés à bon droit par notre justice comme crimes terroristes, avec à la clef également la peine de mort.

    Toujours la vielle antienne des censeurs de partout et toujours, pour le bien combattre le mal : communistes gentils, Soljenitsyne méchant ; gouvernement algérien gentils, Boualem Sensal méchant !

    LFI n’ose pas, le Conseil constitutionnel n’ose pas, la Cour de cassation n’ose pas, le Conseil d’État n’ose pas, la Cour européenne des droits de l’homme n’ose pas…

    Osez sacrebleu : vive la Liberté !

    Éric Delcroix (Polémia, 28 novembre 2024)

     

    Notes :

    [i] Dit Code Barbier, Librairie technique, 1969,
    [ii] Idem, § 308.

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  • La victoire de Donald Trump va-t-elle contraindre les Européens à renforcer leur union ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Patricia Lalonde, cueilli sur Geopragma et consacré à la position diplomatique difficile des Européens vis-à-vis de la guerre en Ukraine avec le prochain retour au pouvoir de Donald Trump. Patricia Lalonde est vice-présidente de Geopragma.

     

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    Guerre en Ukraine : la victoire de Donald Trump va-t-elle contraindre les Européens à renforcer leur union ?

    Alors que les pays des BRICS et ceux qui y postulent, viennent d’afficher leur unité pour faire face à l’unilatéralisme des Etats-Unis et de l’Europe, lors du sommet de Kazan, l’incontestable et large victoire de Donald Trump peut-elle à nouveau redessiner le paysage géopolitique mondial ?

    La plupart des pays présents à Kazan se sont réjouis publiquement des résultats de l’élection américaine ; seule la Chine a montré un certain scepticisme.

    Donald Trump a promis de mettre fin aux guerres sans fin des Américains, à commencer par l’Ukraine et le Moyen Orient.

    L’Europe, qui a adoubé les Etats-Unis en s’impliquant fortement dans cette guerre, ne risque-t-elle pas d’être la seule et principale victime de ce changement de situation ?

    C’est en tout cas ce qu’ont laissé présager les déclarations des élites européennes, en continuant à refuser tout plan de paix avec la Russie qui laisserait à celle-ci les territoires acquis, c’est-à-dire ceux qui avaient déjà fait l’objet de négociations à Istanbul en mars 2022, négociations qui furent refusées par Boris Johnson, sur ordre des Américains.

    Plus de 800.000 morts et le double de blessés plus tard, l’Europe souhaite-t-elle continuer la guerre ? Mais cette fois ci, seule, puisque l’allié américain, sous Donald Trump, pourrait cesser toute aide militaire ou financière à l’Ukraine.

    Comme l’a avoué lui-même Thierry Breton, le mot « PAIX » est devenu un gros mot dans les couloirs de Bruxelles et une véritable défaite de Poutine, l’unique solution.

    Mark Rutte, le tout nouveau Secrétaire général de l’OTAN, s’est officiellement prononcé pour la poursuite de la guerre « nous devons renouveler notre engagement et poursuivre la guerre et nous devons faire plus que simplement maintenir l’Ukraine dans le combat … »  Boris Johnson prédit même que Londres pourrait envoyer des troupes si Kiev tombait…

    Et « last but not least » Joe Biden a offert un cadeau de départ aux Ukrainiens : l’autorisation d’utiliser les missiles à longue distance sur le territoire russe, ignorant au passage le nouvel ajustement russe de leur doctrine nucléaire…

    Les « va-t-en-guerre » déstabilisés par l’élection de Donald Trump, vont-ils prendre le risque de mettre l’Europe en première ligne ?

    Les pays européens sont divisés : la Hongrie de Victor Orban ou encore l’Italie de Meloni ont déjà condamné cette décision… Ils ont le contact direct avec Donald Trump et désirent entamer des négociations de paix ; Olaf Sholtz, il vient de donner un coup de pieds dans la fourmilière après avoir rendu publique sa conversation avec Vladimir Poutine et avoir osé parler de plan de paix.

