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Points de vue - Page 298

  • Le silence du 11 novembre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un texte sobre et fort de Laurent Ozon, cueilli sur Polémia et consacré aux commémorations de la Grande Guerre.

    Sur le même sujet, il faut lire également, toujours sur Polémia, un article de Jean-Yves Le Gallou intitulé « Français de souche : ne vous laissez pas voler votre mémoire ! ».

     

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    Le silence du 11 novembre

    Leurs noms sont sur les monuments de nos villes et de nos villages, sur les lettres qu’ils envoyèrent à leur femme, leurs enfants, leur mère dans les coffres des greniers de nos maisons de famille. Leurs noms, ce sont les nôtres, ceux de nos amis et de nos frères partout en Europe.

     

    Chaque automne, depuis, ces cérémonies sont un moment éprouvant où nous, petits-enfants et arrière-petits-enfants, nous nous interrogeons sur ce que ce moment de notre histoire peut nous dire.

     

    Chaque année, depuis, lors de ces commémorations, ceux qui captent la parole populaire, les castes de pouvoir, cherchent à y faire entendre leur propagande et leurs petites passions intéressées tandis que nous aspirons au silence, à la communion et à la réflexion. Des moments parfois insupportables avec toujours, pour nous, le dégoût d’avoir à supporter la vue d’hommes corrompus, vaguement raidis dans des saluts au-dessus de leurs forces et parlant à notre place, d’eux, de nos pères qui étaient si durs, si vifs, si jeunes.

     

    Aujourd’hui, bientôt cent ans après le début de ce que nous avons décidé de nommer la Grande Guerre, il nous reste pourtant des constats simples et évidents à faire. Je les fais par ces lignes, pour mes amis et mes enfants, avec qui je suis souvent allé évoquer les mémoires oubliées de la Grande Guerre lorsque les petites foules s’étaient dispersées aux pieds des monuments. J’écris pour reprendre cette parole car nous avons bien le droit de raconter ce que nous sentons, nous aussi, à la vue de ces milliers de listes sans fin qui portent leurs noms, les nôtres.

     

    Cette guerre fut une guerre entre Etats. Des millions de jeunes hommes moururent, enfouis dans la boue, pour des institutions politiques qui firent converger les sommets de propagandes les plus abjectes avec la plus totale inconséquence stratégique, la plus folle absence de clairvoyance, la plus totale absence de responsabilité historique, et, c’est bien naturel pour un Etat, la plus totale absence de sensibilité.

     

    La Grande Guerre vit aussi l’héroïsme, la fraternité, le dévouement et le meilleur de ce que les hommes trouvent au fond d’eux dans la communauté du combat, avant de jeter leur vie dans le brasier de la guerre.

     

    Cette guerre ouvrit la grande porte de la dépression des peuples européens, ruinés moralement par l’effondrement symbolique de leurs valeurs ancestrales par une guerre machiniste où la valeur des hommes comptait moins que la force de l’industrie. Ils furent sidérés par le manque de clairvoyance de leurs élites, ce qui produisit bientôt le délabrement même du principe d’une hiérarchie sociale. Il furent trahis par la folie suicidaire de leurs institutions qui ne purent les protéger mais, bien pire, détruisirent finalement la vie à la racine.

     

    Cette guerre fut un tombeau, non seulement pour les multitudes de jeunes hommes qui moururent alors, mais pour une civilisation. Un cataclysme psychologique qui entraînera à sa suite les pires horreurs du XXe siècle.

     

    La Première Guerre mondiale provoqua un affaiblissement vital et moral des Européens qui, depuis, cherchent, méfiants, les élites, les institutions, les pouvoirs entre les mains desquels nous pourrons refleurir. Depuis cette guerre absurde, les Européens effrayés, puis démoralisés, méfiants et désespérés, cherchent les fondations sur lesquelles s’appuyer, des fondations qui sauront les protéger des folies idéologiques des minorités dangereuses et assurer leur survie spirituelle, culturelle et sensible.

     

    Ceux qui voient clair savent que le cycle ouvert en 1914 n’est pas encore refermé. Il ne se refermera que lorsque nous aurons résolu la totalité des conséquences de la Grande Guerre et assuré notre persistance dans l’histoire. Face au Grand Remplacement de population que nous subissons aujourd’hui, nous avons, cette fois, le choix de ne pas nous laisser faire, de ne pas nous laisser endoctriner et de nous révolter, ensemble, contre ceux qui mènent les Européens à l’abîme.

