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Livres - Page 452

  • Postérité...

    Les éditions Les Belles Lettres rééditent Postérité, un roman de Philippe Muray, qui avait été publié initialement chez Grasset en 1988.

    Critique impitoyable de la société et contempteur de l'Homo festivus, armé d'une plume acérée et d'un  humour féroce, Philippe Muray, mort en 2006,  s'est fait connaître en particulier par ses chroniques et ses textes ravageurs rassemblés dans les quatre volumes de ses Exorcismes spirituels et les deux volumes d'Après l'histoire, qui ont été rassemblés sous le titre Essais par les Belles Lettres en 2010.

     

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    " Que veulent les personnages de ce roman, à travers les passions qui les agitent ? Que cherchent Selma, Mimsy, Naïma ou Camille, ainsi que leurs compagnons ou amants ? Le plaisir, comme leurs aventures érotiques en témoignent. Le bonheur aussi, et l'amour. Mais, par-dessus tout, s'ils montent tant d'intrigues, c'est qu'ils subissent dans leur chair et leur âme les conséquences de la grande révolution scientifique d'aujourd'hui, qui rend désormais l'acte sexuel et la procréation parfaitement indépendants l'un de l'autre.
    Postérité, c'est d'abord cela : l'histoire détaillée des rapports orageux d'un certain nombre d'hommes et de femmes autour de la question de la prolongation de l'espèce. Rapports d'autant plus explosifs qu'eux et elles ont à présent le choix. Leur liberté toute neuve provoque des drames inédits, qui finissent par s'organiser dans l'esprit de Jean-Sébastien, le narrateur, en une étourdissante « comédie de mœurs » contemporaine. Mais ce roman, c'est aussi l'évocation d'une étrange maison d'édition, le BEST, où évoluent la plupart des héros, techniciens discrets du succès, qui constituent une société souterraine puissante et invisible. Cette entreprise est une usine de fabrication de livres en tous genres ; sujets programmés à l’avance, vedettes venant demander d’être écrites par une équipe de nègres spécialisés. Les livres se succèdent à une cadence infernale, il faut couvrir tous les thèmes, dossiers confidentiels, astrologie, spiritisme, pornographie, espionnage, biographies, magie, alchimie, histoire enchantée, romans supra-commerciaux. Tous ces mots à consommer et qui ne sont pas faits pour durer, tous ces « succès du mois » sont avalés et traités par la machine dont la description ouvre le livre : « La vérité, c’est la machine. Et la machine se fout éperdument des longs placards imprimés qu’elle fait gicler sur ses tapis roulants, à travers ses pinces, ses rouages, ses broches, ses trépidations de pilon... » Le dévoilement des coulisses plus ou moins burlesques de l'édition moderne est donc un autre des ressorts de cette histoire.
    Peu à peu, sous les yeux du narrateur, ce BEST, où il occupe lui-même une place modeste mais centrale, prend les dimensions d'un microcosme fascinant, où viennent se rassembler toutes les tendances d'une société qui, dans la plupart des domaines, voit triompher la contrefaçon et l'artifice. De cet univers bouleversé, il entreprend alors la description dans un récit ironique, mais aussi très réaliste, où passe, comme un défilé de carnaval, tout le fracas de notre fin de siècle. "

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  • L'esprit du poker...

    Les éditions Zones viennent de publier un essai de Lionel Esparza intitulé L'esprit du poker - Comment un jeu d'argent a conquis le monde. L'auteur est musicologue et journaliste à France Musique.

