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Livres - Page 448

  • L'être-bœuf...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier L'être-bœuf, un essai de Richard Millet. Ecrivain, Richard Millet a écrit de nombreux romans, mais aussi des récits, comme La confession négative (Gallimard, 2009) ou des essais, parfois vigoureusement polémiques comme L'opprobre (Gallimard, 2008) ou Langue fantôme (Pierre-Guillaume de Roux, 2012).

     

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    " A partir d’une réflexion sur son rapport à la viande bovine, notamment la race limousine qui peuple son territoire natal, la Corrèze, où il a côtoyé les bêtes comme peu d’écrivains l’ont fait, l’auteur évoque la condition animale de façon non consensuelle, non seulement dans son expérience d’adolescent, mais aussi dans le fait même de se nourrir : par exemple lors de dévorations quasi rituelles de côtes de bœuf, au Liban, en des circonstances où la dimension érotique de ces dégustations, en compagnie de belles Libanaises, n’est pas absente, sa réflexion le menant enfin à se confronter à l’archaïque –notamment les représentations des bovins de la Préhistoire dans les grottes de Lascaux et de Font-de-Gaume… "

     

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  • Un morceau de madeleine ?...

    Nous vous signalons la réédition aux éditions Via Romana de Proust digest, un recueil de citations de Marcel Proust, établi par Pierre-Antoine Cousteau et préfacé par Lucien Rebatet. Journaliste "maudit", Pierre-Antoine Cousteau était l'ami de l'auteur des Deux étendards. Les lecteurs nés après sa mort avaient pu découvrir la verve du personnage dans Dialogues de "vaincus - Lucien Rebatet/Pierre-Antoine Cousteau (Berg International, 1999).

     

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    Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu’il fut le plus brillant de sa génération.
       Sa découverte de Marcel Proust grâce à Lucien Rebatet est un choc « existentiel » et c’est avec passion qu’il collecte les pépites de À la recherche du temps perdu, qui constituent un fabuleux recueil d’aphorismes classés par thèmes.
       Le voici donc, édité pour la première fois à l’occasion du centième anniversaire de la parution du chef d’œuvre de Proust dont il constitue une introduction idéale et un admirable florilège.

    Sommaire

    Préface de Lucien Rebatet ; L’amour (le 2e sexe ; le 3e sexe ; le désir ; la fatalité ; les tourments ; malentendus ; la jalousie ; le mariage ; la fin de l’amour) ; L’homme tel qu’il est (seul ; complexe ; insatisfait ; impénétrable ; dupe ; habité par ce qui fut ; routinier ; sociable ; menteur ; rêvant ; crédule ; lâche ; vaniteux ; égoïste ; sensible ; bête ; féroce ; inconséquent ; limité) ; Les hommes en tas (les grands ; les règles du jeu ; médiocrité ; simplicité ; relativité ; les bourgeois ; les nations ; la politique ; les partis ; les petits ; les médecins ; les militaires ; les juges ; les juifs ; les curés ; la police) ; Le bien et le mal (les fondements de l’éthique ; vices ; sanctions ; bonheurs ; douleurs ; le bien par le mal) ; Hors du commun (la primauté de l’esprit ; la politesse ; la sagesse ; la raison ; l’intelligence ; l’esthétique ; les belles-lettres ; la musique ; l’histoire) ; Il faut en finir (la vieillesse ; la mort des autres ; notre mort ; rien au delà) ; postface.

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  • L'idéologie allemande...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer, dans leur collection Tel, Homo aequalis II : L'idéologie allemande, un essai de Louis Dumont. Indianiste et sociologue, disciple de Marcel Mauss, Louis Dumont est l'auteur d'un essai sur le système des castes, Homo hierarchicus(1967), ainsi que d'une étude sur la généalogie de l'individualisme, Essais sur l'individualisme (1984), et d'une étude sur la modernité et l'idéologie économique, Homo aequalis I : Genèse et épanouissement de l'idéologie économique (1977),tous publiés aux éditions Gallimard.

     

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    " L'étude de la société indienne a été pour Louis Dumont, dans un second temps, le point d'appui d'une enquête comparative sur la civilisation moderne dont le présent ouvrage représente une nouvelle étape. En contraste avec la société des castes, modèle de l'organisation hiérarchique et du principe "holiste" (Homo hierarchicus, 1966), il a ainsi pu faire ressortir l'individualisme caractéristique de notre système d'idées et de valeurs. Il en a reconstitué la mise en place historique au travers de la genèse de l'idéologie économique (Homo aequalis, I, 1977). Avec Homo aequalis, II (L'Idéologie allemande), la comparaison se déplace à l'intérieur même du monde contemporain. Il s'agit cette fois d'envisager les variantes nationales et l'individualisme moderne, qui sont loin d'être identiques. Louis Dumont s'attache plus spécialement à la mise en perspective réciproque des versions allemande et française aussi fortement typées chacune que différentes. Il en résulte une vue profondément renouvelée tant, par exemple, de la fonction du thème de "l'éducation de soi-même" (Bildung) dans la culture allemande que de l'idéologie politique française. "

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  • Un délicieux canard laquais...

