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  • Vers les Etats-Désunis...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai de David Teuscher intitulé Vers les Etats-Désunis. Professeur de géopolitique et chercheur indépendant, David Teuscher est spécialiste des États-Unis et des problématiques séparatistes en Occident.

     

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    " La géopolitique contemporaine semble limitée aux zones « classiques » de conflit du Moyen-Orient et de l’Afrique. Ici, il s’agit de confronter leurs facteurs de conflit à un pays développé. Les États-Unis sont un exemple de diversité et de pluralité par ses 50 États, dont chacun dispose de ses propres institutions : gouvernement, parlement, lois… Les lignes de fracture de la société américaine sont nombreuses : idéologies, disparités économiques, aires culturelles, divisions ethniques, flux migratoires, mouvements radicaux… Les États-Unis sont-ils si unis et indivisibles ? Chercheurs et think tanks ont alors développé le concept de « mégarégions ». Ce projet territorial consiste à regrouper des États fédérés autour d’une aire métropolitaine majeure sur une base géographique, économique et culturelle commune, pour répondre aux défis de la société. Cette étude propose de repenser la structure des États-Unis par les mégarégions et lignes de fracture, et avec des cas concrets. Le but est de s’interroger sur l’évolution territoriale du pays. À l’inverse des nombreux ouvrages sur la politique étrangère américaine ou son système fédéral, il s’agit ici d’élaborer un essai de géopolitique interne des États-Unis. "

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  • Savoir reconnaître le nihilisme...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de Julien Rochedy, donnée au Club du Mercredi de Nancy et consacrée au nihilisme. Publiciste et essayiste, Julien Rochedy est une figure prometteuse de la mouvance conservatrice révolutionnaire.

     

                                     

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  • Dix ans de bobards des médias !...

    Les éditions Via Romana viennent de publier L'Album des Bobards, qui revient, sous la direction de Jean-Yves Le Gallou et de son équipe de la Fondation Polémia, sur 10 années de fake news des médias. La Fondation Polémia est à l'origine de la cérémonie annuelle des Bobards d'or, dont la prochaine édition aura lieu le lundi 24 février 2020 au Théâtre du Gymnase à Paris.

     

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    " Les grands médias aiment à dénoncer ce qu’ils appellent les « fakes News », ce qu’ils considèrent comme les « fausses informations » émanant des réseaux sociaux. Ils pointent la paille dans l’œil du voisin mais se gardent de voir la poutre dans le leur. Car les mensonges répétés en boucle par les grands médias sont innombrables.

    Chaque année la cérémonie parodique des Bobards d’or récompense les plus saillants.

    Souvenez-vous. Theo, la racaille mythomane prétendument violée par des policiers. « L’ophtalmo raciste » accusé indûment d’avoir refusé de soigner une enfant arabe. Le journaliste américain James Folley soi-disant enlevé par Assad et retrouvé égorgé par les islamistes. Les chiffres de participants gonflés pour les manifestations LGBTQ et… dégonflé pour les opérations politiquement incorrectes.

    L’album des Bobards, bien sourcé et joliment illustré, vous fait découvrir plus de 100 gros mensonges médiatiques.

    Il décrypte les principales méthodes de désinformation : Bobards par l’image, bobard calculette, bobard par invention et non vérification des sources, bobard par changement de nom et de prénom. Il présente aussi les auteurs de ces bobards.

    Fidèle à l’esprit de la cérémonie des Bobards d’or, l’album des Bobards vise à corriger par le rire les principaux travers des journalistes.

    Un livre aussi indispensable qu’amusant ! "

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  • L’homme contemporain en valet de chambre sycophante...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Robert Redeker, cueilli sur son journal en ligne, La Vanvole, et consacré à la médiocrité de notre époque, qui conjugue voyeurisme et délation... Philosophe, Robert Redeker est notamment l'auteur de Egobody (Fayard, 2010), Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Le progrès ? Point final. (Ovadia, 2015), L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016) ou dernièrement L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017).

