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Points de vue - Page 65

  • Mahomet et Charlemagne...

    « Sans l'islam, l'Empire franc n'aurait sans doute jamais existé, et Charlemagne sans Mahomet serait inconcevable. »

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque la thèse que le grand historien belge Henri Pirenne a développé dans son ouvrage intitulé Mahomet et Charlemagne, celle de l'islam comme la véritable rupture civilisationnelle qui fait passer le monde européen de l'Antiquité au Moyen-Âge.

     

                                                

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  • L’autodéfense populaire, notre héritage...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur le site de Dextra et consacré à la question de l'autodéfense populaire.

     

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    L’autodéfense populaire, notre héritage

    Le lundi 4 octobre 2021, la revue Front Populaire organisait un débat entre Michel Onfray et Eric Zemmour. A la question : « Est-ce que vous pensez que devant l’ensauvagement de la société, il faut permettre aux français de se réarmer ? », ce dernier répond lapidaire : « Il faut rétablir la force de l’Etat ! ». Car c’est bien connu, si tous les Français s’arment ce sera l’anarchie, le far west, avec des fusillades comme aux Etats-Unis. Pourtant, pour qui a pris la peine de suivre le déroulement du mouvement Black Lives Matters de 2020, il apparaît assez évident que ce qui a empêché qu’en de multiples endroits les émeutes ne dégénèrent en pogroms antiblancs, c’est justement le fait que les descendants des cow-boys soient encore largement armés. Sachant que chaque phénomène américain fini par apparaître quelques temps plus tard en Europe, il n’est pas difficile d’imaginer qu’une situation de tensions similaires aurait, en France, une issue bien plus dramatique.

    Rétablir la force de l’Etat ? C’est pourtant bien l’Etat qui, pour alimenter la machine capitaliste, autorise et organise la venue des populations allogènes dans notre pays qui sont la cause directe de « l’ensauvagement de la société ». La passivité des autochtones aux innombrables violences dont ils font l’objet s’explique moins par une lâcheté intrinsèque face aux agresseurs qu’une crainte légitime des représailles de l’Etat lorsqu’ils s’organisent pour y faire face. L’actualité juridique nous présente régulièrement le cas d’un malheureux commerçant qui, après un énième braquage, sera condamné pour avoir abattu son agresseur qui prenait la fuite. Pour respecter les règles de la « légitime défense » il aurait dû essayer de le faire quand celui-ci le tenait en joue… La volonté de l’Etat de conserver le monopole de la violence légitime est logique. Pour bien administrer un peuple qu’on accable toujours plus d’impôts, alors qu’on déconstruit toujours plus ses biens et services publics, il faut le tenir en respect. On n’aurait pas réprimé avec autant d’assurance les gilets jaunes si la moitié d’entre eux avait eu le droit au port d’arme.

    Pour calmer les contestations légitimes la droite nous parle « sécuritaire ». Il suffirait d’un peu de volonté politique, d’augmenter les moyens de la police, de ressortir le karcher, voir (quand Jean-Michel droitard a un coup dans le nez) « d’envoyer l’armée dans les banlieues » ! C’est méconnaitre la nature des agressions dont nous faisons l’objet que de vouloir appliquer les vieux remèdes à la situation inédite qui est la nôtre. Nous ne subissons pas l’invasion d’une armée régulière et les actes terroristes, aussi terribles puissent-ils êtres, ne sont que la pointe émergée de l’iceberg de l’insécurité. L’ennemi est dans notre pays, dans notre village ou notre quartier, nous sommes forcés de le côtoyer chaque jour et sa carte d’identité à la même valeur que la nôtre. Nous l’avons bien identifié mais il demeure « invisible » aux yeux des institutions avant d’être passé à l’acte. Bernard Wicht l’a bien expliqué dans son ouvrage Citoyen-Soldat 2.0 : « Nos sociétés sont entrées dans l’ère de la « guerre civile moléculaire », c’est-à-dire un type d’affrontement inédit, se déroulant de manière aléatoire dans le cadre de la vie quotidienne, au milieu de la foule, à une micro-échelle, celle du citoyen lui-même, là où équilibre de la terreur ne se mesure plus en mégatonnes nucléaires mais à coups de couteaux et de pistolet ». Même avec la meilleure volonté du monde et en s’en donnant les moyens, l’Etat ne pourrait rien pour nous. Aussi inutile qu’un militaire qui patrouille dans une gare ou un policer qui arrive toujours cinq minutes trop tard.

