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  • Le statistiquement correct...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Sami Biasoni intitulé Le statistiquement correct, avec une préface de Michel Onfray. Docteur en philosophie et professeur à l’ESSEC, Sami Biasonie est déjà l'auteur de  Français malgré eux - Racialistes, décolonialistes, indigénistes : ceux qui veulent déconstruire la France (Cerf, 2017).

     

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    " Taux de chômage, évolution du PIB et de l’inflation, écarts salariaux entre les hommes et les femmes, sondages d’opinion… Et si les statistiques dont nous abreuve le débat public étaient, à un certain niveau, erronées ? Peu de domaines échappent à l’emprise des chiffres qui structurent nos échanges et fondent nos convictions. Or, ces statistiques sont souvent tronquées, inexactes, voire orientées. Même les experts s’y laissent parfois prendre. Ces données, que l’on pare des atours du vrai, constituent une menace croissante pour nos démocraties. Dans cet essai critique, Sami Biasoni revisite les chiffres qui structurent les grands enjeux sociétaux de notre temps pour débusquer le statistiquement correct qui s’y cache. Une analyse inédite. Un ouvrage salutaire. Un manuel de réarmement intellectuel. "

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  • Les médias en guerre contre la démocratie ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Camille Galic, cueilli sur Polémia et consacré à la guerre que les médias mènent contre le peuple français.

     

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    Les médias en guerre contre la démocratie?

    Selon L’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM), la diffusion en 2022/2023 de la presse écrite, quotidienne ou périodique, a encore reculé de 3,8% par rapport à 2021/2022. Ce qui signifie, commente François Solchaga (1), qu’« une presse réellement indépendante de l’État et des grands trusts mondialisés semble donc condamnée à terme » puisque, plus que jamais, « son avenir passe par les aides de l’État et par le bon vouloir de groupes industriels ou financiers incorporant la presse (papier et numérique) dans le panel des outils utilisés pour leur communication, leur publicité. Voilà qui n’est guère rassurant pour l’indépendance desdits médias ».

    Que reste-t-il de la liberté de la presse ?

    Édités par La Documentation française dépendant de la Direction légale et administrative ou DILA elle-même placée sous l’autorité du Secrétaire général du gouvernement (actuellement : l’énarque Claire Landais, née en 1973 et première femme à occuper ce poste stratégique), les Cahiers français, qui ont pour vocation de « comprendre la société, éclairer le débat public », ont justement choisi « Médias et démocratie » (2) comme thème de leur livraison de septembre-octobre 2023 car « une démocratie ne saurait aller sans l’existence d’une information libre ».

    Certes, mais on peut se demander si l’information est réellement libre quand la loi de 1881 sur la liberté de la presse a été bonsaïsée au cours du dernier demi-siècle par les mutilations qu’ont apportées les lois Pleven (la seule mentionnée en « date-clé » dans les Cahiers français), Gayssot, Lellouche et Perben multipliant à l’infini les catégories de victimes potentielles habilitées à se pourvoir en justice car prétendument attaquées sur les plans racial, religieuse, physique, historique et maintenant sexuel. Et la liberté de la presse est mêmement bafouée quand la Commission paritaire dispensatrice d’aides (colossales dans le cas de Libération, de La Croix ou de l’Humanité dont les dettes ont même été épongées par l’Etat) en prive les organes mal-pensants dès lors qu’ils comptent trop de pigistes et pas assez de journalistes professionnels dans leur rédaction, qu’ils ne vendent pas leur journal assez cher (cas du défunt quotidien Présent survivant aujourd’hui comme Le Nouveau Présent sur internet) ou de l’hebdomadaire Rivarol croulant sous les procès intentés en vertu des lois susdites.

