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Livres - Page 616

  • La pensée prise à la glu

    Une courte recension de l'ouvrage de Baudoin de Bodinat intitulé La vie sur terre. Réflexion sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes (Editions de l'Encyclopédie des nuisances, 2008), publiée par Alain de Benoist dans le numéro 132 d'Eléments (juillet-septembre 2009).

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    "Parus en 1996 et 1999, les deux tomes du livre de Baudouin de Bodinat intitulé La vie sur Terre, et sous-titré Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes, avaient fait grand bruit dans le petit cercle de ceux qui attachent encore quelque importance à la pensée critique. De même qu'il y a des films-cultes, on pourrait même parler de livre-culte. Sa réédition en un seul volume lui vaudra, espérons-le, un nouveau public. Écrit dans un style absolument superbe, nourri d'observations subtiles, il décrit le temps crépusculaire qui est le nôtre: le temps de la vie mutilée. De Baudouin de Bodinat, on ne sait rien. Il marche dans la rue, il regarde par sa fenêtre, il s'assied sur une chaise. Il médite sur le temps qui passe, il note tout et rien. Mais tout ce qu'il dit sonne juste. Ainsi quand il constate l'inimaginable dénuement spirituel des êtres: « Je ne parle pas de ce que les choses ont changé, mais de ce qu'elles ont disparu; de ce que la raison marchande a détruit entièrement notre monde pour s'installer à la place [. .. ] Il n'y a plus sur la Terre aucun vestige de ce que nous étions hier ». La nature dévastée, l'« économie totale» est devenue notre seconde nature, et nous y sommes séquestrés. Rien n'existe plus qu'en raison de ses artifices et de ses procédés. Même l'ambiance musicale que l'on entend partout attire la pensée et la prend à sa glu : «J'en ai tiré cette idée que la sonorisation générale à quoi la vie sociale est soumise équivaut objectivement à une interdiction de penser". Ainsi s'égrènent, au sein des sociétés de masse, les théorèmes de la solitude. «C'est ainsi que la société organisée veut ses individus: faibles et velléitaires, lâches, ne pouvant pas songer à se passer d'elle ; sans plus le moindre sentiment de leur dignité naturelle». Lisez d'urgence Baudouin de Bodinat. Il est minuit passé."

    A.B.

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  • Les lettres de Céline dans la Pléiade !

    Les éditions Gallimard publient dans les prochains jours un fort volume (plus de 2000 pages) dans La Pléiade consacrés à la correspondance de Louis-Ferdinand Céline. Voilà qui ne pourra que ravir les inconditionnels de l'auteur de Voyage au bout de la nuit qui attendaient ce livre annoncé depuis plusieurs années !

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  • Les nouveaux dangers planétaires

    Spécialiste des questions de sécurité, Xavier Raufer publie ces jours-ci, aux éditions du CNRS, Les nouveaux dangers planétaires - Chaos mondial, décèlement précoce, un ouvrage consacré aux nouvelles formes de menaces qui pèsent sur les sociétés organisées dans un monde placé sous le signe d'Arès, le dieu de la mort violente et du crime...

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    "Par son ambition théorique, cette somme sans équivalent renouvelle en profondeur la connaissance des processus qui déterminent notre sécurité. Cybercriminalité, guérillas reconverties dans le narcotrafic, méga-gangs, États voyous, terrorisme transnational…

    À l’heure du chaos planétaire, comment lutter efficacement contre la multiplication des dangers ? Face à la re-tribalisation du monde, comment prévenir, contrôler, réprimer ou attaquer ?
    Toute stratégie de sécurité globale cherchant ses références dans les règles et les normes du passé est vouée à l’échec. Pour répondre aux défis du nouveau désordre mondial, l’État souverain doit optimiser la collecte et l’analyse de l’information stratégique, la rendre moins coûteuse, et concevoir une doctrine fondée sur l’alerte précoce. Or, cette doctrine ne peut aller sans puiser dans
    la philosophie politique.
    Une étude fondamentale pour comprendre la face noire de la mondialisation et lutter contre les fléaux du troisième millénaire."

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  • Enquête sur les réseaux pro-israëliens en France

    L'historien Paul-Eric Blanrue a publié en juin dernier, chez l'éditeur belge Oser dire, une passionnante enquête consacrée aux agissements des réseaux pro-israëliens en France et à leur influence sur la politique étrangère de notre pays. Intitulé Sarkozy, Israël et les juifs, l'ouvrage est désormais distribué assez largement en France et a réussi à percer le mur du silence médiatique qui avait été construit autour de lui.

