Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • L’Iran, puissance montante en Orient...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du journaliste Nicolas Gauthier, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré la montée en puissance de l'Iran et au conflit entre chiites et sunnites...

    Iran_Puissance.jpg

    L’Iran, puissance montante en Orient : panique à Riyad, sang-froid à Tel Aviv…

    Au-delà des emportements du moment, il y a le temps court et le temps long. L’adversaire conjoncturel et l’ennemi structurel. En cette heure du tout-médiatique, l’émotion a trop tendance à prendre le pas sur la réflexion. Phénomène qui aggrave plus encore les travers d’une doxa dominante, toujours plus prompte aux concepts binaires qu’à la pensée à long terme.

    Un tel état d’esprit n’épargne pas plus la gauche que la droite. L’une considère que les forces de la réaction identitaire marcheraient en rangs serrés, forte d’un plan ourdi de longue date ; la seconde estime qu’une oumma aussi fantasmée que fantasmatique s’apprêterait à présider les destinées du monde, obéissant à on ne sait quel génial stratège enterré sous la montagne, qui manipulerait attentats terroristes et invasions migratoires.

    La réalité est fortuitement moins lyrique, telle qu’en témoigne par exemple une actualité irano-saoudienne riche d’enseignements. Et qui nous démontre, une fois de plus, que le fameux choc des civilisations entre Occident et Orient, islam et chrétienté, relève plus du slogan de circonstance que d’autre chose. Ce qui n’empêche pas d’autres personnes, par calcul politicien ou aveuglement politique, de jouer de ce totem, espérant qu’à force d’invoquer le Diable, on puisse finir, tôt ou tard, par le faire apparaître.

    En l’occurrence, de quoi est-il question ? Une fois et encore de l’ancestrale lutte entre les deux branches majeures de l’islam, sunnites et chiites. L’occasion de rappeler, une fois de plus, que les guerres religieuses les plus sanglantes sont les guerres internes menées contre les hérétiques – catholiques contre protestants – et non point celles que l’on déclare à une religion concurrente. Dans ce conflit, deux pôles majeurs, Riyad et Téhéran. La première entend régenter le monde sunnite, tandis que la seconde a la ferme intention de fédérer les chiites de la région. Et c’est ainsi que, dans cet affrontement larvé, l’Iran est en passe de donner corps au pire des cauchemars de l’Arabie saoudite ; soit ce croissant qui va désormais de Téhéran à Beyrouth dont la double faute consiste à professer un islam hérétique et, pis, de n’être pas arabe.

    Dans Le Figaro de ce lundi, notre confrère Georges Malbrunot note, avec pertinence : « Dans cette guerre, le modèle iranien est incontestablement plus efficace. Il repose sur des milices locales, parfois plus puissantes que les armées nationales. Le génie iranien est d’avoir su tisser un réseau de relais locaux qui permet à Téhéran de contrôler sans avoir besoin d’être massivement déployé sur place. » Pour un peuple ayant inventé le jeu d’échecs, cela ne relève pas exactement de l’exploit ; ce, d’autant plus qu’il est favorisé en cette manœuvre par trois facteurs majeurs.

    L’impéritie militaire, diplomatique, politique et économique du rival saoudien. Le retrait des USA de la région et le retour en force de la Russie. Et, surtout, l’attentisme bien compréhensible de l’État hébreu. On peut encore y ajouter le fait que Riyad n’est pas la capitale la plus à même de négocier dans un contexte post-terroriste, alors qu’elle est celle ayant le plus appuyé ces mêmes mouvements, aujourd’hui en déroute. Remarque qui vaut, d’ailleurs, aussi pour l’Occident en général et Israël en particulier.

