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  • Dieu... Combien de divisions ?

    Le numéro 5 du mensuel L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut y trouver un dossier consacré à Dieu, et y lire, notamment, un portrait de Jean-Paul Bourre, un article sur les pamphlets de Céline, un dialogue croisé entre Pierre Manent et Rémi Brague, et des pages culture variées avec quelques critiques saignantes...

    Le sommaire complet est disponible ici

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  • L’Homme de cour et le Chevalier...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Plouvier, cueilli sur Metamag et consacré à l'éternel antagonisme entre l'homme de cour et le chevalier... Médecin, Bernard Plouvier est l'auteur de plusieurs essais et d'études historiques, comme Faux et usage de faux en histoire (Dualpha, 2012) ou Le dérangement du monde (Dualpha, 2016).

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    L’Homme de cour et le Chevalier

    « Tous les hommes sont idolâtres, les uns de l’honneur,
    les autres de l’intérêt, la plupart de leur plaisir »
    Balthazar Gracian.

    2017 fut l’année de la macronisation, non pas seulement des médias, mais aussi des fantasmes de jeunes hommes et de jeunes femmes entrés depuis peu dans la vie active, fascinés, ébahis, époustouflés par la carrière de notre jeune président qui parvient, mois après mois, à occuper le devant de la scène, sans jamais se renouveler.

    Il peut paraître amusant de réfléchir au clinquant et à l’éphémère, opposés à l’innovation et au durable… si l’on préfère : se pencher sur l’universel antagonisme du démagogue et de l’homme d’État. Le premier s’occupe de lui-même, de son image, de sa fortune, de sa gloire. Le second cherche à résoudre une crise de civilisation ou à entraîner une Nation ou un groupe de Nations dans une grande aventure.
    Soyons honnêtes : le démagogue n’est dangereux que pour les finances d’un État. L’autre peut faire la grandeur d’une Nation, mais peut aussi la mener au désastre.

    Il est évident à qui étudie l’histoire ou pour n’importe quel éthologue, que l’ensemble des sociétés animales, dont l’humaine n’est que la plus élaborée, est régie par des principes féodaux. Au sommet, règne un maître unique dans les sociétés durables et bien organisées. A contrario, toute association dominée par un groupe d’individus égaux en puissance s’écroule rapidement.

    Mais, dans les deux cas, le ou les maîtres commande(nt) une ou plusieurs structures pyramidales, où œuvrent, s’agitent et intriguent les ducs, dotés d’une certaine autonomie de décision administrative (civile, militaire ou religieuse), dirigeant des barons, spécialisés dans un domaine, avec au-dessous d’eux des chefs d’équipe et ainsi de suite jusqu’au plus humble emploi, jusqu’à la plus triviale fonction… et le minus habens a encore la possibilité de faire sentir sa puissance à son conjoint, à ses enfants, voire à son chien.

    La féodalité étant la règle de toutes les époques et de l’ensemble du règne animal, il peut paraître intéressant de différencier les deux types extrêmes de comportement entre lesquels évoluent la totalité des humains. Étant bien entendu, que toujours et partout, l’humanité moyenne virevolte entre les deux options opposées : celui qui se plie aux effets de mode et vénère le titulaire de la Potestas (la puissance), pour faire carrière ou pour participer à une éventuelle curée, & celui dont l’honneur est de servir une noble cause, sans jamais se renier. Et c’est là que commencent les ennuis pour tout le monde. Les bonnes questions sont, toujours et partout, de savoir ce que cachent les grands mots et de déterminer ce qu’est le devoir.

    Certes, il n’est pas trente-six façons d’être honnête et de conserver son honneur : de ce côté-là les choses sont simples. Mais le devoir s’oppose parfois à ces deux notions fondamentales, d’où de très gros conflits entre le sens du devoir et la conscience éthique, chez l’individu, homme ou femme – le sexe ne faisant rien à l’affaire – que l’on peut qualifier de preux. L’enthousiasme du chevalier engagé dans une grande aventure, collective ou individuelle, peut l’amener à faire ce à quoi son éthique personnelle s’opposerait dans la vie privée. Pour la cause (politique, religieuse, scientifique), certains sont prêts à sacrifier les impératifs de leur surconscience, d’autres s’y refusent.