    Une défiance justifiée

    Ainsi muselée la presse libre, qui assurait une certaine diversification, les Cahiers feignent de s’étonner de « la défiance des Français vis-à-vis des médias ». « Si la crise de confiance à l’égard des médias est ancienne , elle n’en est pas moins symptomatique d’un état de fait. Les médias en général et les journalistes en particulier ont, si l’on ose dire, mauvaise presse », constate ainsi le sociologue Rémy Rieffel, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, qui explique ce désamour par le fait de la « faible diversité sociale » des milieux journalistiques où « les “minorités visibles” sont insuffisamment représentées », ce qui « ne favorise guère une lecture nuancée et plurielle de la réalité » — l’éminent professeur ne doit pas regarder souvent les diverses chaînes de télévision où les intervenants racisés sont, comme dans les publicités, de plus en plus nombreux.

    Évoquant lui aussi ce « réel problème de défiance […] particulièrement notable en France », Bruno Patino, ancien doyen de l’École de journalisme de Sciences Po promu président de la chaîne Arte, déplore aussi que, « en 2022, seulement 29 % des Français disent faire confiance aux médias, et ce chiffre baisse chaque année ». Au profit des sites indépendants d’information, tel Polémia ou Boulevard Voltaire, et des réseaux sociaux.

    A qui la faute ? Peu avant qu’à la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen n’ait talonné le sortant Jacques Chirac, éliminant au passage le Premier ministre Lionel Jospin que tous les augures donnaient favori, il ressortait d’un sondage IFOP commandé par Marianne que 90% des journalistes professionnels s’apprêtaient à voter à gauche, pas un n’ayant coché le président du Front national dans la liste des candidats proposés. Deux décennies, plus tard, les Français confrontés à une immigration exponentielle et à ses corollaires, la paupérisation et l’insécurité, sont de plus en plus séduits par le FN devenu RN comme en témoignent les sondages — selon l’un des derniers en date, réalisé par l’IFOP pour Livre Noir, 86% des sondés, majorité écrasante, se prononcent ainsi pour le remigration des clandestins — mais aussi les prises de position souvent très réacs sur les forums de discussion.

    Mais la quasi-totalité de la gent journalistique, elle, campe toujours à gauche. Voir tout récemment, la mobilisation — approuvée par l’ensemble de la profession — des rédacteurs du Journal du dimanche se disant menacés dans leur éthique par l’arrivée à leur tête de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de Valeurs actuelles, hebdo unanimement catalogué d’extrême droite. Ou encore le choix du service culturel de France Info qui, le 24 septembre, au lendemain de la grand’messe de Marseille où le pape François avait appelé à l’accueil inconditionnel aux migrants et fustigé ceux qui s’y refusaient, choisissait de mettre en exergue deux livres bouleversifiants (dont l’un pour la jeunesse) sur les affres d’Africains risquant leur vie et parfois la perdant pour rejoindre à tout prix l’Eldorado européen. De la même manière, les deux journalistes (Anne-Claire Coudray pour TF1 et Laurent Delahousse pour France 2 qui, le même soir, interviewaient Emmanuel Macron n’avaient qu’une obsession: savoir combien des « migrants de Lampedusa » allait accueillir la France et dans quel délai. Comme si c’était, ici et maintenant et en dépit des Diktats du pape François, la principale préoccupation du peuple souverain !

    La preuve par CNews

    Rien d’étonnant, donc, si, délaissant une presse majoritairement aux mains du grand capital et les chaînes de radio et de télévision alignées et dégoulinantes de moraline, beaucoup de nos compatriotes ont assuré le succès de CNews et ont renoué avec Europe 1, qui offrent un autre son de cloche avec les encouragements de leur repreneur Vincent Bolloré. Il est du reste symptomatique que ce dernier soit mentionné à trois reprises, et négativement, dans les Cahiers français, muets en revanche sur l’omniprésence au capital des médias d’autres milliardaires tels le défunt Pierre Bergé, le banquier Mathieu Pigasse, Xavier Niel, François Pinault, Bernard Arnauld, le richissime Tchèque Daniel Kretinsky (qui a revendu à Niel ses parts du Monde) ou le très cosmopolite Patrick Drahi, actionnaire majeur de L’Express, patron du groupe Altice (BFMTV, RMC et la chaîne israélienne 124 News) et heureux détenteur des nationalités marocaine, française, israélienne, portugaise et christophienne — du nom de Saint-Christophe et Nieves, un paradis fiscal antillais.

