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  • Géopolitique de l’IA...

    Les éditions Le Cavalier bleu viennent de publier dans leur collection de poche une nouvelle édition du court essai de Jamal Atif, J. Peter Burgess et Isabelle Ryl intitulé Géopolitique de l’IA - Les relations internationales à l’ère de la mise en données du monde.

    Jamal Atif est professeur à l’Université Paris Dauphine. J. Peter Burgess est philosophe et politologue, professeur et directeur de la Chaire de Géopolitique du risque à l’école normale supérieure. Isabelle Ryl est professeur à l’Université de Lille, en détachement à l’Inria.

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    Si l’intelligence artificielle a bouleversé notre quotidien, elle a également profondément transformé les relations internationales en abolissant les frontières « classiques » au profit de l’espace cyber et en introduisant une nouvelle ressource clé, la donnée et les usagers qui la produisent.
    Elle a également fait émerger de nouveaux acteurs, les géants du numérique, qui se hissent au rang de quasi-États avec lesquels il faut désormais compter.
    Elle modifie enfin les possibilités d’affrontement entre États en produisant de nouvelles armes ou en intervenant dans certaines élections.
    Au travers de nombreux exemples, les auteurs montrent combien l’intelligence artificielle transforme la géopolitique, ses acteurs et ses territoires, et quels sont les enjeux d’une gouvernance de cette technologie hors-norme.

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  • Pendant que des hommes meurent…

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon cueilli sur Geopragma et consacré à l'impuissance de l'Europe. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma

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    Pendant que des hommes meurent…

    Depuis plus de trois ans Ukrainiens et Russes meurent en Ukraine, et nul accord n’est en vue. Depuis dix-huit mois Israéliens, Gazaouis, Libanais, Palestiniens et maintenant Iraniens meurent au Proche Orient, et nul ne sait jusqu’où l’embrasement va s’étendre. En Asie Indiens et Pakistanais (deux puissances nucléaires, est-ce un hasard ?) ont su stopper l’escalade militaire qu’ils avaient initiée mais tous les pays se préparent pour un affrontement dont Taïwan sera l’enjeu.

    Pendant que des hommes meurent, les Occidentaux se réunissent et discutent, réaffirment la beauté des valeurs dont ils se réclament et se chamaillent à propos de pourcentages (de droits de douane, de part du PIB consacrée à la Défense). Chaque épisode diplomatique, économique ou militaire, chaque déclaration du président américain confirme ce que personne ne voulait voir jusqu’alors : le profond déséquilibre existant entre des Etats-Unis dominateurs, qui n’en font qu’à leur tête, et une Europe dans leur totale dépendance.

    Pendant que des hommes meurent, l’Union européenne veut être reconnue comme une puissance mais elle est seule à se voir telle ; elle n’intéresse pas grand monde, s’est montrée incapable de faire avancer le dossier ukrainien et personne ne lui demande son avis sur les évènements du Moyen Orient [1]. Réduire la politique à l’édiction de nouvelles normes et de nouveaux règlements ne fait pas rêver grand monde sur la planète.

    Pendant que des hommes meurent, les dirigeants français, depuis leurs bureaux parisiens ou en parcourant le globe, distribuent bons et mauvais points et adressent à tous (sauf aux Algériens) conseils, jugements péremptoires et admonestations. La France fait semblant de ne pas voir qu’incapable de prendre les mesures que nécessitent l’état de ses finances et son délabrement sociétal, elle a perdu sa crédibilité et n’est plus, au mieux, qu’écoutée poliment. Pendant que des hommes meurent, les députés, lorsqu’ils abandonnent leurs invectives habituelles, ne s’accordent que sur une repentance qui ne change rien au passé et ne prépare pas à l’avenir [2].

    Pendant que des hommes meurent, gouvernements et partenaires sociaux discutent à perte de vue, comme ils le font depuis des décennies, de la façon de pérenniser le régime de retraite alors que tous nos voisins ont, depuis longtemps, su faire prévaloir le réalisme sur le dogmatisme et engager les évolutions nécessaires (on peut au passage s’étonner qu’un pays incapable juridiquement de supporter quelques santons dans une mairie ou une statue de la Vierge au bord d’une route ait recours à un conclave, terme d’essence religieuse, pour trouver la solution miracle).