    En revanche, l’homme de cour fera siens les mensonges petits et gros, fera siennes les confusions sémantiques à propos de certains mots, trop souvent prostitués, comme ceux de Liberté, d’Égalité, de Démocratie, de Droit(s), de Solidarité, voire de Fraternité, aux acceptions extensibles selon l’intérêt des beaux parleurs… et il faut reconnaître que, via l’économie globale et la mondialisation de la vie culturelle, nous vivons une époque privilégiée dans les registres de la duperie et du trucage.

    L’opposition entre l’homme de cour ou d’appareil et le chevalier est de toutes les époques et de toutes les races. Chacun est libre de suivre ou non son programme génétique qui le prédestine à être un ambitieux ou un idéaliste, c’est affaire de libre-arbitre (le choix) et de transcendance (la critique morale du choix).

    Tous les hellénistes connaissent le vers d’Eschyle : « Quel mortel reste juste s’il ne craint rien ? » (tiré des Euménides et trop souvent cité hors contexte). L’homme, la femme (ou l’individu bizarre & indéfinissable) de cour craignent le renvoi, soit la mise à l’écart des sources de l’argent facilement gagné, de la participation au pouvoir sur autrui et de la notoriété. L’esprit religieux est (en principe) maintenu dans un chemin pas trop tortueux par la peur de l’enfer et l’espoir d’un paradis. Le chevalier n’a qu’une crainte : celle de déchoir à ses yeux et à ceux des êtres qu’il aime.
    Que l’on soit chef ou suiveur, à quel que rang que ce soit, le dilemme reste le même : plier par opportunisme ou demeurer jusqu’au bout un être de devoir et de conviction. Il est plus aisé – c’est ce que la majorité des humains a compris depuis la nuit des temps -, de s’adapter à son époque, soit hurler tantôt avec les loups, tantôt avec les brebis, pour le plus grand bénéfice ou du chef de meute ou du berger.

    Comme rien n’est simple dans ce sujet, on laissera le lecteur libre de choisir celle des phrases antagonistes contenues dans le livre bien connu du jésuite (!) Balthazar Gracian (Maximes – L’homme de cour), publié en 1647, ce qui prouve que de longue date l’on s’interroge sur ces notions : « Une heureuse fin couronne le tout, même si l’on a usé de faux moyens pour y arriver » versus : « Tout ce qui est bon ne triomphe pas obligatoirement ».

    Pour l’heure, triomphent plus que jamais le monde des apparences et la richesse divinisée.

    Bernard Plouvier (Metamag, 12 janvier 2018)

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  • Europa !...

    Les éditions Bios viennent de publier un ouvrage , en trois volumes, de Robert Steuckers intitulé Europa. Figure de la Nouvelle Droite européenne et ancien responsable des revues Orientations et Vouloir, spécialiste des penseurs non-conformistes, Robert Steuckers est l'auteur de plusieurs essais et recueils d'articles comme La Révolution conservatrice allemande - Biographie de ses principaux acteurs et textes choisis (Lore, 2014), Généalogie du fascisme français (Lore, 2017) et Pages celtiques (Lore, 2017).

     

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    Europa (volume 1) : Valeurs et racines profondes de l'Europe

    Les valeurs qui nous déterminent ou devraient encore et toujours nous déterminer sont nées aux périodes axiales de l’histoire, nous expliquait Karl Jaspers. Pour l’Europe et pour les peuples de souche européenne, Jaspers situait cette émergence de valeurs dans l’antiquité, aux époques de Zoroastre ou de Socrate. 

    Pour la Grèce, nous situerions cette émergence à l’ère homérique. D’autres filons philosophiques voient la naissance de valeurs fondatrices en Europe à d’autres époques, portée par d’autres figures individuelles ou collectives : Marc-Aurèle, Maître Eckhart, Sohrawârdî, Nietzsche…

    Il s’agit désormais, à une époque de nihilisme profond, de vide, de ressusciter ces valeurs fondamentales et traditionnelles par un combat métapolitique permanent et vigilant, créant tout à la fois une rétivité sociale, politique et militante, dirigée contre les vecteurs du nihilisme délétère, et, chez chacun des combattants politiques ou métapolitiques, du plus humble au plus prestigieux, une force intérieure tranquille, inaccessible aux séductions perverses de la modernité dévoyée. 