    Emmanuel Macron tout comme le Premier ministre anglais, Keir Starmer, persiste dans le déni de réalité ; il n’accepte pas la défaite de l’Ukraine et multiplie les déclarations va-t-en-guerre, allant même jusqu’à soutenir son prédécesseur qui envisageait l’envoi de troupes !

    Mais la donne vient de changer depuis la décision de Joe Biden d’autoriser le lancement de missiles ATACMS américains sur le territoire russe, ce qui fut immédiatement suivi d’effet.

    La réponse russe ne s’est pas fait attendre :  l’ envoi d’un missile balistique hypersonique russe à portée intermédiaire sur le territoire ukrainien, sans charge nucléaire, suivi de la menace de frapper les pays de l’OTAN qui auraient permis à l’Ukraine d’utiliser leurs missiles à longue portée dans le territoire russe, semblent  faire prendre conscience aux Européens comme aux Américains de la dangerosité de la situation, pendant les deux mois qui nous séparent de la prise de pouvoir de Donald Trump.

    Selon le Washington Post, une rencontre entre le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte et Donald Trump à Mar-a-Lago  devrait être programmée et selon la publication néerlandaise De Telegraaf, elle aurait même déjà eu lieu, pour discuter de la stratégie de négociations de paix avec l’Ukraine, signe que Trump prendra en mains les négociations avec l’Ukraine avant l’échéance du 20 Janvier ; il vient d’ailleurs de nommer  Richard Grenell, qui s’est toujours opposé à l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, pour mener ces négociations.

    La fin de la guerre en Ukraine souhaitée par Donald Trump va-t-elle contraindre les Européens à plus d’unité et ainsi éviter l’isolement que des négociations directes entre Poutine et Trump pourraient malheureusement imposer ?

    Patricia Lalonde (Geopragma, 25 novembre 2024)

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  • Pillage organisé et tiers-mondisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info, et consacré à la faillite d'un état gangrené par la médiocrité et la corruption, qui trahit les citoyens français...

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    Pillage organisé et tiers-mondisation : où disparaît l’argent que nous prend tous les jours la République française ?

    La coupe est pleine. L’annonce du déremboursement partiel des médicaments et l’augmentation du reste à charge en médecine sonne comme une gifle à un peuple déjà pressuré par un système fiscal hors de contrôle. Où va l’argent ? Où passent les milliards d’euros siphonnés chaque année par un État obèse et dysfonctionnel ? Taxes, impôts, charges sociales, prélèvements divers : les Français se tuent à la tâche pour alimenter un monstre bureaucratique qui ne remplit même plus ses missions essentielles. Ce système, gangrené par la médiocrité et la corruption, trahit ses citoyens chaque jour davantage.

    Une machine fiscale vorace, mais inefficace

    Les Français, champions du monde des prélèvements obligatoires, sont étouffés par un matraquage fiscal incessant. Chaque euro gagné par un salarié, un entrepreneur ou un artisan est amputé d’une part scandaleuse pour alimenter un État qui, en retour, offre des services publics de plus en plus dégradés. Hôpitaux en ruine, urgences saturées ou « régulées », maternités fermées : c’est un paysage de tiers-mondisation que le gouvernement impose à un pays autrefois leader en matière de santé et d’éducation. Et pendant ce temps, on assiste, impuissants, à l’effondrement de l’école, à la montée en flèche de l’insécurité et à l’explosion des inégalités territoriales.

    Où est passé l’argent collecté sur le dos des travailleurs et des entrepreneurs ? L’État dilapide ces fonds dans des politiques aussi inutiles que dispendieuses, refusant d’assumer ses responsabilités dans la gestion des deniers publics. Les « responsables » politiques de ce fiasco ne sont jamais inquiétés. Pourquoi ceux qui ont contracté des dettes abyssales depuis des décennies ne sont-ils pas en prison pour haute trahison ? Ces énarques de salon, protégés par leur immunité et leur arrogance bureaucratique, continueront d’échapper à toute poursuite pendant que la population paye leurs erreurs au prix fort.