    Pourtant, cette dernière nation se montre finalement la plus lucide sur ce dossier brûlant, à en croire cette passionnante tribune publiée dans The Jerusalem Post : « Le désengagement des États-Unis au Moyen-Orient laisse le champ libre à Téhéran. » Dans cette dernière, on prend ainsi acte du récent rapprochement américano-russe : « Cet accord inattendu entre les deux grandes puissances porte le coup de grâce à la résurrection de la grande alliance contre l’Iran des pays sunnites pragmatiques. »

    Et c’est ainsi que, pendant que Riyad lèche ses plaies, que Téhéran pousse ses pions, Tel Aviv en est réduit à compter les points. Un arbitre qui menace certes de siffler la fin de la partie, mais qui n’a pas plus les moyens que l’envie de s’en prendre directement à un Iran en train de réaliser le but qui a toujours été le sien depuis des siècles ; à savoir renouer avec l’Empire perse de jadis. Temps long, disions-nous…

    Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 28 novembre 2017)

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine... (153)

    Bond_Sean Connery.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - l'Observatoire du journalisme prend dans son viseur Nicolas Demorand, ancien directeur de Libération, recyclé sur le service publique...

    Nicolas Demorand, un militant sur France Inter

    Nicolas Demorand.jpg

    - sur Polémia, Eric Delcroix dézingue la coterie de militantes homosexualistes ou gauchistes qui rêve à l’émasculation de la moitié de l’humanité...

    Du danger de l’hystérie des folles puritaines

    Féminisme radical.jpg

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (164)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Esclaves en Libye, les larmes de la manipulation
      18 novembre, le monde découvre grâce à une vidéo de CNN l’existence de marché d’esclaves en Libye. Le parallèle avec le petit Aylan est vite fait. La presse et le monde pleurent. Les coupables sont tout désignés l’Europe et sa politique migratoire
    • 2 : Le Zapping d’I-Média
      Le Média Brut copie colle un rapport de Terra nova : le 23 novembre le média internet Brut diffusait une vidéo intitulée « 3 raisons de manger moins de viande ». Le média s’est contenté de reprendre le rapport du "think tank" Terra nova : le plan et le vocabulaire utilisés sont en tout point identiques. Citer un "think tank" proche du parti socialiste et rallié à Macron, ne devrait, en soit, pas poser de problème. Mais ne pas citer la source des informations pour les ériger en vérité, pose un vrai problème déontologique.

    • 3 : Manifestation des Identitaires à Paris, le bobard vicelard de l’AFP
      25 novembre, manifestation des Identitaires à Paris. L’AFP annonce dans une dépêche confuse l’arrestation de 15 personnes. L’information se propage dans les journaux et devient « arrestation de 15 identitaires ». Titre volontairement ambiguë, insinuation et amalgame, c’est le bobard vicelard de l’AFP.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Harcèlement sexuel, la chasse à l’homme continue. Après le hashtag balance ton porc, la chasse à l’homme se poursuis. Le défenseur des droits a souligné le fait qu'en matière de harcèlement c'était à l'accusé d'établir son innocence. Un renversement de la charge de la preuve qui peut avoir des conséquences très lourdes : il est beaucoup plus difficile de prouver son innocence que de prouver une culpabilité.
    • 5 : Portrait piquant de Nadia Daam
      Nicolas Faure dresse le portrait de Nadia Daam, journaliste pour Europe 1 et Arte. Elle est connue pour s’être confrontée au forum jeux vidéo .com, et affiche des thèses Immigrationnistes bourrées de contradictions. Dans les faits, elle relève plus de la militante à qui on a confié un micro et un clavier que du journalisme.

     

                                            

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Nietzsche et l'éternel retour...

    " Avec le thème du Retour, Nietzsche critique bien entendu toute conceptualisation d’un temps linéaire, toute forme de conception linéaire de l’histoire, depuis le monothéisme biblique jusqu’à la philosophie historiciste de Hegel et de ses épigones. Mais il n’en revient pas non plus au temps cyclique des cultures archaïques. A la ligne, il n’oppose pas le cercle, mais la sphère. L’Eternel Retour est éternellement retour, il est éternel commencement. « A chaque instant l’Etre commence », dit Zarathoustra. " Alain de Benoist

     

    Les éditions Allia viennent de rééditer un recueil de Fragments posthumes sur l'éternel retour de Friedrich Nietzsche, avec une présentation de Lionel Duvoy.