    La France n’a plus les moyens d’avoir, dans le monde et en Europe, le leadership dont elle se vante souvent, à peine ceux d’une influenceuse dont le nombre de followers diminue régulièrement. Depuis plus de trente ans le jeu politique national a pour objectif de repousser les réformes nécessaires et d’endormir les mécontents par un assistanat sans cesse accru. Ne soyons pas surpris des résultats.

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 23 juin 2025)

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  • Présent !... Histoire, pratique et signification d'un rite militant

    Les éditions du Paillon viennent de publier un essai de Tony Fabrizio intitulé Présent ! - Histoire, pratique et signification d'un rite militant.

    Italien, âgé de 39 ans, Tony Fabrizio s'essaie à l'écriture et collabore à divers journaux. Militant passionné depuis des années, il tient un blog et s'occupe de culture identitaire.

     

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    " Instrumentalisé et ostracisé par la vulgate « politiquement correcte », le rite du « Présent ! » représente une tradition martiale et militante liant la galaxie nationale-révolutionnaire au souvenir de ceux qui tombèrent dans ses propres rangs. Un geste solaire, impersonnel et partagé, dont l’objectif est de « rappeler à la vie » ceux qui sont morts pour l’Idée, en renouvelant un serment de fidélité et d’appartenance.

     Dans ces pages – intenses, passionnées et riches de références – sont retracées l’histoire, la pratique et le sens d’un rite sacré et communautaire se perpétuant et se transmettant en passant outre à toute interdiction et toute diabolisation. Parce que se souvenir signifie « rapporter au cœur », donner vie à la mémoire, se faire bâtisseur de l’histoire et passer un témoin.

    Première traduction française avec plus d'une centaine de notes de bas de page pour éclairer aux lecteurs le contexte et les faits historiques de nos camarades italiens. "

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  • Le racisme antiblanc, une réalité implacable...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par François Bousquet à Ego Non dans lequel il évoque la question du racisme antiblanc, après la sortie de son enquête Le racisme antiblanc - L'enquête interdite (La Nouvelle Librairie, 2025).

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020), Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020) et Alain de Benoist à l'endroit - Un demi-siècle de Nouvelle Droite (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

                                             

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  • La pensée unique : tombeau du débat et de la liberté d'expression...

    La revue Éléments publie cette semaine son troisième numéro hors-série, consacré cette-fois-ci à la pensée unique... Il qui propose une anthologie des textes les plus marquants qui lui ont été consacré dans le magazine depuis 50 ans.

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    La pensée unique
    Hors-série n°3

    Le terrorisme intellectuel
    Par Alain de Benoist
    1973

    Le déni du réel
    Par Alain de Benoist
    2016

    Totalitarisme ?
    Par Alain de Benoist
    2020

    Les nouveaux corbeaux
    Par David Barney
    1979

    Contre la pensée unique
    Par Samir Amin, Dominique Jamet, Serge Latouche, Alain Laurent, Michel Mourlet, Claude Rousseau, Charles Champetier
    1997

    Heidegger oracle : « La pensée à voie unique »
    Par Jacques Marlaud
    1997

    Le vide intellectuel
    Par Guillaume Faye
    1983

    L’infréquentable Marcel Gauchet
    Par Thibaut Isabel
    2016

    C’est le sexe qu’on verrouille !
    Par Ludovic Maubreuil
    2001

    Fièvre épuratrice dans l’intelligentsia
    Par Jean-Claude Maurin
    2003

    Aux origines du politiquement correct, par Christopher Caldwell
    Propos recueillis par Ethan Rundell
    2020

    À l’école du lynchage médiatique, par André Perrin
    Propos recueillis par David l’Épée
    2016

    Les nouveaux gardes rouges du multiculturalisme
    Par François Bousquet
    2018