    Les éditions du Toucan viennent de publier Un délicieux canard laquais, un roman satirique dans l'univers de la presse, de Jean-Yves Viollier. Journaliste, l'auteur a successivement travaillé à Ouest France, à l'Equipe et au Canard enchaîné. Il tient désormais le blog Bisque, bisque, basque !

     

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    "Il existe parfois un sacré décalage entre l’idée que les lecteurs se font de leur titre favori et la réalité. Il en va ainsi de L’Exemplaire, le prestigieux hebdomadaire de la rue Saint-Simagrée, devenu au fil du temps le donneur de leçons de la presse française : du talent, de l’impertinence, des titres de gloire, mais aussi des tricheries, des lâchetés, des bassesses. Et quand une information est susceptible, en étant publiée, de mettre à mal les finances du journal, Félix, l’indécis directeur de L’Exemplaire, n’hésite pas une seconde. Il manœuvre et édulcore!

    Dans cette "friction" romanesque corrosive, l’auteur regroupe à travers L’Exemplaire tout ce qu’il a pu vivre en quarante ans de journalisme. Bien évidemment, toute ressemblance entre L’Exemplaire et les journaux qu’a traversés l’auteur ne serait qu’une totale, absolue et désolante coïncidence."

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  • L'Europe sortie de l'Histoire ?...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Fayard d'un essai de Jean-Pierre Chevènement intitulé  1914-2014, L'Europe sortie de l'Histoire ?. Souverainiste de gauche, Jean-Pierre Chevènement est également l'auteur de plusieurs essais intéressants comme récemment La faute de M. Monnet (Fayard, 2006) ou La France est-elle finie ? (Fayard, 2011).

     

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    " On peut prédire, sans risque de se tromper, que la commémoration, en 2014, du déclenchement de la Première Guerre mondiale sera instrumentée à des fins politiques. Au nom du « Plus jamais ça ! », il s’agira, pour nos classes dirigeantes, de justifier la mise en congé de la démocratie en Europe au prétexte, cent fois ressassé, de sauver celle-ci de ses démons.
    Même si comparaison n’est pas raison, il m’a paru éclairant, pour comprendre comment l’Europe a été progressivement sortie de l’Histoire, de rapprocher les deux mondialisations, la première, avant 1914, sous égide britannique, et la seconde, depuis 1945, sous égide américaine, chacune posant la question de l’hégémonie sans laquelle on ne peut comprendre ni l’éclatement de la Première Guerre mondiale ni l’actuel basculement du monde de l’Amérique vers l’Asie. La brutale accélération du déclin de l’Europe ne tient pas seulement aux deux conflits mondiaux qu’a précipités un pangermanisme aveugle aux véritables intérêts de l’Allemagne. Elle résulte surtout de la diabolisation de ces nations nécessaire à des institutions européennes débilitantes qui ont permis leur progressive mise en tutelle par de nouveaux « hegemon » .
    Afin de ne pas être marginalisée dans la nouvelle bipolarité du monde qui s’esquisse entre la Chine et l’Amérique, l’Europe a besoin de retrouver confiance dans ses nations pour renouer avec la démocratie et redevenir ainsi actrice de son destin. Rien n’est plus actuel que le projet gaullien d’une « Europe européenne » au service du dialogue des cultures et de la paix, une Europe compatible avec la République, où la France et l’Allemagne pourront œuvrer de concert à construire l’avenir d’un ensemble allant de la Méditerranée à la Russie. Dans une « réconciliation » enfin purgée de ses ambigüités et de ses non-dits : celle de deux grands peuples capables de poursuivre ensemble leur Histoire. "

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  • Les derniers jours...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Les derniers jours, un livre de souvenirs de jeunesse de Jean Clair. Conservateur des musées de France, Jean Clair a dirigé plusieurs musées et organisé de nombreuses expositions. Auteur d'essais sur l'art, c'est aussi un observateur lucide et féroce de la société contemporaine comme on peut le voir, notamment, dans son Journal atrabilaire (Folio, 2008).

     

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    "J'appartiens à un peuple disparu. A ma naissance, il constituait près de 60 % de la population française. Aujourd'hui, il n'en fait pas même 2 %. Il faudra bien un jour reconnaître que l'événement majeur du XXe siècle n'aura pas été l'arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie. Ce sont eux, les paysans, qui mériteraient le beau nom de "peuple originaire" que la sociologie applique à d'improbables tribus. En même temps que les premiers moines, ce sont eux qui ont défriché, essarté, créé un paysage, et qu'ils lui ont donné le nom de "couture", c'est-à-dire de "culture", ce mot que les Grecs n'avaient pas même inventé : une façon d'habiter le monde autrement qu'en sauvage. J'ai tant aimé ce monde d'ici-bas, les choses matérielles, dans leur poids et dans leur rugosité, dans leur matière et leur facture, j'ai tant voulu ces biens qu'ont été les livres, les objets d'art, les outils du savoir, et j'ai fini, alors même que je n'en savais rien, par en acquérir assez pour me juger heureux. J'éprouve aujourd'hui le sentiment d'une trahison".
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