    Il est vrai que, sur certains sujets tels le Covid, l’immigration, le climat, le wokisme ou la guerre russo-ukrainienne, CNews et Europe 1 qui s’inspirent, — avec des moyens très supérieurs — des précurseurs TV Libertés et Radio Courtoisie, passent outre aux oukases de l’État profond et font appel à des intervenants personae non gratae ailleurs. Mais n’est-ce pas cela, justement, la démocratie ?

    Ce qui prouve combien le titre « Médias et démocratie » choisi par les Cahiers français et la neutralité apparente de ces derniers sont trompeurs. La démocratie, d’accord, mais selon la doxa actuelle et dans les clous. Autrement dit, revue et corrigée par l’oligarchie du Nouvel Ordre mondial qui a mis « les médias en servitude » (3).

    Au secours des apprentis-sorciers de la « transition de genre »

    On en dira autant, d’ailleurs, de « Jeunesse, de nouvelles identités de genre » (4), autre fascicule publié en juillet dernier par La Documentation française, dû à Arnaud Alessandrini et dont la philosophie est simple : puisque la loi n’interdit pas aux mineures d’avorter, au nom de quoi pourrait-on leur interdire de changer de sexe, fût-ce au prix d’un bombardement d’hormones et de mutilations irréversibles, afin de « faire respecter leur identité de genre » ? Car leur bonheur futur est en jeu. À preuve, « les professionnels de soin estiment la part de regret à 1% des personnes suivies, notamment dans les cohortes de mineurs ».

    On notera que l’auteur ne précise pas quels sont ces « professionnels de soin ». En revanche, les médecins, sociologues, éducateurs et psychiatres telle Caroline Eliacheff, pourtant fille de ‘icône Françoise Giroud, hostiles aux opérations de transition déjà pratiquées en France sur près de trois cents adolescent(e)s, voire enfants, sont étiquetés par lui « militants » ou même « activistes ». En toute objectivité, bien sûr.

    Au fait, à part le site Fdesouche le 15 septembre, quel média a fait écho à la plainte déposée par Luka Hein, une jeune Américaine du Nebraska, contre les apprentis-sorciers qui l’avaient persuadée, alors qu’elle n’avait que seize ans et était mal dans sa peau comme tant d’ados, de subir l’ablation de ses seins et une hormonothérapie massive qui, loin de favoriser son épanouissement dans sa nouvelle « identité de genre », ont fait d’elle une épave ? Physiquement et psychologiquement. Mais la malheureuse n’est sans doute qu’une de ces exceptions (1%…) confirmant la règle qu’entend promouvoir pour notre bien à tous La Documentation française, naguère mieux inspirée. La parole est à Mme le Premier ministre, tutrice de la DILA.

    Camille Galic (Polémia, 28 septembre 2023)

     

    Notes :

    (1) https://nouveaupresent.fr/2023/09/20/nouvelles-des-medias-partiellement-compense-par-le-numerique-un-nouveau-recul-de-la-presse-papier/
    (2) Médias et démocratie, 104 pages, 10 euros

    (3) https://www.polemia.com/pdf_v2/media-servitudes.pdf
    (4) Jeunesse, de nouvelles identités de genre, collection Doc EN poche, Place au débat, 106 pages, 9,90 €.

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  • Onze événements qui ont changé le monde !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°204, octobre - novembre 2023) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à onze événements qui ont changé le monde, on découvrira l'éditorial, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés et des entretiens, notamment avec Jean-Marc Berlière, Bernard Lugan, Jean Szlamowicz, Fabrice Balanche, Marco Tarchi, Nicolas Battini  et Hubert Calmettes...

    Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, de Nicolas Gauthier, d'Aristide Leucate, de David L'Epée, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli, d'Ego Non et de Slobodan Despot...

     

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    Au sommaire :

    Éditorial
    Oui, la démocratie – Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Jean-Marc Berlière. Vichy a-t-il protégé les Juifs nés Français ? Propos recueillis par Daoud Boughezala

    Cartouches
    L’objet disparu: les disques pirates – Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance – Par Xavier Eman

    Cinéma: Richard Fleischer, un maître oublié – Par Nicolas Gauthier

    À bientôt, Jacques Julliard ! Par Alain de Benoist

    Curiosa Erotica: pourquoi aimons-nous tant les lesbiennes? Par David L’Épée

    Champs de bataille: Portugal, petit pays, grand empire (2) – Par Laurent Schang

    Les Diafoireux (2e partie) – Par Bruno Lafourcade

    Le droit à l’endroit: la police ou la violence par essence – Par Aristide Leucate

    Vingt-cinq ans avec Éléments! – Le regard d’Olivier François

    Économie – Par Guillaume Travers

    Bestiaire: le rire est le propre du rat – Par Yves Christen

    Sciences – Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Bernard Lugan: « Si je devais provoquer quelqu’un en duel, ce serait Edwy Plenel » – Par François Bousquet

    Les leçons de Julien Freund: symptomatologie de la décadence – Par Laurent Vergniaud

    L’âge de fer de la décadence – Par Julien Freund

    Marco Tarchi: « Meloni n’a pas respecté ses promesses en matière d’immigration » – Propos recueillis par Alain de Benoist

    Véra Nikolski contre le « féminisme de la doléance » – Par David L’Épée

    Jean Szlamowicz: « Le jargon inclusiviste ne décrit pas, il incrimine » – Propos recueillis par Olivier François

    Fabrice Balanche: Syrie, Liban et Irak au révélateur ethno-religieux – Propos recueillis par Daoud Boughezala

    Salade russe: des Français sur le front – Par Christian Rol

    Nicolas Battini: pour une critique positive du nationalisme corse – Par Pascal Eysseric et Patrick Lusinchi

    Le retour en grâce des Seiz Breur, renouveau des arts bretons – Par Alain Lefebvre

    Hubert Calmettes: le marketing de la dissidence face à la propagande – Propos recueillis par François Bousquet

    Charlotte & Jane: jumelles contraires – Par Christophe A. Maxime

    Jean Dutourd, immortel français – Par Thomas Hennetier

    Dossier
    Onze dates qui ont changé la face du monde

    La domestication du cheval en Europe: – 3000 – Par Gabriel Piniés

    La conversion de saint Paul et l’invention de l’universalisme: entre 31 et 36 – Par Lionel Rondouin

    La réforme grégorienne, aux origines de la « vue-du-monde » occidentale: 1075 – Par Guillaume Travers

    Le cadran et la naissance du temps quantifié: 1271 – Par Alain de Benoist

    Chute de Constantinople: Byzance invente les mathématiques: 1453 – Par Olivier Rey

    La mort de Charles le Téméraire changea le visage de l’Europe: 1477 – Par Laurent Schang

    Calvin et la naissance du capitalisme: 1536 – Par Thomas Hennetier

    Charles Darwin est passé aux aveux avec L’Origine des espèces: 1859 – Par Yves Christen

    Fascismes: ces hommes qui aimaient le nationalisme plus que la nation: 1933 – Par David L’Épée

    Avènement de la cybernétique, nouveau gouvernement du monde: 1947 – Par Baptiste Rappin

    Le regroupement familial et le Grand Renversement: 1976 – Par Renaud Camus

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    Reconquête: chants de travers – Par Slobodan Despot

    La leçon de philo politique: Alexis de Tocqueville – Par Ego Non

    Les 50 ans d’Éléments: une revue pas comme les autres – Par Pascal Eysseric

    Éléments face à Woke-World – Par Michel Durance

    Quand les caricaturistes croquaient Éléments

    Dans les archives d’Éléments: 1979 : La réponse d’un directeur – Par Michel Marmin

    Éphémérides

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  • Le Capital et l'esprit de la civilisation...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque la pensée d'Antoine Blanc de Saint-Bonnet, grand continuateur de l'œuvre de Joseph de Maistre, qui a notamment livré des réflexions sur les rapports entre Capital, travail et éthique religieuse.

