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  • La France d'après...

    Les éditions du Seuil viennent de publier une nouvelle étude de Jérôme Fourquet intitulé La France d'après - Tableau politique.

    Analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l'IFOP, Jérôme Fourquet a publié deux ouvrages remarquables L'archipel français (Seuil, 2019) et  La France sous nos yeux (Seuil, 2021).

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    " Comment fixe-t-on son choix électoral dans cet Archipel qu’est devenue la France ? De quel poids pèsent les singularités individuelles au regard des variables sociales et de l’environnement géographique ? Vers quel type de dessein collectif les nouveaux déterminants du vote nous conduisent-ils ?

    Pour brosser le tableau politique de la France d’après, Jérôme Fourquet a une nouvelle fois arpenté le territoire, collecté des données statistiques, dressé des cartes et tracé des graphiques repérant les facteurs contextuels qui, aujourd’hui, façonnent le vote. Mais au-delà de ces variables collectives, il a pris la mesure du poids qu’acquièrent les déterminants individuels (niveau de diplôme, profession, âge) à mesure que l’ « archipélisation » progresse. Et pour en rendre compte, le sondage d’opinion s’avère particulièrement pertinent : son usage, complémentaire de l’approche géographique, fait ici merveille, l’auteur réalisant en quelque sorte l’alliance de « la carte et du camembert».

    Un siècle après André Siegfried (Tableau politique de la France de l’Ouest, 1913), Jérôme Fourquet remet ainsi sur le métier l’ouvrage pour traquer, d’une région à l’autre, les ressorts profonds de la formation des opinions politiques et des votes. Sans esquiver la question de savoir de quoi sera fait l’avenir politique de cette France multiple et recomposée dans les années et les décennies qui viennent.

    Agrémentée de nombreuses cartes, tableaux et graphiques réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe, cette plongée politique permet plus globalement de saisir les nouveaux contours socio-économiques et culturels de la France d’après. "

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  • Comprendre la stratégie hongroise...

    Le 2 octobre 2023, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Thibaud Gibelin et Ferenc Almassy pour évoquer un essai de Balázs Orbán, directeur politique du premier ministre Viktor Orbán, intitulé Comprendre la stratégie hongroise (La Nouvelle Librairie, 2023). Balázs Orbán décrit la stratégie du gouvernement hongrois et démonte les idées fausses entretenues par les médias occidentaux sur la nature et les objectifs de ce dernier. Tout en s’opposant au discours dominant de l’Occident sur la Hongrie, Balázs Orbán plaide pour une Europe dans laquelle il est possible de gouverner selon des principes enracinés dans l’histoire et les valeurs nationales plutôt que selon le consensus libéral encore hégémonique.

     

                                              

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  • Extension du domaine du capital...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier un nouveau essai de Jean-Claude Michéa intitulé  Extension du domaine du capital. Analyste lucide et incisif du système libéral et des serviteurs de gauche de celui-ci, écrivant dans une langue limpide, Jean-Claude Michéa est l'auteur d'essais essentiels comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011), Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013), Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017) ou Le loup dans la bergerie (Flammarion, 2018).

     

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    " Jean-Claude Michéa a choisi en 2016 de s'installer dans un petit village des Landes, pour rompre avec le style de vie des grandes métropoles et sa logique du « toujours plus ». C'est donc à partir de cette expérience de la « France périphérique » qu'il a mûri ce nouvel essai, qui nous offre une réflexion critique extrêmement originale et stimulante sur nos sociétés dites « progressistes ».

    Il s'y emploie à mettre au jour les conséquences ultimes du mode de développement capitaliste et libéral, qui revêt de façon de plus en plus évidente la forme d'une fuite en avant suicidaire dans tous les domaines : culte de la croissance, destruction écologique, inégalités économiques, brutalisation de la vie quotidienne, ou encore wokisme délirant, lequel n'est autre que le dernier avatar culturel de la matrice néolibérale.

    L'objet de ce livre est précisément de saisir en quoi le capitalisme est désormais devenu un « fait social total », à la fois économique, politique et culturel. "

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  • Armée nationale, esprit guerrier et stabilité politique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun cueilli sur Geopragma et consacré à la disparition progressive dans les pays européens d'une force armée véritablement nationale. Membre fondateur de Geopragma, Pierre de Lauzun a fait carrière dans la banque et la finance.