    Europa (volume 2) : De l'Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale

    Les deux guerres mondiales du XXème siècle nous ont appris que seuls comptaient sur l’échiquier planétaire les grands espaces, théorisés par les écoles géopolitiques et par le juriste Carl Schmitt.

    Pour l’Europe, il s’agit de s’insérer dans un espace eurasien qui englobe la Sibérie russe, comme au temps de l’alliance tacite entre Louis XVI, Marie-Thérèse et Catherine II ou comme au temps, trop bref, de la Sainte-Alliance post-napoléonienne.

    Cette convergence eurasienne implique un regard bienveillant sur les espaces perse, indien ou chinois (confucéen), de façon à créer un monde multipolaire où le politique repose sur des assises éthiques traditionnelles et solides, sur les longues mémoires, sur la plus grande profondeur temporelle possible.

    Europa (volume 3) : L'Europe, un balcon sur le monde

    L’Europe, c’est d’abord une identité anthropologique. Mais c’est aussi une réalité géographique : une presqu’île à l’ouest d’une masse continentale eurasienne, perpétuellement assiégée, depuis les Huns, les Avars ou les Ottomans jusqu’aux faux réfugiés économiques arrivant aujourd’hui à Lampedusa ou à Lesbos.

    Une Europe réveillée doit connaître son passé tragique, son passé de sous-continent et d’humanité assiégée, doit se remémorer la volonté de combattre de ses générations antérieures et les ressorts religieux et idéologiques de ses voisins, amis ou ennemis. Il n’y a pas de politique cohérente possible, pas d’avenir stable, sans longue mémoire.

    Ce livre entend surtout, et de manière didactique, fournir les éléments de cette mémoire qu’il faudra impérativement, impérialement, retrouver, sous peine de mort, de disparition dans la honte et la misère.

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  • Polémique pour une autre fois...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque la polémique autour de l'annonce par les éditions Gallimard de la publications des pamphlets de Céline dans la bibliothèque de La Pléiade...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès. Il devrait prochainement publier son journal de l'année 1971 à l'année 1994.

     

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    Polémique pour une autre fois

    Après plusieurs semaines d’une polémique qui a agité quelques arrondissements de Paris, M. Gallimard vient de « suspendre » la republication des pamphlets de Céline. L’argument « scientifique » de l’éditeur et la caution de Pierre Assouline ne l’ont pas emporté sur le concert d’opinions diverses, néanmoins attendues, car déjà énoncées maintes fois, et qui donnent l’impression d’un ballet sans paroles ni musique ni rien, puisque la non-republication des pamphlets par l’éditeur « historique » de Céline ne règle rien.

    On peut imaginer que la « polémique » incitera ceux qui n’ont pas encore lu ces textes à acheter, via Amazon, l’édition québécoise, ou à les lire en PDF – les plus curieux se procurant d’illicites reprints. Sur la question des pamphlets, j’ai, pour ma part, toujours été de l’avis de Sollers : il faut les republier ; ils font partie de l’œuvre, tout comme les écrits politiques de Bernanos, Gide, Drieu, Montherlant, Camus, Sartre...

    Pour le reste, cette « polémique » ne constitue pas, comme on l’a dit, une « affaire » Céline : celle-ci a eu lieu en 1945 ; ou bien Céline est une affaire à lui tout seul. Craindre que la réédition, dans l’austère collection des Cahiers de la NRF, à côté des articles d’avant-guerre de Blanchot et du Journal inutile de Morand, de textes qu’on trouve aisément relève donc d’un accès de vertu : je ne sache pas que la republication, il y a trois ans, des Décombres de Rebatet ait nourri l’antisémitisme en France. L’antisémitisme « culturel » est mort en 1945. Celui qui a récemment vu le jour est le fait d’une population  musulmane radicalisée et/ou délinquante, qui agit au nom du cliché du « juif riche » ou encore du « sioniste » qui opprime, même à distance, le peuple palestinien, et qu’il faut donc punir. Ceux qui ont tué Ilan Halimi, plus tard Sarah Halimi, et qui ont incendié une épicerie cacher, à Créteil, la semaine dernière, n’avaient pas lu Bagatelles pour un massacre. Savent-ils même lire ? Cet antisémitisme-là est là un des non-dits majeurs du gauchisme officiel, dont l’alliance objective avec l’islam sunnite suscite un « bloquage » majeur de la vie politique, en France et en Europe.