     

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    L’homme contemporain en valet de chambre sycophante

    Nous n’avons peut-être pas assez médité une phrase, pourtant célèbre, de La Phénoménologie de l’Esprit de Hegel, ce grand livre publié en 1807.  Hegel, on s’en souvient, admirait Napoléon, dont il dit, lorsqu’il le vit traverser Iéna où il enseignait la philosophie, qu’il avait vu passer l’âme du monde sur son cheval.

    « Il n’y a pas de héros pour son valet de chambre ; mais non pas parce que le héros n’est pas un héros, mais parce que le valet de chambre est un valet de chambre, avec lequel le héros n’a pas affaire en tant que héros, mais en tant que mangeant, buvant, s’habillant, en général en tant qu’homme privé dans la singularité du besoin et de la représentation. » Bien entendu Hegel ne vise pas des métiers, mais des états d’esprit. Par « héros », il entend le grand homme. Par « valet de chambre », il entend l’immense majorité des hommes lorsqu’ils n’élèvent pas leur niveau de compréhension du monde, aussi bien sous l’aspect de la nature que sous celui de l’histoire. « Esprit » avons-nous dit ? Non, c’est « âme » qu’il faut dire, « esprit » renvoyant seulement à la simple psychologie. Grand homme et valet de chambre sont finalement des états et des étages de l’âme humaine. De toute âme humaine.

    Les êtres humains sont des valets de chambre lorsqu’ils ne voient dans les grands hommes et les grandes œuvres que la copie de ce qu’ils croient savoir d’eux-mêmes, ou de ce qu’ils croient être lorsqu’ils n’ont jamais entrepris de s’élever.  Surtout : lorsqu’ils sont tentés de trivialiser tout ce qui paraît les dépasser. Le valet de chambre, finalement, c’est l’homme qui regarde ce qui est au-dessus de lui par le trou de la serrure, et qui imagine que la réalité s’arrête à ce qu’il voit à la dérobée par ce truchement. Il constate avec plaisir que le grand homme est tout petit, qu’il a une existence biologique semblable à celle de tous les autres. Que la grande œuvre qui suscite l’admiration paraît naître de racines peu glorieuses. Le grand homme ne le dépasse pas. Cela le rassure. Ce matérialisme vulgaire est une des formes du nihilisme ; il se révèle mortel pour l’espèce humaine dans la mesure même où il est à la fois une exaltation de la médiocrité et une animalisation, une réduction de l’homme à l’animal. Il est également l’un des effets pervers de la passion de l’égalité, apparue à l’époque moderne, utilisée en cette occurrence comme une égalisation par le bas. Le valet de chambre en arrive involontairement à dévaloriser la vie humaine en rabattant ce qui la magnifie sur ses aspects les plus triviaux.

    Etage le plus bas de l’âme humaine, ce valet de chambre est l’homme contemporain quand il regarde une émission de téléréalité taillée sur le modèle de Loft story ou La Ferme Célébrités. Ces programmes sont fabriqués pour transformer chacun de nous en valets de chambre. Autrement dit : pour empêcher l’âme de déployer ses ailes. Pour l’empêcher d’avoir conscience d’elle-même. Mais il y a plus : les réseaux sociaux, tout particulièrement Facebook et Twitter, n’ont de cesse de se déchaîner contre toutes les personnes qui dépassent par leurs talents ou leurs opinions la moyenne. Trop souvent, ils ne cherchent qu’à rabaisser et à discréditer. On y rencontre une rage et une joie malsaines d’avilir. Roman Polanski, ce grand artiste, en fait les frais depuis des années. Par rapport à sa vie privée, les utilisateurs des réseaux sociaux se conduisent en voyeurs. Et voilà Polanski jugé et condamné par la foule innombrable et perverse des voyeurs digitaux ! La particularité des procès conduits par les valets de chambre sur Internet tient dans la permanence de l’accusation, un peu comme dans Le Procès de Kafka. On n’est pas jugé et condamné une fois, pour un forfait ponctuel, qui tourne la page, on l’est tout le temps, le forfait étant tenu pour continu. Avec la posture du valet de chambre, revanche de la médiocrité qui ne supporte pas ce qui la dépasse, ce n’est pas seulement le discrédit de telle ou telle personne, c’est le discrédit de la vie, de l’humain, qui se généralise. Remarquons que c’est aussi le discrédit de l’art : on condamne l’œuvre par ce qu’on a vu de l’artiste à travers le trou de la serrure. Les réseaux sociaux amplifient le voyeurisme de la téléréalité, ils le généralisent à toute la planète.