     

    C’est ce que je sens, ce dont je me souviens et ce que je vois, chaque année, dans le silence et le vent d’automne, des commémorations du 11 novembre.

     Laurent Ozon (Polémia, 9 novembre 2013)

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  • L'offensive de Taubira contre la « France raciste »...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 25 octobre 2013 et consacrée à la médiocre polémique sur la montée du racisme en France, reprise en chœur par les médias du système...

     


    L'offensive de Taubira contre la "France raciste" par rtl-fr

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  • Coucou les revoilà !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux impostures d'une UMP qui sent venir le désastre électoral et monter la colère du peuple...

     

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    Coucou les revoilà !

    Miracle ! L’UMP reparle !

    On n’avait pas trop entendu l’UMP lors des grandes manifestations contre la loi Taubira. Il est vrai que M. Copé se déclare maintenant personnellement favorable au mariage homosexuel.

    Mais voici que F. Fillon se lance et affirme qu’entre un candidat socialiste et un candidat du Front national il choisirait le moins doctrinaire. Quelle audace ! Quelle aubaine aussi, puisque la gauche, en s’emparant de la phrase – pourtant prudente – lui fait de la bonne publicité. Pensez : Fillon tend la main au diable frontiste !

    J.-F. Copé, soucieux de ne pas se laisser ainsi distancer dans la course aux petites phrases, s’empresse alors de se déclarer pour une réforme du droit du sol. On ne sait pas trop laquelle, à vrai dire, puisqu’il annonce un groupe de travail sur le sujet qui doit rendre ses conclusions dans quelques mois. Mais qu’importe ! Pour un homme qui, si l’on en croit les sondages, serait mal aimé des Français (73% des personnes interrogées auraient une mauvaise opinion de lui, selon un sondage BVA/Aujourd’hui en France/Le Parisien publié le 27 octobre 2013), voilà assurément un bon moyen de faire parler de soi. Seule la communication compte !

    Mais, hélas, voici que N. Sarkozy, de sa retraite, affirme à son tour qu’il faut réformer le droit du sol.

    A qui la prochaine annonce ?

    Les apprentis surfeurs

    Cet assaut de postures et de petites phrases qui éclosent au sein de l’UMP n’abuse personne. Sentant l’opinion se radicaliser – c’est-à-dire identifier et rejeter de plus en plus clairement la racine du mal qui ronge notre pays – les caciques s’efforcent de surfer sur un mécontentement désormais national et non plus seulement populaire.

    Mais personne n’y croit plus vraiment.

    Car cette « droite » implose et n’a plus de chef capable d’imposer une ligne politique claire. Si la défiance caractérise l’opinion vis-à-vis du pouvoir socialiste, une majorité de Français ne fait pas pour autant confiance à l’ex-majorité pour rétablir la situation. Elle reste aussi partagée sur la personne de Nicolas Sarkozy qu’en 2012.

    Les électeurs ont de la mémoire

    Car les électeurs de droite n’ont que trop entendu, depuis 1986, toutes ces belles promesses électorales destinées à les séduire. Tous ces programmes « de rupture » contre tout : contre le socialisme, contre l’insécurité, contre le fiscalisme, contre l’Etat providence, contre l’immigration irrégulière, contre l’échec scolaire, contre Bruxelles. Mais on attend toujours les ruptures promises.

    En revanche, la « droite » au pouvoir n’a eu de cesse de vouloir ressembler à la gauche et d’en rajouter curieusement par rapport à ce qu’elle dénonçait quand elle se situait dans l’opposition. Comme le déclarait l’historien Pierre Nora : « On oublie parfois combien la droite a contribué à faire entrer dans les institutions les idées de gauche, notamment pour tout ce qui touche au modèle social » (interview au journal Les Echos du 4 octobre 2013).

    Mais les électeurs l’oublient de moins en moins, eux. Mauvaise nouvelle pour MM. Fillon, Copé, Juppé ou Sarkozy !

    Le devoir de mémoire

    Les électeurs n’oublient pas la progression continue des déficits, des prélèvements publics et du chômage sous la gauche comme sous « la droite ». Ils n’oublient pas que l’immigration et l’islamisation, malgré toutes les promesses, n’ont fait que s’accentuer, et la situation des banlieues qu’empirer, malgré les millions qu’on y a déversés.

    Ils n’oublient pas que « la droite », la première, a interdit la préférence nationale avec la loi Pleven de 1972 ; qu’elle en a rajouté sur les lois liberticides votées par la gauche, avec celles sur l’homophobie ou le génocide arménien, et qu’elle n’a jamais remis en cause la loi Fabius/Gayssot comme elle l’avait pourtant promis ; que c’est N. Sarkozy qui s’est fait le promoteur de la « discrimination positive » et de « l’islam à la française » aux dépens des Français de souche.