    Une République du « pire » : entre libéralisme sauvage et soviétisation bureaucratique

    La République française offre désormais à ses citoyens le pire des deux mondes : un libéralisme sauvage pour les plus faibles et une bureaucratie soviétique pour tous les autres. Les travailleurs et les classes moyennes doivent composer avec des services publics qui s’effondrent, tandis que l’élite politico-administrative reste grassement rémunérée pour son incompétence. Derrière chaque fermeture de service hospitalier, chaque régulation des urgences, chaque école qui se délite, se cache une armée de technocrates bien à l’abri dans leurs bureaux, obsédés par leurs tableaux Excel et leurs réformes sans vision.

    Le plus révoltant ? Personne n’est jamais responsable. Jamais coupable. Le système entier repose sur une dilution de l’autorité et une déresponsabilisation systémique. Comme en Union Soviétique, on ne trouve jamais de visage derrière l’échec, seulement des excuses bureaucratiques et des rapports interminables.

    Les autorités françaises trahissent leur mission première : protéger leur peuple. Elles s’effacent devant des priorités idéologiques absurdes, tout en abdiquant leurs devoirs régaliens. Où sont les investissements dans nos hôpitaux ? Pourquoi les maternités ferment-elles alors que l’immigration continue d’être financée sans limite ? Pourquoi un système déjà au bord de l’implosion se permet-il de verser des milliards pour accueillir des populations supplémentaires, sans demander leur avis aux Français ?

    La tiers-mondisation de la France s’accélère sous nos yeux. Nos enfants héritent d’un avenir sinistre : une école au rabais, des conditions de vie de plus en plus précaires, et, pour seule consolation, des antidépresseurs ou des stupéfiants pour fuir une réalité insoutenable. Le tout, dans une société où règnent l’insécurité et l’éclatement communautaire. Il n’est plus question de solidarité nationale : c’est chacun pour soi dans un système qui divise au lieu de fédérer.

    Le réveil ou l’effondrement

    Face à cette situation, deux voies s’ouvrent à nous : l’acceptation de la décadence ou la révolte. La population ne tolérera pas éternellement d’être méprisée et pillée. Si l’État refuse de remplir ses obligations fondamentales – sécurité, santé, éducation –, il est inévitable que les citoyens prennent leur destin en main. La fracture entre le peuple et ses élites devient un gouffre. La révolte gronde.

    Pour éviter un effondrement total, il faut agir immédiatement. Nettoyer les écuries d’Augias. Réformer en profondeur un système qui n’a plus de sens. Réduire drastiquement les postes parasites et les bureaucraties inutiles. Mettre fin aux subventions folles à l’immigration et aux politiques inefficaces. Favoriser les entrepreneurs, les travailleurs, et cesser de récompenser les comportements de rente. Cela signifie une révolution économique, sanitaire, sociale et sécuritaire. Maintenant.

    Nous devons reconstruire un État décentralisé, au service de ses citoyens, avec une gestion rigoureuse des fonds publics et des priorités claires. Il est temps de réinvestir dans la santé, d’assurer une éducation de qualité et de rétablir la sécurité sur tout le territoire. Cela implique également de restaurer un projet commun pour la nation, une vision claire et fédératrice, loin des divisions communautaristes imposées par un multiculturalisme hors de contrôle.

    La Bretagne, la France méritent mieux que ce spectacle lamentable. Mais elle ne s’en sortira que si elle retrouve le courage de faire des choix. Les Français doivent reprendre le contrôle de leur destin. Et cela commence par une remise à plat totale de ce système à bout de souffle. Plus qu’un appel à la réforme, c’est un cri de survie. Le changement radical, la rupture, ou l’abîme. Choisissons vite.

    Julien Dir (Breizh-Info, 20 novembre 2024)

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  • Une période qui ressemble à la fin de la République romaine...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 21 novembre 2024 et consacrée à la situation actuelle de l'Europe.

     

                                               

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