     

                                              

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  • Histoires de l'Europe...

    Les éditions Gallimard viennent de publier dans leur collection Quarto un volume intitulé Histoires de l'Europe regroupant plusieurs ouvrages d'Henri Pirenne.

    Médiéviste belge, Henri Pirenne, qui a inspiré l'Ecole des Annales, est notamment l'auteur de l' Histoire de Belgique et de l'Histoire de l'Europe, des invasions au XVIe siècle et de Mahomet et Charlemagne.

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    " Pour qui s'intéresse à l'histoire intellectuelle du premier XX ? siècle, Henri Pirenne (1862-1935), père de l'école historique gantoise, incarne une figure majeure. Formé à l'historiographie allemande - qui considère les facteurs collectifs et inconscients plutôt que les faits politiques et le rôle des individus -, auteur d'une Histoire de la Belgique à succès, symbole de la résistance à l'occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale, l'historien belge a développé au cours des années 1920 une nouvelle vision de l'histoire de l'Europe en ouvrant deux immenses chantiers dont les chercheurs, aujourd'hui encore, n'ont pas fini de débattre : l'histoire urbaine et l'origine des villes ainsi que les conséquences pour l'Europe de la progression de l'islam au VII ? siècle.
    En résultèrent deux grands livres parus après sa mort : Histoire de l'Europe (1936) et Mahomet et Charlemagne (1937), dont les lignes principales avaient été tracées depuis 1922. Les travaux de Pirenne sur l'histoire du Moyen Age publiés dès la fin du XIX ? siècle l'avaient déjà gratifié d'une forte notoriété, impressionnant par son souci d'incorporer la démographie historique et la recherche statistique en histoire économique et sociale.
    Précurseur et pionnier, il fut l'un des premiers à se pencher sur les apports d'une histoire comparative, développant des méthodes originales et novatrices, ainsi qu'un véritable art de la synthèse. Composée d'ouvrages fondamentaux, devenus des références historiographiques, et d'un vaste choix d'articles, discours, essais et journaux qui donnent à voir l'ampleur des thèmes abordés par Pirenne, cette édition "Quarto" propose au lecteur de retracer le cheminement d'un intellectuel dont l'influence marquera la création de la revue des Annales par Marc Bloch et Lucien Febvre. "

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  • Propositions pour un renouveau autonomiste et sécessioniste en Bretagne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh-Info et consacré à l'avenir de l'autonomisme breton alors que l'effondrement de la France s'accélère.

     

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    Propositions pour un renouveau autonomiste et sécessionniste en Bretagne

    La Bretagne est en passe d’être entrainée en même temps que la République française dans le plus grand naufrage de sa longue Histoire. Elle pourrait même être effacée, civilisationnellement, identitairement, culturellement, ethniquement, d’ici quelques générations, si les Bretons encore conscients ne prennent pas rapidement les choses en main, pour contribuer, à leur niveau, à se relever, aux côtés de tous nos frères d’Europe.

    Aujourd’hui, force est de constater que :

    • La proportion de Bretons de souche, qu’ils habitent en Bretagne ou qu’ils fassent partie de la diaspora, y compris parisienne, diminue.
    • La proportion d’extra-européens en Bretagne augmente significativement, dans les métropoles comme dans la ruralité, parallèlement à une augmentation elle aussi significatives d’Européens qui viennent en Bretagne sans que celle-ci ne signifie quoi que ce soit pour eux, si ce n’est une résidence secondaire, ou un appartement métropolitain suffisamment près de Paris pour continuer à travailler, suffisamment loin pour fuir les maux qu’ils ont eux mêmes parfois contribué à enfanter. Ajoutez à cela une partie de retraités de la génération des boomers qui voient dans la Bretagne un « Eldorado climatique » ou une possibilité d’y finir leurs vieux jours tranquillement, et vous avez une addition de population qui n’a plus grand chose à voir avec la Bretagne de nos ancêtres.