    L’ère de la calomnie
    Par Robert de Herte
    2003

    L’essence antidémocratique du libéralisme
    Par Jean-Louis Bernard
    2018

    Une vie en marge de la censure, par Alain de Benoist
    Propos recueillis par Pascal Eysseric
    2020

    Le rat-taupe contre la pensée unique
    Par Yves Christen
    2021

    Le retour de l’ordre moral, par Pierre Jourde
    Propos recueillis par Olivier François
    2022

    Penser le féminisme hors du politiquement correct
    Par David l’Épée
    2022

    Le wokisme vu de Marx, par Loïc Chaigneau
    Propos recueillis par David L’Épée
    2023

    L’esprit français contre le wokisme, par Bérénice Levet
    Propos recueillis par François Bousquet
    2023

    Woke in progress dans la pub
    Par Daoud Boughezala
    2022

    Le wokisme, un totalitarisme en marche, par Éric Naulleau
    Propos recueillis par Bruno Lafourcade
    2023

     
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  • La révolution arc-en-ciel : un totalitarisme participatif...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au "grand bordel arc-en-ciel", tel qu'il a été décrit et analysé par le journaliste Martin Peltier...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    La révolution arc-en-ciel : Martin Peltier dénonce un totalitarisme participatif

    Martin Peltier, journaliste et auteur de nombreux essais, avait déjà traité en 2019 et en 2020 de la révolution arc-en-ciel. Mais l’essai qu’il vient de publier aux Éditions du Verbe Haut, Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel[1] élargit notablement l’analyse et la perspective. En réalité, c’est un véritable dictionnaire historique et raisonné de la révolution arc-en-ciel qu’il nous livre, abondamment documenté et sourcé, en 36 entrées développées dans un style direct et percutant, car Martin Peltier a, on le sait, le sens des formules choc. Derrière le « grand bordel » qui emporte actuellement l’Occident dans son tourbillon, l’auteur s’efforce de mettre en lumière la cohérence d’une idéologie, d’un agenda et de réseaux à l’œuvre. Car la révolution arc-en-ciel est multimodale puisqu’elle vise « la construction multidimensionnelle d’un homme nouveau sur une terre nouvelle[2] », sous des cieux nouveaux.

    Un projet à la convergence de plusieurs utopies

    Pour Martin Peltier le projet utopique de l’arc-en-ciel repose sur la convergence de trois mouvements principaux : la peur climatique et des pandémies, matrice de l’écologisme punitif et de la dictature sanitaire, l’idéologie du genre – c’est-à-dire la révolution par le sexe – et la promotion de l’immigration sans limite, au nom de l’antiracisme.

    Trois utopies qui reposent sur l’idéologie et non sur la réalité.

    Au début de son essai, Martin Peltier montre ainsi que ces évolutions ne doivent rien à la fatalité naturelle mais traduisent un projet conscient porté par des oligarchies et des idéologues, principalement anglo-saxons. C’est pourquoi l‘arc-en-ciel inverse tout : « le réel est pris pour virtuel et vice-versa[3] » et l’arc-en-ciel est avant tout une inversion radicale du christianisme. Pendant que « la transgression est devenue norme sociale[4] » en Occident.

    Martin Peltier montre ainsi que l’arc-en-ciel repose sur « la communauté de pensée et d’action entre l’extrême gauche radicale, les élites occidentales, économiques, intellectuelles, religieuses, politiques, militaires et les institutions internationales[5] ». On pensera sur ce plan au concept de cathédrale développé par le théoricien conservateur américain Curtis Yarvin.

    Car, pour l’auteur, la révolution arc-en-ciel résulte de « la fusion de trois internationales : celles de l’or, du socialisme et de l’humanisme maçon[6] ».

    La révolution par le haut

    Mais Martin Peltier s’en prend aussi, et c’est son originalité, aux faux diagnostics : selon lui, la révolution arc-en-ciel n’a rien d’hyperlibérale car elle est conduite en Europe par des oligarchies issues de la gauche et elle ne nous fait pas entrer dans un monde orwellien.