    Les tensions continuant de monter et l’Etat ne voulant pas mettre un terme à la société capitalisto-multiculturelle par la remigration, la sécession ou tout autre procédé, la société se dirige vers une solution toute trouvée et en adéquation avec le développement de la cybernétique : la surveillance globale. Pour ne pas avoir à désigner l’ennemi et à le surveiller particulièrement, il faut surveiller tout le monde. Vidéo-surveillance, pass sanitaire ou vaccinal, géolocalisation, écoute, … La population utilise tous les moyens technologiques qui le permette, il suffit donc de s’arranger pour récupérer les données d’utilisations. Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre… Nous pensons qu’il s’agit là d’un rêve de boomer qui, isolé dans son pavillon verrouillé à double tour, a peur des jeunes, des extrémistes, du covid et de la vie. Être entourés de racailles et/ou de caméras c’est avant tout être seul et impuissant, c’est la fin de la civilisation telle que nous la concevons.

    Se fondant sur les écrits du philosophe arabe Ibn Khaldûn (1332-1406), l’historien Gabriel Martinez-Gros explique que notre société tend à s’approcher de ce qu’il nomme le « despotisme oriental » : une masse sédentaire, désarmée et fiscalisée, une caste supérieure vivant de cet impôt et une soldatesque barbare chargée de maintenir la « paix ».

    A l’inverse de ce modèle, la tradition européenne est celle de l’autodéfense et du citoyen-soldat. Elle serait d’ailleurs selon Max Weber l’une des causes principales du formidable développement de nos sociétés. « Il en allait tout autrement en Occident. Ici, et jusqu’au temps des empereurs romains, les armées continuèrent à s’équiper par elles-mêmes, qu’elles soient formées par le ban et l’arrière-ban des paysans, par des troupes de chevaliers ou des milices bourgeoises ». Le citoyen de la Grèce antique n’avait droit à la parole sur l’agora que parce qu’il était, ou avait été, hoplite dans les armées de la cité. Les légionnaires romains, les plébéiens, pouvaient faire la « grève de la guerre » lorsqu’une décision des patriciens leur déplaisait, les seigneurs féodaux pouvaient s’opposer à la politique du suzerain en retirant leurs forces de l’ost royale et les communes bourgeoises pouvaient refuser un nouvel impôt en fermant et fortifiant leurs villes. C’est ce relatif équilibre et ces contre-pouvoirs qui ont permis à l’Europe d’avoir ce foisonnement de réflexions divergentes, d’innovations techniques ou artistiques et de préserver une plus grande liberté du citoyen.

    Comme lors de la chute de l’Empire romain ou durant les raids des vikings, sarrasins et hongrois durant l’Empire carolingien, le peuple désarmé se tourne naturellement vers ceux qui peuvent assurer sa défense. D’abord les institutions, qui ne pourront les « défendre » qu’au prix du renoncement de leur liberté comme expliqué précédemment, et vers de nouveaux acteurs qui vont émerger en son sein. Ce sera par exemple la figure du chevalier au début du Moyen-âge. Notre rôle est de devenir l’un de ces nouveaux acteurs et de propager la volonté d’autodéfense autour de nous. Au-delà de la problématique concrète de la sécurité, l’autodéfense est un élément de résurrection de la civilisation : elle n’est possible que dans une véritable communauté, elle oblige à définir le « nous » et le « eux », les droits et les devoirs de chacun, elle crée un espace de liberté au sein duquel peuvent s’épanouir tous les aspects de la vie en communauté : le travail, les arts, la famille, la culture, …

    L’autodéfense ne s’improvise pas mais s’organise intelligemment. Il ne faut pas aller plus vite que la situation. Nous devons remplacer l’Etat à mesure que celui-ci s’efface et ajuster nos moyens en fonction du niveau de la menace. Il est stupide de partir bille en tête s’acheter un fusil automatique sur des réseaux douteux complètements infiltrés par la police. Vous ne l’utiliserez jamais ou juste avant de finir mort ou en prison. Avec la législation en vigueur et en l’état actuel des choses, un groupe de camarades avec des poings, des couilles et du cœur suffit largement.

    « Les longues périodes de paix favorisent certaines illusions d’optique. L’une d’elles est la croyance que l’inviolabilité du domicile se fonde sur la Constitution, est garantie par elle. En fait, elle se fonde sur le père de famille qui se dresse au seuil de sa porte, entouré de ses fils, la cognée à la main. » Ernst Jünger.

    Dextra (Dextra, 20 octobre 2022)

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  • Sept mensonges sur la colonisation...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention de Thaïs d'Escufon consacrée à la colonisation.

    Porte-parole talentueuse et courageuse du mouvement Génération identitaire, Thaïs d'Escufon développe désormais avec brio une activité de publiciste sur les réseaux sociaux.