    Dans l’antiquité grecque, à Athènes, comme nous le rapporte Plutarque, sycophante était une fonction dans le système juridique. Son métier : délateur professionnel. La suite logique du voyeurisme est la dénonciation. La délation. Le lynchage numérique. Tout cela bien entendu, sans laisser aucun droit à la défense, de façon tout à fait partiale et arbitraire. Le jury est la foule anonyme des internautes, que l’on peut comparer au « gros animal » qui chez Platon désigne le peuple. Le gros animal est à la société ce que le ventre est à chaque homme. Les réseaux sociaux, qui, à la façon d’un « gros animal », sont un gigantesque dispositif d’espionnage et de dénonciation réciproques des êtres humains, transforment ainsi la société : société des valets de chambre, côté pile, société des sycophantes, côté face.

    En relisant cette phrase de Hegel sur le héros et le valet de chambre, l’on se rend compte qu’elle colle à notre époque : celle des réseaux sociaux.

    Robert Redeker (La Vanvole, 20 décembre 2019)

     

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  • Les Deux Corps du roi...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer en collection de poche un essai d'Ernst Kantorowicz intitulé Les Deux Corps du roi - Essai sur la théologie politique au Moyen Âge. Historien d'origine allemande, membre dans sa jeunesse des Corps francs puis du Cercle Stefan George, il est l'auteur d'une monumentale biographie de Frédéric de Hohenstaufen, L'Empereur Frédéric II (Gallimard, 1987), qu'il a publiée en 1927, quelques années avant son départ d'Allemagne.

     

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    " Ernst Kantorowicz scrute le «mystère de l’État», concentré dans la conception des Deux Corps du roi : le mystère de l’émergence, dans le cadre des monarchies de l’Occident chrétien, entre le Xᵉ et le XVIIᵉ siècle, au travers et au-delà de la personne physique du prince, de cette personne politique indépendante de lui bien qu’incarnée en lui, et destinée à vivre un jour sous le nom d’État. C’est l’alchimie théologico-politique qui a présidé à cette opération capitale que reconstitue l’ouvrage. La transmutation de la figure royale a pour point de départ le modèle des deux natures du Christ. Elle a pour moteur la rivalité mimétique à la faveur de laquelle le pouvoir séculier s’affirme en face de l’Église en s’emparant de ses attributs de corps mystique. Avec une prodigieuse érudition, Ernst Kantorowicz éclaire les fondations métaphysiques de l’État moderne. Sa volonté de retracer une «histoire totale» transparaît dans le regard que porte l’auteur sur la théorisation des Deux Corps du roi ; il associe aussi bien l’apport de l’économie, de la culture, que de l’interprétation sociale et psychologique. Le savoir le plus spécialisé est au service, ici, de l’exhumation d’un des pans les plus secrets et les plus décisifs du «miracle européen». Il fait de ce chef-d’œuvre de l’histoire médiévale l’un des livres-clés de nos origines. "

         

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  • Olivier Dard et le dictionnaire des populismes...

    Le 5 novembre 2019, dans son émission « Interdit d'interdire », sur RT France, Frédéric Taddeï recevait, notamment, Olivier Dard pour évoquer le Dictionnaire des populismes (Cerf, 2019) dont il a dirigé la publication, après celle du Dictionnaire du conservatisme (Cerf, 2017), avec Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois. Professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul Verlaine de Metz, Olivier Dard est, en particulier, l'auteur d'une étude sur l'OAS, Voyage au coeur de l'OAS (Perrin, 2005) et a également publié Charles Maurras - Le maître et l'action (Armand Colin, 2013).

     

                                       

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