    Les électeurs n’oublient pas non plus qu’aucun des « superflics » placés à la tête du ministère de l’Intérieur depuis 1981 n’a su enrayer la progression de l’insécurité et de la violence, pas plus que les « réformes de la justice » successives. Ils n’oublient pas que « la droite » leur a aussi imposé un traité européen qu’ils avaient refusé par référendum.

    Ils n’oublient pas enfin le mépris et les invectives dont cette droite a toujours fait preuve vis-à-vis de l’électorat du Front national, pour complaire à l’oligarchie médiatique et à ses maîtres.

    La grande prostituée

    A droite comme à gauche, l’oligarchie commence à sentir venir le désastre électoral. Elle ressort alors du placard politique, dans la panique, les solutions qu’elle n’a jamais eu le courage de mettre en œuvre quand elle exerçait le pouvoir. Par quel miracle réussirait-elle à le faire maintenant que la situation lui échappe ?

    Telle une vieille prostituée, outrageusement fardée pour cacher ses rides et ses maigres atours, l’oligarchie politique arpente encore les trottoirs pour séduire une nouvelle fois l’électeur. Comme au temps de sa jeunesse.

    Mais les temps ont changé. La vieille prostituée, devenue sourde, n’entend pas l’énorme rire que provoque désormais son apparition sous la lumière du lampadaire. Ni la colère politique qui monte des profondeurs du pays.

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 novembre 2013)

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  • Médias dominants et néogauchistes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré à l'emprise du gauchisme culturel et sociétal sur les médias.

     

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    Médias dominants et néogauchistes

    La pensée radicale est de retour, proclame le passionnant ouvrage de Razmig Keucheyan, Hémisphère gauche (La Découverte). Et avec quelle virulence puisque sous les qualificatifs anodins de “pensée radicale” ou de “théorie critique” se cache ce même gauchisme qui, jadis, exalta le génocide maoïste (30 à 50 millions de morts) et théorisa le terrorisme sanglant des Brigades rouges, de la Fraction armée rouge, et autres Action directe.

    Une école de pensée désormais ultraminoritaire dans le monde politique, et surtout désavouée par les électeurs, comme en témoignent les travaux du géographe et sociologue Christophe Guilluy. S’exprimant en novembre 2009 à un colloque organisé par la Fondation Res Publica (“Nouvelle géographie sociale et cohésion nationale”), Guilluy avait parfaitement démontré comment la candidature du trotskiste Olivier Besancenot avait été “dédaignée par les milieux populaires, banlieues et milieux ouvriers”. Mais sa doctrine moribonde a tout de même réussi à infiltrer l’Université et les médias, où elle sévit, distillant son poison au coeur de notre société, relayée par la sphère journalistique et, sans qu’ils s’en rendent toujours compte, par les politiques eux-mêmes : dictature des minorités, sexuelles ou autres ; refus hystérique du réel criminel (assimilé à un ensemble de “faits divers”) ; rejet des sciences expérimentales (soupçonnées d’être de simples “constructions sociales”), etc.

    Sont-ils bien conscients, ces politiciens et ces journalistes, de ce que signifie l’abandon du social au profit du “sociétal” ? Parce qu’il n’a plus d’idées sur rien — surtout pas sur la sécurité —, l’hybride médiatico-politique, par ignorance ou cynisme, relaie dans sa pratique quotidienne une “théorie critique” dont il ânonne les slogans sans les comprendre ni bien voir où leur usage nous entraîne.

    Écoutez les principales radios et télévisions, lisez les grands quotidiens d’information : sans cesse, on y radote des mots-clés de la “théorie critique” : qu’on se plaigne d’être “stigmatisé” ou qu’on accuse l’autre de “stigmatisation”, l’énoncé du moindre fait réel (“Le soleil se lève à l’Est”) est contré par la phrase magique : “C’est un stéréotype.” Même négation du concept de crime organisé, dénoncé par les “penseurs radicaux” et leurs compères des médias comme une “construction sociale” quasi fasciste…

    Ignorance ou cynisme, avons-nous dit ? Donnons-en ici un exemple. En novembre dernier, sur LCP, est diffusé un documentaire sur “l’hygiène raciale” et “l’eugénisme à travers le XXe siècle”. Or dans le Monde (25 novembre 2012), qui fait état de l’émission, on trouve bien une dénonciation justifiée des affreuses pratiques du nazisme — mais pas un mot sur le fait qu’à l’époque l’eugénisme inspirait aussi bien le parti socialiste français (SFIO) que le IIIe Reich de Hitler.