    Redouter, plus largement, que les pamphlets de Céline ne corrompent la jeunesse, c’est supposer à cette dernière une capacité à lire qu’elle n’a plus. Car Céline n’est pas un écrivain facile, et nullement à la portée de ceux qui, voyous islamistes de banlieue ou petits-bourgeois connectés, ont bénéficié l’enseignement de l’ignorance qui est, selon Michéa, le propre de l’Education nationale. Un état de fait pieusement réfuté, à l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, par un magazine officiel qui voit, dans les 50 années qui se sont écoulées, un remarquable progrès de l’enseignement public : ne sommes-nous pas arrivé à 79% de bacheliers, c’est-à-dire un progrès de 20% ? En vérité il faut, en cette matière comme en toutes les autres, inverser le discours : il ne reste plus que 20%, environ, d’élèves à peu près capables de lire et d’écrire correctement le français, et de se représenter l’histoire de France autrement que par le filtre relativiste et mondialiste du néo-historicisme.

    Pendant que les intellectuels bataillaient, je songeais à la façon dont Daniel Barenboim avait, il y a une dizaine d’années, suscité une vive polémique en dirigeant pour la première fois du Wagner en Israël. La question de l’œuvre, de la possibilité d’une œuvre, jusque dans ses excès, ses errements, ses apories, est donc légitimement posée de façon passionnée ou prudente ; mais c’est peut-être la dernière fois qu’elle se posera, en une ère qui voit disparaître peu à peu la possibilité psychologique de connaître Wagner et de lire Céline. La jeunesse contemporaine n’a plus rien à faire de Wagner, de Céline, d’Aragon, de Ravel, de Giono, de Boulez, ou de Soljenitsyne : elle ne sait rien, et ne veut qu’être connectée à elle-même, c’est-à-dire au néant.

    Le problème n’est donc pas d’empêcher les jeunes gens de lire les pamphlets de Céline (et je n’userai pas de l’argument spécieux, entendu dans quelques bouches qui avancent que, comme pour Harry Potter, mieux vaudrait que les jeunes lussent ces pamphlets que rien du tout) ; le problème est, brame la presse officielle, de « désintoxiquer les ados du téléphone portable ». Question en effet primordiale, et à la désintoxication du « portable », ajoutons celle du cannabis, du gauchisme culturel, du consumérisme, de la télévision, de la mondialisation. Est-ce possible ? Par quel exorcisme ? Et pour quelles valeurs autres que les fariboles « républicaines » et onusiennes ? Oui, comment retrouver le réel ?

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 13 janvier 2018)

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  • Oser l'Europe des nations ?...

    Les éditions de l'Observatoire viennent de publier un essai de Christian Saint-Etienne intitulé Osons l'Europe des nations. Économiste et universitaire, titulaire de la Chaire d'économie industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers, Christian Saint-Etienne est notamment l'auteur de La Puissance ou la mort - L’Europe face à l’empire américain (Seuil, 2003).

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    " Peut-on sauver la construction européenne ? Et faut-il sauver cette Europe maintenant vieillissante et impuissante ?
    À l'heure où les États-Unis et la Chine dominent la mutation numérique, son économie n'a pas effacé les effets de la crise. L'Union a été rejetée par ses propres citoyens. Et son influence internationale ne cesse de se réduire. Principal levier de la désintégration de l'Europe ? Maastricht. À l'origine d'une gigantesque faille dans la construction européenne, le traité de 1992 fut un véritable marché de dupes, plutôt que le ciment d'un bloc indestructible.
    La création d'un puissant noyau dur d'États européens prêts à relever le défi de notre époque (troisième révolution industrielle, nouvelle hiérarchie des nations) est une nécessité vitale si l'Europe veut continuer d'exister comme acteur de l'Histoire. Il est urgent de refonder une vraie puissance européenne, en faisant confiance aux nations ! Nous en avons actuellement l'opportunité. Mais la fenêtre d'action se refermera vite."

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  • Insécurité : le mépris de la classe politique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous L'Hebdo politique de TV Libertés, présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour évoquer l'insécurité croissante qui inquiète une majorité des Français mais qui semble peu mobiliser le gouvernement et son ministre de l'intérieur... Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

                                     

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