    Dans le même temps, on déplore, en Bretagne (mais ce constat est aussi valable pour une bonne partie de l’hexagone) : 

    • Une paupérisation massive des classes moyennes, qui rejoignent les classes populaires dans l’obligation de se serrer la ceinture à la fin du mois, d’acheter des produits alimentaires de mauvaise qualité, de multiplier les combines pour nourrir sa famille, de compter chaque centime pour acheter de l’essence ou payer sa facture d’électricité
    • Un effondrement du service public en Bretagne – celui qui justifiait éventuellement, je dis bien éventuellement, un lien quelconque entre les Bretons et la République. L’instruction n’a jamais été aussi lamentable, il suffit d’ouvrir n’importe quel programme scolaire du primaire au lycée pour s’en apercevoir. L’histoire et les langues de Bretagne ne sont par ailleurs pas enseignées à tous les élèves de Bretagne ce qui contribue à fabriquer des générations d’acculturés.
    • Le service public hospitalier manque de bras, et de moyens, faute d’une administration tentaculaire, d’une sélection draconienne en médecine, d’études trop longues, de salaires dérisoires eu égard des tâches effectuées par infirmières ou aide-soignantes. Et surtout d’un manque de volonté politique à maintenir sur tout le territoire breton des hôpitaux, des maternités, des urgences accessibles dans la demi-heure à toute la population. Plus globalement, on assiste à une pénurie de soignants sans précédent, qui fait que vous ne pouvez plus trouver de dentistes, d’ophtalmos, d’ORL, à moins de vous déplacer à des centaines de kilomètres parfois.
    • La sécurité des habitants de Bretagne est de moins en moins assurée. Combien de cambriolages déclarés pour combien de cambriolages résolus par les autorités ? Combien de gamins agressés ici ou là, à la sortie d’une boîte de nuit, en pleine rue ? Combien de gamines agressées sexuellement par des individus qui savent pertinemment que la Justice ne suivra pas derrière. Combien de dealers qui vendent la mort à toute une partie de la jeunesse (et de moins jeunes), à la vue et au su de tous, dans les quartiers des métropoles comme dans la ruralité oubliée ?
    • Les autochtones de Bretagne ne peuvent plus se loger. Pour être propriétaire aujourd’hui sur sa propre terre bretonne, il faut déjà tirer une croix sur toutes nos côtes eu égard de faibles salaires et de banques qui ne suivent plus, eu égard aussi de la pression immobilière exercée par des spéculateurs venus d’ailleurs, et par des populations plus fortunées venues de Paris ou d’autres métropoles françaises. Pour trouver un logement, ne serait-ce qu’à louer, cela devient tout autant compliqué. Dans toute la Bretagne. Il y a beaucoup plus de demande que d’offre. Parce que la pression démographique est trop importante. Parce que depuis des années, des élus locaux font en sorte de faire venir de nouvelles populations, tout en dépossédant les autochtones de leurs propres terres. Le logement social ? Il est de plus en plus réservé à certaines catégories bien particulières de la population, qui font que certains quartiers des métropoles, de Nantes à Brest en passant par Rennes ou Saint-Brieuc, ou même Vannes, sont devenus des ghettos. Des ghettos que fuient ceux qui ont encore la possibilité de le faire, pour ne plus se voir imposer un « vivre ensemble » qui ne fonctionne que dans la tête de ceux qui vivent dans leurs quartiers protégés, de manière totalement déconnectée du réel.