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    "Aujourd'hui, en France, parler d'Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible. La question est taboue. Quiconque se permet de critiquer l'État juif risque d'être qualifié d'antisémite. Dans la « patrie des Droits de l'Homme et de la liberté d'expression », un délit d'opinion, en politique et en histoire, est établi. En lieu et place de la discussion libre, une dictature de la pensée unique a été instaurée... C'est en 1967, par la voix du président Charles De Gaulle, que la France prit pour la première fois ses distances avec Israël. Sous le régime précédent, ce pays avait bénéficié de grands privilèges, puisque c'est grâce à la IVe République que l'État juif avait acquis la bombe atomique. Les présidents français qui succédèrent au Général s'efforcèrent, à son image, de maintenir l'équilibre entre les parties en présence, palestiniennes comme israéliennes. Mais tout changea soudain en 2007, avec l'élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy. Celui-ci avait longtemps été à la tête d'un parti qualifié de « gaulliste ». Mais, sur la question d'Israël, il tourna résolument le dos à la position défendue par le Général. Prônant désormais la défense quasi inconditionnelle d'Israël, Sarkozy met aujourd'hui en oeuvre une politique qui est l'image inversée de celle du fondateur de la Ve République. Pour lui, toute critique d'Israël serait un signe d'antisémitisme. Historien spécialisé dans les mystifications, Paul-Éric Blanrue refuse de verrouiller sa pensée. L'objectif de son livre est de participer à la prise de conscience du danger que représente la nouvelle politique étrangère française. Paul-Éric Blanrue nous ouvre les yeux sur les aspects déjà périmés des choix étranges de Nicolas Sarkozy. Il dévoile pourquoi le président français s'est engagé dans une voie qui va contre les intérêts de son pays et risque d'entraîner bientôt la France dans des conflits majeurs, au Liban, en Iran ou ailleurs. Il décrit un par un les réseaux pro-israéliens qui servent cette stratégie, démontre leur puissance, signale leur aveuglement et fournit les noms des principales personnalités qui en font partie. Il récuse l'assimilation faite systématiquement entre judaïsme et sionisme. Il appelle les juifs de France à se défaire d'urgence de leurs porte-voix officiels, qui ne représentent tout au plus qu'un sixième d'entre eux, et les encourage à se rebeller contre une politique qui, à terme, se révélera désastreuse pour eux comme pour tous les Français. L'auteur avance enfin des propositions qui font revivre la hardiesse traditionnelle de la pensée critique française et qui peuvent à nouveau souder les Français dans un projet généreux, pour en finir avec le communautarisme imprudemment importé des États-Unis."
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  • Kriegspiel 2014

    Laurent Schang, déjà auteur d'une biographie de Maître Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aïkido, aux éditions Pygmalion (2004) ainsi que d'un excellent recueil de nouvelles, Le constat d'Occident, aux éditions Aléxipharmaque, a récemment publié aux éditions Le Mort-Qui-Trompe, un roman de géopolitique-fiction intitulé Kriegspiel 2014 - Un livre dont Vladimir Poutine est le héros...

     

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    "Décembre 2014. Une escadrille de bombardiers stratégiques chinois pénètrent dans l’espace aérien taïwanais et survolent T’ai-pei à basse altitude. La Chine et le Japon sont à couteaux tirés. Au même moment, à des milliers de kilomètres, un commando russe s’apprête à prendre le pouvoir au Turkménistan. Le 26 décembre, les Supergrands en viennent aux mains sans préambule diplomatique ni coup de semonce.
    En quelques jours, le pourtour du continent eurasiatique - « l’arc d’instabilité » des géopolitologues du 21e siècle -, Ukraine, Caucase, Asie centrale, Sud-est asiatique, est devenu le théâtre d’un conflit mondial aux multiples enjeux (énergétiques, ethniques, politiques et économiques).
    La Quatrième Guerre mondiale vient de commencer. Qui en sortira vainqueur ?"

     Il est possible de télécharger un extrait du livre pour se faire une idée du style de l'auteur :

    " [...]Takeo Terasaki, 21 ans, dont quatre passés au collège militaire d’Edajima, était assis aux commandes de son chasseur F-2A. Absorbé par la danse des aiguilles sur les cadrans, son visage poupin bruni sous le casque ne trahissait aucune expression. Il lui semblait avoir attendu cet instant toute sa vie. Les formidables tirs de barrage n’entameraient pas sa détermination. Enfin, après onze minutes de vol, les côtes de Taiwan se découpèrent dans le lointain. Tout en étirant ses jambes, Terasaki releva la manchette de son gant de cuir noir pour voir l’heure à sa montre. « Descente à 500 pieds / vitesse 450 noeuds maintenue. »

    Midi. Le destroyer n’allait pas tarder à apparaître au radar. La cible dessinait un point lumineux grandissant sur l’écran. Il vérifia une dernière fois les données du tableau de bord. Pour mener sa mission à bon terme, il fallait que l’exercice de simulation fût calculé au chiffre près. « Check. »

    Bourré d’électronique, ses quatre missiles antinavires ASM-2 arrimés, un dilettante aurait dit du Junichi Sasai, un Mitsubishi F-2 de la classe A, la copie conforme du mythique chasseur F-16. Sauf qu’un seul de ces appareils coûtait trois fois plus cher en dollars et qu’avec ses onze mètres d’envergure, ses quinze mètres de longueur et ses cinq mètres de haut, le volume du F-2 était de 25 % supérieur à celui de son homologue états-unien.