     

    Nietzsche_Fragments posthumes.jpg

    " « Homme ! Ta vie tout entière sera toujours de nouveau retournée comme le sablier et s’écoulera toujours de nouveau. Puisses-tu alors retrouver chaque souffrance et chaque plaisir, chaque ami, chaque ennemi et chaque espoir, chaque erreur, chaque brin d’herbe, chaque rayon de soleil, la série intégrale de toutes choses. »
    La pensée de l’éternel retour a inspiré à Nietzsche certaines de ses pages les plus saisissantes. C’est dans ses très nombreux fragments posthumes que, pendant près de dix ans, il a développé, repris et approfondi cette idée.
    Afin de permettre un accès aisé à ces textes, la présente édition réunit un choix des fragments les plus significatifs se rattachant à ce thème.
    On parcourt ces lignes fiévreuses, pleines d’expérimentations et de fulgurances intempestives, comme on déambulerait dans le laboratoire d’un alchimiste : témoins d’une pensée abyssale, en pleine élaboration. "
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Stéphane Courtois : Lénine, l'inventeur du totalitarisme...

    Le 28 novembre 2017, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Stéphane Courtois, à l'occasion de la sortie de son livre Lénine, l'inventeur du totalitarisme (Perrin, 2017). Historien, spécialiste du communisme, Stéphane Courtois reste l'homme qui dirigé la publication du Livre noir du communisme (Fayard, 1997), ouvrage au retentissement mondial. Un entretien passionnant...

     

                                         

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Livres, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Avril 17, la roue rouge...

    Les éditions Fayard viennent de publier le deuxième tome d'Avril dix-sept, qui est aussi le dernier tome de l'immense fresque d'Alexandre Soljénitsyne consacrée aux prodromes de la révolution bolchévique, La roue rouge. Ancien dissident soviétique, avant de devenir un dissident de l'Occident, passé par le Goulag sibérien, Alexandre Soljénitsyne est l'auteur d'Une journée d’Ivan Denissovitch, de L'archipel du Goulag ou de Deux siècles ensemble.

    Soljenitsyne_Avril 17.jpg

    " Voici le dernier volume du grand cycle romanesque de Soljénitsyne sur la révolution russe, la Roue rouge.
    Avec Avril dix-sept s’ouvre le deuxième acte après la révolution  de Février : «  Le gouvernement du peuple  ».   Il  couvre la période du 12 avril au 5 mai du calendrier julien   (du 25 avril au 18 mai dans le calendrier grégorien).
    Le tome 1 s’arrêtait sur la victoire du peuple raisonnable de Pétrograd, uni pour soutenir le Gouvernement Provisoire après les affrontements sanglants provoqués dans les rues par des colonnes d’ouvriers armés. Le tome 2, qui s’ouvre le 23 avril (6 mai), montre la paralysie progressive et la décomposition de ce Gouvernement Provisoire, incapable de prendre le pays en main pour l’empêcher de glisser dans le chaos.   En arrêtant là son récit, après quatre nœuds sur les vingt projetés, l’auteur explique  :  «  Dès avril, le coup d’Etat d’Octobre se profile comme inéluctable.  »
    Le résumé des seize nœuds non écrits constitue la seconde partie de ce dernier volume de la Roue rouge. Récit nerveux, saisissant.
    La première partie, qui forme l’essentiel du livre, est rédigée avec le souci de polyphonie et la force d’évocation habituels. Nous sommes tour à tour ce soldat, ce jeune officier, ce paysan, ce ministre. L’enthousiasme, l’amertume ou la perplexité se communiquent à nous. Il en ressort une extraordinaire leçon de politique, mais aussi une leçon de vie. Que faire dans les grands bouleversements de l’Histoire quand tout est emporté comme par une avalanche, quand la bonne volonté est bafouée et la raison impuissante, et qu’on assiste au naufrage de tout ce qu’on aurait voulu sauver  ? Faut-il plier pour survivre  ? " 

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!