    Le contrat qui lie les Bretons avec la République française est rompu depuis belle lurette. On paye tous les jours des taxes, des charges, des impôts, des redevances, dont on ne voit plus la couleur. Les routes sont globalement bien entretenues, c’est peut être une des seules notes positives. Même le secteur associatif, pourtant gavé de subventions publiques, perd de son dynamisme, la notion de bénévolat et d’investissement de soi au service de sa communauté devenant de plus en plus caduque, puisque la notion même de communauté s’effrite.

    « Breton, tes impôts flambent dans les banlieues françaises » pouvait-on lire il y a vingt ans sur les affiches du parti nationaliste Adsav. Qui peut lui donner tort a posteriori ? Où va l’argent ? Pourquoi est-ce que l’Etat laisse augmenter l’essence sans baisser les taxes ? Pourquoi est-ce que la TVA ne baisse pas ? Pourquoi est-ce que les entrepreneurs et les artisans ne sont plus incités à embaucher à des salaires décents ? Pourquoi est-ce que les salariés sont globalement, de plus en plus mécontents de leurs conditions de travail ?

    Partant de tous ces griefs qui sont légitimes vis à vis de la République française et de ses représentants y compris en Bretagne, ne serait-ce pas le moment de réfléchir, enfin, autour d’une table, à la constitution d’une plateforme politique résolument autonomiste bretonne, résolution sécessionniste vis à vis de la République française ?

    N’est-il pas venu le moment de proposer aux citoyens, localement, régionalement, d’enfin pouvoir décider ensemble de leur avenir. Ne peut-on pas imaginer demain, que des citoyens, lors des prochaines élections municipales, forment des listes non partisanes, dont le seul objet serait de dire « Notre liste s’engage, à soumettre chaque décision municipale à un référendum local ». « Notre liste s’engage à récolter les doléances de chaque habitant de la commune, et à soumettre celles qui recueilleront le suffrage d’une certaine proportion d’habitants, à un référendum local ». « Nous ne serons plus des élus, mais des administrateurs chargés d’appliquer vos décisions ». Ne peut-on pas imaginer que ce qui soit local demain, devienne cantonal, et régional après demain ? Pour que la démocratie renaisse en Bretagne, par et pour le peuple ?

    Il est temps d’arrêter de croire que des élus de plus en plus mal élus d’ailleurs, souvent par une minorité d’électeurs, ont une quelconque légitimité, pour prendre les grandes décisions politiques, pour lever l’impôt et redistribuer l’argent public (souvent à des fins électoralistes d’ailleurs, en ce qui concerne les subventions aux associations). Il est temps d’arrêter de tout attendre de l’Etat, qui ne rêve que d’instaurer un revenu universel pour vous soumettre tous (revenu universel, crédit social, et mise en subordination totale des citoyens d’avec l’Etat). Il est temps de cesser de penser que les autorités vous veulent du bien, elles qui ne jouent que sur les peurs, le stress global, la division, les intérêts particuliers, pour assurer une reproduction sociale perpétuelle des élites qui dirigent.

    Un grand mouvement autonomiste et sécessionniste en Bretagne, outre le fait d’appeler à la démocratie directe totale, pour ne pas rapidement faire du jacobinisme breton à la place du jacobinisme français, doit se mettre autour d’une table, et se poser les questions suivantes :

    • Qui est Breton, qui ne l’est pas ? Qui est Européen, qui ne l’est pas ? Quelles sont nos frontières ? Quelles sont les critères qui permettent à une communauté de fonctionner de manière juste et apaisée ? Qui peut aspirer à vivre en Bretagne et qui ne le peut pas ? Qui peut être aidé par la communauté, qui ne le peut pas ?
    • Partant de ces définitions, de ces critères, qui pourra demain prétendre à être propriétaire d’un logement sur le territoire breton ? Qui pourra prétendre à être aidé pour le devenir ? Qui pourra prétendre à un logement social en Bretagne ? Qui pourra prétendre à une résidence secondaire sur le territoire ?
    • Puis, il faudra décliner, sur toutes les thématiques qui préoccupent les habitants de Bretagne aujourd’hui. Qui peut bénéficier d’un emploi en priorité ? Sous quelles conditions de salaires les patrons, ainsi que les administrations régionales, doivent-elles rémunérer ? Qui peut prétendre à se faire soigner gratuitement, qui ne peut pas y prétendre ?

