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Livres - Page 613

  • Les idées politiques de Céline

    Les éditions Ecriture viennent de rééditer dans la collection « Céline & Cie », dirigée par Émile Brami, un ouvrage de Jacqueline Morand-Deviller, professeur de sciences-politique, intitulé Les idées politiques de Louis-Ferdinand Céline, qui avait été publié initialement en 1972. L'ouvrage a la réputation d'être particulièrement honnête et, notamment, de replacer l'écriture des pamphlets dans le contexte socio-politique du moment.

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    "Céline s'est toujours défendu de s'être engagé politiquement, rappelant qu'il n'adhéra jamais à aucun parti, se flattant d'être un « homme de style » dépourvu de « message ». Ses écrits l'ont pourtant associé aux controverses politiques de son époque.
    « Trois thèmes principaux se détachent. Le pacifisme semble l'avoir emporté par la vigueur du sentiment. L'antisémitisme a chargé l'écrivain du fardeau d'un péché capital. Le socialisme, entendu au sens large, l'a entraîné dans la voie d'un «communisme Labiche» et dans des projets largement utopiques d'organisation sociale. L'anarchisme et le fascisme, attitudes politiques souvent attribuées à l'écrivain, méritent discussion », explique l'auteur.
    Une autre approche de la pensée célin ienne fait de l'écrivain un précurseur à la fois de la démarche existentialiste et des philosophies de l'utopie. Si l'acceptation tragique et absurde de l'existence, le sens du nihilisme se retrouvent dans la pensée sartrienne, Céline se réfugia plutôt dans l'« utopie concrète », selon le mot d'Ernst Bloch, la plupart de ses propositions s'inspirant de cet « idéalisme pessimiste » cher à Marcuse.
    Enfin, les pamphlets, motifs de sa condamnation définitive. S'ils ne semblent pas avoir influencé profondément l'immédiat avant-guerre, leur outrance même desservant leur cause, la critique des m aux de son époque demeure comme un témoignage de la crise des esprits, caractéristique des années 1930. Ici, « dogmatisme brutal, provocation, lyrisme, recherche de l'effet aux dépens de la rigueur sont autant d'artifices et d'obstacles à franchir pour dégager l'idée elle-même »."
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  • Au hasard et souvent...

    Polémiste, essayiste et romancier, Sébastien Lapaque est une plume qui compte par son non-conformisme et sa liberté dans le paysage littéraire d'aujourd'hui. L'homme qui a écrit Les barricades mystérieuses, Georges Bernanos encore une fois ou Il faut qu'il parte a prouvé qu'il avait du style et des convictions. On attend donc avec impatience ses carnets de l'année 2009, intitulés  Au hasard et souvent, qu'il doit publier au mois de mai chez Acte sud.

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    "Tout au long de l'année 2009, Sébastien Lapaque a tenu cette sorte de "faux journal" qui mêle notations sur l'actualité, lectures et relectures, voyages et réflexion du chrétien (qu'il est) sur l'état d'un monde blobalisé et d'une société française rongée par l'argent, l'autoritarisme sarkozien, la perte du sens et des valeurs fondatrices. Sous le flux de la production journalistique se dessine un fleuve souterrain, un arrière-pays façonné comme une oeuvre. Réflexions, conversations, voyages, digressions composent un journal théorique et critique étayé par une pensée anticapitaliste, une foi et un engagement d'anarchiste chrétien. Il s'agit ici de témoigner, de dire devant tous, publiquement, ce que l'auteur aperçoit et pressent face à notre temps."

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  • Des souris dans un labyrinthe

    Architecte et urbaniste, Elisabeth Pélegrin-Genel vient de publier Des souris dans un labyrinthe aux éditions La Découverte, une étude et un décryptage de l'organisation des espaces dans notre société libérale marchande, dans laquelle tout est fait pour surveiller et orienter les individus et les transformer en consommateurs dociles.

     

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    "Quand on va au MacDo, a-t-on conscience de faire la queue pour obliger le personnel à travailler plus vite ? Que les cuisines ouvertes permettent aux clients d'assurer la surveillance ? Au bureau de poste, les guichets ont disparu pour faire place à une boutique : la Poste est déjà privatisée... En se promenant dans des lieux apparemment banals, on peut décrypter les mises en scène, observer les usages que l'organisation des espaces encourage ou interdit, décoder les incitations à nous comporter de telle ou telle façon. Ce n'est pas un hasard si le client se transforme en manager, l'usager en client, le flâneur en consommateur. L'auteure s'intéresse aux « lieux communs » (restaurants, poste), aux espaces de la mobilité (routes, ronds-points), aux « bulles » dupliquées à l'infini, accessibles presque exclusivement en voiture (zones commerciales, lotissements). Elle étudie autant le brouillage des repères entre ville et campagne que la fabrication de ces univers enchantés clos sur eux-mêmes (du grand magasin aux boutiques, des parcs de loisirs aux villages de vacances en passant par Paris-plage) dont l'objectif est d'étourdir le consommateur. Elle se penche sur la disparition des murs et la passion de la transparence dont découlent de nouveaux modes de contrôle. C'est un véritable manuel du savoir regarder qu'elle nous propose."
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  • Crise économique ou crise du sens ?...