    Cloué au sol, le F-2A tenait moins du cygne sauvage, qu’on voit l’hiver descendre des monts de Sibérie en direction des tropiques, que du grand albatros, disgracieux et empesé. Mais là-haut, une fois libéré de la pesanteur, ses 22 200 kilos de poussée faisaient de lui le plus redoutable des prédateurs volants. Le soleil avait maintenant atteint son zénith. D’une main, le pilote rabaissa la visière de son casque ; de l’autre, il arma le système de tir optique, les 250 obus de son canon de 20 mm Vulcan au bout de la gâchette.

    Ainsi, serait-ce donc

    que j’appartiens aux cieux ?

    Rester concentré : économie de gestes, pléthore de moyens, sa volonté ne devait fléchir sous aucun prétexte, la trajectoire de son jet tendue vers un unique objectif, celui qui l’avait guidé jusqu’ici, à l’intérieur de ce cockpit blindé, ce 12 décembre 2014 demain historique. Il n’aurait pas droit à un second passage, il le savait, sa déjà solide expérience lui ayant démontré que, malgré toutes les heures d’entraînement, les ordinateurs les plus sophistiqués, les événements ne se déroulent jamais comme prévu. Rien du kamikaze fantasmé par nos esthètes femelles chez le sous-lieutenant Takeo Terasaki, fan des films de Wesley Snipes et amateur de soccer dans le civil, non, juste une raideur, un certain port de tête, qu’on attribuera tantôt à la fierté de l’uniforme, tantôt aux séances de kendo.[...]"

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  • Carl Schmitt en poche !

    Le coeur de l'oeuvre du grand juriste allemand, Carl Schmitt, est disponible en poche. Un bonne occasion de se frotter à un auteur important et dont les analyses se révèlent d'une troublante actualité...

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    "Deux textes majeurs de Carl Schmitt sont réunis dans ce livre. La Notion de politique (1932) expose les thèses qui forment le coeur de sa pensée : l'État ne se confond pas avec la politique, il n'en est qu'une expression historique et périssable. Le politique lui-même est le lieu de discrimination de l'ami et de l'ennemi. Dans l'époque moderne, l'État est cette instance qui désigne l'ennemi et décide de la guerre ou de la paix.

    Théorie du partisan (l962) examine la situation créée par l'effritement du monopole politique de l'État à partir de 1945, quand le conflit se généralise du fait de la politisation de toutes les sphères de la vie sociale. Apparaît alors le partisan, que nous appelons parfois le terroriste, combattant de cette guerre totale et figure emblématique de notre modernité."
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    "« Le nomos de la Terre est le témoignage d'un homme dont la fulgurante carrière a trouvé une fin abrupte après l'effondrement du Troisième Reich. C'est à partir de cette situation que l'auteur nous propose sa vision du premier ordre juridique que la terre ait connu : à savoir un droit international public émanant de l'Europe conquérante au début des Temps Modernes avant d'être mis au défi par la montée du Nouveau Monde, puis liquidé dans les tourmentes du XXe siècle [...] Avant même d'être un ordre normatif, ce droit public de l'Europe qui projetait son nomos sur la terre était un ordre spatial, de là lui venait sa véritable cohésion, de là aussi son principal effet, qui était de limiter la guerre en Europe. » (Peter Haggenmacher, in « Présentation »). Véritable somme d'une pensée juridique très personnelle, il faut lire ce livre pour les réflexions et perspectives fécondes qu'il ouvre."
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    "« Rassemblant un vaste savoir sur la philosophie politique, le droit et l'histoire constitutionnelle, Carl Schmitt a écrit un ouvrage qui s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'État moderne. L'originalité et la profondeur de sa pensée s'allient avec bonheur à une érudition vivante et à une remarquable capacité de systématisation. Après avoir défendu la validité d'une notion politique de la Constitution et polémiqué avec son grand adversaire, le viennois Hans Kelsen promoteur du normativisme, Schmitt entreprend d'analyser l'État de droit libéral-bourgeois en le décomposant en deux éléments antithétiques : libéraux (les droits de l'homme, la séparation des pouvoirs) et politiques (la représentation et l'identité). L'ouvrage s'achève sur une théorie de la fédération d'une surprenante actualité au regard de la construction européenne. » (Olivier Beaud, in « Préface »)."




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