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  • De l'aigle impérial au drapeau rouge...

    Les éditions des Syrtes viennent de rééditer un roman de Piotr Krasnov intitulé De l'aigle impérial au drapeau rouge. Officier de cavalerie russe, Piotr Krasnov a combattu aux côtés des armées blanches dans la guerre civile comme ataman des Cosaques du Don. Figure de l'émigration pendant l'entre-deux-guerres, il rejoindra par anti-communisme le camp de l’Allemagne et contribuera à la levée d'unités de volontaires cosaques pour combattre les soviétiques. Il mourra pendu à Moscou en 1947.

    L'écrivain triestin Claudio Magris a évoqué la figure de Krasnov dans Enquête sur un sabre (Gallimard, 2015)

     

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    Paru à Berlin en 1921-1922, De l'aigle impérial au drapeau rouge rencontra dès sa parution un immense succès littéraire dans l'émigration russe. Dans un style flamboyant, le livre décrit la vie en Russie depuis le début du règne de Nicolas II jusqu'à la fin de la guerre civile. L'art de Krasnov fait penser à un roman-feuilleton, à l'image de ses prédécesseurs français du XIXe siècle, notamment Alexandre Dumas. Grâce à de nombreux rebondissements et coups de théâtre, l'auteur nous plonge dans le bruit et la fureur de temps devenus lointains, décrivant la fin d'une époque, ne nous épargnant aucune cruauté de la Grande Guerre, de l'agonie de la Russie impériale et de la terreur tchekiste, avec un mélange de mélancolie et de sentimentalisme, de courage et d'euphorie en même temps que d'abattement et de recherche du tragique. Tout cela donne au livre une âme éminemment russe et en fait une grande réussite littéraire.

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  • La guerre des droits aura bien lieu !...

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    La revue Éléments organise un colloque intitulé "Etats-Unis vs Europe. La guerre des droits aura bien lieu" le samedi 21 octobre à l'Asiem, 6 rue Albert-de-Lapparent, à Paris, de 14 h 15 à 18 heures.

    Au programme

    . Hervé Juvin, essayiste, auteur du livre Le gouvernement du désir (Gallimard),

    . Eric Maulin, professeur de droit public à l'Université de Strasbourg, auteur de l'étude "Le droit romain dans la mondialisation", parue dans Nouvelle Ecole n°61,

    . Renaud Beauchard, avocat à Washington et auteur de L'assujettissement des nations. Controverses autour du règlement des différends entre Etats et investisseurs (Éditions Charles Léopold Mayer),

    . Pascal Eysseric, directeur d'Éléments interrogera David Gendreau et Alexandre Leraître, les réalisateurs de "Guerre fantôme : la vente d'Alstom à General Electric".

     

    Participation : 10 euros (règlement sur place, chèque ou espèces)

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  • Le conservatisme comme préservation des tensions...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Mahaut Hellequin, cueilli sur son blog Flamberge et Belladone et consacré au conservatisme comme maintien d'une tension féconde...

     

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    Le conservatisme comme préservation des tensions

    Là où le progressisme veut entraîner l’humanité dans un seul mouvement idéalement unifié et consensuel, le conservatisme préserve la multiplicité des mouvements et des tensions entre des polarités différenciées.
    Le progressisme est une immobilité interne sous la forme d’un mouvement externe, le conservatisme un fourmillement interne sous la forme d’une immobilité externe.

    Cette image peut sembler bien contre-intuitive après des décennies à avoir entendu et répéter la distinction du « parti du mouvement » contre celui de la résistance, de l’immobilisme, de la tradition (que l’on imagine toujours sclérosante), je m’en vais tenter de la développer, non sans avouer auparavant mon ignorance relative en matière de théorie du conservatisme: je ne livre ici que mes modestes intuitions souvent venues au fil de discussions. Tout cela a soit été bien mieux dit ailleurs, soit contredit par d’autres visions du conservatisme.

    Le monde progressiste est unipolaire, il ne supporte pas sa négation, son contraire : « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté. » pas de tolérance pour les prétendus intolérants.
    Son idéal est celui d’une humanité engagée toute ensemble sur une seule et même voie bornée par la Liberté et l’Egalité.
    Liberté : l’Homme est libre de tout faire et défaire, dire et dédire, libre de toute contrainte, de tout donné. La liberté est celle de la volonté individuelle, triomphante et absolue, la lutte est donc engagée contre tout ce qui sépare l’individu de sa liberté toute-puissante et volontaire : structures sociales d’appartenance, chair…
    Egalité : chaque unité est égale à chaque autre, tout vaut tout.
    Est banni et perçu comme adversaire tout système niant l’un de ces deux piliers, sauf s’il reconnaît être égal à tous les autres ainsi que la liberté des individus d’y entrer et d’en sortir au gré de leurs envies. C’est à dire s’il ne nie en fait aucun de ces deux piliers.
    Exemple : un système hiérarchique, clanique, traditionnel et théocratique est tout à fait acceptable dans une vision progressiste du monde pour peu que son adhésion soit libre et volontaire, son apostasie acceptée sans heurts et qu’il renonce à toute velléité suprématiste, autrement dit qu’il se nie lui-même ou n’ait de valeur que celle d’un jeu de rôle temporel.
    Le progressisme n’a donc de libre que des options toutes égales au sein d’un cadre unique, ce que l’on pourrait caricaturer comme un choix d’avatar dans un jeu de rôle en ligne, mais sans combat, sans tension, un jeu de rôle de gestion de population pacifique.
    Les barrières et normes traditionnelles tombant les unes après les autres, le temps est perçu par le progressisme comme une flèche qui s’émancipe, se libère toujours plus de l’ état de nature (ou de l’obscurantisme rigide, clanique, hiérarchique, traditionnel) avec pour but une résolution de toutes les tensions, de tous les conflits dans la fin de l’Histoire, quand plus aucune barrière, aucune entrave ne subsistera, seuls des individus égaux et poreux (virtualisation et redéfinition de l’identité individuelle égotique dont le mouvement final, contenu en germe dans le cogito qui ne tire substance que de lui-même, est la dissolution dans la multitude horizontale des individualités-monades).
    En termes freudiens, cette visée de la réduction ultime des tensions s’appelle pulsion de mort.
    La flèche avance, mais elle doit avancer comme un seul homme, avec pour seul but, pour seul pôle l’égalité indifférenciée. The Wall de Pink Floyd, ou la protestation auto-prophétique.
    Pour réaliser son dessein, le progressisme idéologique couche le réel sur le lit de Procuste. Villes rasées, atomisées, camps, extermination : rien n’est trop dur pour ce qui résiste au Grand Projet.