     

                                                  

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  • Les salauds...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur son blog A moy que chault ! et consacré à la nécessité de faire sécession d'un système enfermé dans une véritable pulsion de mort tournée contre son propre peuple...

    Animateur du site Paris Vox, rédacteur en chef de la revue Livr'arbitres et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman est l'auteur de deux recueils de chroniques intitulés Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016 et la Nouvelle Librairie, 2019), d'un polar, Terminus pour le Hussard (Auda Isarn, 2019) et, dernièrement, d'Hécatombe - Pensées éparses pour un monde en miettes (La Nouvelle Librairie, 2021).

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    Les salauds

    Ce monde, totalement inversé, est de plus en plus abject, repoussant chaque jour davantage les frontières de l'abomination. Ce n'est d'ailleurs pas tant la sauvagerie et les crimes odieux qui sont une nouveauté, la violence et la folie criminelle étant hélas tragiquement et étroitement liées à l'histoire humaine. Ce qui fonde l'émétique spécificité de notre époque, c'est l'euphémisation et la banalisation systématique et systémique de ces phénomènes ainsi que l'invraisemblable indulgence dont bénéficient les auteurs des pires atrocités imaginables.

    Depuis des années, des néo-barbares tuent, torturent, violent, lynchent et tabassent, dans un contexte de quasi-impunité, les victimes s'accumulant dans une très large indifférence tandis que toutes les institutions officielles (de la Justice aux médias en passant par le cinéma et la littérature...) ne semblent avoir d'autres préoccupations que de cajoler et de victimiser les populations dont sont très majoritairement issus les sadiques et les criminels qui sèment quotidiennement la mort et la souffrance. Personne, pourtant, ne cherche à les condamner pour ce qu'ils sont « ethniquement », « religieusement » ou « culturellement » mais bien uniquement pour ce qu'ils font, c'est à dire des actes infâmes et inhumains qu'aucune société dite civilisée ne devrait tolérer et encore moins tenter « d'expliquer » ou de « minimiser ».

    Alors que tous les moyens possibles, même les plus radicaux, devraient être mis en œuvre pour mettre hors d'état de nuire ces prédateurs sans foi ni loi, pour qui la vie humaine ne semble avoir aucune valeur, ces moyens sont mis tout au contraire au service de la culpabilisation de la population autochtone victime passive (puisqu'on lui a appris à l'être, qu'on la émasculée dans ce but) des « déséquilibrés » importés, le seul souci des autorités paraissant être d'empêcher toute réaction naturelle, tout rébellion face à cette litanie d'agressions, de vexations, d'humiliations et de crimes. La sécurité et même la vie des français semblent moins importantes que leur rectitude morale «antiraciste » et leur soumission aux dogmes mondialistes et sans-frontièristes. « Qu'ils meurent, que leurs filles soient violées, qu'ils rampent sous les coups et les crachats des racailles, peu importe tant qu'ils « ne font pas d'amalgame » et qu'ils ne sont pas « récupérés par l'extrême-droite » ! ». On n'est désormais plus dans la négation du réel, ni même dans l'ethno-masochisme, mais dans une véritable pulsion de mort tournée contre son propre peuple, une hargneuse volonté punitive envers cette populace franchouillarde qui tarde trop à se faire remplacer.

    Malgré les grands discours, les journées des bisous et de l'amour universel, tous ceux qui cautionnent, à un degré ou un autre, cet état de fait sont exactement l'inverse de ce qu'ils prétendent être. Ces soi-disant humanistes au grand cœur sont en réalité des salopards pur jus, pas le moins du monde émus par le sort des victimes dès lors que celles-ci n'entrent pas dans le cadre de leur agenda idéologique, de leur mythologie tartuffe d'un « vivre-ensemble » qu'ils évitent d'ailleurs soigneusement de s'imposer à eux-mêmes.

    Il ne sert pour autant à rien de vitupérer, de s'exclamer qu'ils « devront rendre des comptes ! ». Ils n'en rendront pas plus demain qu'ils n'en ont rendus hier. Du moins tant que nous continuerons à jouer le jeu truqué qu'ils nous imposent, tant que nous n'accepterons pas l'évidence que cet état, ce système dans son ensemble sont en guerre ouverte contre nous et que toutes les oppositions officielles ne sont que de vaines et fastidieuses impasses. Nous n'avons pas les moyens de les renverser, de les « punir » ou de nous « venger », mais nous avons la possibilité, et le devoir, de déserter le terrain de jeux auquel ils veulent nous cantonner, de rompre avec les laisses qu'ils nous imposent, de sortir enfin de la matrice qu'ils ont forgée. C'est pourquoi, malgré la colère, malgré la tristesse, malgré la tentation de la haine, il n'y a encore et toujours qu'une seule voie : construire.