    La gauche bobo, qui dénonce les “stéréotypes sexistes” ou les atteintes aux “droits sexuels et reproductifs”, a-t-elle seulement conscience de ce qu’on lisait à l’époque dans le quotidien du Parti socialiste, dont l’éditorialiste était Léon Blum ? Ceci, par exemple, dans le Populaire du 10 juillet 1934. Intitulé « Maladie et criminalité », l’article est signé du chroniqueur médical du Populaire, le Dr Weill-Raynal : « Les asymétries faciales, celles des oreilles, celles du crâne, sont très fréquentes chez les délinquants, ainsi que les malformations les plus diverses. Tous ces stigmates de dégénérescence sont proportionnellement plus répandus chez les récidivistes que chez ceux qui sont repris de justice la première fois… Pour les sujets de tares absolument incurables et ayant de grandes chances de se transmettre héréditairement, on doit envisager la privation du pouvoir de procréation. »

    Aujourd’hui la théorie du genre, hier l’eugénisme — telle est la gauche dite de gouvernement. Un jour, on flirte avec les Dr Mabuse du néodarwinisme, le lendemain, on s’enflamme pour les Précieuses ridicules du féminisme, compartiment dames seules. Naturellement, les idées sont libres et chacun, dans un État de droit, peut énoncer la théorie de son choix. Mais il y a problème quand les médias dominants nous infligent des théories extravagantes comme autant d’indiscutables vérités.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 28 octobre 2013)

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  • A propos des 343 salauds...

    En réponse à une proposition de loi visant à sanctionner les clients des prostituées, 343 "salauds", recrutées parmi les personnalités médiatiques, ont signé, sous l'égide de la revue Causeur, un texte défendant la libre prostitution et refusant le sexuellement correct. En réponse à ce manifeste volontairement provocateur, mais au fumet libéral marqué, le blog A moy que me chault ! publie une réponse percutante et très juste sur le fond...

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    Brouhaha

    J'ai un peu de mal à comprendre que les mêmes personnes qui s'opposent – légitimement – à la Gestation Pour Autrui en arguant que « le corps n'est pas une marchandise » et qu'il faut s'opposer à « la marchandisation de l'humain » soient si tolérantes, voir si favorables, à la prostitution et ne puissent aborder la question, par un étrange retournement mental, que sous un angle purement « libéral libertaire ». Sur ce sujet, il serait impérieux et inévitable de « laisser faire, laisser aller », et tous ceux qui ne partagent pas cet axiome sont dédaigneusement désignés comme des pisses-froid et des puritains névrosés.

    Il est vrai que cela permet de jouer les affranchis à bon compte. Pourtant c'est un peu léger, car la prostitution ce n'est pas de la joyeuse gaudriole, de la gauloiserie rabelaisienne et du youp la boum dionysiaque. C'est avant tout de la misère, d'un côté comme de l'autre de l'échange commercial. Et rien que cela mérite mieux que des remarques égrillardes et des exclamations définitives du genre « ça a toujours été comme ça » et « de toute façon, on n'y peut rien ! ».

    La prostitution, c'est aussi de la criminalité, des réseaux internationaux mafieux basés sur la violence, le rapt, le viol et la drogue. Une situation qui exige une réponse politique et pénal au-delà de toute considération de morale ou de féminisme. Une réponse qui passe notamment, pour être efficiente, par le retour des frontières et la le contrôle strict de l'immigration, ce que, bien sûr, une Vallaud-Belkacem ne pourra jamais reconnaître.

    Évidemment, l'hypocrisie prohibitionniste du gouvernement est absurde mais l'angélisme des petits bourgeois droitards qui n'ont toujours pas fini de se tirer la nouille sur « Nana » et des images de bordels idylliques où ils pourraient croiser leur évêque, leur cousin ou leur général et tromper Marie-Amélie sans risque sanitaire – comme au bon vieux temps - est tout aussi insupportable. La prostitution est un sujet trop sérieux pour être laissé aux viragos « socialistes » tout autant qu'aux pétitionnaires médiatiques en manque de publicité.