    Face à cette unité terminale mon conservatisme se fonde sur l’observation d’Héraclite « Polemos pater panton » : le combat est père de toutes choses, et défend le grouillement du multiple.
    Le « combat » dont il s’agit est en réalité moins un conflit qu’une tension, une opposition de divers pôles qui structure réel.
    Toutes les médecines et cosmologies traditionnelles organisent ainsi le monde entre Ciel et Terre, dedans et dehors, chaud et froid, lumière et ténèbre, masculin et féminin etc… et savent fort bien qu’il ne s’agit là que d’échelles (comme celle de Kinsey) où c’est la nuance, la gradation, la mesure mouvante qui importe, et que tout guerrier, quelles que soient ses préférences dans la mêlée, porte à la fois lance et bouclier.
    Ce conservatisme est dialectique, il voit les structures antagonistes de toute chose, les oppositions polarisantes, les paradoxes féconds.
    Parce que toute poussée et toute pensée, toute vie et toute identité sont concordances de contraires, il s’emploie à préserver la différentiation des pôles.
    Il ne conserve pas les structures mais les archétypes, les symboles autour desquels vont et viennent, se font et se défont les structures réelles depuis des millénaires, comme une figure géométrique dont on ne se préoccuperait pas du périmètre ni même de la forme mais des différents angles. Qu’importe si le feu domine l’eau, la terre l’air ou inversement, si l’hiver fait place à l’été ou le patriarcat au matriarcat, tant que le monde se tend et se tord sans cesse entre ces pôles sans qu’aucune victoire soit complète ou définitive, tant que le déséquilibre est aussi changeant que permanent.
    Ce conservatisme n’est pas hégémonique mais laisse l’autre être autre pour s’y mesurer sans l’absorber. Il vise à être et durer, persister et combattre sans viser l’anéantissement mais bien plutôt le combat lui-même comme état de tension et d’accomplissement de soi dans la confrontation.
    En termes freudiens, on parlera de pulsion de vie.
    Le cercle ne va nulle part, et peut-être n’est-il même pas cercle mais héxadécagone, ou peut-être octogone, ou pentacle, ou carré, ou triangle… il ne se déplace pas dans un sens ou l’autre, mais tout en lui se heurte et se tend, s’affronte et s’affirme.

    Mon conservatisme est, plus que tout mélangisme, soucieux de la diversité.
    Il est, plus que tout égalitarisme, respectueux de l’autre dans son intégrité.
    Il est, plus que tout progressisme, sanctuaire de liberté dans le combat.

    Mahaut Hellequin (Flamberge et Belladone, 10 octobre 2017)

     

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  • Pensées étranglées...

    Les éditions Gallimard viennent de publier dans leur collection de poche Folio Sagesses, un recueil de pensées et d'aphorismes de Cioran intitulé Pensées étranglées. Philosophe et écrivain roumain d'expression française, Emile Cioran est l'auteur d'une œuvre marquée par l'ironie et le pessimisme avec des livres comme Précis de décomposition, La tentation d'exister ou De l'inconvénient d'être né...

     

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    " «Le bonheur, c’est être dehors, marcher, regarder, s’amalgamer aux choses. Assis, on tombe en proie au pire de soi-même. L’homme n’a pas été créé pour être rivé à une chaise. Mais peut-être ne méritait-il pas mieux.» « Frivole et décousu, amateur en tout, je n’aurai connu à fond que l’inconvénient d’être né.» «Ces moments où l’on souhaite être absolument seul parce que l’on est sûr que, face à face avec soi, on sera à même de trouver des vérités rares, uniques, inouïes, - puis la déception, et bientôt l’aigreur, lorsqu’on découvre que de cette solitude enfin atteinte, rien ne sort, rien ne pouvait sortir.» «Nous sommes tous au fond d’un enfer dont chaque instant est un miracle.» Une pensée d’une exigence radicale, entre désespoir absolu et humour ravageur. "

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  • Quel avenir pour la droite ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous La semaine politique de TV Libertés, présentée par Elise Blaise, qui recevait François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments et auteur de La droite buissonnière (Rocher, 2017), pour parler de l'avenir de la droite...

     

                                     

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  • Présumé coupable...

    Le mensuel L'Incorrect, magazine dirigé par Jacques de Guillebon, vient de publier son deuxième numéro. On peut notamment y lire un dossier consacré au politiquement correct, avec des articles de Romaric Sangars ("Le Politiquement correct est une gnose létale"), de Camille La Hire ("Le politiquement correct, seul « parti de l'intelligence »"), de Bérénice Levet ("Dans la prison du présent"), de Rémi Lélian ("Philosophie des politiquement corrects"), de Sean Darlet ("Télévision, tous gentils, tous égaux, tous cons") et d' Agrippa d'Ambert ("Jusqu'où mènera l'intersectionnalité").

    Le sommaire complet est disponible ici.

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