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    " La pratique du poker a explosé dans les années 2000. En France, pour le seul poker en ligne, on estimait en 2011 à 1,5 million le nombre de joueurs réguliers ou occasionnels, misant un total de 8 milliards d’euros annuels. Pourquoi un tel engouement ? Un joueur mène l’enquête. Mobilisant des références multiples, Lionel Esparza explique dans ce livre très accessible ce qui fait aujourd’hui la prodigieuse puissance d’attraction d’un jeu pourtant ancien. Il raconte comment s’est constitué le poker moderne, dont on suit les pérégrinations depuis les bouges de La Nouvelle Orléans du XIXe siècle jusqu’aux tournois électroniques planétaires d’aujourd’hui. Afin de saisir les raisons de son affinité avec les désirs contemporains, il en analyse aussi les ressorts, la logique interne. La table de poker fonctionne comme un modèle réduit où se résume l’essentiel des obsessions contemporaines : le désir d’argent, le goût pour la compétition effrénée, l’expérience de l’impondérable dans une société dominée par les exigences du calcul prévisionnel, mais aussi le mensonge, le bluff et le spectacle. Le poker n’a qu’un dieu, l’argent ; qu’une religion, le capitalisme ; qu’une inspiration, le marché. Il traduit en termes ludiques les impératifs du libéralisme. Il les trans-met ainsi à la façon d’un message subliminal, non comme le feraient un manuel théorique ou une fiction exemplaire, mais à travers une pratique d’autant plus efficace qu’anodine en apparence . Nous sommes entrés dans le stade ludique du capitalisme. L’analyse critique de son jeu-fétiche peut permettre de mieux en saisir l’esprit. "

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  • Rue de Babylone...

    Les éditions De Fallois viennent de publier un roman de Claude Durand intitulé Rue de Babylone. Ancien directeur des éditions Fayard, romancier, Claude Durand  a été, et est toujours, l'éditeur de Soljenitsyne, une aventure qu'il a raconté dans Agent de Soljenitsyne (Fayard, 2011).

     

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    " Rue de Babylone s’apparente au genre « sotie », sorte de farce satirique qu’on jouait au Moyen Âge pour ridiculiser les mœurs du temps (Gide sous-titra ainsi ses Caves du Vatican), ou encore au conte voltairien (comme Zadig), comme à certaines «histoires» de Jorge Luis Borges.

    L’idée en a été soufflée à Claude Durand par Umberto Eco dans son ouvrage sur La Langue parfaite où il évoque le problème posé en 1983 par l’Administration américaine à un collège d’experts : compte tenu du fait que l’on enfouit dans des fosses non sismiques des tonnes de déchets nucléaires dont la radioactivité risque de se manifester sur des dizaines de milliers, voire des centaines de millions d’années, en quel langage aviser du danger mortel qu’ils représentent nos successeurs sur cette planète ?

    Claude Durand a imaginé de faire convoquer par l’UNESCO, sur ce thème, un colloque qui ne pouvait à l’évidence que se tenir rue de Babylone (Babel !), au siège de l’ancien Haut Comité de la langue française donnant sur les jardins de Matignon. Les spécialistes les plus réputés – physiciens atomistes, écologistes, linguistes, sémiologues, éthologues, ecclésiastiques, militaires, mais aussi musicologues, odorologues, mimographes, etc. – sont conviés à prôner à la tribune la solution la plus conforme à leur savoir, cependant que le narrateur, délégué à cette rencontre par le Quai d’Orsay, file une relation assez torride avec la jeune interprète islandaise durant les suspensions de séance, souvent dans la salle obscure du cinéma La Pagode tout proche où la projection de vieux films en V.O. sous-titrés en des dialectes indéchiffrables ne gêne pas outre mesure leurs ébats.

    C’est l’occasion d’évoquer les centaines de tentatives, des plus sérieuses aux plus loufoques, déployées au cours de l’histoire humaine pour fabriquer une langue commune à tous, susceptible d’instaurer entre les peuples la paix universelle, comme si le fait de parler le même idiome n’était pas, au contraire, le plus sûr moyen de ne pas s’entendre, de susciter des disputes, d’en venir aux mains ou aux armes...

    Derrière ce divertissement mi-grave, mi-bouffon, est dressé, en forme de réquisitoire ironique, un inventaire des utopies les plus niaises de notre siècle, du principe de précaution poussé à ses extrêmes au gommage des frontières et à l’abolition de la diversité des langues. "

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  • Le nouvel art de la guerre ?...

    Les éditions Lux viennent de publier Dirty wars - Le nouvel art de la guerre, une enquête de Jeremy Scahill. Correspondant de guerre magazine The Nation, Jeremy Scahill est l’auteur de Blackwater : l’ascension de l’armée privée la plus puissante au monde. Après avoir participé à révéler le scandale Prism, il contribue à diffuser les informations révélées par Edwar Snowden.