    Construire nos alternatives, construire nos communautés, nous rassembler, nous protéger mutuellement, protéger les nôtres, bâtir nos citadelles, tant intérieures que matérielles, travailler à notre autonomie, ne plus donner un sou à toutes les émanations de ce système, continuer à expliquer, à instruire, à éduquer, à former, à aimer, à prier, à chanter. La sécession, maintenant. C'est ainsi qu'un jour les salauds, comme les traîtres, payeront.

    Xavier Eman (A moy que chault !, 18 octobre 2022)

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  • Ukraine : une guerre si parfaite...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bruno Mégret, cueilli sur Polémia et consacré à la guerre en Ukraine.

    Ancien haut-fonctionnaire, numéro 2 et organisateur du Front national dans les années 90, puis fondateur du Mouvement national républicain, Bruno Mégret est retiré de la politique depuis 2008 et a publié en 2016 un roman de politique-fiction intitulé Le temps du phénix.

     

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    Ukraine : une guerre si parfaite

    Imaginons un instant que la guerre en Ukraine ne soit pas exactement ce qu’en disent les médias et que ce soit en réalité des stratèges américains qui aient conçu ce scénario ukrainien pour mettre Poutine échec et mat. Si tel était le cas, les auteurs de ce plan mériteraient d’entrer dans les livres d’histoire pour l’intelligence et l’efficacité de leur savoir-faire. Car ils ont réussi à faire de ce conflit entre les États-Unis et la Russie ce que j’appellerais, au risque de choquer certains, une guerre parfaite.

    Une guerre sans risque

    Cette guerre ne présente pour les Américains aucun risque de quelque nature que ce soit. L’action se déroule sur un autre continent, très loin de leur territoire et, comme l’avait annoncé le président Biden, il n’y a aucun soldat américain sur le terrain à côté des Ukrainiens. Il n’y aura donc, quoi qu’il arrive, aucun blessé ni aucun mort dans le camp américain.

    Une guerre gagnée même sans victoire sur le terrain

    Le combat est en réalité mené par les Ukrainiens, massivement soutenus si ce n’est dirigés par les États-Unis. Mais les but de guerre ukrainiens et américains ne sont pas les mêmes. Les uns se battent pour sauvegarder leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire. Les autres ne se préoccupent que secondairement de la liberté des Ukrainiens, car leur but de guerre vise avant tout à jeter l’opprobre sur la Russie pour l’isoler durablement du monde occidental et la couper définitivement de l’Union européenne. Peut-être même veulent-ils provoquer la chute de Poutine, obtenir la mise en place à Moscou d’un régime qui leur soit plus favorable, voire démanteler la Fédération de Russie. Aussi fallait-il que les Russes prennent l’initiative d’attaquer l’Ukraine pour que les Américains et leurs alliés puissent lancer l’anathème sur l’adversaire russe et dénoncer son président comme l’incarnation du « mal absolu ». C’est maintenant chose faite et les Américains ont d’ores et déjà atteint leur objectif premier quelle que soit l’issue militaire du conflit. La guerre est gagnée même si les troupes ukrainiennes ne la gagnent pas sur le terrain.

    Une guerre par procuration

    Les Ukrainiens se retrouvent dès lors dans la situation de devoir mener la guerre contre les Russes. Une guerre dont on peut dire que ce sont les Américains qui ont tout fait pour la déclencher sous la forme d’une agression caractérisée des Russes. Tout se passe donc comme si les Ukrainiens se battaient par procuration pour le compte des États-Unis. Car avant l’ouverture des hostilités, la souveraineté et la liberté des Ukrainiens auraient pu être assurées pacifiquement par un accord diplomatique dont les bases avaient été jetées à Minsk avec l’aide des Français et des Allemands. Un accord qui prévoyait de donner aux provinces russophones de l’Ukraine un statut constitutionnel d’autonomie et qui aurait pu être complété du côté ukrainien par une déclaration de neutralité comparable à celle qu’avaient adoptée en leur temps l’Autriche ou la Suède.

    Malheureusement, cette perspective de paix, que les Ukrainiens auraient pu accepter si les États-Unis les y avaient poussés et à laquelle les Russes auraient dès lors pu donner leur accord, aurait privé les stratèges américains de leur guerre par procuration. Aussi les États-Unis n’ont-ils pas incité le gouvernement ukrainien à appliquer cet accord. De même qu’ils ont fermé la porte à toute négociation avec les Russes, n’hésitant pas à provoquer ceux-ci en laissant ouverte la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à  l’Otan comme à l’Union européenne. Ce faisant, les Américains ont poussé Poutine dans une impasse dont il a cru pouvoir sortir par l’agression militaire de l’Ukraine.