    Déjà auteur d'une excellente analyse des mécanismes de la crise de 2008 dans Crise économique ou coup d'état ? , Michel Drac élargit son propos dans Crise économique ou crise du sens ? , son nouvel ouvrage publié aux éditions Le retour aux sources, pour s'intéresser, au-delà de ses symptômes, à la maladie de l'Occident américano-centré...

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    "La crise économique déclenchée en 2007/2008 n’est que le symptôme d’une crise bien plus profonde. Au-delà des apparences, ce que vivent les sociétés occidentales, c’est une dramatique crise du sens.

    La raison pour laquelle l’Occident implose, en profondeur, c’est qu’il est devenu un Empire – une construction qui n’a plus d’autre finalité que son maintien et son expansion. Derrière la fin du « mythe de la croissance », le questionnement lancinant sur le règne de la quantité.

    200 pages percutantes, sans temps mort, sans diversions techniques superflues, pour dire le vrai problème : la crise ? Mais la crise de quoi, au juste? "

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  • L'argot est né de la haine

    Les éditions André Versailles viennent de publier L'argot est né de la haine, un recueil de textes courts, violents et passionnés de Louis-Ferdinand Céline, dont le célèbre et génial "A l'agité du bocal", adressé à Sartre (la "ventouse baveuse" !...). L'ensemble est présenté par Raphaël Sorin.

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    "“Non l’argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c’est la haine qui fait l’argot. L’argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère. Lisez L’Humanité, vous n’y verrez que le charabia d’une doctrine. L’argot est fait pour permettre à l’ouvrier de dire à son patron qu’il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m’exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever…
    Mais l’argot d’aujourd’hui n’est plus sincère, il ne résiste pas dans le cabinet du juge d’instruction. J’attends toujours le truand qui fera fuir le juge avec son argot. Dans les prisons d’aujourd’hui, on file doux :
    oui Monsieur, bien Monsieur. On y est bien sage et on n’y parle pas l’argot, j’en ai fait l’expérience. Le temps est loin où Mandrin risquait chaque jour la Grève.
    Il n’y a plus aujourd’hui que l’argot des bars à l’usage des demi-sels pour épater la midinette, et l’argot prononcé avec l’accent anglais à l’usage du XVIe.”


    Que ce soit dans des entretiens pris au vol, dans des textes écrits ou dans certaines correspondances, tout est occasion, aux yeux de Céline, pour crier sa haine contre les “hommes à idées” et pour défendre, avec plus de virulence encore, le style – rien que le style…
    La littérature et la haine, l’amour et la lecture, l’art et la mort, l’écriture et le cinéma… tout explose, à jet continu – parcelles et morceaux de lui-même, rassemblés autour de ses propres œuvres.
    Le style aussi, pour hurler sa rage contre Sartre ; le style encore, pour rendre hommage à Zola ; le style, enfin, pour un aveu sur Rabelais…"
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  • Pierre Gripari, suite !

    Il y a décidément une actualité pour l'auteur de La patrouille du conte puisque les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection "Qui suis-je ?" un Gripari, signé par Jacques Marlaud et Anne-Martin Conrad.

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    "Pierre Gripari a traversé son siècle comme un poète: il a mis en ordre avec des mots le chaos du monde, des images, des idées qui ont exalté, nourri ou détruit ses contemporains. Sa vie fut difficile, mais son engagement corps et âme dans la littérature nous laisse une œuvre précieuse pour tous ceux qui aiment lire.

    «J’écris pour être aimé, longtemps après ma mort, comme j’ai aimé Dickens. J’écris pour faire du bien, comme Jack London m’a fait du bien, à quelques individus que je ne connaîtrai jamais, dont les pensées ne seront pas les miennes, qui vivront dans un monde que je ne puis concevoir.»

    Connu et reconnu pour ses contes, il a aussi écrit 141 nouvelles, 14 romans, 34 pièces de théâtre, dont 21 pour la jeunesse, des anthologies, essais, poèmes… La tâche de l’écrivain est de revivre et de réinterpréter à neuf des situations et des archétypes qui sont de tous les temps. Gripari raconte des histoires avec délectation, humour et profondeur. Loin de la littérature de laboratoire, en vogue dans les années d’après-guerre, il obéit à l’élan du rythme de l’histoire qui veut naître, qui veut s’écrire, qui veut émouvoir. Le réalisme est banni de son oeuvre, mais la vérité y gagne: tout au moins celle qui nous confronte à la tragique condition humaine, tout en nous donnant aussi les clés pour l’affronter.

    Dans ce «Qui suis-je?» Gripari, les auteurs, qui l’ont bien connu, mêlent informations biographiques et description de livres à l’analyse, en particulier en ce qui concerne Dieu… traité, il est vrai, comme un personnage purement littéraire, d’une manière qui n’appartient qu’à Gripari. La sincérité caractérise toute l’oeuvre de Gripari, qu’elle s’adresse aux enfants ou aux adultes, mais elle se mêle à une grande pudeur. Ce livre tente de mettre en valeur et d’éclairer l’exemplaire destinée de cet écrivain si original."

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