     

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    Armée nationale, esprit guerrier et stabilité politique

    La théorie qui définit l’Etat comme ayant le monopole de la force ne nous dit pas ce qu’est cette force. Dans toute entité politique, un enjeu essentiel est donc de savoir qui détient la force effectivement, et donc qui la constitue.

    Concrètement, dans une société humaine la force pour être force suppose la réunion de deux éléments : des moyens matériels évidemment, et donc entre autres financiers ; mais aussi voire surtout un esprit de combat, en un sens un esprit guerrier, qui doit pour cela exister quelque part dans la société et être entretenu puis mobilisé. Normativement, cette force doit alors bien sûr être construite de façon à œuvrer pour la société en question, en étant loyale au pouvoir politique légitime.

    Tout cela paraît trivial, mais dans la réalité cela ne va pas de soi et l’histoire le prouve ; dans nos sociétés, c’est considéré comme automatiquement réalisé, alors que rien ne le garantit sur la durée longue.

    Force guerrière et société civile

    L’histoire montre de très nombreux exemples de sociétés où la force appartient de fait à un corps semi-étranger par rapport à la société.

    Prenons les empires historiques. Selon Gabriel Martinez-Gros s’inspirant de l’analyse magistrale d’Ibn Khaldûn, le schéma général du pouvoir était le suivant : on avait d’un côté une armée professionnelle, principalement constituée de mercenaires et généralement issue d’une population ethniquement allogène ; et d’un autre côté, un peuple plus développé et plus riche, mais désarmé, qui payait les impôts, ce qui finançait cette armée et permettait la domination exercée par le pouvoir politique. Pour Ibn Khaldûn, la démobilisation de la population centrale était le résultat de la civilisation, qui amollit les esprits et les cœurs et décourage de combattre. Ce schéma est notamment représentatif des divers empires musulmans, y compris en Inde. De leur côté, les Ottomans ont longtemps utilisé, avec les janissaires, une solution hybride : des enfants étrangers mais enlevés à leurs familles et élevés très tôt dans des camps.

    Pour les Romains, un tel schéma a été vrai surtout à la fin, car auparavant les soldats étaient des citoyens romains. Quant à la Chine impériale, sa faiblesse était l’intégration insuffisante de la culture militaire dans la culture de gouvernement ; d’où une fragilité par rapport à des envahisseurs guerriers (Mongols puis Mandchous), militairement supérieurs et qui ont donc pu s’emparer de l’empire et, pour ces derniers, le dominer pendant 3 siècles.

    Dans une autre configuration, traditionnelle en Amérique latine et de plus en plus présente en Afrique, l’armée, sans être en général ethniquement à part, fonctionne de fait comme un corps politique séparé. Or comme chacun sait, dans ces pays au moins, il suffit d’une faible troupe pour s’emparer d’un pays. D’où la fréquence ahurissante des coups d’état militaires, un peu ralentie en Amérique latine, mais en plein expansion en Afrique. On retrouve des faits quelque peu analogues en Thaïlande ou a fortiori en Birmanie.

    L’exception de l’Europe traditionnelle

    En revanche, dès le haut Moyen Age, l’Europe a échappé à ce schéma. A l’époque, puis dans tout l’Ancien régime, une classe militaire (la noblesse) prenait en charge la direction du combat et fournissait une part appréciable des troupes ; or non seulement elle n’était pas marginalisée, mais elle jouait un rôle central dans l’organisation du pays, tout en étant autochtone. Cette même base sociologique est encore quelque peu présente aujourd’hui chez bien des officiers. En outre, à partir du XIXe siècle, le patriotisme (voire le nationalisme) a permis et justifié la levée en masse et la notion de peuple combattant, qui est encore plus à l’opposé du schéma impérial décrit ci-dessus. Et donc, sauf exceptions, le pouvoir militaire en Europe n’est traditionnellement pas étranger à la société et ne joue pas de rôle spécifique.

    Mais ce que l’on perçoit ici est la nécessité pour ce modèle d’avoir simultanément en place un esprit guerrier ou du moins combattant dans une fraction suffisante de la population, et la permanence d’un lien d’identification entre la force que cela permet de constituer et le reste de la population.