    Zelensky, le président ukrainien qui est aujourd’hui présenté comme un héros, porte à cet égard une lourde responsabilité. Car, en s’alignant sur les Américains il a exposé ses compatriotes à l’agression russe. Une politique qui n’avait d’ailleurs aucune rationalité puisqu’elle a consisté finalement à déclencher l’invasion russe pour avoir cherché à entrer dans l’Otan afin de se prémunir d’une telle agression.

    En choisissant de suivre les injonctions américaines, plutôt que de rechercher une solution reposant sur la négociation et la neutralité de son pays, Zelensky a donc délibérément entraîné son peuple dans une guerre contre la Russie au bénéfice des États-Unis. Une guerre dont le bilan en destructions, en blessés et en morts sera lourd.

    Une guerre financièrement et économiquement profitable

    Aux États-Unis, elle coûtera quelques dizaines voire quelques centaines de milliards de dollars en armements, en équipements, en renseignements et en formation. Une somme, certes importante, mais qui sera plus que largement compensée par les bénéfices que tireront les Américains et leurs entreprises de la reconstruction de l’Ukraine et des conséquences économiques du conflit.

    Car cette guerre offre aux États-Unis l’occasion de renforcer leurs positions commerciales. Les sanctions économiques qu’ils ont demandé à leurs alliés d’appliquer à la Russie pénalisent en effet de nombreux pays européens mais nullement les États-Unis. Ainsi en est-il par exemple du boycott du gaz russe qui va leur redonner une certaine maîtrise de ce marché stratégique. Cette mesure, catastrophique pour les États européens, oblige en effet beaucoup d’entre eux à acheter le gaz de schiste que les Américains possèdent en abondance ou à se fournir au Moyen-Orient auprès de pays qu’ils contrôlent pour la plupart.

    Ajoutons que la crise économique qui résulte de cette crise énergétique va fragiliser les entreprises du vieux continent sur les marchés internationaux, favorisant de ce fait leurs concurrents américains.

    Une guerre qui rend plus fort

    Cette guerre permet aussi aux États-Unis de renforcer l’Otan qui demeure l’instrument principal par lequel les Américains assurent  leur tutelle sur l’Europe. Ainsi deux nouveaux pays, la Finlande et la Suède, ont rejoint le volet militaire de l’Alliance atlantique, une organisation qui perdait peu à peu de sa légitimité et qui, avec cette guerre, a retrouvé de  la crédibilité auprès des dirigeants européens, renforçant ainsi la suprématie américaine sur le vieux continent et notamment à Bruxelles.

    Avec cette guerre, les Américains ont aussi pu tester leur capacité à contrôler leurs alliés européens, que ce soit au niveau de leur opinion publique ou de leur classe politique et médiatique. Ainsi, les stratèges d’outre-atlantique ont-ils pu constater avec satisfaction à quel point leurs mots d’ordre et leurs opérations de désinformation sont adoptés par leurs alliés sans la moindre réserve. Une sujétion qui leur a permis d’obtenir de leurs vassaux qu’ils prennent des mesures aussi contraires à leurs intérêts vitaux que le boycott du gaz russe. Et cela avec les encouragements militants de la Commission européenne et de sa présidente Ursula Von der Leyen, dont on ne sait si ses positions relèvent de l’aveuglement idéologique ou de la simple bêtise. Ils ont pu observer de même le succès de la manipulation visant à faire croire que les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique ont été sabotés par les Russes alors que cette action s’inscrit parfaitement dans le projet américain de désarrimer dans la durée la Russie de l’Europe.

    Une guerre parfaite donc menée par les Américains contre les Russes. Une guerre sans risque, une guerre par procuration, une guerre financièrement et économiquement profitable, une guerre qui rend plus fort, une guerre déjà gagnée même si les troupes ne gagnent pas sur le terrain.

    Mais, bien sûr, rien de tout cela ne correspond à la réalité ! Du moins si l’on en croit les discours assurés de nos politiques et les messages du président Zelensky, calibrés comme les textes d’une agence de communication anglo-saxonne.

    Bruno Mégret (Polémia, 14 octobre 2022)

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  • La Russie et l'Europe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque l’œuvre de l'un des pères de la pensée "panslaviste", Nicolas Danilevski, qui inspire une bonne partie de l'élite dirigeante russe.

     

                                               

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