    Une Bretagne émancipée de la République française et de la religion des Droits de l’homme qui va avec, pourra par ailleurs fermer la page des dogmes obligatoires, se questionner. Sur le sort à réserver à ceux qui écoulent de la drogue sur tout notre territoire, rendant dépendante toute une partie de la jeunesse, et provoquant une large partie des affaires judiciaires que nous connaissons aujourd’hui. Quel sort à réserver à ceux qui entrent illégalement sur notre territoire ? Quel code pénal devons-nous construire pour assurer à nos compatriotes la sécurité qui fait qu’ils acceptent de « vivre ensemble » ? La justice doit-elle être rendue par des professionnels, parfois idéologues, ou bien par des citoyens chargés uniquement d’appliquer le Code Pénal que les Bretons auront élaboré (et pourquoi pas des intelligences artificielles, sans doute plus neutres que des individus…si l’on pousse le bouchon plus loin…) ? La sécurité des Bretons doit-elle être assurée par une Police régionale, ou bien par une forme de milice permanente, qui ferait que chaque citoyen de Bretagne, durant un certain nombre de mois ou d’années, doit se rendre disponible, ici pour être gendarme, là pour être policier, là encore pour être secouriste, ambulancier, et même agent du service hospitalier ? Se former et servir sa communauté, tout au long de sa vie professionnelle, en accord avec les employeurs, n’est-ce pas finalement la garantie de mettre fin aux corporatismes, aux intérêts particuliers, aux dérapages, mais surtout, n’est-ce pas la possibilité d’être une nation d’hommes et de femmes libres et responsables vis à vis de leurs proches, de leurs voisins, de leur peuple ?

    Qu’on est loin en lisant ces lignes, de l’évocation de thématiques traditionnellement chères à ce qu’on a appelé Le Mouvement Breton (ou Emsav), et qui ont fait qu’aujourd’hui comme hier, il n’a jamais pesé sur la société bretonne parce qu’il ne voulait pas prendre conscience de ses préoccupations et de ses aspirations. Les seuls qui ont réussi à peser politiquement, dans ce milieu, sont ceux qui ont prêté allégeance à la République française, et à certains partis politiques de pouvoir dont le rôle est de sans cesse, assurer la survie de la 5e République. Tout un programme…

    Il est urgent que les bonnes volontés de Bretagne se réunissent, se mettent autour d’une table, et proposent une plateforme résolument tournée vers le 21ème siècle, résolument consciente des principaux enjeux qui détermineront si la Bretagne et le peuple Breton existeront encore demain. Qui dit bonne volonté, dit enfin de faire sans les sectaires qui veulent interdire de citer ceux qui ne pensent pas comme eux, sans les idéologues de salon, sans ceux qui, depuis des décennies, se sont évertués à échouer ou à regarder s’échouer le navire. C’est une nouvelle direction pour la Bretagne qu’il faut prendre, dès maintenant, dès demain.

    Sans ce rassemblement nécessaire, notamment autour de la volonté d’instaurer la Démocratie directe dans une Bretagne qui aura divorcé de la République française, alors nous creusons notre tombe et, pire encore, celle de nos enfants et globalement, celle du peuple Breton. Alors au travail, chacun sait ce qu’il lui reste à faire pour convaincre, et enfin en finir avec le sectarisme et la trouille de déplaire, deux pathologies malheureusement bien trop répandues y compris parmi ceux qui aspirent aux libertés bretonnes.

    Bevet Breizh Dieub !

    Julien Dir (Breizh-Info, 24 septembre 2023)

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