     

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    " Une armée secrète
      Une mission sans frontières
      Une guerre sans fin

    Dans cette captivante enquête qui prend la forme d’un thriller, Jeremy Scahill braque le projecteur sur les manœuvres clandestines du Joint Special Operations Command (JSOC), ce corps d’armée placé directement sous les ordres de la Maison-Blanche, muni d’un permis de tuer en toute impunité et pour qui le monde n’est un champ de bataille. De l’Afghanistan au Yémen, en passant par le Pakistan, la Somalie et les États-Unis, le journaliste donne la parole aux victimes de cette sale guerre, les familles anéanties, femmes et hommes qui doivent choisir entre la douleur résignée et le djihad contre l’Amérique sanguinaire.

    La lecture de ce chef-d’œuvre d’investigation fait l’effet d’un électrochoc. Scahill nous mène loin des fronts officiels, là où vont trop peu de journalistes et où l’État prend goût à d’inavouables pratiques. "

     

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  • Je suis le Libanais...

    Les éditions Métailié viennent de publier Je suis le Libanais, un polar de Giancarlo de Cataldo, qui vient compléter le dyptique que formaient Romanzo criminale (Métaillié, 2006) et La saison des massacres (Métailié, 2008). L'auteur nous plonge dans la Rome bouillonnante des années 70 entre bandes délinquantes, mafieux, flics, services secrets et militants radicaux. On a tiré de Romanzo Criminale un excellent film (2005), réalisé par Michele Placido, ainsi qu'une série encore meilleure, en deux saisons (2008-2010), dont seule la première est disponible en français.

     

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    " Années 70. Dans la cour d'une prison, un garçon de vingt-cinq ans sauve la vie d'un autre jeune homme, objet d'une tentative d'assassinat. La victime est le neveu d'un chef mafieux. Pour le sauveur, "Le Libanais", c'est le départ d'une fructueuse carrière criminelle. Le "boss" lui offre de participer à un trafic de drogue mais, pour cela, le Libanais va devoir trouver de l'argent... Dans sa quête de fonds, il va tomber amoureux d'une belle bourgeoise gauchiste, Giada, à laquelle il cache le buste de Mussolini qui orne son appartement. À la tête de sa bande de toujours, ce groupe d'enfants des rues avec lesquels il a grandi, il se lance dans un enlèvement...
    Situé, dans la chronologie romanesque, avant Romanzo criminale, ce bref et vigoureux récit permet à ses très nombreux lecteurs de retrouver Dandy, le Buffle et tous les autres personnages de la grande saga du crime à Rome.
    Le magistrat De Cataldo s'appuie sur une connaissance approfondie du roman vrai de la criminalité romaine et, grâce à ses talents de feuilletoniste hors pair, il en tire de la vraie littérature. "

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  • L'Union européenne contre l'Europe !...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai de Julien Rochedy intitulé L'Union européenne contre l'Europe. Responsable du Front national de la jeunesse, il avait déjà publié Le marteau - Déclaration de guerre à la décadence moderne (Praelego, 2010).

     

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    " L'Europe est aujourd'hui le continent malade du monde. Malgré son passé prestigieux et ses atouts indéniables, elle semble désormais sortie de l'Histoire. Ses économies vont mal, son identité peine à s'affirmer et son poids politique est proche du néant. Pourtant, on nous a vendu l'idée qu'en s'unissant sous l'égide de l'Union européenne, les nations qui la constituent n'en seraient que plus puissantes. Or, c'est tout l'inverse qui s'est passé : tandis que ces nations n'ont eu de cesse de s'affaiblir, l'Europe s'est affaiblie avec elles, au point qu'il faut désormais se demander si une Europe supranationale, technocratique et unitaire, qui se veut une zone modèle du libéralisme, ne serait pas en réalité la pire chose qui soit arrivée à l'Europe et à ses peuples.

    Ce livre raconte les origines de l'Union européenne, décrit son fonctionnement et imagine ce que pourrait être une Europe qui défende réellement la liberté, la prospérité et l'identité des peuples européens. Il montre que l'on peut se sentir profondément européen et détester du même coup l'Union européenne.

    Mieux : qu'un véritable amoureux de l'Europe ne peut en vérité que s'opposer à l'UE. "

     

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