    Quand à considérer que les attaques contre la prostitution seraient des assauts lancés contre la « virilité » et ses exigences phalliques, c'est tout de même avoir une vision bien basse et maladive de ces deux concepts. Car ce qui se joue entre les cuisses des professionnelles de la vidange tarifée c'est plutôt la résolution des affres de la sous-virilité et des pulsions contrariées, honteuses ou maniaques.

    La prostitution est un « fait de société » qui doit être encadré et limité par l'Etat afin de rester un « artisanat » marginal, basé, autant que faire ce peu, sur le volontariat, et non pas une nouveau « secteur d'activité économique », totalement banalisé et intégré au système libéral, simple nouvelle part de marché de l'industrie du divertissement, comme cela peut être la cas en Espagne ou en Allemagne où les « maisons closes » et autres « Eros center » ne sont rien d'autre que des usines à foutre soumises à la même logique du rendement et du stakhanovisme que n'importe quelle activité capitaliste.

    (A moy que chault ! , 31 octobre 2013)

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  • Les riches...

    Vous pouvez lire ci-dessous un point de vue incisif cueilli sur le blog A moy que chault ! et consacré aux riches...

     

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    Les riches

    L'ectoplasme ghostbusterien Hollande, lorsqu'il n'était pas encore président des ruines de la République, avait déclaré « qu'il n'aimait pas les riches », oubliant au passage qu'il en était un pour les trois quarts de la population française et que ce n'était pas non plus très sympa pour son futur ministre des soumissions extérieures, Laurent Fabius.

    Cette déclaration idiote, et surtout indécente dans la bouche de quelqu'un qui touche sans doute chaque mois près de 20 fois le Smig, avait alors suscité l'ire hystérique et revancharde de toute la bourgeoisie de droite – celle qui avait si bruyamment éjaculé après l'avènement du bling bling sarkozyste – s'empressant de dénoncer « l'hypocrite pudeur » de la France vis à vis de l'argent, sa « défiance maladive » à l'encontre des millionnaires et son dramatique « retard » vis à vis des Etats-Unis, merveilleux pays où les « money makers » sont célébrés comme des héros de l'Iliade et où chacun étale son salaire après à peine deux minutes de conversation.

    Pourtant, moi non plus je n'aime pas les riches. Non pas parce qu'ils sont riches mais parce qu'ils ont voulu le devenir, qu'ils ont un jour décidé de faire de l'accumulation de l'avoir le but et l'horizon indépassable de leur existence et ne jugent celle des autres qu'en fonction de la taille, actuelle ou potentielle, de la « surface économique » de ceux-ci.

    Je n'aime pas les riches parce qu'ils finissent d'enterrer les valeurs aristocratiques de don et de désintéressement et qu'ils vénèrent et louent les préceptes marchands que l'Europe, durant tous les siècles où elle a été flamboyante et hautement civilisée, a méprisé et maintenu au rang de domesticité.

    Je n'aime pas les riches parce que, contrairement à ce qu'ils ne cessent d'affirmer, leurs fortunes ne sont jamais propres et honnêtes, car il est mensonger d'affirmer qu'aujourd'hui on peut gagner beaucoup d'argent par son travail et son goût d'entreprendre (ce qui serait évidemment respectable). C'est par la rapacité, la spoliation, la spéculation et l'exploitation que l'on parvient à cette richesse insane et dilapidée en coruscantes vulgarités.

    Je n'aime pas les riches parce que ce n'est plus, depuis bien longtemps, le mérite et le talent qui fondent leur abondance mais la filouterie, la prévarication, l'endogamie, le népotisme et l'absence de scrupules.

    Je n'aime pas les riches parce que leur inutile et leur superflu se nourrit de la privation de l'essentiel pour tant d'autres.

    Je n'aime pas les riches parce leurs qualités et leurs forces, parfois remarquables, ne sont jamais mis au service du collectif et de l'intérêt général ou de quoi que ce soit de plus grand et de plus haut que leurs insatiables appétits humains.

    Je n'aime pas les riches parce que depuis qu'ils ont pris l'ascendant sur les prêtres, les poètes et les soldats, le monde est plus laid, plus lourd, plus sordide et plus vain.

    Je n'aime pas les riches parce que je suis chrétien et catholique et que, contrairement à eux, je garde les oreilles ouvertes à la messe.

    Je n'aime pas les riches parce qu'ils vivent dans la peur de ne plus l'être et sont prêts à toutes les horreurs, toutes les bassesses et tous les crimes pour éviter cela.

    Je n'aime pas les riches car ce sont toujours eux qui mènent aux guerres, qu'elles soient chaudes ou froides.

    (A moy que chault ! , 24 octobre 2013)

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