    L’évolution préoccupante en cours

    Or nous sommes maintenant entrés dans une ère nouvelle. Dans les pays dits occidentaux, la levée en masse a été abandonnée, tant pour des motifs techniques que par lassitude populaire. De fait, le patriotisme, vibrant d’autrefois, n’est plus très perceptible, du moins en Europe ; on ne va pas en déduire trop vite qu’il a disparu, mais de fait sa capacité de mobilisation est faible. Corrélativement, les armées occidentales, presque toutes professionnalisées, signalent une difficulté appréciable à recruter, notamment mais pas seulement à la base où la tendance à la diversification ethnique est croissante, tant chez les Américains que chez les Européens. Au niveau des officiers, le maintien relatif d’une tradition militaire dans une partie minoritaire de la société aide à corriger le processus, même si des signes inquiétants d’affaiblissement apparaissent ; notamment, les armées perdent souvent leurs cadres trop tôt.

    On peut donc discerner, à l’état certes de germe, les voies possibles d’une évolution ultérieure vers une situation analogue aux types décrits ci-dessus. Il suffirait, si on peut dire, que la composition de la force publique la mette de plus en plus à part de la société, par ailleurs de plus en plus hétérogène, et que cela débouche sur une moindre identification avec la population prise dans son ensemble ; parallèlement la tradition militaire nourrissant le corps des officiers s’atrophierait. D’où une armée dont la culture serait éloignée de celle nécessaire à la logique du système européen traditionnel. Il se pourrait en outre que d’autres forces apparaissent petit à petit ici ou là, dans des zones de non droit. Le résultat en serait une autonomisation de la force armée, militaire mais éventuellement policière. Théoriquement en outre, l’Europe serait bien plus vulnérable à une telle évolution que les Etats-Unis.

    Le cas européen et le rôle des Américains

    Mais justement ce rapprochement conduit à une autre considération ; le rappel que, de fait et dans l’opinion d’une majorité des pays européens, leur défense dépend en réalité plus des Etats-Unis que de leur armée propre, même si celle-ci y a son rôle. Dans cette perspective, le risque pour l’Europe est donc l’approfondissement d’une forme plus accentuée encore de protectorat américain, cette force armée étrangère jouant de fait un rôle prépondérant dans la défense nationale. En un sens donc, il y a déjà présents des éléments d’empire (au sens de l’analyse précédente), mais ils sont américains.

    Certes, la limite de cette comparaison est le fait que l’armée américaine ne joue pas de rôle direct dans la vie politique interne des pays européens ; et on peut s’interroger sur ce que feraient les Américains en cas de vrai conflit armé interne dans un pays européen. Mais tant qu’on n’en est pas là, la situation actuelle peut se perpétuer voire s’accentuer : dans la grande majorité des pays européens, de fait, le cœur de métier du militaire s’appuie sur une structure extérieure.

    Par contraste bien sûr, on voit ce vers quoi où il faudrait s’engager : il s’agirait notamment de favoriser et faire renaître l’esprit du combat, la capacité à susciter des hommes loyaux qui acceptent le sacrifice ultime pour la communauté, en nombre suffisant. Mais on peut avoir les plus grands doutes que l’Union européenne soit le cadre politique et culturel adapté pour cela.

    Pierre de Lauzun (Geopragma, 2 octobre 2023)

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  • Les Nostalgiques...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer un roman de Saint-Loup intitulé Les Nostalgiques, qui suit Les Volontaires (Auda Isarn, 2023) et Les Hérétiques (Auda Isarn, 2023).

    Aventurier, journaliste engagé dans la collaboration et écrivain, sous le pseudonyme de Saint-Loup, Marc Augier (1908-1990), est l'auteur de nombreux récits et romans dont Face nord, La peau de l'Aurochs, La nuit commence au Cap Horn (Transboréal, 2015), La République du Mont-Blanc (Auda Isarn, 2020) et Nouveaux Cathares pour Montségur (Auda Isarn, 2020).

     

     

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    " Que sont devenus à la fin des années 1950 les anciens soldats de la Division Charlemagne, qui avaient tout sacrifié pour défendre le Reich européen d’Adolf Hitler ? Des quais de la Seine aux bureaux feutrés d’une entreprise prospère, de la Corée aux rizières d’Indochine, des djebels algériens au bush sud-africain, Saint-Loup nous raconte le destin contrasté de ces hommes qui n’ont rien renié de leur idéal. "

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  • Energie : la Troisième Guerre mondiale a commencé !...

    Le 21 septembre 2023, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Fabien Bouglé, spécialiste des politiques énergétiques, pour évoquer avec lui la guerre planétaire, asymétrique et hybride autour des énergies. Fabien Bouglé vient de publier Guerre de l'énergie - Au coeur du nouveau conflit mondial (Éditions du Rocher, 2023).

     

                                             

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