    Car le monde orwellien était postsoviétique, alors que l’arc-en-ciel repose sur un soft totalitarisme qui se présente sous une forme séduisante. De même, pour lui, la révolution arc-en-ciel ne se réduit pas au wokisme car elle est « une révolution de l’élite longuement pensée dans des cénacles intellectuels, des décennies avant que les woke ne se sentent et se disent woke[7] ».

    Martin Peltier élargit ainsi l’analyse développée par Christopher Lasch dans sa Révolte des élites : la révolution arc-en-ciel est une « rupture imposée par le haut[8] » qui se sert de la cause des minorités pour imposer sa domination, dans le temps long. Et qui joue en permanence sur différents registres pour faire avancer son agenda, comme on dit au Forum de Davos.

    Un totalitarisme participatif

    L’arc-en-ciel se définit par le mouvement : « Ceux qui ont le droit de bouger sont les bons, nous, l’arc-en-ciel. Ceux qu’on entrave sont les mauvais, les nations, la vieille école, les automobilistes[9]. » Un mouvement sans fin mais pas sans but, puisqu’il ne vise rien de moins que de changer l’homme et de gouverner le monde.

    La révolution arc-en-ciel avance en faisant peur (peur du climat, des pandémies, de la guerre…), mais elle-même ne doit pas faire peur pour ne pas susciter la révolte des masses.
    Elle s’impose pour cette raison par le consensus des organisations internationales et des ONG, qui véhiculent son idéologie et son projet. Ou par le consensus des humanistes médiatiques et des scientifiques.
    Martin Peltier reprend ainsi le principe d’imbibition par lequel l’arc-en-ciel imprègne progressivement tout le corps social occidental : il « n’avance pas en convainquant mais en enveloppant, en engloutissant[10] ».

    L’auteur n’hésite pas à définir l’arc-en-ciel comme un totalitarisme participatif, car « tout le monde est maton et maté[11] », tout le monde est surveillant et surveillé, comme on l’a vu lors de l’épidémie de Covid-19. Et finalement il y a nous « qui donnons notre assentiment à tout cela, et qui devenons, leçon après leçon, des esclaves volontaires, responsables et admiratifs[12] ».

    Une révolution mondialiste mais pas mondiale ?

    Au terme d’un constat implacable et documenté, on pourra regretter que l’auteur ne nous fournisse pas de pistes de salut, clef en mains : c’est donc à nous de les trouver.

    Son constat vaut surtout pour l’Occident en outre, car le reste du monde se montre plutôt rétif à la révolution arc-en-ciel. Si l’arc-en-ciel se veut mondialiste, il n’est pas pour autant mondial, car il incarne avant tout le déclin de notre civilisation et fait, heureusement, figure de repoussoir pour les civilisations émergentes. Un aspect que l’auteur aurait pu également développer.

    Mais avec Le Vrai Nom du grand bordel, Martin Peltier nous donne, on le voit, matière à réfléchir sur ce qu’est devenue notre civilisation et sur le nouveau totalitarisme qui s’installe en Occident, sous les couleurs trompeuses de l’arc-en-ciel. C’est pourquoi il faut le lire car il nous donne l’occasion d’une prise de conscience salutaire.
    Tout en n’ayant pas peur puisque, dans le monde réel, l’arc-en-ciel n’est qu’un mirage visuel fugace…

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 juin 2025)

     

    Notes :

    [1] Peltier (Martin), Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel – Au bout de la révolution, un empire et sa religion, Les Éditions du Verbe Haut, 2025. 23 euros.
    [2] Peltier (M.), op.cit., p. 10.
    [3] Ibid., p. 92.
    [4] Ibid., p. 299.
    [5] Ibid., p. 62.
    [6] Ibid., p. 97.
    [7] Ibid., p. 62.
    [8] Ibid., p. 66.
    [9] Ibid., p. 80.
    [10] Ibid., p. 131.
    [11] Ibid., p. 164.
    [12] Ibid., p. 194.

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